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Ouvrage ardu, toujours de référence même s'il date de 1990.
Voilà des auteurs qui n'ont pas la langue dans la poche. Il suffit de lire les premières pages pour comprendre qu'ils n'apprécient pas du tout les analyses de leurs contemporains sur les Celtes. Ils envoient aussi une volée de bois vert sur les commentateurs de l'époque gauloise qui poussaient les outrances le plus loin possible pour dénigrer les vaincus d'Alésia.
Alesia, symbole du déclin continental des Celtes, même s'il a fallu un siècle et demi pour les assujettir militairement et politiquement.
Aujourd'hui, le problème majeur de l'histoire des Celtes est qu'il n'y a pas d'écrits de Celtes et que ce sont leurs ennemis qui l'ont écrite, cette histoire.

Toutefois, les auteurs attachent une grande importance au "De bello gallico" de César qui a su décrire, même sommairement, une civilisation, même s'il ne la comprenait pas.
Une source d'informations importantes vient des écrits d'Irlande, où une communauté celte, résistante à la romanisation et préservée des barbares jusqu'au VIII ème siècle a conservé des mythes celtes, très difficile à traduire, mais ils ont le mérite d'exister grâce, paradoxalement, à la christianisation qui a introduit au relais de l'oral, l'écriture. Ce sont des moines irlandais puis gallois qui nous ont transmis ces mythes.

J'ai appris que le breton, parlé encore aujourd'hui en Armorique, n'était pas du gaulois mais une langue apportée par des immigrants du Devon à partir des IVème et Vème siècle. Pour preuve, le cornique et le breton sont paraît-il très proches. le breton fait partie des langues celtiques tout comme l'irlandais, le gaélique d'Ecosse, le manx et le gallois.

Nous sommes loin d'une balade tranquille à travers les âges avec un récit linéaire justifié, croisé par des sources différentes. Toutefois, l'auteur est persuadé de l'importance de la civilisation celte grâce à la toponymie. Les noms des grandes villes (Lug devenu Lyon) et de quelques fleuves, en France aussi, sont d'origines celtes. Des mots gaulois sont restés: jambe, charrue, gouge et des noms liés aux techniques de l'agriculture et de l'artisanat.
Les auteurs insistent sur la non infériorité de cette civilisation par rapport aux autres. Ce fut une société organisée et solide basée sur une classe guerrière, une classe sacerdotale et une classe productrice non soumise, dont les artisans étaient honorés.
Peut-on parler d'égalité des sexes? Peut-être: pas de polygamie ou de polyandrie chez les Celtes.
La femme peut hériter, jouir de ses biens, exercer une profession, avoir sa propre domesticité et a même accès au sacerdoce pour y exercer l'art de la prophétie. Et, comme les hommes, les femmes propriétaires de biens doivent un service ...militaire.
Les druides étaient les personnages les plus importants; ils incarnaient la primauté de l'autorité spirituelle sur le pouvoir temporel représenté par les rois celtes.
Cette conception les a fait rejeter l'écrit, trace temporelle trop restrictive, pour transmettre oralement leurs mythes immuables et donc intemporels.
Et C.J. Guyonvarc'h et F. le Roux de conclure que "Le Celte ne craignait ni la mort ni l'écrasement historique de l'Histoire."
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Pour une fois, c'est un livre simple que nous ont concocté les auteurs. C'était d'ailleurs le but, réaliser une courte introduction au monde celtique dans son entendement le plus large, de la civilisation de la Tène en terminant par le néo-druidisme, en passant par leur organisation sociétale et religieuse. On ne s'étant pas, on présente, on donne faim pour permettre de rentrer dans des livres plus complexes avec les bonnes bases.
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Cet ouvrage tente de rétablir des vérités sur la civilisation celtique et évite tout "folklorisme" et autre attachement au "néo-druidisme". Amateurs des livres de Jean Markale par exemple, soyez prévenus qu'ici le propos est autrement plus ardu à suivre (Christian-J. Guyonvarc'h a par ailleurs vivement critiqué "L'épopée celtique" de celui-ci).
Les auteurs rappellent avant tout sur quelles sources ils bâtissent leur livre, montrant que finalement on sait peu de chose de cette civilisation qui n'a rien à envier à leurs yeux aux civilisations grecques ou romaines puisqu'elle n'est pas plus ou moins intéressante, développée... mais tout simplement autre.
Tout est passé en revue depuis l'ère géographique occupées par les Celtes, leurs origines, l'organisation de la société, l'importance du pouvoir religieux...
La linguistique occupe une part importante et j'avoue ne pas avoir suivi les différentes démonstrations des auteurs. Toutefois l'ensemble, même si d'aucuns trouveront certainement à redire quant à certaines thèses, force le respect: nous avons incontestablement à faire à deux spécialistes, internationalement reconnus, qui veillent à recouper différentes disciplines et connaissances du moins en partie les langues celtes, pour ce que l'on en connaît aujourd'hui.
Ce que l'on appelle un ouvrage de référence.
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Les préjugés sur le monde celtique étant bien ancrés en chacun de nous, ce livre est susceptible de dérouter le lecteur au premier abord.
Ce qu'il n'est pas : un recueil de légendes et de rites que l'on associerait naïvement au druidisme. Ce qu'il est : un état de l'art des connaissances scientifiques sur une civilisation aussi importante pour la protohistoire indo-européenne que méconnue des modernes.
Avec rigueur et précision, les deux auteurs cherchent à démêler le vrai du faux, et essayent de dessiner les traits essentiels de cette civilisation à la culture fondamentalement orale, tristement engloutie après plusieurs siècles de dominantion romaine, l'expansion du christianisme, et enfin les grandes invasions qui ont façonné l'Europe du Moyen Âge. Si beaucoup de questions demeurent non résolues à propos des Celtes, c'est tout simplement parce que nous ne sommes pour l'instant pas en mesure d'en savoir plus sur ce monde lointain.
Peut-être est-il possible de reprocher un style d'écriture complexe, rendant certains passages plus ou moins obscurs pour tout non-spécialiste. Néanmoins, le travail reste remarquable et d'intérêt, avec à la clé quelques anecdotes. Comme le fait que les menhirs et dolmens n'ont rien de celtes. Ou que les Bretons de France ne sont pas des descendants des Gaulois, mais un peuple originaire de Grande-Bretagne, ayant traversé la Manche après l'invasion de l'île par les Anglo-Saxons.
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Civilisation celtique : tout un programme dans un titre ! Qu'allons-nous apprendre au cours de cette lecture ? Allons-nous rencontrer de fiers guerriers ? Qu'en étaient-ils des druides à la serpe d'or ? Enfin bref, quel était le quotidien de cette civilisation celte ?

Premier constat, ce livre est écrit à quatre mains mais les ¾ de l'essai donnent l'impression d'être le fait d'une seule personne. J'aurais par conséquent tendance à parler de l'auteur.

Donc, l'auteur part du constat qu'un peuple se définit par la langue. La langue celtique d'origine (avant l'ère chrétienne) a disparu sans laisser de support écrit. Jusque là, tout va bien. Mais est-il utile de considérer que seule sa discipline est importante ? Est-il utile de critiquer tous les autres avis ?

Et tout le problème est là. A la fin du livre, je n'ai presque rien retenu de ce peuple dont j'attendais quelques réponses aux questions que je me pose. Je n'ai l'impression d'avoir surtout lu une longue critique envers ses collègues. Plus qu'un livre instructif, c'est un règlement de compte ! Et personnellement, ce n'est pas ce que j'attends d'un livre. Donc je ne le conseillerai pas !
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Ayant déjà lu ce livre une fois, j'ai pu m'attarder plus certains éléments de ce livre. Effectivement cela ne se lit pas comme un roman et doit-être analyser sur différents angles. le société Celtique sorti par ces auteurs bien que plus fouillé était moins intéressant que ce livre qui brasse plus largement la civilisation celtique. Si vous devez ne lire qu'un livre de ces auteurs c'est celui-ci. On brasse bien entendu la vie de ce peuple au sens large. Souvent dans ce type de livre les auteurs en critiquent d'autres et c'est normal chacun essaye de faire triompher sa vérité. Mais pour en apprendre le plus sur les celtes il faut se faire sa propre opinion en lisant différentes études. Et même en faisant cela il sera dur d'avoir une science exacte. C'est ce qui fait toute la beauté de la chose, la grande quête de la recherche de la vérité d'un peuple qui n'a laissé aucun écrit derrière lui...
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Le titre peut être trompeur. Vous trouverez peu ce que vous attendez si c'est l'histoire d'une civilisation que vous souhaitez appréhender. C'est certainement l'un des ouvrages les plus arides des auteurs, avec une large place laissée à l'approche de la langue. Peut-être d'ailleurs trop longue. Je conseillerai plutot des mêmes auteurs les oouvrages consacrés aux druides ou aux fêtes celtiques qui nous permettaient de réellement entrer dans la vie quotidienne des celtes.
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Un ouvrage très complet qui nous relate la civilisation celtique, leurs moeurs, leur vision de la vie, leurs échanges... Tout du moins, selon les connaissances actuelles.
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