Dans ce livre,
Poli Gyronnase vous livre de nombreux témoignages sur sa vie d'avant, lorsqu'il faisait partie de la Police Nationale. Plutôt que de vous livrer ces histoires pêle-mêle, l'auteur vous le fait de façon travaillée, intelligente : la mise en bouche se fait avec une histoire de Hold-up dont les personnages sont bien déjantés. C'est très plaisant et je ressens avec cette histoire, l'humour de l'auteur.
Entre deux, il vous livre son histoire, ses anecdotes, et il le fait par ordre chronologique.Ainsi, vous pouvez tout à fait vous rendre compte qu'il a intégré ce système par envie, par vocation. Il n'était pas peu fier de cette réussite, et son père aussi.
Nous le suivons donc sur plusieurs années. Il vous livre un panel d'histoires mêlant la tragédie, la folie, l'humour.
Vous vous rendez compte à la lecture de chaque histoire que malgré la formation qu'ils ont reçu, ces hommes, ces femmes ne sont pas vraiment prêts à affronter la réalité du terrain. On leur apprend à tenir une arme mais on ne les prépare pas psychologiquement aux dégâts qu'elles peuvent faire et lorsqu'ils arrivent sur une scène de crime sans y être préparé, cela peut laisser des séquelles.
D'autant plus que la plupart des policiers ont une vie lorsqu'ils quittent leur travail : Ils rentrent chez eux, ils ont une femme/un mari, des enfants. Ils doivent faire en sorte de laisser ces horreurs sur le seuil d'entrée au risque de salir l'innocence de leur famille. Il faut malgré tout passer les fêtes de fin d'année alors que l'on vient de voir son premier cadavre. Leur souci de les préserver entraîne parfois, chez ces policiers, un poids qu'ils ne peuvent évacuer s'ils ne trouvent pas un exutoire.
Cet exutoire, ils l'auront sur leur lieu de travail : l'humour, l'amitié. Faire face à l'horreur en riant. Supporter les pires situations par des parties de fous rires. Ce sera leur rempart contre la folie, l'horreur.
Ça peut vous paraître choquant mais c'est leur façon de ne pas devenir fou. Quoi d'autre sinon !
Poli Gyronnase n'a pas pour but de redorer l'image des policiers, non, il vous livre son témoignage.
Il vous raconte sa désillusion qui devient de plus en plus importante au fur et à mesure de son expérience grandissante. Il vous explique pourquoi il a perdu la foi dans cette institution.
Il était tellement fier d'intégrer les forces de l'ordre. Il en ressort tellement dégouté face au manque de soutien de sa hiérarchie, que ce soit pour leurs moyens ou leur bien-être. le facteur humain passe après les statistiques ! Comme dans bien d'autres endroits malheureusement.
Aujourd'hui, il a fait le choix de changer de métier : celui de la banque-assurance. Il est sur de rentrer chez lui tous les jours et il a enfin trouver cette stabilité dont il avait besoin pour profiter pleinement de sa famille, de la vie.
C'est un récit authentique, parfois bouleversant.
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