Comment ne pas se gâcher la vie

Un schéma se crée lorsque l'un des besoin de base de l'enfant n'est pas satisfait.
L'enfant a des besoins psychiques tout aussi fondamentaux que d'être alimenté et habillé : il a d'abord besoin d'être désiré et aimé par ses deux parents. Puis protégé. Il doit être encouragé dans ses initiatives, ses réalisations et ses aptitudes. On doit lui parler, le guider. Il a besoin de se sentir important. En revanche, il n'a besoin ni d'être assisté ni d'être sur-protégé mais de sentir des limites réalistes. Ses parents doivent être des "exemples", bien dans leur peau, stables, heureux et responsables.
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Etre conscient de son ou ses schémas et, pour ce faire, revenir sur le passé est donc capital pour sortir de la répétition.
La répétition, en effet, est inhérente à l'existence d'un schéma.

Elle est pourtant rarement consciente et quand elle l'est, nous en sommes esclaves. Nous répétons :

- en MAINTENANT un schéma : nous faisons des choix relationnels et professionnels qui recréent les circonstances douloureuses de notre enfance.

- en EVITANT ou en COMPENSANT notre schéma,
pour éluder la souffrance affective.
Notre schéma devient alors plus difficile à modifier puisque nous nous le dissimulons inconsciemment. Nous faisons, par contre, subir à nos enfants et à nos proches les conséquences de ce schéma que nous fuyons, et il est fort à craindre qu'il se perpétue de génération en génération.

Comment agit l'environnement ?
La constitution d'un schéma dépend aussi largement de facteurs liés à l'environnement.

- Le milieu scolaire, les relations avec les autres enfants,
une disgrâce physique,
une origine sociale différente de celle de vos camarades (...)

- Le rang dans la fratrie : les attentes parentales sont différentes en fonction du rang de naissance ; plus pressantes pour les aînés, elles conditionneraient, par exemple, les grandes lignes de nos orientations professionnelles et notre plus ou moins grande soumission à l'autorité.
On peut donc imaginer que les aînés héritent souvent plus directement du poids des schémas familiaux, qu'ils auront tendance à reproduire.
Quant aux derniers-nés, leur statut de "petit" les placera plus volontiers dans des difficultés de reconnaissance et d'estime d'eux-mêmes.

- L'enfant qui vit dans un pays en guerre ou sous un régime totalitaire, qui côtoie la violence, la mort, l'arbitraire, sera beaucoup plus gravement marqué par le contexte général que par le contexte particulier de sa propre famille. (...)

Les traitements des conséquences de traumatismes psychologiques dus à l'environnement sont spécifiques, et nécessitent une prise en charge particulière.

La description des schémas les plus fréquemment rencontrés va probablement vous permettre de vous reconnaître dans un ou plusieurs d'entre eux.
Il est important de tous les lire parce qu'ils peuvent coexister à des intensités diverses. Ainsi, il se peut que vous retrouviez la façon de faire de vos parents dans les origines d'un certain schéma, mais que vous vous reconnaissiez aujourd'hui dans les manifestations d'un autre schéma.
Le nombre et la présentation de ces schémas ne sont pas exhaustifs. Ces descriptions sont destinées à vous guider.

Les besoins fondamentaux d'un enfant sont :
la protection assurant la sécurité, la stabilité, l'affection inconditionnelle, l'empathie et l'ouverture vers l'extérieur, la valorisation et l'autonomisation progressive avec le respect des limites réalistes. (...)

L'existence d'un schéma n'est pas forcément corrélée avec une forte intensité traumatique.

Pour apprendre à contrôler les conséquences du schéma voire à le faire disparaître, il faut d'abord le connaître et reconnaître ses manifestations.
Les chapitres suivants décrivent précisément chaque schéma :
ses manifestations, ses origines dans l'enfance et les conséquences qu'il peut avoir sur notre façon de voir les autres et le monde.