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EAN : 9780870214486
631 pages
Naval Institute Press (01/06/1987)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Apart from the controversial Dardanelles campaign and the dramatic escape of the Goeben and Breslau in 1914, the Mediterranean during the First World War has been largely neglected by historians. This major study goes beyond a single campaign to look at the entire war in the area. It does not remain centered on one or two powers, but looks at the war form the viewpoint of all the important participants, making full use of archives and manuscript collections in Brita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rapidement, le déroulement des batailles terrestres entre1914 et 1918. le 28 juin 1914 à Sarajevo le couple héritier du trône austro-hongrois est assassiné par Gavrilo Princip, nationaliste serbe. C'était la bonne excuse pour mettre le feu aux poudres, sur fond de réarmement généralisé. Jaurès est assassiné le 31 juillet par le nationaliste Raoul Villain, qui sera acquitté en 1919. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, mais le conflit va s'étendre entre la « Triple Entente » (France, Royaume Uni, Russie, puis Belgique, Japon, Etats-Unis) et la « Quadruplice' » des Empires Centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire Ottoman). L'Allemagne et la France se déclarent la guerre le 3 août, et l'Angleterre le 4 août 1914.
L'Allemagne envahi l'Est et le Nord de la France à travers la Belgique dans ce que l'on appelle « La guerre des Frontières ». Puis le front se stabilise dans un système de guerre de tranchées, avec la Somme, Verdun, puis à nouveau la Somme. C'est le front de L'Ouest. A l'Est, la guerre est toute différente. L'avancée allemande est rapide, y compris la bataille de Tannenberg, fin Août 1914, jusqu'à un front stable, globalement Nord Sud, qui va de Riga à la Bulgarie. C'est une guerre rapide de déplacements. Les pertes humaines sont terribles. C'est ainsi que le seul 22 Août 1914 voit la perte de plus de 20 000 soldats français et anglais. En 1917, les Etats Unis entrent en guerre pour mettre fin à la tuerie qu'était devenue l'Europe. Les hostilités cessent le 11 Novembre 1918 à 11.00 heures.
Du point de vue historique et littéraire, le front de l'Ouest a été couvert de manière assez détaillée. le front de l'Est, quoique beaucoup plus actif, est en grande partie ignoré, occulté par la chute du tsar et la Révolution bolchevique. La guerre navale l'est encore plus, opposant les belligérants sur toutes les mers et océans. Bien entendu, on a retenu la bataille du Jutland, au large du Danemark en mai-juin 1916, ou l'affaire du Lusitania, paquebot civil coulé par une torpille allemande, qui va provoquer l'entrée en guerre des USA, ou encore le débarquement anglo-australien à Gallipoli, sur le détroit des Dardanelles en mars 1915. Mais que sait-on des batailles navales de Coronel au large du Chili en novembre 1914, ou des iles Falkland en décembre 1914 qui oppose la « Royal Navy » à la « Kaiserliche Marine ». La guerre navale en Méditerranée et mer Noire est encore plus occultée. Bien sûr, il y a le débarquement du détroit des Dardanelles, marqué par les sacrifices des troupes anglaises et du Commonwealth. Ce qui a provoqué une abondante littérature anglo-saxonne sur Gallipoli qui est pratiquement devenu un mythe. Je renvoie les lecteurs sur les critiques à ce sujet.
Pour ce qui concerne la Méditerranée, on pourra se référer aux livres de Paul G. Halpern « The Naval War in the Mediterranean, 1914-1918 » (1987, Annapolis, Naval Institute, 631 p.) et « A Naval History of World War I » (1995, Routledge, 616 p.). On pourra y ajouter le livre de Philippe Masson « La Marine française et la mer Noire (1918-1919) » (1982, Publications de la Sorbonne, 710 p.), quoique ce dernier est plus centré sur les évènements post-guerre, après la révolution russe et les désordres engendrés.

Le livre de Paul Halpern sur la Méditerranée comprend la campagne des Dardanelles sur la péninsule de Gallipoli, le concours italo-austro-hongrois de l'Adriatique et l'interdiction générale de la marine marchande. Alors que d'autres livres se concentrent sur les débarquements et les troupes coincées sur les plages d'où elles ont finalement été évacuées, celui-ci le décrit comme une attaque dans laquelle un bombardement naval devait initialement poser le problème, suivi après cela, par des sous-marins et des navires de ravitaillement. Qui, il est vrai ont joué des rôles de soutien cruciaux après le débarquement terrestre.
La situation du conflit naval au début de la guerre est la suivante. L'Allemagne et l'Angleterre dominent les océans. La « Royal Navy » pour des questions de puissance militaire, la « Kaiserliche Marine » pour assurer les liaisons commerciales. Ce n'est pas pour rien que les premières batailles marines ont lieu au large du Chili, puis des Falkland en novembre-décembre 1914.
D'un point de vue technique, les deux marines attribuaient un rôle prépondérant aux cuirassés, tout au moins au début de la guerre. On est encore dans les concepts de l'amiral américain Alfred Mahan (1840-1914), souvent présenté comme le père de la stratégie navale théorique, mais aussi comme un fondateur de la géopolitique. « Neptune est Dieu, Mahan Son Prophète et l'US Navy la seule véritable Église ». Il est, selon les analystes, « tombé dans le péché originel de la géopolitique, qui consiste à expliquer la puissance, par la géographie ». Donc la dynamique par un cadre statique. Cette thèse de Mahan a eu beaucoup d'influence par la suite, conduisant à une forte augmentation de la construction navale dans le monde entier.
A Londres, Winston Churchill est alors, à 39 ans « First Lord of the Admiralty » (premier seigneur de l'amirauté), opposé à Lord John Arbuthnot Fisher « First Sea Lord » (premier seigneur de la mer) ainsi qu'à Lord Horatio Herbert Kitchener « Secretary of State for War » (secrétaire d'état à la guerre). Churchill veut réarmer la « Royal Navy » en construisant des croiseurs du type du « HMS Dreadnough » comme le grossadmiral Alfred von Tirpitz venait de faire avec les « SMS Nassau ». Il déclare « Nous aurons dix Dreadnoughts en mer avant qu'un seul Dreadnought étranger ne soit lancé, et nous avons 30 % de croiseurs de plus que l'Allemagne et la France réunies ! ». de fait « L'Amirauté avait demandé six navires ; les économistes en offraient quatre ; et nous avons finalement transigé sur huit ». Même si ces décisions sont du niveau des cours de récréation, les deux marines réarment sérieusement. Résultat, l'amiral John Fisher finit par démissionner, Winston Churchill devient « First Lord of the Admiralty » et budget de la marine de 1914 s'élève à 50 millions de livres, qu'il reste à régler.
Militairement, l'Allemagne et la Grande-Bretagne s'opposaient. La Grande-Bretagne avait une marine forte et une armée faible. L'Allemagne possède une armée forte, fraîchement sortie de la défaite de la France en 1871, et une marine faible. L'Allemagne a commencé un réarmement naval avant la guerre avec l'intention d'égaler la Grande-Bretagne. En 1916, les forces navales en Mer du Nord -Atlantique Nord sont en faveur des anglais. La « Hochseeflotte » n'avait que 18 navires de ligne à opposer aux 33 de la « Grand Fleet » et, dans ces conditions, il n'était pas envisageable de risquer l'affrontement direct. de son côté, la France s'est entendue en 1913 et 1914 avec le Royaume-Uni pour une répartition des théâtres d'opérations. La « Royal Navy », bien mieux équipée est la seule capable de faire face à la très puissante et moderne « Kaiserliche Marine ». Elle aura la charge du blocus de l'Allemagne dans la mer du Nord. La sécurisation de la Manche et de l'Atlantique se fait en collaboration avec la France. À l'inverse, cette dernière aura un plus grand rôle à jouer au sud de l'Europe.
La Marine nationale participe grandement à contenir la flotte austro-hongroise en Adriatique. Elle sécurise également la ligne entre l'Afrique du Nord et la Métropole. Au début, on craint les raiders allemands, comme les croiseurs allemands « SMS Goeben » et « SMS Breslau ». Leur menace s'estompe finalement très rapidement, puisqu'ils se réfugient à l'abri dans les eaux turques. La guerre anti-sous-marine devient une priorité du fait des pertes élevées. Il y aura au passage deux phases d'offensive dites « à outrance » en 1915 et 1917 qui verront le torpillage de bateaux civils sans distinction. Cette manoeuvre de contre-blocus de la part des États centraux devient préoccupante. Il faut attendre 1917 pour que la lutte anti-sous-marine devienne réellement efficace, notamment avec la mise en place de convois mieux défendus plutôt que des patrouilles isolées le long des routes maritimes. Les bâtiments français seront constamment utilisés dans ce combat. Si la France ne participe pas à une grande bataille navale entre navires de lignes, comme le Jutland, sa marine est par contre largement impliquée dans la guerre sous-marine et dans la guerre des mines. C'est ainsi que le cuirassé « Bouvet » saute sur une mine en juin 1915 lors du premier jour de la Bataille des Dardanelles. Il emporte avec lui près de 600 marins.
La « Kaiserliche und königliche Kriegsmarine » ou plus généralement nommée la Marine austro-hongroise, était la force navale de l'Autriche-Hongrie. À l'origine c'est une flottille marchande basée en mer Adriatique qui évolue progressivement en une marine de guerre capable d'opérer à l'échelle mondiale. Elle était aussi constituée d'une marine fluviale, dédiée à surveillance du Danube « Donauflottille ». Elle fut l'une des premières marines au monde à recourir aux hydravions. L'expression de « Cacanie » dérivée de « k. u. k » a été lancé par l'écrivain Robert Musil dans son roman « L'Homme sans Qualités » sous le terme de « Kakanien“.
La Mer Noire était le domaine des Russes et de l'Empire ottoman. Après la débâcle de la guerre russo-japonaise, la flotte impériale de Russie fut très diminuée, passant du troisième au sixième rang mondial. La flotte du Pacifique de retour d'Extrême-Orient fut transférée dans la flotte de la Baltique. La Marine Impériale russe était basée à Sébastopol en Crimée avec, pour commandants principaux : l'amiral Andreï Augustovitch Eberhardt (1856-1919) et l'amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak. Lorsque ce dernier prend le commandement de la flotte russe en mer Noire, en prévention il ordonne le minage de la sortie du Bosphore empêchant ainsi la pénétration des navires de guerre ottomans en mer. Un an plus tard, les approches de Varna sont minées. La plus grande perte de la flotte de la mer Noire au cours de ce conflit est la destruction du cuirassé « Impératrice Maria » ancré dans le port de Sébastopol. Il explose mystérieusement en octobre 1916, peut-être par sabotage d'un espion allemand. Après une complexe opération de renflouement, le cuirassé est mis en cale sèche en mai 1918.
La marine ottomane, au contraire, était dans une période de transition avec de nombreux navires obsolètes. Elle s'attendait à recevoir deux puissants cuirassés construits en Grande-Bretagne, le « TCG Reşadiye » et le « TCG Sultân Osmân-ı Evvel », mais le Royaume-Uni saisit les cuirassés dont la construction était achevée, lors du déclenchement de la guerre avec l'Allemagne, et les incorpore dans la « Royal Navy ».

Les sections traitant de l'Adriatique reflètent la dépendance de l'Italie vis-à-vis des Alliés et de l'Autriche-Hongrie vis-à-vis de son partenaire allemand, allant même jusqu'à l'expédition par voie terrestre de sous-marins devant être pilotés par des équipages austro-hongrois et allemands. Des attaques contre la navigation ont eu lieu dans tous les océans et toutes les mers, mais c'est en Méditerranée que l'escorte navale qui s'est transformée en système de convoi a été employée pour la première fois.
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