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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman graphique est présenté comme une histoire autour du viol et ce n'est pas tant le coeur de l'histoire ce qui peut décevoir le lecteur.
En revanche, si on aborde le livre différemment, du point de vue de la dépression, là on peut l'apprécier. Ca a été mon cas.
Mélinda à la fin de l'été va à une soirée, juste avant sa rentrée au lycée, et ça se passe mal mais sans qu'on sache pourquoi. Ce qui s'est passé sera révélé assez loin dans le récit. Je pensais qu'on serait avec une histoire tournée autour du drame et des conséquences mais en fait pas du tout. le coeur de l'histoire est l'entrée au lycée de Mélinda, comment elle va vivre avec le fait qu'elle n'a rien dit et comme elle vit avec ce sentiment horrible et son incapacité à parler qui prend de plus en plus de place. Rentrer au lycée quand on ne parle pas ou a peine c'est critique pour s'intégrer. On suit une gamine en pleine dépression pendant son année scolaire. Elle est renfermée, elle subit sa vie et c'est très bien illustré. On a une succession de petites scènes du quotidien qui s'enchainent, sans logique, sans transition. Elle ne les vit pas vraiment, elle se laisse porter et est spectateur de sa vie. On la suit au fond du gouffre, à subir un quotidien sans espoir que ça aille mieux. C'est un traitement de la dépression que j'ai trouvé pertinent, juste et fort. On a le fait que comme elle ne fait pas de , elle passe inaperçu auprès des adultes et n'obtient donc pas d'aide. Ses parents sont à l'ouest et débordés. Ils confondent mal-être et crise d'adolescence. Ils ne la voient pas évoluer et le peu de fois où ils tentent quelque chose avec leurs gros sabots, elle est tellement mal qu'ils se prennent un mur de vide avec zéro réponse. Malgré cela, ils ne poussent pas l'investigation et se voilent la face. le choix du noir et blanc pour les illustrations est puissant et sert vraiment le récit.
Si vous voulez un traitement du viol, vous risquez d'être déçu, c'est peu présent en revanche si vous voulez lire un traitement intelligent du brouillard, de tout ce qui tourne autour d'une dépression et de la façon d'avoir des pistes pour aller mieux, lisez-le il est vraiment intéressant.
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Une très belle bande dessinée qui évoque le traumatisme vécu par l'auteure, victime d'un viol à 13 ans. le graphisme ainsi que l'histoire happent le lecteur et lui dévoilent le cercle infernal dans lequel tombe la jeune fille qui ne peut parler de ce qui lui est arrivé, se retrouve rejetée au lycée et pas du tout soutenue par ses parents. Un livre fort à faire découvrir aux adolescents pour les sensibiliser au thème de l'agression sexuelle mais aussi de l'exclusion.
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Mélinda est une jeune lycéenne, mal dans sa peau. Rejetée par les autres, elle se mure dans son silence. Au fur et à mesure qu'avance le récit on comprend qu'elle a vécu quelque chose de difficile qu'elle n'a pas su exprimer et qui continue de la hanter.

Très beau roman graphique sur le mal être d'une ado, sur la difficulté de réapprendre à vivre après un traumatisme. Un beau portrait tout en nuances extrêmement bien raconté avec des mots bien choisis, vraiment touchant. Des illustrations en noir et blanc adaptées au récit. Une réussite !

Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte.
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Une bd qui m'a filé le bourdon, et je dirais que c'est une bonne chose : l'auteur a su nous faire passer des émotions. Ce n'est pas gai, car le sujet ne l'est pas. Ce n'est pas en couleurs car elles n'existent plus dans la vie de Mélinda, victime d'un viol qui l'aura forcément traumatisé. On s'interroge, qu'aurais-je fais à sa place ? Sûrement la même chose, m'enfermer dans le silence et mourir à petit feu. Une bd qui fait réfléchir et qui peut être utile aux victimes de violences sexuelles ; des coordonnées sont données en fin d'ouvrage pour toutes celles et ceux qui ne veulent plus garder le silence...
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De cette histoire, j'ai tout d'abord connu la version film avec Kristen Stewart dans le rôle principal, puis le texte, publié chez « La Belle colère » sous le titre Vous parler de ça… J'ai donc été très intéressée quand j'ai su qu'une version BD allait sortir. Et je dois dire que la force du texte de Laurie Halse Anderson ne perd rien de son attrait dans cette nouvelle version, bien au contraire, je l'ai trouvée absolument magnifique. Emily Carroll a si bien su illustrer l'état d'esprit de cette jeune fille en proie au mutisme depuis une certaine soirée d'Août, son entrée difficile au Lycée, sa solitude, et ces cours d'art plastique qui sont à la fois une bouffée d'air frais pour elle et le moyen de peut-être enfin réussir à exprimer ce qui la ronge. En préface, Laurie Halse Anderson précise qu'elle a vu le roman graphique prendre de l'essor avec enthousiasme, et qu'elle a longtemps réfléchi à la façon de faire de Speak une bande dessinée, car l'expression et l'art prennent beaucoup d'importance dans l'évolution du personnage de Mélinda Sordino. Emily Caroll s'est imposée. Et c'est vrai que la forme du roman graphique est un excellent support pour cette histoire, certaines planches sont d'une grande force visuelle, accentuée par l'utilisation du noir et blanc. Il exprime le désarroi de la parole emmurée, des batailles intérieures pour la libérer et des éclaircies qui apparaissent quand elle se libère enfin. Laurie Halse Anderson a écrit Speak pour tenter d'endiguer la dépression qui la guettait suite à un viol dont elle a été victime à 13 ans. Je vous recommande chaudement cette très belle version qui peut sans problème être déposée dans des mains adolescentes.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Speak est l'histoire d'une jeune lycéenne violée par un de ses camarades de classe lors d'une soirée. A l'origine, un roman de Laurie Halse Anderson, l'histoire a été adapté au cinéma ainsi qu'en bande dessinée. Toutes les versions sont très bien mais je dois avouer que celle-ci est ma préférée. Les images en noir et blanc et les caractéristiques de la BD colle parfaitement au récit.
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Ce livre traite de la difficulté à communiquer et à se reconstruire du point de vue d'une ado qui a été victime d'un viol . Mais pas seulement, car on y parle aussi , avec beaucoup de finesse et d'humour, de la vie scolaire et familiale (américaine en plus ) avec ses anecdotes drôles ou consternantes, des parents, des "amis" etc... observés par une ado. Déjà c'est pas mal... . et au fil de la lecture on comprend par quoi cette ado passe, et comment elle refuse de rester une victime et comment elle arrive à sortir de tout ça. Comme en plus, c'est sous forme un" roman graphique" en noir et banc aux dessins assez classiques, très expressifs et puissants, cet ouvrage m'a complètement touchée. Une lecture que je conseille à partager avec des ados aussi, parce que c'est une leçon de vie.
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Histoire vraie écrite à la fin des années 90 par une victime de viol pour essayer d'évacuer l'angoisse et la dépression.
Mélinda Sordino rentre au lycée. Elle n'a pas les" codes", cheveux, vêtements, attitude.Elle n'a plus d'amies. Les professeurs sont bizarres et ne peuvent en aucun cas être à son écoute sauf peut-être celui d'art plastique, un peu exalté qui n'est pas aimé de l'institution.
Ses parents ne semblent plus s'entendre et ne font pas très attention à elle. Elle cherche constamment à s'isoler, est devenue mutique. Ses résultats scolaires sont catastrophiques. Peu à peu, on comprend pourquoi bien que rien ne soit dit clairement. Les émotions sont bien rendues par le graphisme et la mise en page. Il y a quelques moments de douceur mais on sent que la solution n'est pas dans le silence. D'autant que le prédateur est toujours là, menaçant à la fois Mélinda et ses anciennes amies.
Mélinda va rater son année cependant l'horizon s'éclaircira quand elle déciderade raconter ce qui est arrivé.
Poignant. Ce témoignage destiné aux adultes peut être vecteur de prise de conscience de la nécessité d'être attentif autour de soi.
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Un roman graphisme qui m'a touché. Cette histoire et bouleversante et Mélinda touchante. Un thème dur et qui est bien traité. Les dessins en noirs et blancs donnent encore plus de puissance au scénario. Très bonne bd.
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"Speak", c'est un roman américain écrit il y a plus de vingt ans maintenant mais dont la résonance est toujours d'actualité, la preuve en est avec ce roman graphique adapté de l'oeuvre et qui a modernisé son propos pour continuer de parler de la même chose et diffuser le même message. Rien que pour cela, je trouve l'adaptation brillante, et cette BD m'a plu. Mais commençons par le début.

"Speak", donc, c'est à l'origine un roman (que je n'ai pas vu) mais qui fut adapté en téléfilm en 2004. Ce téléfilm, je l'ai vu et j'en avais été très étonné, avec une Kristen Steward parfaitement dans son rôle et un film petit budget mais néanmoins percutant. Lorsque j'ai vu l'adaptation de ce roman en BD, le visionnage du film était encore bien présent dans ma tête et j'avais envie de le lire, non pas pour l'histoire, mais pour comparer les deux médias et la façon dont les auteurs s'en sont sortis.
Si je digresse autant, c'est parce que je considère les deux oeuvres comme tout à fait réussi, et le seul bémol que j'ai eu en lisant ma lecture, c'est que chaque adaptation semblant très fidèle au livre, elles sont redondantes entre elles. Une seule des deux suffit, mais si la BD ne vous attire pas, je recommande le film.

Bref, après cette petite introduction, je dois dire que la BD est une réussite. Je l'ai lu d'une traite sans jamais souffrir d'ennui même si je connaissais l'oeuvre et avait le déroulement précis en tête. La grande crainte que j'avais, c'était une adaptation textuelle et factuelle, sans accorder plus de travail que ça à la transition d'un média à l'autre. Mais heureusement, la dessinatrice a pris le parti de soigner le dessin. Ce sont des pages souvent sans cases, au dessin en noir et blanc qui évolue, change, varie selon les humeurs, les planches, les moments. A travers le dessin, on ressent les émotions du personnage principal, et c'est exactement ce que j'attendais de la BD. On sent que l'auteur s'est employé à faire ressentir au maximum à travers les spécificités de la BD.

L'histoire, évidemment, n'est pas en reste. C'est une histoire dure, qui parle de harcèlement scolaire, de la difficulté de se construire à l'adolescence, mais aussi de sujet encore plus grave. Je me permet de ne rien en dire, car l'explication intervient très tard dans le récit, mais c'est quelque chose qui est encore bien trop souvent d'actualité, et qui mériterait bien souvent une plus large connaissance du grand public. Dans ce récit, cependant, la douleur intime est présente en permanence mais n'est pas le seul point du récit. On a toute la vie du lycée, bien loin des représentations des mangas ou des séries pour adolescents (et bien plus proche de mes souvenirs de lycée) : une jungle où la position sociale est cruciale, les adultes dépassés par leurs préoccupations, l'écoute absente. Plus qu'un malaise adolescent, l'auteure a capté ce qui fait toute la complexité de cette période, où l'on nous demande de choisir nos vies alors même que l'on ne sait pas ce qu'on est. Et d'autres thèmes gravitent encore autour : les familles qui se détruisent lentement, les parents absents, le manque de communication.
C'est d'ailleurs le gros point fort du livre : son titre, qui est le message de tout le livre. L'absence de communication et le silence. C'est un beau message, je trouve, car avant de dire aux adolescent(e)s qu'ils ont raisons, qu'ils doivent vivre libre et être heureux, messages que j'ai souvent l'impression d'entendre dans les histoires destinées aux adolescents, je pense que le message est important : parlez, communiquez. Garder tout ce que vous avez sur le coeur pour vous ne vous aidera pas.
J'espère de tout coeur que cette BD aidera des personnes qui la liront, en espérant qu'ils n'ont pas eu les mêmes expériences que son héroïne, mais qu'au moins le message passe. C'est un des points que j'avais retenu du film, et je trouve que la BD le retransmet bien également. Si ce message est plus entendu, alors elle aura réussi totalement.
Si je me permet de pinailler un poil, c'est dommage que la BD n'ait pas, à l'instar du film, proposé cette scène de fin (peut-être crée pour le film alors) où l'on voyait Mélinda parler avec sa mère dans la voiture, permettant de montrer que parler et la clé, mais sans nous mettre le son. Parce que ce n'est pas ce qu'elle dit qui est important, mais qu'elle puisse enfin le dire.

Je me suis bien égaré dans mon avis, mais bon sang, ça fait plaisir de voir une BD comme celle-là. Je pense que si ça avait été la première fois que je découvrais son histoire, j'aurais probablement décerné un coup de coeur. Pour son message, son dessin et son histoire, sa mise en page et l'impact qu'elle peut avoir, je suis réellement certain que cette BD devrait être lue (et disponible) dans tout les CDI de France. Je ne suis plus lycéen depuis dix ans, je ne suis pas une fille, mais j'ai trouvé que cette histoire me touche encore. Preuve, s'il le fallait, que son histoire est bonne, voir même excellente. Et de voir que vingt ans après, avec quelques petites touches simples de modernisation, une telle histoire est encore d'actualité, c'est une preuve de la nécessité de son message. A mettre entre toutes les mains, et surtout celles de vos enfants en collègue/lycée. C'est important.
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