si l, homme était un fleuve, la femme en serait le pont.
Prie le Dieu Très-Haut que l'on se souvienne longtemps de Sarah et d' Abraham.
Dans un plaisir que je ne connaissais pas, calme et moelleux. Je me suis souvenue des mots de Sililli : "On n'a jamais vu un homme se lasser de ces choses-là. Même branlants et bégayants, tant qu'ils peuvent dresser le manche, ils se rêvent encore bûcherons !" Mais une femme non plus ne s'en lasse pas, même quand son corps n'est que le souvenir de sa jeunesse.
Un jour, je me suis demandé si l'absence de regard féminin sur la Bible n'était pas à l'origine de tous les malentendus qui suscitent tant d'interrogations et de débats parmi les hommes. Aussi ai-je essayé de relire la Bible à travers les femmes. Brusquement tout changeait. Les événements historiques retrouvaient leur place, les invraisemblances disparaissaient.»
Longtemps, pour moi, le cycle des saisons a tourné sur lui même sans laisser de traces. Un jour suivait un autre, mon corps n'en portait pas la marque. Je ne m'appelais pas encore Sarah mai Saraï. On disait de moi que j'étais la plus belle des femmes. D'une beauté qui faisait peur autant qu'elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dés son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendre de fruit.
On disait de moi que j'étais la plus belle des femmes. D'une beauté qui faisait peur autant qu'elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dès son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendra de fruit
Ta gloire trouvera une demeure dans mon cœur et dans le cœur de toutes les mères de Canaan. Ne rejette pas ma prière, pense à nous, les femmes, c’est à travers elles que Ton alliance ensemencera l’avenir, de génération en génération.
Viens dormir près de moi. Cette nuit et toutes les nuits, jusqu'à ce que le Dieu unique nous désigne le pays où nous nous établirons.
J'aime cet endroit. Ici, les souvenirs jaillissent en moi comme une cascade abreuve la rivière. L'air frais qui vient de l'intérieur de la Grotte effleuré ma nuque et ma joue avec la tendresse d'un murmure familier.
Prologue
p11. La douleur a couru le long de mes os, gourmande comme une vermine.