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472 pages
Goupil & Cie, éditeur-imprimeurs (30/11/-1)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Corot, à proprement parler, n’a pas d’histoire : sa biographie, sauf quelques voyages et des amitiés fidèles, est des plus nues qui soient. Mais il s’est raconté dans son œuvre, et je n’en sais pas dans l’histoire de Part qui révèle plus manifestement la tendresse émue d’un cœur et la qualité d’une âme qui fut la bonté même. Jamais ce pur et profond miroir, qui résumait et concentrait la vérité dispersée, ne fut rayé par des préoccupations mesquines. Jamais l'intérê... >Voir plus
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Corot était admirablement doué pour la peinture murale, mais trop modeste pour se mettre en avant, il n’eut que de rares occasions d’exercer son talent. Il le fit parfois cependant, en des circonstances exceptionnelles, que nous a contées M. A. Robaut. Chaque année, Corot passait plusieurs semaines chez une ancienne amie de sa famille, Madame Osmond, qui habitait non loin de la jolie ville de Mantes, le petit village de Rosny, qui n’a de curieux que les restes du château où est né Sully, dont Corot fit une petite étude. « Or, nous raconte le familier du maitre, demeurait alors à Mantes un neveu de Madame Osmond, M. Robert, notaire. Un matin de 1840 à 1842, que Corot était venu en se promenant de Rosny à Mantes, chez son ami, et, par exception, sans ses ustensiles de travail, il apprit que les ouvriers peintres couvraient les murs de la toute petite salle de bains. En regardant faire ces estimables confrères en saint Luc, il lui prit la fantaisie de les remplacer sur-le-champ et de peindre des vues sur chaque panneau de la pièce. Sans tarder il se mit à l’œuvre, bien qu’il manquât de tous les ustensiles nécessaires. Il demanda seulement qu’on lui laissât les pots à couleur et les brosses, puis il envoya chercher, dans une boutique du village, divers objets complémentaires et quelque outils moins primitifs. C'est ainsi qu’il exécuta, au pied levé, en véritable magicien, toute une série de vues d'Italie : Golfe de Gênes, Gorge du Tyrol, Lac de Némi, Grand Canal de Venise, Golfe de Naples, Vue de Rome. » M. Robaut cite aussi le mot touchant de Corot quand il apprit, en 1873, le projet de décoration du Panthéon : « Et moi j'aurais voulu couvrir tous les murs d’une prison ; j'aurais montré à ces pauvres égarés la campagne de ma façon, et je crois que je les aurais convertis au bien, en leur apportant le pur ciel bleu. »
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Corot poursuivit toute sa vie une double méthode de travail. Tantôt comme un amoureux il va surprendre la nature à son réveil, parmi le thym et la rosée, ou bien il assiste au mélancolique adieu du couchant ; il s'intéresse à ses plus légers caprices : une lisière de bois, un chemin creux, un bout d’étang, tout l’inspire. Tantôt, revenu de ses excursions, il invite la nature chez lui: « Alors, disait-il à Silvestre, commence ma folie : le pinceau à la main, je cherche des noisettes dans les bois de mon atelier ; j’y entends chanter les oiseaux ; les arbres frissonnent sous le vent, j'y vois couler ruisseaux et rivières, chargés des mille reflets du ciel et de la terre ; le soleil se lève et se couche chez moi. » Sa mémoire est emplie des formes de la nature ; son imagination porte en elle un répertoire immense de sensations : les souvenirs chantent dans son esprit. On dirait qu’il perçoit par un sens inné des correspondances la sonorité des ondes lumineuses. Tout en fredonnant devant sa toile, il suit dans la souplesse des arabesques le dessin d’une mélodie ; il enchaîne des tons qui s’appellent et se font écho.
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Dans le milieu d’artistes où vivait Corot, la nouveauté si franche de sa manière ne pouvait passer inaperçue. On a raconté comment Aligny le surprit, tandis qu'il peignait une de ses plus belles études sur le Mont Palatin, s’approcha de lui, lui témoigna son admiration et l’assura du plaisir et du profit qu’il aurait à peindre en sa compagnie. Ce compliment inespéré eut le bon effet de rassurer sur lui-même le bon et modeste Corot, et de lui inspirer cette confiance qu’il jugeait si nécessaire à l'artiste. Il en garda toujours une tendre reconnaissance à son confrère, et M. Dümesnil a dit comment en 1874, peu de mois avant sa mort, il assistait par une glaciale matinée d'hiver à l’inhumation définitive d’Aligny au cimetière Montmartre.
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