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3,21

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Duo frère et soeur pour écrire une enquête sur la pédophilie tout en écorchant la politique danoise.

Note de bibi: si j'étais d'une quelconque parenté avec ces frangins, je me ferais discret, pour ne pas être pointé du doigt. Car j'ai eu le sentiment qu'il y avait une part de biographie dans les événements.

Donc, premier ouvrage d'une série de quelques autres.

Je suis peut-être vieux jeux (vieux en tous cas), mais lors du début d'une série, on a besoin de repères:
qui est qui,
qui fait quoi,
où est qui et quoi
qui baise qui et quoi (mais ça c'est de moindre importance).

Ici, à chacun des paragraphes, on nage (si c'était dans le bonheur, je ne m'en plaindrais pas).

Deuxième note de bibi: si jamais l'envie me prenais de visiter le Danemark, éviter d'avoir affaire avec la police, car ici tous les coups sont permis si une enquête est dans une impasse.
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Les vacances de l'inspecteur Konrad Simonsen commencent mal. Alors qu'il envisage de ne rien faire d'autre que de contempler la mer du Nord en compagnie de sa fille depuis un superbe bungalow, il est rappelé d'urgence auprès de son équipe. Une macabre découverte a eu lieu au sein d'une école : cinq hommes atrocement mutilés et pendus dans la salle de sport de l'établissement. Très vite, il s'avère qu'ils ont tous un point commun. Ils étaient pédophiles. Les recherchent sont difficiles, maigres les indices, les témoins disparaissent, on se livre à des manipulations pour alerter le public… Malgré l'opposition de l'opinion et de la presse, Simonsen et ses équipiers doivent mettre la main sur l'assassin et ses éventuels complices, ne serait-ce que pour leur épargner des représailles individuelles. Les enquêteurs s'interrogent aussi sur le mobile de ses meurtres. Relèvent-ils seulement de la vengeance ? Sont-ils motivés par la volonté de bousculer le gouvernement danois sur le sujet d'une législation peu répressive à l'égard de la pédophilie ? Mais des questions aux réponses, il y a parfois un monde…

Bien orchestrée, cette intrigue est prenante et le sujet qu'est la pédophilie est traité dans toute sa complexité. La manipulation médiatique publique est au coeur du roman avec l'ouverture d'un débat éthique intéressant sur le statut de victime et du droit à se faire justice soi-même… Il en résulte une ambiance sombre, troublante et dérangeante. Sans être exceptionnel, un premier polar maîtrisé et réussi qui donne l'envie de retrouver l'équipe de Simonsen.
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J'ai toujours un peu de mal avec la littérature nordique qui est plutôt lente, mais de temps en temps j'ai de bonnes surprises donc je poursuit mon exploration.

Dans cet opus tout débute d'ailleurs rapidement avec la découverte de 5 corps pendus dans un gymnase, ceux-ci sont trouvés par des enfants se rendant en cours. Ces corps sont atrocement mutilés à la tronçonneuse notamment.

J'ai aimé suivre les inspecteurs et les points d'humour également durant l'enquête, l'enquête avance bien mais au bout d'un moment une petite longueur se fait sentir. Au moment ou les protagonistes trouvent le lien des victimes, l'enquête se disperse un peu à mes yeux multipliant les personnages et perdant un peu le lecteur.

Je lirais cependant les opus suivants celui-ci étant le premier.



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Cinq pendus sont découverts par des enfants dans le gymnase d'un établissement scolaire. D'atroces mutilations rendent difficile l'identification des corps et freinent donc la progression de l'enquête. Un suspect est cependant rapidement trouvé, son passé oriente les pistes vers une exécution punitive à l'égard de pédophiles. Mais tout n'est pas résolu pour autant, et les investigations vont longuement piétiner ensuite : l'affaire provoque une levée de boucliers anti-pédophilie, la population est du côté des assassins-justiciers et refuse de coopérer avec la police.
A l'instar de l'excellent ouvrage suédois La Bête, ce polar danois propose une réflexion sur la délinquance sexuelle et sur la façon dont l'opinion publique réagit violemment lorsque les media s'emparent du sujet. le contexte est toutefois très différent. Ici, pas de descriptions sordides, mais quelques chiffres et une évocation des conséquences : traumatisme irrémédiable des victimes, nécessité d'identifier les pédophiles (via internet et les destinations touristiques…) et de leur appliquer des peines aptes à protéger la société. Les auteurs évoquent même brièvement les difficultés d'un homme "repenti" en proie à ces pulsions... le sujet, intéressant, est subtilement traité, sans sensationnalisme. L'enquête par contre traîne en longueur. Certes les ressorts de l'intrigue l'exigent, mais le tout manque néanmoins de rythme et l'équipe policière ne m'a pas convaincue. Il faut dire que j'ai beaucoup morcelé cette lecture, ceci explique peut-être tout cela ? J'attends donc impatiemment d'autres avis.
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Morte la Bête est un roman qui attendait dans ma bibliothèque depuis un moment… et là, c'était le moment, il était le seul dans ma montagne à lire à me faire envie. J'ai donc découvert la plume de Lotte et Søren Hammer par la même occasion.

Morte la bête présente une sinistre découverte, un jour de rentrée. Deux enfants voient cinq hommes mutilés et pendus dans le gymnase de l'école. L'inspecteur Konrad Simonsen prend la tête de l'enquête et les écueils sont nombreux: identification des corps délicate, des interrogatoires qui désarçonnent et les médias qui s'en mêlent. Meurtre, campagne contre les abus sexuels : le débat s'empare de l'opinion et complique les choses.

Morte la bête est un roman particulièrement dense. Il est même difficile d'en parler sans gâcher le plaisir de la découverte. L'intrigue ne se dévoile que pas à pas, et l'identité des assassins n'est révélée que dans les dernières pages, ou, pour être plus exacte, le tableau n'est parachevé que dans les dernières pages. Ce qui est déroutant, c'est que nous connaissons assez vite l'un des meurtriers. Finalement, il ne se cache pas, il joue avec la police et se moque d'elle, usant de toutes sortes de stratagèmes. Ses motivations profondes sont dévoilées pas à pas, au fil de l'enquête, et nous comprenons qu'il s'agissait aussi d'un homme brisé. L'intérêt de déployer le récit sur une telle longueur, c'est que le travail d'enquête ne paraît pas bâclé et cela permet de fournir une vraie densité à l'histoire en étoffant les raisons de l'implication de chacun. Cela dresse également un portrait de société horrible où des criminels échappent à la Justice pour être rattrapés et dénoncés par des justiciers auto-proclamés. Or, des règlements de compte, il y en a et des bourreaux qui échappent aux conséquences de leurs actes, il y en a aussi.

Je ne peux qu'admirer l'art avec lequel les auteurs relient les meurtres entre eux, la manière dont les assassins entrent en contact, la façon de faire apparaître leurs motivations et leurs personnalités – toutes différentes- mais borderline, chacune à sa façon. Les personnes qui les aident – peu importe le moment où leur intervention arrive – sont aussi mentionnées avec une précision chirurgicale. Finalement, beaucoup ignoraient ce qui se tramait en sous-marin, et nul doute qu'un ou deux aurait tenté d'arrêter la machine si cela avait été possible. Or, la tête pensante dans ce roman est à la fois géniale et détestable, mauvaise et d'une intelligence hors normes. C'est ce personnage qui fomente tout, qui règle les moindres détails et qui parvient à déstabiliser jusqu'aux enquêteurs qui se mettent en travers de sa route. Les figures de criminels sont donc saisissantes et intéressantes. Elles sont finement travaillées pour en faire des êtres complexes tissés de contradictions, d'espoirs et de zones d'ombres terrifiantes lorsqu'ils laissent libre court à leur rage.

Pour autant, cette densité est parfois pénible : je me suis un peu perdue dans les personnages secondaires qui font masse pour dénoncer les abus sexuels, parfois je n'arrivais plus à me souvenir s'ils étaient associés aux criminels et ce qu'ils en retiraient. Il y a donc des passages du roman qui m'ont semblé longs, même si je comprends leur présence dans l'oeuvre. Au contraire, d'autres passages m'ont agacée : Konrad Simonsen et son équipe décident d'enfreindre les règles de main de maître, et j'avoue que dans les dernières pages, l'image du flic justicier en roue libre m'a un peu déplu. Cela ne dure pas, et nous ne basculons pas dans un excès véritable, c'est peut être juste ce qui fait de ce roman un polar romancé, mais ce passage m'a titillée.

Le duo explosif presse / police est savoureux également. Il est fait de petites mesquineries, de coups bas, de manipulation et de trahison. Là encore, certains éléments concernant cette partie du roman ne sont pas crédibles, mais cela apporte encore du corps au livre et lui confère une certaine originalité. Finalement, ce n'est pas dérangeant : et la principale journaliste est suffisamment détestable pour que nous savourions pleinement les trahisons dont elle est victime.

Pour une fois, je ne me prononcerai pas sur les figures d'enquêteurs : ni la Comtesse, ni Simonsen ne m'ont paru spécialement sympathiques ou m'ont émue. Simonsen est glissant comme une anguille, s'il est manifestement un excellent policier à en croire le livre, il a quelque chose d'éthéré (oui, d'accord si vous lisez sa description, ce n'est pas l'adjectif qui colle au physique du personnage…) qui fait que je ne me suis pas accrochée à lui.

Ainsi, j'ai passé un bon moment de lecture avec Morte la bête de Lotte et Søren Hammer : l'enquête est dense, pleine de ramifications complexes et parfois inattendues, les meurtriers sont des figures travaillées avec soin pour leur donner un éclat inquiétant. Mais le roman a aussi le défaut de ses qualités et la rythmique est lente, faite d'atermoiements, d'hésitations et de tâtonnements. Si vous voulez un polar hyper énergique, passez votre tour, si vous désirer une lecture résistante, lancez vous!
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Je n'ai pas choisi ce roman, je l'ai reçu dans le cadre de la proposition "deux livres achetés, un troisième offert". l'aurais-je choisi à la seule lecture de la quatrième de couverture, je ne sais pas.

Après avoir terminé ce pavé de 523 pages j'ai l'impression d'y avoir trouvé à la fois des longueurs et des passages à peine esquissés, et de m'être retrouvée par moment dans "le brouillard" comme les sont les enfants dans le premier chapitre !

Le sujet est important, il s'agit de pédophilie. La façon dont il est traité est ambiguë : cinq pédophiles ont été massacrés, la police enquête. La presse tabloïd essaie de profiter de l'affaire pour faire du chiffre, une sorte de chasse aux pédophiles est engagée, l'opinion publique ne souhaite pas que les responsables soient découverts et arrêtés et des manifestations sont organisées pour faire modifier la loi jugée trop laxiste. Alors qu'on ne peut être que d'accord sur une sévérité accrue pour les actes commis, la façon dont le sujet est traité nous conduit à être choqué par la cruauté du massacre et à avoir pitié de "l'homme", ancien pédophile, humilié , licencié puis agressé violemment.

Je trouve que la personnalité du personnage principal du roman, l'inspecteur chef Konrad Simonsen, n'est pas encore bien définie et sa façon de conduire l'enquête et de "manager" son équipe pas très claire. Pourquoi est-il obligé de demander de l'aide à un retraité, son ancien patron ?

Pour le moment je n'ai pas envie de le retrouver dans d'autres ouvrages sauf bien sûr si des Babélios me conseillent un ouvrage !

Côté positif : j'avoue avoir lu cet ouvrage de 523 pages en trois jours, je ne m'y suis donc pas totalement ennuyée.
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Des enfants découvrent cinq hommes pendus dans le gymnase d'une école. Manifestement, la place des corps a été choisie selon une savante mise en scène et ils ont été sauvagement mutilés à la tronçonneuse.
L'équipe du commissaire Konrad Simonsen se trouve bientôt devant d'insurmontables difficultés: qui sont les victimes? Pourquoi s'est-on ainsi acharné sur elles? Quel rôle a joué le concierge qui semble les manipuler avec un malin plaisir?
Mon avis est mitigé. L'enquête n'est pas vraiment haletante, mais se laisse suivre avec intérêt. Toutefois, je ne supporte pas la complaisance dans la description de mutilations atroces qui me rendaient malade et que j'ai passées.
Pour une fois, il s'agissait d'un polar danois. Je me réjouissais donc à l'idée de découvrir ce pays dont je ne connais rien et dont les photos d'un ami m'avaient laissé entrevoir la splendeur. Malheureusement, l'intrigue pourrait se dérouler n'importe où, rien de typique n'entoure l'histoire, contrairement aux enquêtes de Camilla Läckberg qui donnent envie de visiter la Suède ou d'Arnaldur Indridason qui mettent en valeur les paysages islandais.
Certes, le commissaire n'est pas infaillible, loin de là, et s'il n'avait eu l'aide de son ancien chef, peut-être ne serait-il arrivé à rien. Mais sa façon d'agir à la fin m'a dérangée. Je suis aussi perplexe quant à la manière qu'ont les auteurs de nous faire prendre, finalement, fait et cause pour les tueurs. du moins, c'était mon cas et, en ce qui concerne le personnage de « Grimpeur », je ne cautionne évidemment pas sa manière d'agir et je le trouve fou et révoltant, mais je ne peux m'empêcher d'éprouver à son égard une profonde pitié et de réprouver la façon don Simonsen le traite.
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Quels adjectifs employer pour qualifier ce polar, ses crimes et l'ambiance de l'enquête? Glauque, violent, immonde, dérangeant? C'est un chef enquêteur qui, parlant de son équipe, dit : « Mes gars aimeraient bien retourner chez eux, pour le week end, et tout. Et puis certains disent que l'affaire est…, enfin ils veulent se barrer si vous voyez ce que je veux dire. » Plus loin, deux enquêteurs réalisent que « Des collègues qui renâclaient au travail étaient une chose, une population hostile en était une autre. » Car l'horreur des crimes de ceux qui ont été retrouvés pendus dans un gymnase d'école à Copenhague est telle, que les policiers en charge de l'enquête trainent des pieds, et que la population souhaite que la police ne retrouve pas les coupables. Et on voit même fleurir sur Internet des sites anti-flics! Car on est là face à un réseau pédophile!


Dans un pays où la population trouve la justice laxiste sur un sujet, ceux qui font leur justice eux mêmes sont presque vus comme des héros. Beau sujet de réflexion, tout à fait actuel, bien que le roman date de 2010. Et puis l'auteur explore un autre thème encore plus d'actualité : comment manipuler la population par le biais d'Internet. Sauf que là, les manipulateurs ne sont pas des états, mais un groupe d'activistes qui entendent lutter contre la pédophilie, et changer le regard de la société danoise sur ce crime.


Si j'ai mis trois étoiles à ce roman et non deux, ce n'est pas pour le style (assez quelconque), ce n'est pas pour le plaisir de lecture (inexistant), ni pour les protagonistes (peu sympathiques), ni même pour l'intrigue (compliquée), c'est uniquement pour les sujets qu'il soulève. Ceci dit, depuis 2010, des progrès ont été accomplis partout en Europe dans la lutte contre la pédophilie. Quant au quatrième pouvoir - qui est de plus en plus le pouvoir d'Internet - il est au coeur du débat actuel pris entre censure et manipulation. L'équilibre à trouver en la matière sera un sujet brûlant des prochaines années.
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Jeune lectrice de romans noirs en tout genre depuis mon stage chez Actes Noirs, une chose me fait défaut :

trop de polars lus = trop de facilité à découvrir "le meurtrier" trop tôt...

J'ai compris l'intrigue trop rapidement à mon goût pour ce polar néanmoins bien ficelé. L'écriture à 4 mains est réussi, cela ne fait aucun doute. Cependant, il est évident qu'avec tout ce que je lis en polar, il me faut des auteurs qui baladent leur lecteur jusqu'aux dernières pages.

Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce polar (que je recommande évidemment). Gros roman, riche de l'intrigue et de la psychologie des personnages, un peu gore mais sans être hard non plus.
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Ouais sans plus. Un peu de déception pour ce roman qui manque souvent de rythme! il s'agit plus d'une étude sur les sentiments d'une population face la pédophilie, ce qui est intéressant mais le roman perd de son intensité par rapport à l'intrigue principale...
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