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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Découverte d'une auteure G. HAMON et j'ai aimé. Comment trouver la force d'accompagner une personne que l'on aime et qui est en fin de vie, même si cette personne n'a pas toujours été «à la hauteur ». Zélie aime sa maman plus que tout et Caroline aime sa fille même si cette mère est très spéciale et fantasque ; Dans sa 58ème années, Caroline repousse la connaissance de sa maladie, ignorant ou feignant de savoir que ce qu'elle a, est réellement grave ! Ce récit m'a tout de suite émue par la manière de raconter, un je-ne sais quoi de ‘Rien ne s'oppose à la nuit » mais pas tout à fait dans la même ambiance, pas appréhender et écrit dans le même ordre et de la même façon. Zélie dès le début du roman, parle de sa maman malade, de sa déchéance, même si cette mère a mené une vie dissolue entre mari et amants, c'est sa maman, elle l'aime, elle lui pardonne, elle ne l'abandonnera pas dans les derniers jours de sa vie, elle sait qu'elle va mourir et elle lui donne le meilleur d'elle-même, elle la soutient jusqu'au bout. Un témoignage bouleversant d'une vie bien remplie, un récit poignant mais surtout très triste.
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"Les dieux sont vaches" est le premier roman de Gwendoline Hamon, actrice, metteur en scène et petite-fille de Jean Anouilh.
Ce livre bien que romancé est en fait un hommage rendu à sa maman partie trop tôt, rongée par une saleté de cancer. Il est aussi un témoignage de ses derniers instants vécus ensemble.

Caroline croyait aux énergies, aux forces divines et souterraines, aux médiums étranges. Mariée très jeune, elle a eu des enfants, des amants, des rêves... Elle suspendait un pendule au-dessus de la tête de ses futurs gendres et imaginait des prénoms d'Indiens pour ses petits-enfants. Elle était singulière, merveilleuse et quelquefois cruelle.
Quand rentrant de New York, Zélie apprend que sa mère est gravement malade et que les médecins ne lui laissent que huit jours à vivre, son monde s'écroule. Pourtant Zélie entourée de son père et de sa soeur, va entrer en guerre. Elle va tout mettre en oeuvre pour que sa maman qui nie sa maladie, ne sache rien de la gravité de son état. Elle va se battre, lutter contre sa peine et s'efforcer de rendre ces huit petits jours (qui finalement dureront soixante-neuf jours) les plus doux possible. Elle rassurera sa mère, allègera sa souffrance, s'entourera pour ce faire des bons médecins, préviendra les bons amis et ensemble diront à cette femme en partance, tout ce qu'ils ont à lui dire et surtout combien ils l'aiment.

Avec "Les dieux sont vaches" Gwendoline Hamon nous livre avec humour, sans jamais être larmoyante, ni sombrer dans le pathos, le portrait de sa mère à qui elle voue une admiration et un amour incommensurables, cette femme fantasque, exubérante et si attachante.
En outre, ce livre est un joli témoignage des relations mère - fille, qui nous renvoie forcément à celles que nous entretenons avec notre propre mère, voire avec notre propre fille.

Gwendoline Hamon indique en préface que ce récit est sorti avec une volonté d'expier une culpabilité enracinée au plus profond d'elle-même et de la délivrer d'une douleur. Elle dit qu'elle nous le livre sans pudeur, sans peur.
Je ne sais pas si l'auteure sera parvenue à expier sa culpabilité, mais ce dont je suis certaine c'est qu'elle nous livre un témoignage poignant que toutes les filles voudraient pouvoir livrer à leur mère et que toutes les mères voudraient voir livré par leur fille.

Et oui, parfois, les dieux sont vaches...

Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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Mon avis: Lorsque survient la maladie de sa mère, Gwendoline Hamon est choquée et dépassée par la brutalité de la nouvelle. Comme au crépuscule d'une vie, elle revoit défiler tous les évènements marquants de son existence. Alors elle nous raconte l'histoire de cette Caroline, personne hors normes, qui fut une mère vraiment différente et parfois difficile à vivre. Souvent fantasque et contrôlée par des croyances occultes, cette maman a souvent eu un contact difficile avec sa famille proche, et particulièrement avec sa fille. Mais les mystères de la famille sont immuables et il ressort de ce récit une affection et un amour à toutes épreuves.

Gwendoline Hamon profite aussi de cette rétrospective pour se raconter elle-même en tant que fille, en tant que femme et en tant que mère. Tous les moments passés aux côtés de sa maternelle vont lui permettre de faire un point sur son rapport à la famille.
J'ai apprécié cette lecture. L'écriture est simple et parfois drôle. Il y a dans ce texte quelque chose de nostalgique avec un brin de regrets. J'ai suivi avec tendresse les dernières pages de cette vie.

Cependant, comme dans tous les romans autobiographiques, l'intérêt principal ne concerne que celui ou celle qui l'écrit. C'est son histoire, ses souvenirs et Gwendoline Hamon avait sûrement besoin de les mettre noir sur blanc, comme un exutoire. C'était nécessaire pour elle, peut-être un peu moins pour nous.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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L'histoire bouleversante de la fin de vie d'une mère hors normes, ayant transmis ses angoisses et ses peurs à ses deux filles, Zélie et Julia.
Sans tomber dans une sensiblerie abusive, ce livre dépeint les sentiments et les obstacles que devra surmonter une grande enfant qui voit sa mère quitter ce monde dans un déni sans pareil, ayant toujours foi dans ses remèdes "de perlimpinpin". Un combat autant contre la maladie que contre le caractère fantasque de cette femme haute en couleur.
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Gwendoline Hamon nous raconte sa vie et ses relations avec sa mère, qui n'est autre que la fille de Jean Anouilh. J'avoue que parfois j'ai eu de la peine à savoir si c'était de la réalité ou de la fiction.
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Zélie apprend que sa mère, Caroline, va mourir. Elle est atteinte d'un cancer incurable. le médecin lui laisse une semaine mais, dans un total déni, Caroline tiendra encore deux mois.


Zélie est notre narratrice, elle nous raconte le cataclysme qu'a été l'annonce de la maladie de sa mère.


Zélie, avec l'aide de sa soeur Julia, prendra la décision de ne pas alarmer sa mère et, ensemble, elles se plieront en quatre pour en faire une reine le temps qu'il lui reste à vivre.


Caroline est une originale, une femme fantasque, un peu folle et caractérielle, elle croit en la médecine douce et aux ondes positives et ses filles feront en sorte que les personnes ayant rempli sa vie soient présentes avant sa mort.


Toute sa vie, Zélie a dû faire face au caractère bipolaire de sa mère ; toujours une remarque acerbe à faire, des visites de Zélie toujours incongrues, etc. - Comment peut se sentir un enfant face à un comportement aussi désarmant de la part d'un parent ?


Malgré ça, malgré tout, Zélie fera preuve d'une abnégation sans failles afin que sa mère parte dans les meilleures conditions.


Durant ma lecture, j'ai eu l'impression d'être plongée dans le journal intime de notre narratrice à travers ses souvenirs avec sa mère. Zélie nous dépeint ses sentiments avec franchise et honnêteté, sans filtre. Elle est parfois drôle lorsqu'elle nous décrit des situations complètement loufoques et parfois émouvantes quand elle nous parle comme une petite fille malgré ses quarante ans.


Je vous le disais, j'avais l'impression de lire un journal intime, pas vraiment de suspense quoi ! On lit le roman en sachant que la mort de Caroline est inéluctable mais on le lit quand même. C'est écrit sans fioritures et simplement.


Un récit bouleversant trop proche de la réalité, malheureusement. Un sujet, peut-être pas tabou, je n'irai pas jusque-là, mais difficile à traiter. le cancer, ce crabe, de plus en plus pressant, insistant. Ce crabe qui nous fait peur.


Je n'ai pas spécialement aimé, je n'ai pas détesté, je l'ai lu comme on lit un témoignage plus qu'un roman. Je n'ai donc aucun avis bien tranché à vous donner.
Lien : http://livresquement-djustin..
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Contrairement à Delphine de Vigan qui parlait de sa mère en commençant par sa disparition et en déroulant sa vie, Gwendoline Hamon nous parle ici des derniers jours de sa mère, Caroline, à partir du moment où la terrible réalité de sa fin annoncée lui est révélée, jusqu'à sa mort. Une mère extravagante, au destin singulier, fille d'artiste, mère très jeune, un mari, puis des amants, une vie un peu fofolle, une mère aux yeux de sa fille absolument pas comme les autres.
Comment dire à celle qui est si importante pour vous qu'elle va mourir, alors qu'elle repousse même la connaissance de sa maladie, ignorant ou feignant d'ignorer que ce qu'elle a est réellement grave ? Une mère insouciante, terriblement jeune pour mourir, à peine 58 ans, qui a déjà eu un cancer, dont elle avait annoncé la rémission. Qui ne veut pas se soigner, qui est certainement en plein déni de sa maladie, comme souvent devant la terrible réalité de la mort prochaine. Mais une mère qui est attirée par toute sortes de charlatans et de guérisseurs qui ne pourront rien pour elle mais en qui elle a confiance et vers qui elle se tourne. Une mère qui pratique le pendule pour mieux comprendre ou découvrir les gens avec qui elle vit, qui donne des prénoms indiens bizarres à ses petits-enfants, une mère si différente que c'en est difficile de vivre avec elle et de se construire « normale » !
Et puis sa fille Zélie, ses filles, qui savent, qui veulent rester auprès de leur mère pour ses derniers jours de vie, mais qui ne veulent rien lui révéler. Les filles donc, et les amis, qui continuent à agir comme si la vie était là, normale, sereine, évidente. Aussi décalées dans l'approche de la mort que l'a été cette mère dans sa vie. Etrange, fascinante, singulière, aimante et aimée.
Pas facile, de ne rien montrer mais d'être présente, de ne rien exprimer mais de vouloir faire passer tout l'amour et tout ce qu'on a à dire sans le dire. Pas facile de conserver intacte l'image de la mère aimée tout en la voyant se détériorer en jour en jour sous les effets inéluctables de sa maladie.
Difficile de faire son deuil, alors que l'on a attendu la mort, si rapide et pourtant si lente, quelques semaines finalement, de cette mère irremplaçable. Chaque jour menant à une fin inéluctable et annoncée, mais toujours inacceptable lorsqu'il s'agit de ces êtres auxquels on tient tant.
Un beau récit, malgré le sujet qui peut sembler de prime abord bien difficile.
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