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4,25

sur 3735 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Sapiens, un titre comme ça nous donne l'envie de s'y plonger à deux pieds comme les bipèdes que nous sommes depuis des millions d'années… Et puis le temps passe, et nous voilà en 2019 pour faire la critique d'un bouquin de vulgarisation scientifique ? littéraire scientifique ? ou je ne sais comment le définir puisqu'il n'est absolument pas scientifique, un peu littéraire et d'une vulgarisation « Wazienne » : En bref tu veux écrire un bouquin bien chiadé sur les origines à nos jours en prenant le chemin le plus court sans t'emmerder avec les détails qui prendraient trop de pages, car du coup les gens seraient découragés par trop d'audace… alors que si c'est court, condensé, résumé, vulgarisé au quantique près, que l'affaire est entendue sur un format potentiellement encourageant pour les petits curieux, alors les gens achètent, à condition que la promo fasse bien son job.

Moi j'ai pris ce bouquin sur l'étagère de ma bibliothèque, il ne m'était pas destiné, ayant déjà lu du Dawkins, Diamond, Jacquard, Ziegler, Reeves et j'en oublie, j'imaginais que son contenu ne pouvait pas vraiment m'éclairer sur la question des sujets abordés dans ce bouquin, au bout de 200 pages, j'ai compris qu'effectivement, il était inutile de continuer, la vulgarisation est poussée à son ridicule, tout est interprété, déformé, raccourci jusqu'à la caricature, pas forcément faux, pas forcément vrai, mais grossièrement développé.

Les auteurs que j'ai cités précédemment sont des vulgarisateurs reconnus, scientifiques aussi, mais ils abordent un sujet en particulier dans un bouquin de 600 pages environ, c'est que dalle 600 pages pour un bouquin mais qui ne traite que d'un sujet qui lui a déjà été traité par des centaines d'autres ouvrages, mais les néophytes comme moi s'y retrouvent, alors pourquoi ne pas apprendre à apprendre, à être patient, parce que là franchement, pour briller en connaissances c'est foiré je vous le dis, entre potes un peu bourrés pourquoi pas, avec quelques grammes d'alcool dans le sang, on peut donner l'illusion en se grattant le menton mais sinon…

En fait c'est un bouquin convivial, qui rassemble les idées de comptoir, qui donne un sujet à se disputer un soir de disette, dans ce cas-là ok : une cacahuète, un verre de vin, et on refait le monde entre copains, en croisant les doigts pour qu'il n'y ait pas un relou de service à la science incomprise, défenseur du scepticisme, in-convaincu et peu convaincant qui viendrait vous péter l'ambiance :

« Je ne bois pas d'alcool… »

Malheureusement ce bouquin est vanté par de très nombreuses célébrités et de très nombreux experts, enfin expert ? ceux que l'on trouve pour en parler sans pour autant savoir de quoi on parle exactement…

Alors oui si on veut des bases DE RÉFLEXIONS, ce bouquin est une bonne chose, pour sa culture de comptoir éventuellement… mais pour trouver des vraies réponses concrètes aux questions que l'on se pose à longueur de nouvelle réponse, alors non, prenez le temps de fouiller ailleurs, par d'autres moyens, renseignez-vous, soyez curieux et vous trouverez des passionnantes vulgarisations sérieuses, documentées et véritablement pertinentes.

Pour conclure et j'y tiens : ce bouquin c'est le 20 heures de l’évolution et je rajouterais même sur TF1...

A plus les copains
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Autant le peuplement de la terre par homo sapiens il y a 60000 ans, supérieur grâce à ses capacités d'abstraction et de coopération, sa révolution agricole avec ses inconvénients m'ont passionné , autant je n'ai été que moyennement intéressé par les 80% restant du livre.

Harari dresse des constats, raconte des histoires, touche à tout, naissance de l'écriture et des chiffres, racisme, classes sociales, hiérarchie des genres, système monétaire, empire, religions, révolution scientifique, quête de l'immortalité, capitalisme-crédit-croissance-consumérisme, chaos écologique, bonheur, génétique, bionique nous rend-il plus heureux?
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Qu'on ne s'y trompe pas, cette histoire de l'humanité n'est brève que dans le titre. Si j'ai beaucoup aimé le début (mon faible pour Néanderthal et Sapiens sans doute...), au bout d'un moment le propos m'a semblé un peu redondant et moralisateur (un mal sans doute nécessaire, mais qui m'a un peu lassée, je l'avoue). J'ai donc terminé ce pavé en diagonale, sans retrouver la magie des premières pages...
En revanche, je reconnais et je loue la somme de connaissances, la grande pédagogie et le style efficace de l'auteur (les pointes d'ironie sont toujours bienvenues !).
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Fervent défenseur du progrès, adepte de la croissance, Harari présente dans cet ouvrage l'évolution de l'Homo Sapiens. Représentez-vous l'image populaire de la file d'Homo Sapiens qui se suivent à la file dans une logique chronologique. On voit Homo Sapiens qui, d'une position courbée, se redresse, grandit jusqu'à atteindre la posture de l'homme debout, qui marche fièrement en regardant au loin, devant lui … jusqu'à se retrouver courbé, penché, devant l'écran d'un ordinateur … Et pourquoi pas, dans l'ordinateur ?

Pourquoi Harari ne jure-t-il que par la croissance ? Pourquoi ne parle-t-il jamais dans cet essai de la décroissance ? Est-il, idéologiquement, convaincu que la croissance, que le progrès, ne peut que nous élever, jusqu'à atteindre le rang de surhomme, jusqu'à atteindre le statut de dieu ? Pourquoi ne considère-t-il jamais la possibilité que le progrès, la croissance, peut nous mener à l'anéantissement ? S'il l'envisage, quand il l'envisage, il ne nous invite aucunement à arrêter la marche du progrès, au contraire, il l'encourage, car selon lui, seul le progrès sauvera l'humanité … quitte à détruire l'humanité … (tant qu'elle se transcende, dirait-il … la fin en justifierait-elle les moyens ? )

Lorsqu'il parle d'Oppenheimer, Harari ne le présente pas vraiment comme un pourvoyeur de mort bien qu'Oppenheimer ait dit de lui-même : "Maintenant, je suis devenu la mort, le destructeur des mondes". Harari considère que c'est tout de même bien pratique d'avoir des centrales nucléaires. Certes. Mais que penser des catastrophes nucléaires ? Est-ce un mal nécessaire ? Harari considère d'ailleurs que la bombe nucléaire est au service de la paix, parce qu'elle dissuade les Etats de se faire la guerre. En 2023, on ne peut que constater que son argument ne tient pas vraiment la route car la guerre continue malgré tout, on le voit très bien, et rien ne sert de minimiser comme il le fait dans cet essai le conflit Israélo-Palestinien pour ne citer que ce conflit, parmi tant d'autres, qu'il minimise, et je pèse mes mots.

Pour en revenir à l'idée de progrès, de croissance (et de décroissance), je vais vulgariser mon propos, comme le fait Harari. En voiture, si on se trompe de route, le plus judicieux est parfois de faire demi-tour, sauf si on est sur l'autoroute, et c'est vrai qu'au rythme actuel, on est peut-être sur l'autoroute, d'où l'impossibilité de faire demi-tour, mais plutôt que d'avancer jusqu'à s'éloigner de plus en plus, autant prendre la première sortie pour rejoindre la nationale, autant sortir de l'autoroute, pour arrêter cette course folle qui nous éloigne toujours plus de l'arrivée … Pourquoi cette fuite éperdue vers l'avant, pourquoi cette errance continuelle des progressistes ?

Plusieurs fois, lors de ma lecture de cet essai de vulgarisation historique plus que scientifique, j'ai trouvé l'argumentation d'Harari biaisée et étant donné qu'elle se présente comme « scientifique » alors qu'elle ne l'est pas, elle peut s'avérer dangereuse en véhiculant de drôles d'idées …

Certes, par moments, je partage son point de vue, notamment sur la maltraitance animale, car je considère qu'il est indigne d'un être humain d'être aussi inhumain envers les non-humains (comme envers les humains, cela va de soi). Mais alors qu'Harari s'indigne qu'on traite l'animal comme une machine, il est paradoxalement surexcité à la fin de cet essai par les cyborgs, par les hommes du futur qui seront en capacité d'être reliés à la machine … Super ! Ne voit-il pas que les avancées technologiques qu'on nous présente comme salvatrices pour l'humanité peuvent être tout aussi désastreuses ? Pourquoi les transhumanistes veulent-t-ils absolument transcender l'humanité ? Manquent-ils d'humanité pour refuser de voir que l'inhumanité engendre l'inhumanité, alors que l'humanité est tellement belle …

L'auteur ne manque pas de souligner les contradictions de l'humanité alors je ne me suis pas étonnée outre mesure ( quoique …) de découvrir page 295 ? deux ou trois pages sur le nazisme, comme quoi les nazis, selon lui, adoraient l'humanité, ne la détestaient pas, et que c'est parce qu'ils adoraient l'humanité qu'ils ont organisé, commis un génocide … Alors, non, je considère, personnellement, que les nazis exécraient une partie de l'humanité, qu'ils n'en aimaient qu'une partie, et qu'on ne peut pas dire qu'ils adoraient l'Humanité (avec un grand H) pour autant … Que leur contribution à la sélection naturelle, par la solution finale, n'est pas naturelle, quoi qu'on en dise (étant purement culturelle voire cultuelle).

Tout au long de son essai, Harari se fait révisionniste dans le sens où il réécrit l'histoire, la déconstruit (entre autres pour adapter notre vision de l'Homo Sapiens aux récentes découvertes archéologiques) mais à force de réécrire l'histoire, de la déconstruire, on sombre dans le révisionnisme le plus sordide … Changer les mentalités, ça peut s'avérer dangereux et on sent que c'est la volonté d'Harari, de changer les mentalités, de manipuler en quelque sorte l'opinion. Il a un petit côté idéologue, un petit côté gourou même, qui me déplaît fortement, je dois bien l'admettre.

D'autant plus qu'il se dit fasciné par la manipulation génétique. Fasciné par les cyborgs mais aussi par les scientifiques qui manipulent L ADN. Il propose l'exemple d'Eduardo Fac, l'artiste qui, parce qu'il a pu poser de l'argent sur la table, a fait qu'un laboratoire français a, à partir de l'ADN de méduse, créé un lapin fluorescent … Est-ce pour ces fantaisies qu'on finance la recherche française, sérieusement ? Certes, Harari nous parle aussi des handicapés qui bénéficient grâce à la recherche d'une amélioration en qualité de vie mais Harari n'oublie pas de nous dire ( et il a ce mérite de ne pas le passer sous silence) que les manipulations biologiques sont financées par des industriels, programmées par des militaires, c'est selon, et il n'oublie pas de nous dire, non plus, que le grand projet, c'est le Projet Gilgamesh

Un article à propos du Projet Gilgamesh : https://www.courrierinternational.com/article/essai-la-vie-eternelle-est-elle-pour-demain

Prolonger la durée de la vie humaine jusqu'à l'immortalité, ou même l'étendre à plus de cent ans, n'est-ce pas une fausse bonne idée ? Si ce n'est réservé par exemple qu'aux ultra-riches qui refusent de mourir, de laisser derrière eux toute leur richesse accumulée, devons-nous l'accepter ? Quand bien même la technique employée ne serait pas onéreuse, et serait accessible à tous, serait-ce une bonne idée selon vous de prolonger la durée de vie de tout le monde alors même qu'on nous parle de surpopulation ? Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j'estime que les transhumanistes ne se posent pas les bonnes questions et laissent de côté, au service de la biologie, au nom de la science ou au nom du surhomme, que sais-je ?, qu'il laissent de côté, donc, l'éthique. Ils ont beau se concerter autour des questions que soulève la bioéthique, on dirait qu'en parler ne les empêche aucunement d'agir, de financer, de lancer la recherche … d'avancer dans ce projet de transcender la mort qui paradoxalement, peut s'avérer plus mortifère que prévu … Et si l'idée de vaincre la mort n'entraînait que la mort ?

Et s'il y a une vie après la mort ( simple hypothèse de ma part) que devient cette vie après la mort si on tue la mort ? Certains partent du principe qu'il n'y a pas de vie après la mort, qu'il n'y a pas d'âme, car on ne la trouve pas, l'âme, en disséquant un corps, en l'observant sous un microscope mais cela ne veut pas forcément dire qu'elle n'existe pas, si elles est d'une substance non matérielle. C'est bien l'idée de la spiritualité. Et les découvertes scientifiques du XXIème ne font que reproduire avec d'autres moyens les recherches du XVIIème. Les scientifiques qui tirent la conclusion que l'âme n'existe pas, parce qu'ils ne la découvrent pas, selon leurs méthodes de recherche, s'arrêtent d'être, selon moi, des scientifiques. Tout ce qu'ils peuvent tirer comme conclusions, c'est qu'ils ont cherché sans trouver …

Personnellement, j'ai trouvé dans cet essai ce que je m'attendais à y trouver.

Quelques pistes intéressantes sur Homo Sapiens, mais aussi pas mal de conneries qui m'ont fait lever les yeux au ciel …
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Comment ai-je pu oublier un instant de parler de livre !
Livre somme à lire absolument pour se nettoyer au plus profond de sa propre histoire.
Il faut se laisser envahir par l'agnosticisme de ce qui est offert le temps de la lecture. Il faut parcourir les 60 000 ans de sapiens et les 12 000 ans depuis l'agriculture et se laisser caresser par le désespoir pour en ressortir rasséréné et purifié !
Alors on peut parcourir à nouveau sa foi, quelle qu'elle soi de manière plus consciente et peut-être plus prudente !

La lecture de ce livre a été une vrai expérience, que je vous conseille !
MAIS
/!\ Attention /!\
Gardez votre esprit critique car comme le dis si bien Evelyne Pieiller dans le monde diplomatique de Janvier 2019 :

« Logiciel biologique »
Sapiens, comme les ouvrages qui lui succèdent, cherche « une clé pour comprendre notre histoire et notre psychologie (4) ». La clé, c’est la capacité de l’espèce à nommer des entités qui n’existent pas et à les partager : cette « révolution cognitive » opérée par le langage humain permet de créer des fictions collectives. Dès lors, « un grand nombre d’inconnus peuvent coopérer avec succès en croyant à des mythes communs ». Les Sapiens vivent donc dans une double réalité, objective et imaginaire, mais c’est la réalité imaginaire qui devient la plus puissante : une religion, une nation, Google... Les principes universels, le libéralisme, le socialisme ? Des mythes, et qui, de surcroît, peuvent changer vite : « En 1789, la population française changea de croyance presque du jour au lendemain. » Des mythes dangereux, souvent, notamment la croyance dans la raison, le libre-arbitre. Ce sont des « lois, forces, entités, lieux qui n’existent que dans leur imagination commune » qui suscitent chez les êtres humains « les croisades, les révolutions socialistes, la défense des droits de l’homme ».
Il semble quand même, sans vouloir être désagréable, que cette lecture de l’histoire humaine ne soit pas très éloignée des clichés de comptoir : tout n’est que croyance, la vérité n’existe pas, l’universalisme encore moins. La réalité objective se dissout dans le récit qu’on en fait. On comprend que l’auteur soit quelque peu obsédé par le matérialisme historique et le « communisme », dont il se plaît à faire le symbole de l’erreur tragique — ses fidèles ayant été selon lui « prêts à risquer l’holocauste nucléaire à cause de leur croyance au paradis communiste (6) ». Voilà une pensée agréablement conforme à l’idéologie en place, d’autant que, aux yeux de l’auteur, le capitalisme, autre version d’une religion centrée sur l’homme, a « réduit la violence humaine et accru la tolérance et la coopération ». Bon. Pour l’égalité postulée par les droits de l’homme, même entreprise de pulvérisation : il faudra s’en passer. Comment ne pas reconnaître, par simple bon sens, que c’est une sottise ?, interroge Harari. L’aptitude au bonheur, par exemple, est génétique, et les humains sont ainsi par nature inégaux devant lui...
Il reste à comprendre comment ces illusions prennent corps et s’inscrivent dans la réalité « objective » qu’elles modifient. Nous ne le saurons pas. Et nous ne saurons pas davantage comment la science ne relève pas du « récit » mythifiant. Car Harari croit en la science. D’ailleurs, « peut-être un jour des percées dans la neurobiologie nous permettront-elles d’expliquer le communisme et les croisades en termes strictement biochimiques », avance-t-il dans Homo deus. Notre « logiciel biologique » est déterminant. Sans grande surprise, il affirme avec force que « notre ADN croit encore que nous sommes dans la savane » — belle époque, où nous n’étions pas encore des « serial killers écologiques » — et que, plus largement, les scientifiques sont de plus en plus enclins « à soutenir que le comportement humain est déterminé par les hormones, les gènes et les synapses ». Autrement dit, l’humain a beau (se) raconter des histoires, au fond du fond, ce sont la mécanique neuronale et l’inné qui le font agir.
Mais qu’est-ce qui déclenche la mécanique, fait se connecter les synapses, fait, somme toute, qu’on produit des mots et des idées, par exemple ? Précisément, des « algorithmes » établis par les gènes et l’environnement. Réflexion, travail d’émancipation ? Algorithmes. Soyons clair : nous sommes programmés. Comme dans Matrix, sauf qu’ici c’est sans espoir. On ne peut en sortir. Une solution pour l’accepter : la méditation vipassana — de façon taquine, l’auteur nous confie qu’il en est adepte seulement vers la fin de son troisième livre (7). Elle permet de saisir « que la vie n’a pas de sens et qu’il n’est pas nécessaire de lui en chercher un », comme le pensait le Bouddha, mais aussi d’accueillir le fait que le moi, comme toute autre entité imaginaire, est une fiction."
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Rédiger mon avis sur cet essai m'est très difficile, et lui mettre une note encore plus. J'ai lu ce livre d'une traite, sur le coup je lui aurai mis 5 étoiles. le sujet est passionnant, la lecture aisée, grâce à une écriture légère, aux phrases bien tournées, et un récit non dénué d'humour. Mais déjà les derniers chapitres me laissaient un peu sceptiques. Au fil du temps quand j'ai voulu revenir sur certains passages, j'ai réalisé qu'à part au début, il n'y avait pratiquement mention d'aucunes sources, et qu'au fil des chapitres cela reposait de plus en plus sur des chiffres auxquels on peut faire dire tout et son contraire, hors contexte.
J'ai aussi réalisé que le ton si agréable du premier tiers du livre grosso modo s'était évanoui au fil des pages. du coup je ne sais plus trop quoi penser des deux autres tiers du livre, je me demande si l'auteur ne s'est pas laissé emporter à prendre sa vision personnelle pour la réalité de l'évolution vers les périodes modernes et contemporaines. C'est de plus en plus mal argumenté, de plus en plus péremptoire. J'ai l'impression désagréable de m'être fait arnaquer, mystifier par quelqu'un de très, très doué et je me sens idiote.
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La 4ème de couverture nous dit que l'auteur "mêle L Histoire à la Science". Ah. J'ai dû me tromper de livre.
J'ai bien trouvé des anecdotes historiques, et vu qu'il y avait une construction chronologique.
Pour ce qui est de la partie scientifique, j'ai vu des passages accompagnés de références scientifiques, mais uniquement sur les points qui ne font pas débat, et avec beaucoup de citations de collègues d'université de l'auteur.
Mais sur toutes les questions non tranchées de l'Histoire, il n'y a que l'opinion de l'auteur, étalée en épaisses tartines comme des vérités que tout le monde devrait accepter comme telles.
Il faudrait pouvoir ne retenir que les questions posées par le bouquin (autour du thème "comment l'humanité telle qu'on la connaît en est-elle arrivée là, et vers où se dirige-t-elle"), et se débrouiller pour trouver les réponses. Quitte à faire de la vulgarisation digne de discussion de comptoir, autant le faire soi-même.
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Loin d'être enthousiasmée comme la majorité des lecteurs semble l'être, ce livre m'a parut extrêmement long...
L'écriture est certes fluide textuellement, ultra-abordable même, mais l'enchainement d'idées et de théories toutes personnelles de l'auteur m'a parut épuisante.
Il nous livre sa vision sur l'évolution de l'espèce humaine, en survolant beaucoup de notions, et souvent en n'apportant dans le débat que son point de vue peu vérifiable scientifiquement, en voulant souvent nous éberluer par des idées novatrices.

A lire avec précautions, en maitrisant déjà quelques notions sur l'évolution de l'espèce humaine.
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A vrai dire, je n'ai pas été emballé par cet ouvrage. Il y a énormément de thèmes évoqués. Une première partie sur la naissance du monde assez intéressante. Puis ce que l'auteur appelle la révolution agricole pendant laquelle le blé domestique l'homme (pas mal). On y apprends que nous vivons d'imaginaire construit auquel nous croyons - et en plus on en fait toute une histoire ;-). L'auteur traite ensuite de différents sujets comme la monnaie, la religion, les empires puis vient le capitalisme ou le bonheur. Chaque élément est analysé avec des visions différentes : mathématique, libérale, humaniste... Il y a sans doute beaucoup de connaissances mais surtout des avis de l'auteur posés comme des évidences auxquels nous devons souscrire. de temps à autre, il donne tellement d'avis différents, que l'on a l'impression d'assister à un long bavardage d'érudit. Pour moi la lecture a été fastidieuse. J'ai pris quelques raccourcis dans ce livre qui se termine par une sacré question : Que voulons nous vouloir ? Cette question comme le livre ne m'a pas donné le frisson. Comme le suggère l'auteur, c'est probablement que je n'ai pas assez réfléchi. Tan pis.
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Ce livre relève un sacré défi: résumer et vulgariser l'histoire de l'Homme. Sacré challenge dès la première page quand on pense que l'on va traverser le Néolithique, l'Antiquité, le Moyen-Âge et terminer notre voyage aujourd'hui. C'est ma principale raison de lecture de ce livre. Cependant, je pense que le dernier de tiers de l'ouvrage ne répond pas à mes attentes.

Yuval Noah Harari réussit à intriguer notre curiosité historique depuis nos origines, en nous permettant de comprendre notre évolution par le passages de grandes révolutions. Il aborde l'hypothèse que l'Homo Sapiens a progressé par rapport aux autres animaux par des révolutions, cognitives, agricoles, etc, chacune améliorant l'Homme et sa structure sociale au fur et à mesures. Certain passages sont mémorables, comme les déplacements des populations depuis l'Afrique jusqu'en Australie. C'est très éclairant sur les enjeux qui se jouaient à l'époque, alors que, aujourd'hui, on prend nos ancêtres pour des hommes des cavernes (qui est plus limités que l'autre?)
On progresse dans le livre en même temps que l'Homme se développe, progresse dans son environnement pour aboutir aux premières structures sédentaires. L'Antiquité et ses premières civilisations se dévoilent face à nous. Ce livre m'a fait plus voyager, à ce moment là que TripAdvisor. C'est le vertige de l'Histoire.

Bref. A ce moment là, Harari prend le partie intelligent de nous expliquer les causes de la réussite de notre cohabitation en importants groupes sociaux, à savoir l'utilisation d'argent, la mise en place de grandes structures sociales et hiérarchisé (empires) et les religions. Il nous développe ainsi l'histoire de chacun de ces pans fondateurs. C'est riche, c'est éclairant encore une fois et on tourne les pages de manière effrénée.

Toutefois, quand on arrive à destination de la time line, le livre m'a déçu. Car, bien que ses opinions ouvrent notre curiosité concernant l'anthropologie et le « Passé », il faut bien que le livre se conclut sur une fin qui convienne à l'auteur. Un début de doute a commencé par son travail sur le bonheur. Je ne m'attendais pas à avoir un mémoire sur ce sujet. Mais soit ! pourquoi pas ? C'est une finalité qui peut ouvrir une réflexion au lecteur et peut conclure un tel ouvrage. Mais non ! Ce n'est fini ! le livre se termine sur une unique vision du futur et elle est à l'opposée de la mienne. Bien que comprenant sa vision technologique du futurs, j'ai sentis qu'il argumente en voulant absolument diriger le lecteur, vers la nécessité de suivre son souhait d'un futur technologique. Il n'y a pas (...d'après mes souvenirs. A vérifier, je vous le conçoit) de contre-argument : démographie en expansion, conséquences inégalitaires, limite des ressources… Il n'en parle pas. Aucun autre champs des possibles n'est abordé, sinon celui concernant la technologie à outrance.
Après avoir accompagné notre Histoire pendant les 2/3 tiers du livre, après avoir été fasciné par les possibilités d'adaptation et de réussites d'Homo Sapiens, Harari nous laisse entre les mains de la technologie comme seul salut. Je ne suis pas un passéiste mais il aurait peut-être pu développer d'autre utopies ouvrant la réflexion.

C'est un livre dont j'ai été ouvert la première page avec fascination et que j'ai fermé dans un état dubitatif.
Où voulait-il m'amener ?
Au fond, qu'elle était le message ?
La réussite et le progrès d'Homo Sapiens à travers les âges, et dorénavant son abandon aux mains des industrielles du numériques ?
C'est peut-être moi qui ne voit pas le potentiel de la technologie . Suis-je hypocrite dans mes actions ? (j'écris et je partage un réseau mondial de lecteur…)

Quoi en penser, je ne le sais pas mais son Tome II ne me dis rien et préfère travailler à un autre futurs que celui défendu dans le livre pour ne garder que sa première partie. Dans ma lancée et vu que ce livre m'avait laissé clairement sur ma fin, on m'a conseillé « Homo Domesticus », de James Scott. Ce livre-ci est clairement plus constructif et instructif que « Sapiens » et je pense qu'il y en a d'autres meilleurs.
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