Dans la salle de lecture Duke Humfrey de la célèbre bibliothèque Bodléienne d'Oxford, le Docteur Diana Bishop, demande à son ami Sean, une liste de livres qu'elle souhaiterait consulter ; parmi eux, un vieux manuscrit maculé.
Dès qu'elle l'effleure, des murmures de « voix étouffées » la plongent quelques secondes dans une catalepsie.
Spécialiste en histoire des sciences et particulièrement dans la chimie du XVIIème siècle, Diana est aussi une sorcière, avec une affiliation illustre. Elle est la dernière de la lignée des Bishop-Proctor et porte le nom de la première femme de Salem exécutée pour sorcellerie en 1692. Orpheline à l'âge de sept ans, elle a été élevée par sa tante et la compagne de celle-ci. Refusant ses dons, son héritage, elle cherche à s'affranchir de ses semblables et souhaite mener une vie simple vouée à l'étude et aux vieux livres, sans sortilèges ou autres manifestations surnaturelles. Essayant d'ignorer son état, elle essaie de canaliser son énergie en faisant du sport et du yoga.
Cependant, face à ce livre, l'Ashmole 782, elle se sent presque piégée. Un souffle de magie s'en dégage. Lorsqu'elle ouvre le petit fermoir qui clôt le journal de l'alchimiste, les pages en vélin épais soupirent. Elles s'offrent à Diana dans un palimpseste obscur et ensorcelé. Les enluminures sont fastueuses et leurs teintes encore lumineuses, malgré quelques petites incohérences dans les illustrations. Ne pouvant poursuivre l'expertise et approfondir les textes, elle se résout à le rendre et à le renvoyer dans les confins des rayonnages. Seules quelques petites annotations rappelleront l'existence de ce grimoire. Un jour, peut-être, elle pourrait le redemander…
« Intrigant. Légendes allant du XVème au XVIIème, illustrations principalement du XVème (…) Descriptions de la fabrication de la pierre philosophale, naissance/création alchimique, mort, résurrection et transmutation (…) »
Le lendemain, toujours entre les murs de la Bodléienne, profondément investie dans ses recherches, elle discerne une présence qui lui glace le dos. La présence est inhumaine. Ce n'était ni un sorcier, ni un démon… mais un vampire. Il était venu pour elle. Il la dévorait du regard.
« Quand une sorcière en épie une autre, le contact de son regard vous chatouille. Mais les sorcières ne sont pas les seules créatures à se partager le monde avec les humains. Il y a aussi des démons – des êtres créatifs et artistes qui sont toujours sur la corde raide entre folie et génie (…) Et il y avait aussi les vampires, race ancienne et belle, qui se repaissent de sang et vous tenaient sous leur charme quand ils ne vous tuaient pas.
Quand un démon me jette un regard, je sens un léger et troublant baiser. Mais quand un vampire m'observe, c'est une intense et menaçante sensation glacée. »
Voici, l'homme en question :
« Celui-ci était grand – largement plus du mètre quatre-vingt-trois (…) Epaules larges, hanches étroites, cuisses musclées et nerveuses. Ses mains étaient étonnamment longues et agiles, signe d'une délicatesse physique qui vous faisait vous demander comment elles pouvaient appartenir à une homme de cette carrure (…) Son visage était vraiment frappant, tout en angles et en biseaux, avec de hautes pommettes. le seul endroit ou s'exprimait la douceur était sa bouche, aux lèvres pleines, aussi saugrenue que ses longues mains. Mais le plus troublant chez lui n'était pas sa perfection physique. C'était le sauvage de puissance, d'agilité et d'intelligence qu'il exhalait. »
La fuite ; la seule issue était les escaliers. La menace était irrécusable et effrayait Diana. C'est en dévalant les marches qu'elle arrive toute essoufflée dans les bras du vampire. Les présentations sont inévitables ! Il présume qu'elle est l'honorable Docteur Bishop, et se présente, il est Matthew Clairmont, membre de la Royal-Society, professeur de bio-chimie à l'université d'Oxford.
Il sentait la girofle, la cannelle et l'encens. Ses bras étaient puissants, son torse protecteur, son regard, envoûtant. Il était froid.
Les premiers jours, Diana cherchera à le fuir, mais sa nature et sa personnalité seront une protection, un barrage, qu'elle sollicitera contre l'arrivée de personnes qui chercheront à la tourmenter. Il semblerait que l'apparition récente de l'Ashmole 782 génère, en peu de temps, la convoitise des sorciers et des démons. Aux dires du professeur Clairmont, ce livre retracerait la genèse et l'évolution des quatre créatures terrestres : Les humains, les démons, les sorciers et les vampires. Il détiendrait le secret de l'immortalité. Ensorcelé, seule Diana peut le retrouver et briser le sort.
Il serait temps qu'elle renoue avec ses racines et apprenne à s'accepter, à se découvrir.
Un livre aux senteurs multiples… Odeurs de bibliothèques, de vieux papiers, de vieilles pierres, de boiseries vermoulues, de feux de cheminée, d'automne, de rivière, d'encens, de musc, de sang… de viande crue, de tanins, de raisins fermentés, de tisanes, de cookies… effluves de sorcières, de démons et de vampires. Un livre qui nous captive, qui nous enchante.
Premier tome d'une série (serait-ce une une trilogie ?), l'auteur situe le roman à Oxford, puis nous fait voyager en France et en Amérique. L'intrigue parle d'Histoire, de spiritualité, d'engagement, de chimère et d'amour. le fantastique devient un conte ; il était une fois une sorcière et un vampire qui s'aimaient… et des personnes qui voulaient les séparer.
(Reproche ! J'ai trouvé des passages très longs)
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Avis mitigé pour ce livre, il y a trop de longueurs, de détails peu utiles à l'histoire et un manque cruel d'action (peut-être que ce dernier point sera plus présent dans le tome suivant). Il se passe peu de choses intéressantes alors que le livre fait quand même plus de 500 pages et les personnages passent, en grande partie, leur temps à boire du vin ou du thé.
Mis à part tout celà, l'histoire reste agréable à lire et j'ai aimé les relations entre les personnages secondaires ainsi que l'histoire d'amour qui ne tombe pas dans la mièvrerie.
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Une historienne qui tombe amoureuse d'un vampire … pourquoi pas ?!
J'ai beaucoup aimé ce roman, même si certains passages me laissaient perplexe… surtout à la fin ! J'ai déjà commander le tome 2 ! J'ai hâte de lire la suite de cette triologie !!
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Ce premier tome était intéressant, mais j'attendais la suite pour en savoir plus! et malgré de très bonnes critiques, je n'ai pas accrochée
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Diana Bishop est une sorcière, comme toute sa famille. À ceci près, qu'elle ne veut pas utiliser la magie, et s'en tient éloignée le plus possible. Jusqu'au jour où en faisant des recherches à la bibliothèque, elle touche un livre un peu spécial, l'Ashmole 782. Et peu après, elle va faire la rencontre du Professeur Matthew Clairmont, à partir de là les ennuis vont commencer pour tout les deux. Pour être honnête, au début du livre, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. le début est un peu long et compliqué, notamment les explications sur l'alchimie. Ce n'est qu'après avoir dépassée les cinquante premières pages, et l'arrivée de Matthew Clairmont que je suis réellement entrée dans l'histoire. Toute la partie sur l'ADN des vampires, sorcières, et démons est très intéressante, et cela sort des thèmes abordés d'habitude. le pourquoi et le comment Diana a pu ouvrir l'Ashmole 782 aussi. Au niveau des personnages, j'ai beaucoup aimé Matthew, ce vampire qui est très protecteur envers Diana. Leur histoire impossible, à cause de la congrégation. Mais entre le livre, que tous les partis convoitent, Peter Knox, Domenico, la vie de Diana et de Matthew ne va pas être de tout repos. En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. Même si au début ce n'était pas gagné. Un livre qui mêle avec brio romance, et fantastique. Avec des personnages attachants, une histoire forte, d'autres moins comme Ysabeau la mère de Matthew. Un livre perdu depuis longtemps, de la magie, une histoire d'amour pour une très belle lecture !
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Je suis arrivée à ce livre un peu par hasard, juste parce que le titre sonnait bien et que la couverture était alléchante. Etant passée un peu à côté de l'hystérie bit-lit, le résumé ne m'a pas alarmé plus que ça et je n'ai pas eu l'impression de me trouver devant une énième variation d'un exercice de style. La seule chose que j'ai vu c'est les mots "manuscrit alchimique", ça m'a suffi.
Premier bon point, on est un peu éloigné des lois du genre en matière de créatures : les sorcières ne se baladent pas sur des balais, les démons ne sont pas des êtres sanguinaires mais juste des génies un peu tourmentés, quant aux vampires … j'imagine que c'est déjà plus que ce que l'on pouvait espérer: certes gracieux et impérieux mais au moins ils ne passent pas leur temps à traquer la vierge effarouchée.
Le problème est qu'en matière de lieux commun, le couple formé par Diana et Matthew récolte la palme : schéma d'amour impossible entre sorcières et vampires, une héroïne qui ignore sa puissance, un héros diablement attirant, surprotecteur, galant mais avec une pointe de dangerosité … Et 300 pages centrés sur le développement de leurs sentiments, c'est un peu long et sent le succédané de Twilight à plein nez. A part boire du vin et faire du yoga, les protagonistes ne sont pas très actifs et le rythme de l'histoire manque donc au début un peu de péripéties. J'ai failli abandonner un bon nombre de fois.
Mais je suis persévérante et j'ai été récompensée par les 200 dernières pages. L'action s'accélère, on en apprend plus sur le passé des acteurs principaux, l'intrigue fait preuve d'imagination et un bon roman fantastique s'amorce. Et ne soyons pas mauvaise langue, même si ce tome fait un peu figure d'histoire classique d'amour impossible en créatures fantastiques on retrouve quand même un mélange des genres très sympathiques avec des éléments tirés du thriller ésotérique, de la science-fiction (ADN, fin du roman ...), de l'historique …
A mettre aussi au crédit de l'auteur: son style. Fluidité, de bonnes descriptions … on se croirait presque à la Bodléienne. On sent aussi qu'elle connait son sujet quand elle parle d'alchimie (être professeur d'histoire à l'Université de Californie du Sud à Los Angeles, spécialisée dans l'histoire des sciences et de la magie au XVIe siècle, ça doit aider). Petit détail néanmoins, la traduction est par moment un peu alambiquée, à se demander quelles étaient les substances consommées par le traducteur ou son état de fatigue.
A notre aussi la richesse des personnages secondaires attachants qui peuplent le livre avec chacun sa propre histoire et sa propre personnalité.
C'est donc un bilan mitigé au final car j'ai vraiment eu du mal à accrocher à toute la première partie du roman. Avec du recul et la lecture du tome 2 j'essaye d'être optimiste en me disant que toute cette débauche de guimauve permet de mettre en place et comprendre la profondeur des sentiments entre les deux héros. Je le recommande quand même, pour la suite de l'intrigue, le mélange des genres, la richesse des détails sur les personnages, les lieux …. et bien sûr car il est nécessaire pour lire le tome 2 qui vaut vraiment le coup.
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