Des histoires de personnes revenant au bercail après des années d'absence, y en a pléthore.
Tout comme le fait que le retour de ces revenants ait comme un p'tit arrière goût d'amertume, pour le palet par trop délicat des autochtones, au vu du souvenir laissé en amont avant qu'ils ne tirent leur révérence.
C'est ici le cas d'Aaron Falk qui remet les pieds dans la riante bourgade de Kiewarra écrasée par un astre solaire bloqué sur thermostat 12.
Première étape pour Aaron, histoire de regagner un semblant d'optimisme, assister à l'enterrement de son poto d'enfance, Luke, retrouvé suicidé après avoir fait profiter de son désir d'au-delà à sa femme et son fils. Étonnamment, il semblerait que dame euphorie soit restée aux abonnées absentes.
Deuxième étape, dans le but illusoire de se racheter une certaine légitimité aux yeux revanchards d'une populace justicière, élucider une tragédie familiale qui n'a sans doute pas livré tous ses noirs secrets.
Bon courage, l'ami.
Tu devrais en avoir grandement besoin.
La Harper's touch fonctionne toujours à plein.
Prenez un coin paumé rissolant de jour comme de nuit.
Instaurez-y une intrigue se jouant kouasi à huis clos.
Laissez l'auteur tisser une toile qui ne manquera pas de vous emmailloter et laissez-vous porter par la plume experte d'une habituée du genre.
Lost Man,
Sauvage,
Canicule, le sans-faute en terme de plaisir pur et de dépaysement gracieusement délivré par Air Harper qui se rit ainsi du confinement pour nous entraîner en des contrées peu affriolantes géographiquement mais terriblement propices en terme d'intrigues aux p'tits oignons.
Un passé au tissu cicatriciel toujours sensible et un présent affichant une plaie béante.
Au centre de ce maelsrtöem de rancoeur et de douleur, Aaron Falk.
Ce sera l'occasion, pour lui, de renouer avec un passé nostalgique qu'il refoulait au plus profond tout en démêlant l'écheveau d'un suicide qui n'en porte que le nom, la bestialité ouvertement affichée de certains contribuant assez peu à la sérénité d'une enquête à la zénitude bouddhiste.
C'est bon, c'est éblouissant dans tous les sens du terme, c'est Harper encore une fois au rendez-vous du thriller chiadé au pays des kangourous.