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Dans 4 jours c'est Noël, la neige, les marshmallows au coin du feu et les histoires de Noël. La paperasse a été bouclée, pas d'affaires sur le feu, je vais pouvoir passer Noël bien au chaud.

Il était une fois… un conte d'hiver qui n'a rien d'un conte de fée, de lutin ou de je-ne-sais-pas-quoi-pour-retomber-en-enfance. Il n'est même pas question de la Mère-Noël qui attend en string son tendre époux barbu pour une grande veillée, nuit de toutes les folies, de corps et d'esprit. Amen.

D'ailleurs, ce n'est pas une fois, mais la troisième fois que je me replonge dans les enquêtes du shériff Carl Houseman dans ce trou du cul de l'Amérique (peut-être même qu'elle en a plusieurs) dans l'Iowa.

J'attends la neige, white christmas, chantonne-t-on autour d'un verre de bourbon et d'un feu de cheminée. Il fait tout de même froid, un blizzard à grêler ton visage pendant que tu planques le cul dans la neige devant cette ferme isolée.

Après, il y a une sombre affaire de mexicains illégaux. Ou de drogue. Ou de terrorisme avec des mexicains qui parlent arabe. A moins que cela soit des arabes qui se font passer pour des mexicains. Et d'ailleurs, c'étaient peut-être des sud-américains.

Dans cette Amérique post-11 septembre, où le FBI a délaissé les coins perdus du terroir inhabité à part quelques péquenauds et ploucs en pick-up, le terrorisme se terre partout. Même dans le blizzard. Et dans l'ombre de ce brouillard givrant, je crois que je n'ai rien compris au scénario, même si j'étais déjà habitué aux nombreux codes utilisés dans le jargon policier de l'auteur.

C'est un bon livre si tu veux te geler le majeur en compagnie du shériff mais ça suffit pas pour en rendre un scénario compréhensible. Bref, j'ai pas vraiment apprécié, l'esprit dilettante sur une musique qui trottait dans ma tête, le regard perdu dans le blizzard et mon verre de bière. Un mauvais point pour le shériff Carl Houseman du comté de Nation. Sans être transcendant, il m'avait un peu plus emballé, dans mes souvenirs, que cet épisode-là... Donald Harstad, ancien flic avant d'être auteur, joue la carte du réalisme et de l'authenticité pourtant là, pris dans le froid de cette fabrique de viande casher et de ses camions frigorifiques, je me suis gelé les neurones. Déjà que j'en avais pas beaucoup, à force de boire du bourbon dans mes plongées en littérature américaine.
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Il ne fait pas bon du tout être shérif aux États-Unis, et surtout pas dans des États dit "paisibles", comme l'Iowa. Deux à quatre meurtres par an, tout au plus - mais quand il y en a un, il bouleverse la région.
D'ailleurs, il s'en est fallu de peu qu'une seconde victime ne rejoigne la première d'emblée : le témoin a eu la présence d'esprit de se cacher. Il n'est pas devenu octogénaire par accident. le récit de l'enquête est entrecoupé par la narration d'une violente fusillade, dans une grange - le shérif et les siens sont encerclés. Comment en sont-ils arrivés là, prisonniers de fait ? Tout l'histoire est là - et comment Carl Houseman expliquera la situation à sa femme est un autre problème.
Ce qui m'a frappée en lisant ce roman est la multiplicité des agences avec lesquels il est nécessaire de collaborer pour mener à bien une enquête - la plus connue est l'inévitable FBI. Est-ce efficace, au moins ? A peine. Et à ceux qui s'étonnent que deux ou trois cents clandestins puissent travailler dans une usine sans se cacher, le shérif de rappeler que le service de l'immigration est débordé (manière élégante de rappeler que le sus-dit service les envoie promener à chaque fois qu'ils ont besoin de lui). Si vous ajoutez, en plus, des avocats omniprésents, des journalistes en quête de scoop, et des procureurs pas toujours compétents (ils sont élus... et l'on peut se demander sur quel critère),vous comprendrez que la situation est grave ! Si vous ajoutez, en plus, des soupçons de terrorisme, vous vous retrouvez avec un polar bien plus complexe qu'il n'y paraissait au départ.
Très réussi, Quatre jours avant Noël rappelle que les apparences sont souvent trompeuses, et que l'horreur peut surgir n'importe où.
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Deux périodes sont décrites dans le même mois, le même endroit, avec la même enquête et avec les mêmes personnages, sans que nous sachions quand et comment elles vont se rejoindre. Beaucoup d'action, du suspense et des dialogues excellents font de ce roman policier un régal, juste un peu entaché de trop de réalisme technique. En effet, l'auteur a été shérif durant 20 ans, et il s'en sert pour nous asséner des codes 10 dans chaque phrase. Cela devient parfois un peu hermétique.
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J'aime bien aller faire un tour dans l'Iowa, sur les pas de Carl Houseman. Ce serait presque calme si un crime ou deux ne venait perturber ce frêle équilibre. Bref, c'est une nouvelle aventure, cet auteur met toujours des chiffres dans ses titres.

C'est solide, pas nécessairement de la grande littérature, qu'elle soit classique ou moderne, mais on passe un bon moment, c'est rafraîchissant et dépaysant. J'aime bien, donc.
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Autant sur le fond que sur la forme, ce roman ne m'a pas plu.

La forme d'abord:
Le style est simple voir basique. le roman est écrit à la première personne, ce qui en soit n'est pas dérangeant, mais le personnage n'étant pas d'une grande finesse, le roman ne peut l'être. Tout au long des pages apparaissent de longs échanges de codes policiers ( 10/33 - 4/20...) incompréhensibles et rébarbatifs

Le fond maintenant:
Interviennent dans ce roman plus d'agences fédérales qu'il ne doit en exister. C'est une escalade invraisemblable, on passe du meurtre au trafic de drogue, au travailleurs illégaux, à la mafia, pour finir évidement par le terrorisme. Un roman américain pour un public d'américain patriote ect...

Une lecture que je ne conseille pas .
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Ca commence fort, en me réveillant, par une fusillade. Un chapitre court. Puis la narration qui décrit ce qui se passe quelques jours avant ; puis de nouveau la fusillade, etc.

Lectrice, je suis mise à contribution pour renouer les liens entre qui est qui et qui fait quoi.

Une plongée dans l'Amérique profonde du XXIe siècle et d'après 11 Septembre qui voit ses effectifs de police réduits dans les petites villes, et le terrorisme prendre un nouveau visage.

Un polar intelligent et qui nous rend intelligent.

Mais, parce qu'il y a un Mais : trop de "dix-trois" - "dix-vingt-six" et autres "un-quatre" ; bref, les codes de la police locale qui ne signifient rien pour la petite française que je suis, et vous en avez des pleines pages comme ça. Un peu rédibitoire.... Sans oublier la course-poursuite finale que j'ai sauté allègrement.

Du bon et du moins bon, mais la perfection, ça n'existe pas.

L'image que je retiendrai :

Celle d'immigrés du Moyen-Orient qui se donnent des sobriquets sud-américains, et vice-versa - sans oublier qu'ils ont tous le même numéro de sécu....
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Le personnage récurant de Donald Harstad est Carl Houseman, shérif adjoint de cinquante-cinq ans dans comté de Nation dans l'Iowa. Il y a également Sally la standardiste, Lamar le shérif, Hester l'agente de la Crim' et bien sûr la campagne de ce petit coin d'Amérique.
L'histoire commence avec l'abandon d'un cadavre après une exécution devant une ferme, la victime travaillait dans l'usine de conditionnement de viande toute proche. Quelques jours plus tard, un jeune immigré est retrouvé mort par intoxication, lui aussi travaillait au même endroit...
Il est alors questions de travailleurs clandestins, de contamination à grande échelle, de drogues, de terrorisme. Finalement tous les services spéciaux américain, NSA, FBI, FDA vont débarquer à Battenberg, sans oublier CNN.

La construction du livre est particulière, car il y a d'un côté des chapitres qui racontent l'enquête de façon chronologique, et s'intercalent des chapitres qui décrivent une scène de fusillade où quatre policiers sont bloqués dans une grange et le lecteur en avançant dans le livre comprendra peu à peu où se situe cette scène et l'importance de celle-ci.
Le style de Donald Harstad est très réaliste, car il s'inspire d'enquêtes auxquelles il a réellement participé. J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre dont l'intrigue est captivante


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La quatrième de couverture donne bien l'ambiance. le récit de l'enquêteur Carl Houseman, avec son ton plein d'humour et d'autodérision, sonne particulièrement vrai et n'omet aucun détail de la plongée très réaliste dans le fin fond de l'Iowa, sur les traces de terroristes d'un nouveau genre, en ce mois de décembre 2001. Tous les services de police du comté et même fédéraux sont sur les dents, mais le groupe mené par Carl Houseman ne démérite pas, grâce à sa connaissance du terrain.
Pas de grosses ficelles dans ce thriller, ni de traits exagérés, juste le quotidien d'un policier qui confronté à de gros poissons du terrorisme, reste égal à lui-même et apporte sa pierre au bouclage rapide et efficace de l'enquête. Ce qui est vraiment remarquable, c'est le style réaliste de l'écriture, puisque Harstad s'inspire d'enquêtes auxquelles il a réellement participé. Une belle réussite dans ce genre !

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