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Gilles Morris-Dumoulin (Traducteur)
EAN : 9782749114460
348 pages
Le Cherche midi (11/11/2009)
3.24/5   23 notes
Résumé :
Personnage unique dans le domaine du polar, à l'instar d'un Philip Marlowe ou d'un Harry Bosch, Carl Houseman, le shérif du comté de Nation, que Donald Harstad fait bénéficier de ses vingt ans passés dans la police de l'Iowa, quitte cette fois son territoire familier pour les brumes de Londres.

Envoyé en tant que " simple observateur " aux côtés du New Scotland Yard pour enquêter sur la disparition mystérieuse d'une jeune fille originaire de l'Iowa, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Exerçant le doux métier de shérif adjoint à Maitland, un bled perdu en Iowa, Carl Houseman va se voir proposer un voyage aux frais du comté. En phase de pré-élection, Lamar Ridgway, le shérif en titre, tient à montrer à ses administrés qu'il se soucie de la sécurité de chacun d'entre eux, même s'ils ont temporairement émigré en un pays lointain. Ce qui était précisément le cas d'Emma Schiller, une jeune trentenaire ayant repris quelques études à Londres. Disparue depuis près d'une semaine, Emma Schiller est en plus une amie de Jane, la fille de Carl, qui réside dans le même appartement qu'elle. Sans aucune valeur légale, la visite de Carl à Londres pour 'seconder ses collègues de New Scotland Yard' va au moins permettre à ce dernier de revoir sa fille. Sur place, la franchise et le professionnalisme du shérif adjoint vont lui permettre de nouer d'excellentes relations avec ses confrères londoniens. Et, très vite, il va se rendre compte que la disparition de sa jeune compatriote est sans doute à mettre au compte du même genre de terroristes qu'il a dû affronter lors de sa précédente enquête à Maitland.
Extrait malgré lui de son cadre campagnard habituel, Carl Houseman, même s'il n'a pas le droit de porter une arme ou d'arrêter qui ce soit, va se révéler aussi efficace que d'habitude. D'un naturel spontané et doté d'un solide bon sens, il n'aura d'abord aucun problème à comprendre les premières réticences à collaborer avec lui émises par ses confrères anglais (à leur place, il verrait d'un assez mauvais oeil l'arrivée d'un flic londonien au milieu de l'une de ses enquêtes...). Cette modestie lui permettra de très vite s'intégrer à l'équipe en place et d'apporter une contribution d'abord modeste à l'enquête. Cette contribution se révélera progressivement plus importante, New Scotland Yard et le MI-5 se rendant compte de l'atout qu'un électron libre aussi professionnel que Houseman pouvait constituer. Plus énergique que ses cent kilos ne le laissent supposer, il va se retrouver au coeur d'une affaire dont nul ne soupçonnait l'importance. Ni Carl, ni les flics anglais n'en perdront leur légendaire flegme. D'une qualité qui ne faiblit pas de titre en titre, les enquêtes de Carl Houseman proposent cette fois encore cet agréable dosage d'un suspense intelligent, de personnages attachants et d'un quotidien gentiment américain d'un flic de base. Sans rien révolutionner au genre, voilà une série qui, sans se prendre au sérieux ni verser dans un sensationnalisme de bas étage, propose de sacré bons moments de lecture. Une valeur sûre.
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Voici la dernière aventure, à ce jour, du shérif adjoint Carl Houseman. Il vit et exerce sa profession dans l'état de l'Iowa, un état paisible, même si, deux ans plus tôt, lui et ses hommes ont été confrontés à une affaire de terrorisme. Pour l'instant, cependant, tout est calme, Carl Houseman peut se consacrer à la paperasse sans problème. Enfin, jusqu'à ce qu'il soit convoqué cérémonieusement par le shérif, ce qui ne lui ressemble pas du tout, même à la veille des élections ! A la suite de tractation et d'arrangements ingénieux, Carl Houseman a le privilège d'être envoyé à Londres en tant qu'observateur : Emma, la colocataire de sa fille Jane, issue comme elle d'une famille de l'Iowa, a été enlevée. Savoir qu'un représentant américain, connaissant bien la famille, est à Londres la rassurera.
Carl Houseman, lui, se sent plutôt comme un chien dans un jeu de quilles et se met à la place des enquêteurs anglais : il n'aimerait pas voir quelqu'un gêner son enquête sous prétexte qu'il est du pays de la victime. "Consultant", oui, empêcheur de tourner en rond, non. Son objectif est aussi de rassurer sa fille et, parfois, de jouer un peu les touristes, pas dans le but de se détendre, mais plutôt d'avoir juste l'air d'un père, d'un ami inquiet, et pas d'un enquêteur dans la confidence de New Scotland Yard.
Le lecteur a un avantage sur Carl, au cours de cette enquête dont nous suivons le développement au jour le jour : nous connaissons les ravisseurs, nous connaissons leur mobile, du moins en partie : l'ensemble de l'affaire nous sera également dévoilée petit à petit. Ce récit diffère de tous les romans qui paraissent actuellement et mettent en scène des terroristes - et oui, le mot est lâché. Ils sont toujours montrés comme des personnes déterminées, ayant toujours un ou plusieurs coups d'avance sur les enquêteurs, bref des personnes qui savent ce qu'elles veulent et comment parvenir à leur fin. Ici, c'est beaucoup, beaucoup plus compliqué, entre ceux qui croient tirer les ficelles et maîtriser parfaitement la situation, et ceux qui tirent vraiment les ficelles, sans se rendre compte qu'ils ne maîtrisent pas tout. Ce ne sont pas des grains de sable qui grippent la belle machinerie mise en place, non, c'est plutôt un énorme pavé qui endommage tous les rouages. La peur n'est jamais bonne conseillère, l'excès de confiance en soi non plus.
Cette enquête se termine en demi-teinte pour Carl Houseman, et pour les siens. Là où d'autres ne verraient qu'une réussite (et je vous laisse trouver, c'est assez facile, des romans ou des films où le nombre de morts ne compte pas), lui compose avec tout ce qui s'est passé, et les concessions qu'il a dû faire pour que l'enquête soit menée à bien. Il est bon de temps en temps qu'un romancier tienne compte des hommes, et pas seulement des rebondissements de l'intrigue.
Lien : http://wp.me/p1EW7i-1zf
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"Six heure plus tard" est un roman inhabituel dans l'univers de Donald Harstad et de son héros, le shérif Carl Houseman, puisque celui-ci se trouve "transplanté" en Angleterre, dans le rôle du détective privé / touriste / dépêché par la communauté de son cher comté de Nation, Iowa / en compagnie du gaffeur de service, alias le procureur-débutant du Comté, pour apporter son support à l'enquête sur la disparition d'une ouaille de son patelin, par ailleurs amie de sa fille.

Nous sommes loin des 'Code 10' bien huilés du shérif adjoint qui connait toutes les ficelles du métier, ici, Carl Houseman n'est pas sur son territoire, et il ne le sait que trop bien. A tel point, qu'il raisonne, vis-à-vis des flics anglais qui le prennent en charge, en se demandant ce qu'il aurait fait à leur place pour ce débarrasser de ce poil à gratter inutile.

C'est tout l'intérêt de ce livre, style "envers du décor".

A part ça, une intrigue islamiste, de nombreux rebondissements (c'est fou ce que le hasard fait bien les choses) et quelques bons gags de l'Américain qui débarque en Angleterre, ce pays où l'on roule à gauche...

Un bon polar, mais j'apprécie beaucoup plus le style et les intrigues des premiers romans 100% Iowa.

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Mon impression est quelque peu mitigée, à la lecture de ce roman, sans doute essentiellement parce que j'ai la sensation qu'il n'y manque qu'un tout petit rien pour passer du statut de (très) bon produit éditorial à celui d'oeuvre littéraire. le point fort du livre est sans conteste le côté très professionnel du héros : shérif adjoint d'une toute petite ville des Etats-Unis, il est bon père de famille, respectueux de la loi, et plutôt en paix avec lui même. Bref, une exception dans le petit monde des détectives ! L'auteur, qui a exercé des fonctions similaires dans la vraie vie, décrit de manière réaliste le quotidien de son personnage : pas d'intuitions fulgurantes, pas d'héroïsme, pas de criminels hors du commun, pas de conflits avec sa hiérachie... mais un travail sur le terrain et en équipe. L'intrigue du roman se tient bien, l'auteur la fait rebondir au bon moment, les personnages sont plutôt attachants. Ma déception vient plutôt du style, que j'ai trouvé beaucoup trop explicatif : rien, dans la psychologie des personnages n'est suggéré, tout est expliqué noir sur blanc, et quelque peu figé. Mais je fais un peu la fine bouche, là, et il faudrait sans doute lire les autres romans de l'auteur, dans lesquels le personnage évolue dans son "milieu naturel" pour voir si cette impression se confirme.
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Je n'ai pas aimé cette histoire de terroristes assez amateurs il faut bien le dire... Je n'ai pas réussi à me laisser prendre par ce roman. On découvre l'histoire du côté des terroristes et en même temps du côté de la police, du coup pas trop de suspense pour le lecteur.
En revanche, j'ai bien aimé ce shérif américain qui débarque à Londres car c'est une amie de sa fille qui a disparu. J'ai bien aimé le personnage et ses liens avec sa femme et sa fille.

Au fil des chapitres, on voit le temps qui passe, pour chacun d'eux on sait où est quand cela se déroule. A ce propos d'ailleurs, il est plusieurs fois fait mention d'une action qui ne doit pas avoir lieu avant le 21 octobre alors que l'histoire commence le 28 octobre.... c'est bien évidemment le 21 novembre mais je trouve ça incroyable qu'une telle erreur ait pu passer au travers des mailles du filet des correcteurs. Bref, cela m'a gênée car je me demandais si je comprenais bien ce qui se passait. Première fois que je rencontre une grosse incohérence comme ça dans un roman ou alors c'est que je ne les repère pas.

Bref, une grosse déception pour moi, à chaque fois que je le posais je n'avais pas particulièrement envie de m'y remettre et pourtant je l'ai terminé car je me disais qu'il allait se passer un truc extraordinaire et bien... non.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ils n'avaient plus jamais parlé de ce "plan" jusqu'à l'arrivée de M. Kazan dans le groupe. Quand Imad l'avait évoqué, en présence du nouveau venu, Northwood-Marwan avait reculé pas à pas. Jamais il n'avait sérieusement envisagé de passer aux actes. Leur vision des choses était de plus très différentes. Ces gens-là n'avaient pas l'air de vouloir faire un approche particulièrement douce. Selon celle d'Imad, Emma Schiller serait enlevée d'abord, convaincue ensuite.
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Je m’appelle Carl Houseman […]. J’ai cinquante-six ans, je fais un bon mètre quatre-vingt-dix pour cent vingt kilos, un peu plus, un peu moins selon la saison. J’ai moins de cheveux que l’année dernière et plus que j’en aurai l’année prochaine. Difficile à dire s’ils se raréfient, vu qu’ils sont uniformément poivre et sel. Je suis le genre de flic que les personnes qui ne tiennent pas à m’énerver qualifient d’« expérimenté ». Dans le cadre des lois de l’Iowa, je suis tellement « expérimenté » que je suis mûr pour la retraite. Mais selon le système du régime de retraite des employés du secteur public, je ne peux tout simplement pas me le permettre.
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Ce dossier est celui de l'affaire Schiller. Une affaire sans numéro de code, car elle s'est passée en dehors de notre juridiction. C'est pour cette raison que le dossier officiel ne m'est pas accessible. Même si j'y ai été officiellement assigné. Contre mon gré. Rien que pour les archives.
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Washington DC
Briefing du service de renseignement intitulé
« Recherche, récolte des infos, affinage et utilisation »

Les vrais fondamentalistes peuvent justifier toute action comme étant l'expression de la volonté d'un être suprême, et justifient ainsi leur mépris de toute obligation due au reste de l'humanité. Ils n'en sont que plus coriaces face aux techniques habituelles d'interrogatoire.

Ce phénomène a produit d'autres effets remarquables. Convaincre ces fanatiques religieux de renoncer à leur cause est extrêmement difficile, voire impossible.
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