Je me suis profondément ennuyée pendant la lecture de ce livre à l'écriture très journalistique, réaliste à la limite du vulgaire ("elle se rendit à l'ancien terminus où l'on trouvait les meilleures pâtisseries orientales, dont Vahidin s'empiffrait au retour des compétitions.") et je me suis bien demandée ce que ce livre faisait dans la maison Gallimard. Mi roman, mi-roman d'action, mi-compte-rendu d'évènements passés, ce livre se lit heureusement assez vite, voire en diagonale, tellement les descriptions sont répétitives et donnent l'impression de tourner en rond. Cette histoire de deux jeunes athlètes amoureux issus de camps ennemis aurait pu avoir un petit côté "Roméo et Juliette" si le style avait été meilleur. J'avais beaucoup aimé "
la stratégie des antilopes", du même auteur, mais là franchement je n'ai pas accroché. Même si l'atmosphère du pays en guerre est bien rendue, les dialogues impersonnels et d'une grande banalité finissent par décourager et les personnages deviennent fantomatiques à force d'être effleurés. Il n'y a ni suspens, ni rythme intensif qui maintienne l'attention et en fait de témoignage, cela reste assez basique. J'ai poussé un soupir de satisfaction à la fin de chaque chapitre et fut victime d'un vrai courant d'air à la fin du livre, en le refermant.