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Ne vous laissez pas influencer par la couverture de ce roman . "Que Dieu me pardonne " n'est en aucun cas un livre sur l'occultisme , l'ésotérisme ou sur les rites sataniques .
C'est plutôt un conte moderne sur la relation flics - voyous mais avec un petit détail qui a son importance : l'un des flics est un type règlo qui a bon coeur , l'autre est un raciste pur jus ; parmi les voyous l'un est un jeune délinquant maghrébin qui habite un HLM l'autre un riche criminel qui cherche à obtenir la miséricorde divine pour tenter d'expier ses sanglants pêchés . Mais ces quatre protagonistes partagent le même désarroi , comme quatre brebis égarées qui cherchent à donner un sens à leur vie , pour le meilleur et pour le pire .
Philippe Hauret réussit un très bon roman noir et percutant qui nous parle et nous offre une belle leçon , une leçon de vigilance envers ceux qui ont vite fait de travestir la verité pour la transformer à leur avantage ou de juger un peu rapidement ceux qui sont différents , que ce soit à cause de leur couleur de peau ou leur position dans l'èchelle sociale.
Merci aux Editions Jigal et à Babelio pour cet envoi.
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Je remercie les Editions JIGAL et Babelio pour cette jolie découverte. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais le résumé était très alléchant.
Les personnages de ce polar sont assez cliché, on a le Duo de flics et les voyous. Un des flics est facho à mort, violent. Pour les voyous on joue les contrastes, on a Kader qui vit dans une cité, famille monoparentale, et Rayan, riche orphelin qui ne vit pas trop loin dans une villa cossue. Ah oui j'allais oublier Melissa, la jolie jeune fille qui fait rêver Kader depuis qu'il est tout petit.
Tout ce beau monde va finir par se croiser et se confronter. Il y aura des coups et un meurtre. Il y aura de la prison mais aussi des sentiments.
On ne s'ennuie pas une seconde, tout est bien ficelé, tous les personnages sont intéressants. Et puis il y a une sorte de morale, en lien direct avec la société actuelle et les différences, les préjugés.
Une excellente lecture, de très bons ingrédients et une recette efficace !
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Un polar social remarquable. Que dire ! L'auteur prend deux personnages : un de la banlieue et un des beaux quartiers et va les confronter avec Mattis en arbitre. J'ai adoré les personnages et surtout leur évolution. Kader démarre en petite frappe, mais l'on se prend rapidement de sympathie avec ses aspirations à changer profondément. Quant à Rayan, le bourgeois fortuné tiraillé par sa part de ténèbres, il est très réussi. La galerie de personnage secondaire est également très réussie avec Mélissa en tête. Quant à l'intrigue elle est solide, bien construite et avec un style simple. Un auteur que je découvre mais que je vais désormais suivre.
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des personnages au top des flics sympas ou racistes des bourgeois dérangés des habitants de banlieue avec diplôme mais pas de boulot des jeunes délinquants
Tout ces personnages sont amenés par Philippe Hauret dans un trhiller rapide et haletant
j'adore
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Je découvre Philippe Hauret avec ce livre, car j'ai loupé la sortie du précédent " je vis je meurs" mais je vais me rattraper car " Que dieu me pardonne" fut vraiment un gros coup de coeur que j'ai littéralement dévoré.

Les chapitres courts permettent de se plonger très vite dans ce roman noir, où la psychologie des personnages est extrêmement bien travaillée. Au travers de l'histoire, s'affrontent le monde des banlieues avec le chomage et l'errance des jeunes et celui de ceux friqués qui se croient invicibles et tout permis.
Lien : http://pausepolars.canalblog..
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Je suis impressionnée par la construction des personnages, c'est un élément qui revient souvent dans mes avis car j'y attache de l'importance.
Je pense qu'on se souvient d'un roman en partie, grâce ou à cause des personnages.
Ici, j'ai vu Philippe Hauret lisser de la glaise pour leur donner forme, les travailler, puis finalement les laisser prendre vie.

Kader se fait pincer à son domicile après un cass, peut-être serait-il temps de faire quelque chose de sa vie et d'arrêter de zoner à longueur de journée dans sa cité.
Rayan lui, est tellement blasé par son argent qu'il se sent au-dessus de tout et de tous.
Mattis est flic, et a un problème, sa femme lui réclame un enfant qu'il ne se sent plus du tout d'avoir à son âge.
Leurs destins vont se croiser pour faire des étincelles...

Des personnalités que tout oppose, des milieux sociaux différents, mais le lecteur va avoir la même envie, l'envie d'en savoir plus sur chacun d'entre eux.
J'ai ressenti une vive curiosité et un réel intérêt en tournant les pages, je me suis demandé comment tout ça pourrait bien finir.
Je dirais que ce qu'il se passe dans le roman est plutôt croustillant, les rebondissements sont déconcertants et plaisants.

J'ai trouvé de jolies qualités à "Que Dieu me pardonne", c'est une très belle découverte, je l'ai refermé en ayant une grosse envie de réfléchir à la vie.
Une chose est sûre elle est précieuse et il faut la fêter tous les jours.

Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Je remercie en premier lieu Babelio ainsi que les Editions Jigal pour cet exemplaire de Que dieu me pardonne.
Un jeune des cités désoeuvré, un rentier fortuné parti en vrille, son épouse alcoolique et dépressive, une jeune fille diplômée mais sans emploi et le policier vieillissant et désabusé au milieu… Alors que ce dernier tente de sortir le premier de l'ornière tout en réfrénant le second pour qu'il reste dans les clous, la mort étrange de la troisième va finalement le mener dans une enquête compliquée surtout quand vient s'y rajouter la disparition de la quatrième…
L'intrigue se met lentement en place avec une présentation des personnages qui se fait juste avant le « drame » qui noue définitivement leur destin. La trame est aussi classique qu'implacable et on y retrouve les figures habituelles dans tous les polars : l'amant, la maîtresse, le taré, l'extrémiste intolérant, l'innocent qui n'a rien d'un ange, l'épouse fortunée et délaissée, la bimbo trop intelligente pour son propre bien…
Les chapitres en eux-mêmes sont courts, efficaces, passant d'une scène à l'autre comme au cinéma, marquant des instantanés qui font progresser l'action d'un personnage à l'autre, comme si ces derniers se renvoyaient la balle. le style est direct, sans trop de fioritures, avec des détails ancrant le tout dans une réalité quotidienne qui pourrait être celle de toute cité et banlieue, s'adaptant au milieu social des héros, tantôt recherché, tantôt courant et parfois même tirant sur l'argot… Il n'est pas question de tromper le lecteur sur ce qu'il lit et sur ce qui l'attend. Ainsi on y retrouve toutes les ficelles du genre dans une partition bien réglée, sans aucune fausse note.
Il s'agit donc d'une lecture-plaisir, légère, rapide et aisée qui permet de se changer les idées pour quelques pages et plairont sans aucun doute aux passionnés du genre.
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Une bonne découverte que cet auteur! A tout moments, dans le récit, on sent pointer une touche d'humour, parfois noir, légèrement grinçant, parfois juste moqueur. de la tendresse aussi, avec Mattis, un des protagonistes, un flic qui aimerait aider certains petits délinquants de la cité, ceux qui vivent de petites rapines, pas des gangsters, non, des jeunes paumés...
Par contre Rayan Martel, fils de riches, qui affiche ouvertement son argent - et son mépris -, lui, le flic l'a dans le collimateur... et pas que pour des excès de vitesse. La rencontre de Rayan avec Kader, un des jeunes que Mattis aimerait voir réussir à se sortir de ce milieu qui ne lui promet qu'un avenir fait d'allers et retours en prison, est assez inattendue mais organisée par Mattis, l'homme blasé qu'est Rayan ne peut refuser... de là vont s'enchaîner d'autres rencontres tout aussi inattendues, des mondes qui ne se croisent jamais vont se côtoyer, mais pas pour le bonheur de tout ce petit monde!
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Vous l'aimez comment votre polar ? Noir et bien serré, je suppose?
Comme moi^^
Cool, donc vous aimerez le très bon polar de Philippe Hauret:
Je vous livre la recette de ce roman noir et serré...😎

Munissez-vous des ingrédients suivants :

1. Des hommes et femmes d'univers radicalement différents :

Un flic un peu désabusé : le lieutenant Franck Mattis,
Un jeune des cités, roi de la glande et des trafics à la petite semaine: Kader Arouf
Un riche héritier mystique et psychopathe Rayan Martel,
Son épouse, Rosine, une desperate housewive portée sur la bouteille et le sexe,
Mélissa, une jeune maghrébine belle comme le jour, cultivée, volontaire mais coincée dans sa cité et le fameux ascenseur social,
Dan, un flic adepte des méthodes du III Reich, partisan d'une justice expéditive et sans concession.
Une compagne en mal d'enfant, Carole.

N.B : Tous ces personnages ont un point commun : la frustration et la colère.

2. Vous les essorez bien en les sortant de leurs territoires respectifs : barre de cités pour les uns, quartiers résidentiels ultra-chic pour les autres et commissariats de police défraîchis.

3. Vous laissez Philippe Hauret les malaxer et les triturer en les mettant en présence pour X mauvaises raisons afin de ramollir leur jugement.

4. Vous les laissez mijoter 208 pages et vous comptez les morts au final.

Vous l'avez compris, tous ces personnages vont tous se télescoper pour former ce roman noir et serré.

Grâce… ou à cause de Franck Mattis....
Ce dernier croit en la réinsertion des jeunes de quartier et va imposer un deal au riche Rayan Martel. Il lui demande d'embaucher Kader pour le mettre au travail; en échange, il fermera les yeux sur ses excès de vitesse avec sa Porsche Panamera.
L'Enfer est souvent pavé de bonnes intentions et à vouloir jouer les bons samaritains, Mattis va générer les conditions des drames à venir.
La nature humaine est ainsi faite et forcément l'un des personnages va vouloir profiter et duper l'autre ou les autres.
Lequel? A vous de lire pour le savoir mais forcément cela va virer au bain de sang avec des victimes qui n'auront rien vu venir.

Mon avis :
Philippe Hauret fait partie des quelques auteurs que j'affectionne tout particulièrement.
Cynique ou sensible, peu importe, la frontière entre les deux traits est souvent mince mais cette particularité lui permet de poser une vision lucide et implacable sur la nature humaine. Tous ses personnages sont soumis à la colère, à la tentation et au pêché.
Philippe Hauret a un très bon sens de l'observation et pointe les petites lâchetés et avanies de nos congénères, toutes classe sociales confondues. Il les retranspose à merveille et la mise en présence de personnages aussi antagonistes permet d'ouvrir la boîte de pandore donnant un vrai ressort au roman. L'intrigue se met alors naturellement en place grâce aux clivages entre tous.

Que Dieu me pardonne passe tout à la moulinette : les jugements sociaux, le mépris de classe, les vieilles haines refoulées qui resurgissent dès que le vernis craque, la récupération des politiques dans les ZUP…
Vous apprécierez comme moi je l'espère, le passage relatif au petit politicard qui déboule dans la cité pour faire les photos nécessaires pour sa campagne et qui s'engouffre dans sa berline climatisée, sitôt celles-ci faites.
Le roman est court et efficace : cela m'a permis de le lire d'une traite. Une inquiétude pointe malgré tout à l'issue de cette lecture:

A quand le prochain?😃

Bref, je vous conseille mille fois de découvrir cette plume noire dont je suis devenue fan.
Pour info, Que Dieu me pardonne a reçu le Grand Prix du jury POLE ART- Plaine Haute.

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De son dernier roman, nonobstant la fameuse phrase culte sur les enquêtes policières, je disais que « J'aurais aimé qu'il se lâche un peu plus, mais, encore une fois, c'est son premier roman. Et puis récupérer un vers de Louise Labé pour en faire une histoire, c'est bien. Arriver à tirer le portrait de ces existences perdues, pour te les rendre presque sympathiques, c'est bien aussi.
Comme tu vois, pas de twist hallucinant, pas de vocabulaire dictionnariant, juste tu lis et tu te fais plaize. »
Ben voilà. Il s'est lâché. Et pour me faire plaisir, pas vraiment d'enquête dans ce roman, juste des vies qui se téléscopent, qui se fracassent même, et qui te ramènent à celles que tu as sans doute croisées autour de toi. La dernière fois que t'as traversé la cité pas loin de chez toi, ou simplement celle où tu vis. Cette cité où d'autres vies se superposent, où des gens vivent ou survivent parfois.
On en revient à cette Série Noire (je mets des majuscules, t'as vu) qui m'a fait découvrir le roman du même nom. Pas celle de maintenant, dans laquelle tu trouves de tout, et souvent du n'importe quoi (je précise pas, tu vois ce que je veux dire), mais celle d'avant, quand tu pouvais tourner les pages d'un bouquin, te faire plaisir pendant quelques heures, et ne jamais regretter les francs que t'avais mis dedans (Ben ouais, c'était des francs…).
Bon, comme d'habitude, je cause, je cause, et j'ai encore rien raconté du bouquin.
Dedans, il y a Mattis, un flic qu'on a déjà rencontré dans « Je vis je meurs ». Il est sympa Mattis. Il veut faire le bien autour de lui, un peu comme Jésus, mais en moins connu.
Kader, un mec qui habite dans une cité, et qui est amoureux de Melissa.
Melissa, qui est sans doute amoureuse de Kader, mais qui sait aussi qu'il ne va pas pouvoir lui offrir la vie qu'elle espère, avec des iPhones et des grosses bagnoles…
Alors il y a Ryan. Lui, il peut. Il a de la thune, des grosses cylindrées, une belle villa avec une piscine, et tout ce que souhaitent les princesses qui attendent le fameux Charmant… Sauf qu'il cache des trucs, Ryan. Des trucs louches.
Mattis décide de faire embaucher Kader par Ryan, et c'est là que ça dérape. Je te raconte pas, tu verras.
Il y a Dan, aussi. Dan, c'est le flic que t'aimeras pas. le level numéro 10 du facho de compétition. Il est raciste, violent, et tout ce qui fait que parfois, les flics, on peut les détester. Philippe Hauret, il a parfaitement réussi à fabriquer ce type et c'est pas forcément évident de créer un personnage haïssable.
C'est pas vraiment un thriller, et c'est pas vraiment un policier, ce roman. C'est un bouquin dont tu vas tourner les pages pour avoir la suite de l'histoire. Et finalement c'est ce que je demande parfois aux romans sur lesquels je tombe. Pas de dico à portée de main, pas de lentes élucubrations sans intérêt comme celles que tu trouves chez certains auteurs. Il te raconte une histoire, une histoire d'aujourd'hui, une histoire qui pourrait se produire à deux bornes de chez toi, voire sur le palier juste à côté du tien.
Le style est sympa, le premier chapitre te met dans l'ambiance en deux pages, et finalement, tu te laisses entrainer jusqu'au bout des 200 qui restent sans aucun ennui, et ça, c'est bien.
Avoir osé planter une dimension quasiment mystique dans la tête d'un des principaux personnages, c'est pareil. C'était pas gagné, et pourtant ça passe tout seul, comme une évidence.
Ce qui n'était pas évident non plus, c'était de nous faire comprendre Kader, ce petit délinquant sans grand intérêt au départ. Nous le faire presque aimer, parfois, dans ses galères, lui souhaiter que ça marche pour lui, que Melissa finisse par l'aimer d'amour et qu'elle oublie la vie de princesse…
Alors, c'est juste une histoire ?
Non. Dans ce bouquin, il y a aussi toutes ces questions que se pose la société d'aujourd'hui. le fait que souvent, quand tu vis au milieu du béton, tu risques d'avoir du mal à t'en sortir. C'est un lieu commun ? Tu crois vraiment ?
Va te balader au milieu des immeubles de la cité. Jette un oeil sur l'avenir qu'on leur donne à espérer à ces mômes que tu vas croiser. Ceux qui vont te regarder avec parfois une ironie qui va te mettre mal à l'aise. Ceux qui voient leurs potes rouler en Cayenne et qui sont sûrs que le seul moyen d'y arriver c'est de rester à côté de la société « qui ne veut pas d'eux » …
Dis-moi que tu n'as jamais lancé un regard d'envie à ces gens qui gagnent en une demi-heure plus que toi en un mois…
Il parle de ça aussi, Philippe.
De ces idéaux que tu as rêvés, fracassés par la vie, et qui souvent, ne t'ont pas laissé le choix. Parce que pour t'en sortir, il faut faire un pas de côté. Juste un pas…
J'ai bien aimé, et j'ai passé un vrai bon moment.
C'est le but, non ?
Lien : http://leslivresdelie.org
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