Modèle mythique de l'incomparable "Ophelia" de John Everett Millais, compagne puis épouse du génial et complexe
Dante Gabriel Rossetti, Elizabeth Siddal aurait pu ne demeurer qu'une jolie créature parmi d'autres, une muse célébrée pour sa beauté, comme la pulpeuse Fanny Cornforth, autre modèle et maîtresse de Rossetti. MAIS : Elizabeth était elle-même une artiste, et une femme intelligente. de plus, sa vie tient du roman romantique, à un point qui laisse rêveur. Enfin, comme si sa mort précoce (elle décède à 32 ans) ne suffisait pas à asseoir sa légende, un épisode dont on aurait dit, s'il avait été inventé par un écrivain, qu'il était invraisemblable lui assura la postérité : sept ans après son décès, son corps fut exhumé à la demande de Rossetti, qui souhaitait récupérer l'unique exemplaire d'un carnet de poèmes qu'il avait, dans son désespoir premier, enterré avec elle ! Un rebondissement post mortem digne de cette Ophélie des temps modernes.
Au cours des dernières décennies, les préraphaélites ont fait l'objet d'un intérêt renouvelé, en Angleterre en particulier. Ont fleuri des études, des ouvrages d'art, et même une mini-série ("Desperate Romantics", à déguster sans modération, même si les scénaristes ont pris des libertés avec la réalité). Elizabeth bénéficia de ce mouvement général et, parmi les ouvrages qui lui ont été consacrés, je m'intéresse ici à une biographie signée par
Lucinda Hawksley et parue en 2004.
La critique dans son intégralité est à lire sur mon blog !
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