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Citations sur The love hypothesis (157)

J’aimerais que vous puissiez vous voir comme je vous vois.
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HYPOTHÈSE : En dépit de ce que tout le monde raconte, le sexe ne sera jamais rien de plus qu'une activité passablement plaisan... Oh.
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Hypothèse : Quand je penserais avoir touché le fond, quelqu'un me tendra une pelle. Ce quelqu'un sera probablement Tom Benton.
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« Il n'était pas très doué en la matière. Pour rester planté là sans rien faire tandis que ses yeux débordaient de plus en plus. Elle voyait bien qu'il se sentait inutile, les bras ballants, et elle... elle l'aimait encore pour ça. À cause de sa façon de la regarder, comme si elle incarnait le début et la fin de la moindre de ses pensées. »
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… Si tu dit un seul mot de plus sur la femme que j’aime, si tu la regardes, si tu penses à elle… je te défonce.

[…]

…-Chérie, murmura-t’il. Quelle est cette deuxième choses ?
-Ik hou van jou, Adam.
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« Non, non. On dirait une mauvaise comédie romantique. Ou un mauvais roman pour jeunes adultes. »
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Parce que le Dr. Adam Carlsen était un connard notoire.

Ce fait n’avait rien de remarquable en soi, vu que dans le monde universitaire, toute position au-dessus du niveau d’étudiant de dernier cycle (celui d’Olive, hélas) requérait un degré de connarditude pour être conservée un certain temps, les professeurs titulaires se trouvant à ce titre au sommet de la chaîne alimentaire. Le Dr. Carlsen, cela dit… était un cas exceptionnel. Du moins si les rumeurs disaient vrai.
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Elle repéra son hésitation et culpabilisa aussitôt.

— Attendez, vous n’avez pas à répondre. Première règle de l’école doctorale – ne jamais demander aux autres doctorants où en est leur thèse.

Nouveau blanc. Suivi d’un silence.

— Certes.

— Désolée.

Elle aurait voulu pouvoir le voir. Les interactions sociales étaient déjà assez compliquées comme ça ; disposer d’encore moins de signaux auxquels se fier était bien la dernière chose dont elle avait besoin.

— Je ne voulais pas vous rappeler vos parents à Thanksgiving.

— Vous auriez du mal, gloussa-t-il.

— Oh, s’exclama-t-elle en souriant. Ils sont du genre envahissant ?

— Et pire encore pour Thanksgiving.

— C’est le lot des Américains pour avoir quitté le Commonwealth.

Elle tendit la main dans ce qu’elle espérait être sa direction.

— Je m’appelle Olive, au fait. Comme le fruit.

Elle commençait à se demander si elle ne venait pas de se présenter à l’évacuation des eaux usées, quand elle l’entendit s’approcher. La main qui se referma autour de la sienne était sèche et chaude, et tellement grande qu’elle aurait pu envelopper son poing entier. Tout en lui devait être immense. Sa taille, ses doigts, sa voix.

Ce n’était pas entièrement déplaisant.

— Vous n’êtes pas américaine ? demanda-t-il.

— Canadienne. Écoutez, si jamais vous parlez à quelqu’un qui fait partie du comité d’admission, pourriez-vous ne pas faire mention du faux pas des lentilles ? Ça pourrait me faire passer pour une candidate médiocre.

— Vous croyez ? rétorqua-t-il d’un ton impassible.

Elle l’aurait foudroyé du regard si elle avait pu. Mais peut-être qu’elle le faisait déjà sans le vouloir, parce qu’il riait – dans un souffle, mais Olive n’était pas dupe. Et ce n’était pas pour lui déplaire.

Il lui lâcha la main, et elle s’aperçut alors qu’elle s’était cramponnée à la sienne. Oups.

— Vous comptez vous inscrire ? s’enquit-il.

Elle haussa les épaules.

— On ne va peut-être pas me le proposer.

Mais elle et l’enseignante avec qui elle avait passé l’entretien, le Dr. Aslan, avaient vraiment accroché. Olive avait bégayé et marmonné nettement moins que d’habitude. En plus, ses résultats aux tests étaient presque parfaits. Ne pas avoir de vie s’avérait pratique, parfois.

— Donc vous comptez vous inscrire si on vous le propose ?

Elle serait débile de ne pas le faire. Il s’agissait de Stanford, après tout – un des meilleurs programmes de biologie. Ou du moins, c’était ce qu’Olive s’était répété pour dissimuler l’abominable vérité.

Qui était que, franchement, elle ne savait pas quoi penser de cette histoire de doctorat.

— Je… peut-être. Je dois avouer que la frontière entre un excellent choix de carrière et un ratage en règle est un peu floue.

— Vous semblez pencher vers le ratage en règle.

On aurait dit qu’il souriait.

— Non. Seulement…

— Seulement ?

Elle se mordit la lèvre.

— Et si je n’étais pas assez douée ? lâcha-t-elle.

Et pourquoi, mais pourquoi mettait-elle son petit cœur à nu devant le premier venu dans des toilettes ? Et à quoi bon, de toute manière ? À chaque fois qu’elle émettait ses doutes devant ses amis et ses connaissances, ils lui servaient systématiquement les mêmes platitudes. Ça va aller. Tu vas y arriver. Je crois en toi. Ce type allait sûrement faire la même chose.

Tout de suite.

D’un moment à l’autre.

D’une seconde à…

— Pourquoi avez-vous envie de le faire ?

— Euh ? De faire… quoi ?

— Un doctorat. Quelle est votre raison ?

Olive se racla la gorge.

— J’ai toujours eu un esprit curieux, et l’université est l’environnement idéal pour encourager cela. Cela me permettra d’acquérir de solides qualités à transmettre…

Il renifla.

Elle fronça les sourcils.

— Quoi ?

— Pas la tirade que vous avez apprise dans un bouquin de préparation à l’entretien. Pourquoi est-ce vous voulez faire un doctorat ?

— C’est la vérité, insista-t-elle, un peu faiblement. Je veux peaufiner mes capacités de recherche…

— C’est parce que vous ne savez pas quoi faire d’autre ?

— Non.

— Parce que vous n’avez pas décroché de poste dans l’industrie ?

— Non – je n’ai même pas postulé.

— Ah.

Il déplaça sa grande silhouette floue à côté d’elle pour verser quelque chose dans le lavabo.

Olive arrivait à sentir un parfum d’eugénol, de lessive, et de peau masculine propre. Une combinaison curieusement agréable.

— J’aspire à plus de liberté que l’industrie ne peut en offrir.

— Vous n’aurez pas tellement de liberté dans le monde universitaire.

Sa voix semblait plus proche, comme s’il n’avait pas encore reculé.

— Vous devrez faire financer votre travail par des bourses de recherche ridiculement compétitives. Vous gagneriez plus d’argent en faisant un boulot de 9 heures à 17 heures qui permet de profiter du concept de week-end.

Olive afficha une mine renfrognée.

— Essaieriez-vous de me convaincre de refuser ? Vous faites partie d’une ligue contre les gens qui portent des lentilles périmées ?

— Non.

Elle arrivait à l’entendre sourire.

— Je vais partir du principe que ce n’était qu’un faux pas.

— Je les porte tout le temps, et elles n’ont quasiment jamais…

— Parmi une longue lignée de faux pas, visiblement, soupira-t-il. Voilà le topo : j’ignore si vous êtes assez douée, mais ce n’est pas la question que vous devriez vous poser. Le monde universitaire, c’est beaucoup de pognon pour des clopinettes. L’important, c’est que votre raison d’en faire partie soit suffisamment bonne. Alors, pourquoi ce doctorat, Olive ?

Elle réfléchit, réfléchit, et réfléchit encore. Puis elle prit prudemment la parole.

— J’ai une question. Une question de recherche spécifique. Quelque chose que je veux découvrir.

Et voilà. C’était dit. C’était la réponse.

— Quelque chose auquel je crains que personne ne s’intéresse si je ne le fais pas.

— Une question ?

Elle sentit un mouvement et s’aperçut qu’il était désormais appuyé contre le lavabo.

— Oui.

Elle avait la bouche sèche.

— Quelque chose d’important pour moi. Et… je ne fais confiance à personne pour s’en charger. Parce personne ne l’a fait jusqu’ici. Parce que…

Parce que quelque chose d’horrible est arrivé. Parce que je veux faire mon possible pour que cela ne se reproduise jamais.

Des pensées bien accablantes présence d’un étranger, dans l’obscurité de ses paupières fermées. Alors elle les rouvrit ; elle voyait toujours flou, mais la sensation de brûlure avait presque disparu. Le Mec l’observait. Un peu de travers, peut-être, mais bien là, attendant patiemment qu’elle poursuive.

— C’est important pour moi, répéta-t-elle. Les recherches que je veux mener.

Olive avait 23 ans et était seule au monde. Elle ne voulait pas avoir ses week-ends, ni un salaire décent. Elle voulait remonter le temps. Elle voulait se sentir moins seule. Mais comme c’était impossible, elle se contenterait de réparer ce qui pouvait l’être.

Il hocha la tête, mais ne dit pas un mot tandis qu’il se redressait et faisait quelques pas vers la porte. Sur le départ.

— Ma raison est-elle suffisamment bonne pour faire un doctorat ? lança-t-elle derrière lui, détestant à quel point elle semblait chercher son approbation.

Il était possible qu’elle soit en pleine crise existentielle.

Il s’arrêta et se retourna vers elle.

— C’est la meilleure.

Il souriait, se dit-elle. Ou quelque chose dans le genre.

— Bonne chance pour votre entretien, Olive.

— Merci.

Il était déjà à la porte.

— Je vous verrai peut-être l’an prochain, balbutia-t-elle, rougissant légèrement. Si je suis admise. Et si vous n’avez pas fini vos études.

— Peut-être, l’entendit-elle répondre.

Et là-dessus, Le Mec était parti. Et Olive n’avait jamais demandé son nom. Mais quelques semaines plus tard, quand le département de biologie de Stanford lui fit une proposition, elle l’accepta. Sans l’ombre d’une hésitation.
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Réussir dans le milieu académique requérait aussi la capacité de présenter ses travaux, de faire l'article devant des étrangers, de les commenter en public, et. ça, ce n'était ni quelque chose qu'elle aimait, ni un exercice dans lequel elle excellait. Ça la paniquait et lui donnait l'impression d'être jugée, d'être coincée sous une lame de microscope, et elle perdait toute faculté à s'exprimer de manière cohérente.
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Elle craignait constamment d'être la personne la plus stupide dans la pièce.
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