Juxtaposition de portraits d'un groupe de copines et de moments de vie.
Probablement énoncé exactement comme elle l'a fait sur le moment. Bien sûr que le travail de la langue va bien plus loin, pourtant ce rendu de l'instantanéité est parfait. Enfin un vrai sentiment d'appartenance, de sororité.
Je ne connais pas Hochelaga, mais ça fume les classes ouvrières en galère, et ça, c'est universel. Il y a une beauté crue du verre brisé par des pavés.
On ressent aussi sa thèse aux coins du recueil : sa directrice qui l'impressionne, l'impossibilité d'égaler ces modèles… La difficulté de la rédiger enfin cette thèse. Pis le risque pour une de ses copines qui a choisi un sujet sur les marginaux et les bandits, qui risque de sombrer à son tour.
Ma fascination pour les publications de l'écrou est si forte. Ces recueils sont ma première entrée dans Montréal, maintenant c'est ma ville et j'espère qu'ils seront toujours là pour m'expliquer ce qui accroche tout autour.
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Dans cette ode au quartier Hochelaga, à Montréal, Audrey Hébert rend honneur à son girl gang de filles badass tout en exposant sans détour les problèmes socio-économiques auxquels elles doivent faire face. Son franglais bien senti mijote dans un bouillon de références littéraires, de culture populaire et d'anecdotes de boisson, le tout assaisonné d'une bonne louchée d'humour assassin!
Sa poésie urbaine est habile, sincère, punchée et joyeusement irrévérencieuse. J'ai bien aimé!
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il n'y a pas de ponctuation
dans ma poésie
tous les points noirs
sont sur mon nez
dans les cuisines des espèces rares de volatiles
assiettes et couteaux volent très bas
ornithologues et intervenants comprennent fuck all
une mère et sa fille twerkent ensemble
le sport en famille
c’est juste trop BEAU