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Citations sur Peindre, pêcher et laisser mourir (66)

C'est pas parce qu'on a un méchant Polichinelle dans le tiroir qu'il va en sortir une gentille Colombine.

Page 49.
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Ce qui peut être une situation dangereuse pour moi. Être décalé dans le temps. Je ne suis pas entièrement responsable de l'ici et maintenant parce que l'ici et maintenant m'a répudié, et que la seule façon d'attirer son attention est de m'ancrer à nouveau dans l'instant présent et d'envoyer un pick-up dans un talus ou de défoncer la tête d'un connard contre le comptoir d'un bar. Voilà.
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Mais le phénomène étrange était le suivant : je sentais l'énergie du tableau se déplacer entre les gens et autour du moi.Une compression et une libération, peut-être à la facon d'une exploration sous- marine.
La vue du tableau.C'était ça, sans aucun doute.Le rire spontané, les applaudissements, les sons, la joie enfantine sur certains des visages, la soudaine concentration, chez d'autres, peut-être, la reconnaissance. Qu'y a-t-il dans la peinture, qu'est-ce qui fait qu'elle peut toucher les gens exactement comme la musique, et les toucher de manière si différente.


( p.360)
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Le simple fait que Pim ait organisé la fête, si tôt après la fusillade, qu’il autorise la cible - moi - à s’approcher de nouveau de ses gamines. Mais c’était Pim, sa façon à lui de dire : pas question qu’une bande de sales types mettent leurs sales pattes sur notre petit paradis. Pas question de les laisser gagner.
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J'ai trouvé ironique qu'avec cette mission à accomplir- peindre la rivière, toute la rivière et rien que la rivière- je me sente enfin libéré. J'avais l'esprit léger. Je peignais comme un enfant, sans réfléchir, une couleur après l'autre (...)
J'étais heureux de peindre et soudain j'ai envié mes amis qui construisaient des maisons et abattaient des arbres, ces bûcherons indépendants comme mon père (...)
Ce qu'Irma m'avait dit " Jim, tu te consumes par les deux bouts".Le mieux était de faire redescendre la température. De peindre le plus simplement possible et de sentir le rafraîchissement et l'apaisement du travail, d'être un voyageur qui se concentre sur une tâche simple: rassembler ce petit coin de terre et le faire rentrer dans un univers en expansion.

( p.159)
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Je ne sais pas si la vérité c'est la beauté, mais j'ai toujours tout misé sur la beauté, à chaque fois, la seule chose authentique, celle qui accompagne la pluie froide et les histoires compliquées, et je n'avais jamais vu un lieu pareil.
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Je suis resté allongé sur la couverture, nu, et j’ai pleuré. Pour le cheval. Qu’on déplaçait vers un autre lieu inconnu, où elle serait plus ou moins bien prise en charge par d’autres inconnus. J’ai pleuré pour moi, aussi, car j’avais l’impression de semer le trouble partout où j’allais. La violence qui semblait me suivre à la trace frappait sans aucun discernement et s’attaquait à tout ce qui m’entourait : chevaux, amis, voisins. J’ai pleuré. Bon sang, Jim, Irmina avait raison, il faut que tu te calmes, que tu répandes la paix autour de toi, pas le chaos. Pour la sécurité des uns et des autres. Comment a-ton pu en arriver là ?
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Deux semaines après l'enterrement (**de la mère du narrateur) j'ai été mêlé à une bagarre en ville et c'est avec le crâne douloureux que je me suis retrouvé ensuite à traîner dans le San Francisco Museum of Modern Art où j'ai vu un tableau de Winslow Homer prêté par Boston et intitulé " The Fog Warning".Ça a été un choc.Le choc de ma vie.
(...)
Ces couleurs ardoise, ces argents et ces gris.L' homme était punaisé à la mer entre la vie et la mort (...)
Je me suis penché vers le tableau et j'ai quasiment posé ma joue contusionnée sur la toile, j'ai observé les grands traits de pinceau pour essayer de comprendre comment il avait pu la rendre, cette mer si froide, mouillée et dangereuse par le seul jeu des pigments. (...)
Je voulais faire ça. Utiliser ces moyens- là pour donner vie à des trucs.


( p.218)
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"Bien sûr, on adorerait t'avoir à la maison, mais le pavillon des invités est en travaux."
C'était un mensonge. Il répétait ça chaque fois que je venais en ville et que mon comportement lui faisait peur pour une raison ou une autre. Ce qui était le cas la plupart du temps.
"Si tu veux tuer quelqu'un pendant ton séjour ici, oublie tout de suite", a-t-il exigé avant de tourner son attention vers la voix qui lui répondait au téléphone. Il m'a adressé un dernier signe discret de la main, comme un passager agitant un mouchoir depuis le pont d'un paquebot.
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Cette nuit lumineuse qui n'est pas encore la nuit.Pourquoi ne pouvions- nous pas être comme les canards ? Prendre la décision d'être ensemble et pour toujours sans dispute, volant aile contre aile à travers les saisons, année après année. Portés par un courant de nuit lent, se parlant tout bas.
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