AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 40 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voyage avec Thomas Hudson peintre et père séparé de 3 garçons, dans cette écriture d'Hemingway qui raconte des détails qu'on peut juger inutiles et ose des répétitions qui récolteraient un "répétition" en rouge dans la marge d'une rédaction mais qui est une voix de Nobel au charme éclatant dans cet ouvrage : trois récits posthumes regroupés en roman sans aucune sensation d'inachevé et d'artificiel.
Un été dans une île des Bahamas où le peintre retrouve ses garçons (avec une partie de pêche qui est probablement un écho avec le vieil homme et la mer que je n'ai pas encore lu, et des souvenirs de Paris qui résonnent avec Paris est une fête) : la vie dans son banal qui n'en est pas. Une escale à Cuba, où le peintre est devenu capitaine de bateau avec mission secrète de guerre, vivant avec ses chats. Une chasse en mer entre Cuba et Bahamas : l'aventure d'un équipage.
Et dans ces trois parties, un nombre conséquent de verres d'alcool, la mer, la peinture, la communication difficile, le drame, la vie et ses questionnements... Dans la trivialité d'Hemingway, il y a quelque chose qui touche au profond, une lucidité. J'aurais pu noter beaucoup de citations en plus de savourer une histoire en trois parties distinctes et reliées.
Commenter  J’apprécie          200
Il est à la dérive, Thomas Hudson, l'avatar d'Hemingway, sur son île des Bahamas, et il le restera jusqu'a Cuba et au-delà, au large des îles. Au départ, il est un peu à l'Ouest, mais il a ses repères, ses habitudes : il peint, surtout, il travaille, mais il s'amuse aussi avec ses gosses - il s'inquiète aussi , ce qui s'imprègne dans ses toiles car il peint sur commande trois tempêtes monstrueuses, que je m'imagine être un triptyque (l'Hypotypose est d'ailleurs remarquable, tellement qu'on lui achèterait volontiers son tableau, enfin si le patron du bar, le commanditaire, est d'accord). Et Thomas Hudson qui profite bien de la mer s'en méfie pas mal après la rencontre d'un requin lors d'une partie de pêche avec ses fils ... Et à la fin de la première partie, la pire des nouvelles tombe ...
Du coup, il s'en va à Cuba où il boit, surtout, dans la deuxième partie mais il a aussi de drôles de fréquentations et il a un drôle de métier aussi, visiblement même s'il n'en parle pas trop dans cette partie où il tente d'échapper à la première partie comme à la troisième ...
Mais on en vient quand même à la troisième partie qui dérive vers le récit d'aventures ... Advienne que pourra dans cette troisième partie qui ressemble aux films de guerre des Américains parce que ça balance de la grenade non stop dans les palétuviers et les autres y vont carrément à la sulfateuse ... Mais on navigue aussi, beaucoup, et on pêche et on tire, et c'est le pire qui ... têche (ouais ça veut rien dire, mais on fait ce qu'on peut après avoir lu beaucoup de daiquiri ; soyez indulgents, merci).
Commenter  J’apprécie          187
L'ensemble de ces trois textes concerne un même homme,Thomas Hudson, à des moments différents de sa vie. Cet homme, artiste peintre, on le découvre dans une île des Bahamas alors qu'il attend la venue de ses trois fils nés de deux mères différentes. Attendues et espérées ces vacances sont un moment de retrouvailles entre eux mais aussi avec la mer et la pêche . Un monde d'hommes fait de bagarres et d'alcool mais aussi d'amitié, de paternité et d'une certaine fragilité chez les vieux mâles abimés par la vie. La relation entre le père et ses fils est particulièrement bien rendue, riche et sensible. le deux textes suivants m'ont moins séduite.

J'imagine que les conditions d'édition de ce roman, à titre posthume, sans que, si j'ai bien compris , l'auteur n'est terminé son projet joue sur le lien entre les trois parties. L'écriture bien qu'en apparence mal ficelée, fonctionne, on suit volontiers notre héros. Les activités décrites, alcool, bagarres, pêche, guerre et l'absence de femme font que ces textes sont loin des puritanismes d'aujourd'hui et pourtant la sensibilité, la fragilité des hommes y est extrêmement bien rendue .

Cela m'a donné envie de lire Hemingway et particulièrement "Le vieil homme et la mer" jamais lu et qui est évoqué dans le premier texte.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          171
Un roman touchant et attachant avec de belles descriptions comme on en fait plus et qui nous fait voyager non seulement dans les iles lointaines mais aussi dans l âme tourmentée du personnage principal. On se retrouve immédiatement dans ses iles balayées par les vents sont elles des refuges? sont elles des endroits ou l on échoue après avoir déjà trop vécu? Un récit ou a travers des conversations de bars trop arrosées surgissent des récits, des joies des amertumes et des regrets. Un calme apparent ou se cache une vie agitée un peu comme les vagues de la mer des caraïbes: une eau calme sereine qui soudain, se transforme en tempête. Un livre qui m'a révélé pourquoi Ernest Hemingway demeure un des écrivains majeurs du XX siecle.
Commenter  J’apprécie          50
Hemingway était un des écrivains préférés de mon adolescence et j'avais fini par oublier pourquoi je l'avais aimé. Dès les premières pages de ces *Iles à la dérive*, je me suis rappelé pourquoi il était un des écrivains majeurs du XXème siècle.
Des vacances avec ses enfants autour d'une partie de pêche, une séjour à La Havane entre ses chats et ses daiquiris au Floridita puis une chasse au sous-marin autour de Cuba, chaque épisode de ce livre raconte un événement majeur de la vie du peintre Thomas Hudson qui ressemble d'ailleurs beaucoup à Hemingway.
Tous semble tourner autour de l'amour, de la fuite et de la mort. Mais l'amour est d'avant tout paternel et filial, la relation du peintre et de ses enfants est décortiquée dans un style en apparence si simple, avec des dialogues interminables mais envoutants. Hemingway dissèque ses personnages, les rend terriblement humains. Il les aiment tous et le lecteur finit par se sentir si proche d'eux qu'il a réellement l'impression de les connaitre.
Un grand et beau roman.
Commenter  J’apprécie          40
Hemingway est un auteur incontournable de la litteratur emondiale, on l'oublie souvent et cet ouvrage rapelle l'ampleur de son talent et de ses capacités litteraires.Son domaine de predilection, la mer est la toile de fond de ce livre ou jamais l'ennui ne s'immisce.Ne vous laissez as impressionner par la taille de l'ouvrage une fois dedans vous ne verrez pas les pages filer, croyez moi !
Commenter  J’apprécie          20
ÎLES À LA DÉRIVE d' ERNEST HEMINGWAY
Trois récits intitulés Bimini, Cuba et entre les îles. Thomas Hudson est le protagoniste des 3 récits, peintre, il est peut être le double littéraire d' Hemingway. Bimini est de loin la partie la plus remarquable de ce roman. Hudson attend ses enfants qu'il voit rarement, issus de plusieurs lits et le récit va ressembler à une initiation à travers une pêche au marlin. Texte particulièrement émouvant tant Hemingway trouve les mots justes pour nous faire partager l'amour d' Hudson pour ses enfants, sa lucidité quant à ses relations féminines et les trésors d'imagination pour que leur séjour se passe bien. A noter que ce récit faisait partie, je crois, de la première version du Vieil Homme et la mer. Les 2 autres récits sont plus conventionnels dans la mesure où l'on retrouve d'une part, un Hudson dans les bars de la Havane avec des marins et des prostituées, buvant des quantités hallucinantes de daïquiris er d'autre part un mini récit de guerre dans lequel Hudson transforme son bateau de pêche en navire de guerre pour donner la chasse à quelques soldats allemands.
Très bon bouquin, pas le plus connu mais d'une grande sensibilité, un des romans posthumes paru en 1970.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieil homme et la mer

En quelle année est paru ce texte ?

1951
1952
1953

10 questions
246 lecteurs ont répondu
Thème : Le Vieil Homme et la Mer de Ernest HemingwayCréer un quiz sur ce livre

{* *}