Je l'ai pris en traître, pensa le vieux. C'est à cause de mes pièges qu'il a été obligé de choisir.
– Tu commences à en avoir ta claque, poisson, dit-il. Et moi alors, bon sang, qu'est-ce que je dirais !
Mais l'homme n'est pas fait pour la défaite, dit-il. L'holle peut être détruit, mais pas vaincu. P.91
Si tu n’es pas fatigué, le poisson, dit-il fort, tu ne dois pas être ordinaire.
some chapters of the old man and the sea...................thank you
"Il se souvint de l'angoisse qui s'empare dans leur petite barque de certains pêcheurs, à l'idée de perdre la terre de vue. Ils n'avaient pas tort, car il y a des saisons où le gros temps fond sur vous sans crier gare. Mais on avait passé ces saisons-là. On était à présent dans la saison des ouragans; quand il n'y a pas d'ouragan en train, c'est le plus beau temps de l'année."
Quand le poisson fut à toucher le canot, plongeant et se hérissant de tous les côtés par désespoir, le vieux se pencha sur le plat-bord, et souleva le poisson d’or poli avec ses taches mauves par-dessus la poupe.
Il a pris mon appât comme fait un mâle, il tire comme fait un mâle, et dans son combat il n’y a pas de panique. Ce que je me demande, c’est s’il a un plan, ou s’il est juste désespéré autant que moi.
C’était considéré comme une qualité de ne pas parler sans nécessité, à la mer, et le vieil homme l’avait toujours pensé ainsi, et respecté. Mais maintenant qu’il n’y avait personne que cela puisse ennuyer, il disait ses pensées tout haut.
Il avait bien essayé d'entraîner sa main gauche; mais celle-ci s'était toujours conduite traîtreusement: elle ne voulait jamais exécuter ses ordres. Impossible de se fier à une main gauche. [p.96]