« Très bien Capestan, je vous résume la chose : on nettoie la police pour faire briller les statistiques. Les alcoolos, les brutes, les dépressifs, les flemmards, et j'en passe, tout ce qui encombre nos services mais qu'on ne peut pas virer, on le rassemble dans une brigade et on l'oublie dans un coin. Sous votre commandement. » Et voici comment la commissaire Anne Capestan se retrouve à la tête de cette brigade de bras cassés. Capestan, Merlot, Evrard, Orsini, Lebreton, Rosière, Torrez, Levitz et Dax vont s'installer dans des locaux suffisamment éloignés du 36 pour qu'on les oublie. On leur confie des cartons entiers d'affaires non résolues dans toute la Région. Ils peuvent décider de bosser ou non. Tout le monde s'en fiche, à partir du moment où ils ne font pas trop de bruit. Lebreton et Rosière décident de ré ouvrir l'enquête sur le meurtre de Yann Guénan, tué par balle en 1993. Capestan décide elle de s'occuper du meurtre de Marie Sauzelle, une septuagénaire, tuée en 2005. Deux meurtres non résolus… deux affaires qui vont bien évidemment avoir une issue commune.
Ce roman est bien sur classé dans la famille des polars mais c'est un polar différent, un polar complètement décalé. Les personnages sont atypiques. Ils ont des méthodes peu orthodoxes. Ces flics sont des sortes d'anti-héros. Ils n'ont rien pour nous plaire vraiment, on ne les connait pas bien. Et c'est peut-être un point négatif du roman : il y a tellement de personnages, qu'aucun n'est approfondi et on ne peut donc pas vraiment s'y attacher.
Le ton est toujours frais et léger.
Sophie Hénaff aborde de façon ironique et drôle les guerres d'égo entre les différents services de police. L'écriture est belle, les chapitres sont courts, le roman est facile à lire.