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Citations sur Rester groupés (78)

Depuis près de vingt ans maintenant, Orsini détestait la période des fêtes et plus particulièrement le réveillon de Noël. Il détestait aussi la rentrée scolaire, la fête des Mères, la fête des Pères, les anniversaires, la plage, les luges, les squares, le marché, Disney, les ballons, son existence asséchée et ses délires de rancunes.
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Attendre. Pour une fois, Capestan n’avait pas envie d’agir. Elle voulait laisser la vie décider toute seule, elle voulait se laisser porter, suivre la politique du chien crevé au fil de l’eau, attendre que tout se règle sans elle, qu’on vienne la chercher et lui dire : C’est bon, tout est arrangé. » (ça ne vous arrive pas aussi, ce genre de réaction ?)
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Un jour il y a un mou-du-plumard qu'a croisé un rhino, il s'est dit "whaou, balaise, j'aimerais bien la même, çe se trouve il suffit de la piler et de la bouffer pur que ça marche". Et depuis tous les bito-inquiets de la planète exterminent l'espèce pour ranimer Popaul.
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Comme la brigade n'a pas le logiciel PJ pour les portraits, j'ai utilisé le système de construction des avatars de World of Warcraft. C'est un jeu en ligne, de l'heroic fantasy. Vous connaissez forcément, hein ? Hein ? Y'a des elfes, des orques, des gnomes...On peut fabriquer des personnages hyper pointus !...O.K., je refais le corps, mais je ne sais pas si je vais trouver un pantalon et une chemise sur World of Warcraft...
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"Toujours effacer traces effractions".
Le genre de Post-it qui serait du meilleur effet si un gradé venait à visiter les locaux.
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L'enterrement est à quelle heure ?
Onze heures. Orsini est arrivé par le train d'hier. Evrard et Merlot ont pris celui de ce matin.
Oui, Orsini m'a envoyé un texto, il s'est plus ou moins mêlé au personnel des pompes funèbres pour avoir des infos. Avec sa tronche, ça n'a pas dû être trop compliqué. Il passe une cravate, et hop, il peut infiltrer des garnisons de croque-morts incognito. Je suis sûre qu'il avait pas dit bonjour qu'on lui confiait les clefs du corbillard. On tient du pisse-froid de compétition, quand même.
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Ces dernières années d'existence m'ont enseigné que le silence était inutile, on chasse tout autant les sorcières qui se terrent.
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Les paquets de silence s'empilaient dans la pièce, encombraient l'espace, les masquaient l'un à l'autre.
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Dans le fond, la scène, c'était juste le public qui remplace les copains pour applaudir à vos blagues. La télé débarque ensuite, puis la fête tient lieu de routine. La célébrité est un aboutissement naturel, rien de plus. Ensuite il reste toute la vie pour réaliser la valeur de cet instant de grâce. Mais il s'est évaporé.
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- Tu sais que je suis content d’être venu, déclara Torrez. Les gamins ont joué avec un virus de gastro toute la nuit, à tour de rôle, je ne sais même pas comment ma femme a réussi à décrocher le téléphone ce matin quand j’ai appelé.
On sentait la compassion, certes, mais on sentait encore plus nettement la joie d’avoir échappé au cirque. Torrez voulu modérer l’impression
-Non, mais je plaisante parce que c’est déjà fini hein. La gastro, ça peut coller une trouille terrible. Quand mon aîné s’est retrouvé à l’hôpital la première fois, je peux te dire que je ne rigolais pas. Ça a duré quatre jours, mais ça a changé ma vie, dit-il en mâchant, songeur. D’un coup, la terre bouge, tu t’aperçois que tu vis sur un sol meuble. Toute ton existence, tout ce que tu as mis des années à construire, n’est plus soumis qu’à la santé d’un seul être. C’est vertigineux. Après, tu trembles tout le temps. En fait, tant que tu n’as pas eu d’enfant, tu ne connais pas la peur.
- La peur de ne pas en avoir, répondit Capestan à son assiette.
Torrez resta sans réaction une fraction de seconde, puis baissa les yeux.
- Oui, oui, sûrement.
Il découpa son jambon et reposa ses couverts.
- Non. En fait, non. Dans ce cas, le désespoir peut être réel, mais la peur, elle est abstraite. La vraie terreur, c’est celle de perdre.
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