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Le confinement est vraiment le moment parfait pour relire des livres aimés il y a longtemps et dont le souvenir est un peu passé. J'ai une tendresse particulière pour le recueil Les trophées dont ma grand-mère me récitait des pans entiers ! Il y a des enfants à qui on lit des contes et d'autres qu'on berce de vols de gerfauts avant même qu'ils soient assez âgés pour savoir ce que c'est !
Et bien c'est aussi beau que dans mon souvenir. On devrait encore les faire apprendre à l'école, plus aucun enfant n'ignorait tous ce vocabulaire délicieux qu'il utilise !
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De sonnet en sonnet Heredia, comme dans une peinture, met sous les yeux du lecteur (ou plutôt dans son imaginaire) des scènes de gloire, de lutte ou de paix qui montrent toute cette beauté du lointain, rassurant dans la mesure où l'on n'y prend pas part, du souvenir lumineux. Ce sont bien des trophées : ce qui est ramené de la guerre, une fois la victoire acquise, et qui procure un lustre aux hauts faits accomplis, au point finalement de les rendre presque dérisoires.
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"Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Éclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore."
C'est ce dont je me souviens de ce sonnet appris quand j'étais au lycée. Je n'ai jamais étudié cet auteur, et évidemment je n'ai pas le bagage culturel pour apprécié à leur juste valeur ces écrits.
Mais j'adore cette poésie tellement visuelle et tellement colorée.
Alors, quand pour le challenge multi-défis 2017, je "dois" lire un recueil de poésies, c'est avec délectation que j'ouvre à nouveau celui ci, et que je grappille au hasard des pages, au hasard de quelques minutes de disponibilité, quelques vers qui m'emmène en voyage, en Grèce antique, sous les tropiques, au moyen-âge ou en Bretagne.
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José-Maria de Heredia n'a pas été un poète prolifique. Il a écrit seulement une centaine de sonnets sous le titre "Les trophées".
Ces poésies très classiques, se référant souvent à l'Antiquité ou à des pays exotiques, semblent somptueuses et très ciselées. La plus célèbre d'entre elles évoque les conquistadors en route vers l'Amérique, elle faisait autrefois partie intégrante de la culture littéraire des potaches; encore maintenant, elle me semble particulièrement bien tournée. "Les trophées" ne se résument pas à ce seul poème ! On trouve d'autres sonnets qui sont agréables à lire.
Toutefois, à mon avis, d'autres poésies sont d'une facture plus laborieuse et ils sonnent moins bien: ça manque de spontanéité, de simplicité, de musicalité; les mots sont trop recherchés; les références se situent trop loin de notre culture actuelle. Mon appréciation globale sur le recueil est donc un peu réservée...
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Il plane sur Heredia une beauté et un calme sans égale. Chaque sonnet semble avoir été arrangé avec soin et patience, chaque mot choisit de manière à aboutir à un idéal d'harmonie. L'équilibre est parfait, presque miraculeux ; rien ne semble laborieux. La forme est rigoureuse, et pourtant l'auteur ne semble jamais y avoir sacrifié le fond.

Nombre d'entre nous ont appris ‘Les conquérants' à l'école, et parfois s'en souviennent encore. C'est un joli petit poème plein de lumière. Impossible de rester indifférent face aux rêves de ce conquistador rêvant de gloire en contemplant des constellations inconnues monter à l'horizon.

À l'intersection des anciens et des modernes, Heredia s'inspire aussi bien de thèmes tirés de l'antiquité gréco-romaine que d'éléments contemporains. Dans la première catégorie, on notera l'originalité des poèmes des centaures : leur fuite devant Héraclès, la jalousie de Nessus, le désespoir des centauresses voyant leurs époux leurs préférer les humaines...

Présente à chaque strophe, la nature est également célébrée dans ses propres poèmes, des récifs de corail aux couchés de soleil. Et il nous fait voyager de l'Amérique au Japon, de l'Égypte antique aux rivages de Bretagne.

Certains écrivains sont prolixes. Heredia, lui, choisit de consacrer sa vie à la rédaction de ces cent dix-huit sonnets. Et pour moi, il toucha du doigt la perfection.
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José Maria de Heredia, parnassien accompli -sans les failles tragiques ni les pastels estompés d'un Verlaine- tout de marbre et d'onyx...personnellement, il me laisse...de glace!

Poésie formelle, ciselée et parfaite...ment ennuyeuse!
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Vous sortiez de l'église et, d'un geste pieux, Vos nobles mains faisaient de l'aumône au populaire, Et sous le porche obscur votre beauté si claire Aux pauvres éblouis montrait tout l'or des cieux.
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Parnasse ou pas, c'est du solide mon gars !
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Un classique de la poésie, qui n'a pas étudié "les conquérants"! simple peut être certains le trouveront démodés...c'est une poésie bien construite, qui témoigne d'une époque...a lire...
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