Les Aventures de Tintin, tome 24 : Tintin et l'Alph-art

Ainsi s'achève ma lecture complète de la série des "Aventures de Tintin et Milou".
Difficile de poser un avis sur un album inachevé comme l'est "Tintin et l"Alph-Art". Inachevé dans ses planches restées simples ébauches, inachevé dans son intrigue qui ne possède pas de conclusion et probablement inachevé dans sa construction, son texte qui aurait certainement eu droit à quelques révisions.

La lecture n'en est pas moins intéressante. Pour ma part, ce sont les textes plus que les planches trop peu avancées pour la majorité qui ont surtout retenu mon attention. Ces dernières feront le bonheur des amateurs des coulisses de la BD puisqu'elles offrent une vue sur le travail d'Hergé.

L'histoire s'intéresse primordialement au monde de l'art comme le confirme Tintin lui-même par son exclamation "Décidément, nous nageons dans l'art !...". Bien évidemment, l'aventure se créée d'elle-même par l'implication d'un trafic de faussaires, une série de meurtres et quelques rebondissements. Tintin flaire rapidement les dessous d'une affaire sordide pendant que ses amis goûtent aux plaisirs des galeries, s'enorgueillissent d'un nouveau vocable et échangent lors de débats aux accents philosophiques sur l'utilité de l'art.

Cet album au travail permet quelques remarques comme la présence de nombreux personnages de précédents albums tels que Tournesol, les Dupondt, Séraphin Lampion, l'émir Ben Kalish Eazb et son fils turbulent, la Castafiore, M. Sakharine, et j'en passe. Une vraie réunion autour d'un art moderne questionné.
Une autre remarque, cette fois sur la place des femmes. Plus nombreuses comparés aux autres albums et plus diverses notamment concernant leur âge. Tintin n'a jamais était autant entouré de femmes que dans cet album qui aurait pu être une évolution supplémentaire dans l'oeuvre.

Il est dommage que cet album reste inachevé, il aurait certainement apporté beaucoup à l'univers de Tintin et aurait pu rattrapé un "Tintin et les Picaros" à mes yeux plus terne que les précédents. Vu l'impossibilité de voir de nouveaux albums arriver en librairie, "L'Alph-Art" reste l'ultime incursion dans le monde du reporter belge.

"Le moment est venu de vous transformer en César". C'est sur ces mots que s'arrête cet album inachevé de Tintin dans lequel Hergé nous emmenait dans l'univers de l'art contemporain.
Les rebondissements y sont, mais cet ultime album est moins un 23ème opus du corpus qu'un testament de l'auteur.

L'intérêt de cet ouvrage est d'exposer ce qui a été retrouvé de la dernière histoire de Tintin, inachevée. Il s'agit d'esquisses monochromes, et du texte tel qu'il fût écrit par Hergé.
Je m'attendais à quelque chose de plus abouti, mais il ne s'agit pas ici d'une BD a proprement parler. On est face à un recueil de pages crayonnées, petites et difficilement lisibles, sans vrai texte en phylactère ("bulle").
Cet ouvrage aura certainement un intérêt pour les passionnés de Tintin souhaitant être exhaustifs.

Ça aurait été un bon tintin je pense.
Haddock qui découvre l'art, un réseau de faussaires qui copient des toiles de maîtres , le retour de rastapopoulos... on sent un bon rythme dans le récit ...
Par contre seules les premières planches sont dessinées , le reste des documents sont de petits croquis et les dialogues. L'histoire s'arrête à peu près au deux tiers.... dommage ....
Je ne comprend pas pourquoi on n'a pas confié la suite à une autre équipe comme pour EP Jacobs....

Une jolie oeuvre, avec de belles idées, on voit le travail de Hergé, comment il arrive jusqu'a ses idées, dommage qu'il n'y a pas la fin