AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 34 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Une histoire très simple. Un scénario simpliste même. Et pourtant impossible de décrocher. Sans le côté surnaturel, je me suis presque senti dans un épisode de The Sinner. Marquant.
Un livre qui se lit très rapidement mais dont on ne sort pas indemne.
Commenter  J’apprécie          30
"l'homme est un loup pour l'homme", c'est très négatif pour les loups qui ont beaucoup moins de cruauté envers leurs semblables, il n'y a qu'a voir le fonctionnement fascinant des loups en meute. En ce qui concerne l'homme, l'observation de certains faits sociaux est beaucoup moins ...fascinant.

C'est l'histoire de Hans, 9 ans, qui part avec sa mère à la recherche d'un père qu'il ne connaît pas. Elle vient juste de lui d'apprendre que l'homme avec qui elle vivait, n'était pas son père.
Ils se retrouvent donc en pleine campagne corrézienne pour trouver Alex, ancien militant qui s'est battu pour défendre une nature sauvage et vraie et qui a planté sa yourte près d'un étang et d'une forêt, loin de la civilisation.

je n'ai pas pu m'empêcher de penser au film "Délivrance" ou bien encore "Easy Rider" sur certains aspects mais je n'en dirai pas plus de peur d'en révéler trop.

L'écriture de Cyril Herry est belle, agréable. Il ous régale avec les descriptions qu'll fait de la forêt, de ces lieux qui sont le décor de ce qu'il va se passer, il aime cette nature qu'il dépeint si bien avec beaucoup de poésie.
Il met sa "plume - caméra" au niveau du regard de l'enfant et nous entraîne dans de longs travellings dans cette contrée sauvage mais qui cache bien des secrets.
Après nous avoir installé tranquillement sur le site du campement, le mystère s'épaissit au fur et à mesure que l'histoire avance et le rythme accélère et nous pousse à tourner les pages de plus en plus vite pour arriver à un dénouement inattendu.

J'ai beaucoup aimé cet univers calme et presque trop paisible, mais pourtant bientôt lieu de crainte et de fureur.
scalp est une sacrée bonne surprise littéraire. Je vous le recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          495
A 9 ans Hans apprend de sa mère Teresa que l'homme qui l'a élevé n'est pas son père biologique. Alex son géniteur est parti il y a 10 ans sans même savoir qu'il avait un fils. Il vit de manière isolée dans une yourte au bord d'un étang en pleine foret. Teresa décide de faire rencontre Hans et Alex. A leur arrivée à la yourte, celle-ci est vide.
Hans en découvrant l'environnement de son père essaye déjà de créer un lien avec lui, de faire connaissance avec cet homme qu'il n'a jamais vu. Et dans un même temps il s'éloigne de sa mère en pensant que si son père ne se montre pas c'est à cause d'elle. On assiste à la complexité de leur relation. de son coté, les découvertes replongent Teresa dans un passé douloureux car cet homme l'a abandonné mais au fond on sent bien qu'elle a toujours des sentiments. Teresa et son fils vont très vite comprendre que les étrangers ne sont pas les bienvenues dans cette forêt, que certaines personnes ne souhaitent pas leur installation. On assiste à la violence des hommes et à la transformation de Hans.

Au début le rythme est lent mais pas ennuyeux, l'auteur installe progressivement une atmosphère lourde. Une rencontre va faire évoluer l'histoire dans une direction (à laquelle on ne pense pas forcement), et le rythme s'accélère. La fin est surprenante et arrive un peu trop brutalement (c'est mon avis)
Il s'agit vraiment d'un roman atypique, un roman noir mais que l'on ne peu pas classer de roman noir « classique ».
Commenter  J’apprécie          280
Merci à Babelio et aux éditions du POINTS pour la découverte de ce roman. Et un double merci à l'éditeur et aux responsables Masse Critique de Babelio pour m'avoir envoyé une 2ème fois ce livre ; le premier colis s'étant perdu dans les méandres postaux au temps du confinement…

A la lecture de ce court roman et quelques jours après l'avoir digéré, j'ai beaucoup de mal malgré tout à le définir. « Scalp » se lit relativement vite. La première moitié du livre est d'une lecture et d'un style plutôt agréable. Les descriptions des paysages sont assez précises et il est facile d'imaginer la forêt, le lac et la yourte, décor qui s'impose au lecteur tout au long du livre. La première moitié du roman met en scène Hans un garçon de 9 ans à qui sa mère Teresa apprend que son vrai père n'est pas celui qu'il croyait. Les deux protagonistes prennent donc la route en 4L à la recherche du lieu sauvage où s'est installé Alex, le père de l'enfant.

On apprend ainsi, au fil des pages, par petites touches successives, qu'Axel, fervent défenseur des causes écologistes et lutteur acharné contre la mondialisation et l'ultra capitalisation de notre monde moderne, a préféré, après des années de lutte, s'installer à l'écart de la société, à l'écart des hommes et de la modernité.
Teresa et Hans vont alors poser leur tente sur ce terrain abandonné et attendre le retour du père. Hans va découvrir et explorer ce terrain de jeu, duquel il va tomber amoureux, à l'instar de son père, et s'imaginer alors vivre les années suivantes au beau milieu de la forêt, à pêcher, chasser et observer la nature environnante.

La première partie se lit aisément malgré quelques longueurs, et une attente interminable, celle du fameux Axel.
Mais en tant que lecteur, on prend son mal en patience, on laisse s'installer les personnages et capturer quelques bribes de leurs histoires personnelles pour mieux comprendre comment cette situation s'est installée.
Et puis on attend, on commence à émettre quelques suppositions sur ce qui a bien pu arriver au père.
Une nouvelle rencontre avec un habitant du coin, Jacques Alonso, va lancer de nouvelles pistes et hypothèses.

Et là tout bascule et tout s'accélère. Cyril HERRY choisit une voie qui n'est évidemment pas celle à laquelle s'attendait le lecteur, et pourquoi pas… Mais après une longue attente à faire travailler notre imagination, toutes les pièces du puzzle s'assemblent, pour ma part, beaucoup trop rapidement et trop précipitamment. On a un peu la désagréable sensation que la fin du livre est bâclée et c'est dommage. Au milieu naturel trop paisible de la forêt et du lac succède un déchainement de violence d'une cruauté parfois dérangeante. C'est là mon principal reproche à « Scalp », tout arrive trop vite, d'un seul coup, sans que l'on y soit préparé et le plaisir du début du livre s'atténue. La fin, sans la dévoiler, me laisse grandement sur ma faim…

Certains romans tirent parfois en longueur et on aimerait y faire des larges coupes pour retrouver une histoire plus condensée et un rythme plus vif. le roman de Cyril HERRY aurait mérité, à l'inverse, un dénouement plus détaillé. C'est une lecture parfois traumatisante et qui ne laisse en tout cas pas indifférente. Mon avis ne sera pas tranché, je laisse le soin à chacun de se faire son opinion…
Commenter  J’apprécie          60
J'ai dans un premier temps rencontrées des difficultés à entrer dans l'histoire. En effet, je me suis trouvée gênée par l'omniprésence des pensées de la protagoniste principale, mère de Hans. Je ne parvenais pas à m'identifier à ce personnage, à ses pensées, ses formulations. La quatrième de couverture ne m'avait pas du tout préparé à cela, je pensais être rapidement au côté de cet enfant, placée de son point de vue plus tôt.
Puis à mi-livre l'intrigue prend forme, l'action s'emballe et on s'accroche alors au livre, au côté de Hans, sans le lâcher jusqu'à la dernière page.
Je suis donc partagée sur ce roman, si je n'ai pas vraiment adhéré au style de la première partie, j'ai apprécié le suspense qu'a su amener dans un second temps l'auteur. Enfin, un autre intérêt pour moi, le choix des sujets abordés tels que la problématique de l'environnement et l'intolérance que peuvent subir les personnes pouvant faire d'autres choix de vie.
Commenter  J’apprécie          10
Il est de ces romans qui captent votre attention dès la première page et que vous ne pouvez lâcher jusqu'à vous en être imprégnée jusqu'au dernier mot. « Scalp » de Cyril Herry paru aux Editions Points en fait parti.

Un polar sombre où le lecteur est immergé en pleine forêt. On y suit le parcours de Hans, 9 ans, parti à la recherche de son père biologique dont le monde s'écroule suite à la révélation de sa mère sur son existence ; son père vivant totalement coupé du monde dans une forêt.
Sa mère Teresa prend la décision de l'emmener découvrir cette inconnu. Cet homme ignore totalement l'existence de son fils.

Le lecteur assiste à la quête initiatique de Hans dans cette forêt, faisant corps avec celle-ci, s'affranchissant de l'autorité maternelle. Les descriptions sont nombreuses, fournies; on s'y croirait. On ressent l'impatience et l'excitation de Hans mais aussi sa crainte à l'idée de retrouver son père dans cette forêt personnifiée, tortueuse, blessante et abrupte regorgeant de multiples secrets : une forêt des rêves mais aussi des peurs retenant et dévorant peu à peu le jeune garçon.

Au fur et à mesure de sa quête, Hans prend de l'épaisseur, grandit, se déplace tel un chasseur dans ce paysage forestier, faisant appel à ses cinq sens, son instinct de survie, son coté primaire révélant ainsi l'animal qui sommeille en lui mais aussi en chacun de nous : quand l'homme revient à sa nature profonde. le lecteur est aux aguets et le sera jusqu'au dénouement du roman.

J'ai aimé cette écriture fluide, mêlant la noirceur à la poésie, à l'image de la forêt. Un ouvrage qui emprisonne le lecteur dans un huis clos révélant ses pires travers.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Hans, neuf ans, et sa mère, Teresa, arpentent à bord de leur 4L un chemin perdu en pleine campagne. Ils sont partis retrouver Alex le véritable père du garçon, celui qui est parti juste avant sa naissance, celui qui a vainement essayé d'entretenir une relation épistolaire avec Teresa, lettres qui ont toujours finies dans la poubelle. Lorsqu'ils arrivent enfin au terme de leur voyage, ils découvrent une yourte abandonnée et un univers « Survival » post-apocalyptique.
Le roman de Cyril Herry, « Scalp », traite des rapports du fils au père sous les différentes formes qu'il peut prendre, l'amant de la mère, l'ami du fils ou l'absent, celui dont il est question dans ce roman, celui qui reste lorsque les deux premiers ont disparu, car éternellement soudé au fils par le lien biologique. Mais pas seulement. C'est aussi une histoire qui commence comme une banale recherche de paternité et qui prend une tournure difficile à croire.
Il y a le cadre où se déroulent les faits, et l'on ne peut nier à l'auteur ses talents de naturaliste, tant la campagne est belle et fraiche, particulièrement bien décrite avec beaucoup de poésie. La forêt et les mystères qu'elle renferme sont un élément clef, le décor vivant qui paraphrase bien l'aspect indépendant, sauvage, cruel des protagonistes.
Les personnages semblent, de prime abord, fluets par rapport à l'intrigue de cette histoire : qui est ce père qui s'est enfui ? Sa présence est spectrale. Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à abandonner sa famille ? Quel vont être les réactions des deux parties lors des retrouvailles, si elles ont lieu ? Ces questionnements sont l'étincelle qui amorce le moteur de ce roman dont on ne soupçonne pas encore l'étendue dramatique.
Il aurait fallu peut-être renforcer la noirceur de l'âme de la mère et un peu plus de tempérament au gamin, d'épaisseur, de tragique pour que le lecteur soit vraiment pris aux tripes dès les premiers chapitres (ces derniers sont courts et donnent du rythme au roman, ce qui contrecarre la candeur du propos), mettre plus en avant le côté tourmenté du fils, une psychologie plus proche de l'internement psychiatrique que de la cour de récréation d'une classe de CM2. On imagine mal un enfant qui découvre que sa filiation est un mensonge d'adulte, que l'être en qui il a placé aveuglément sa confiance, sa mère, l'a trompé pendant toutes ces années, conserve son équilibre mental et agisse comme n'importe quel enfant de son âge.
Mais rapidement la tension monte dans le récit de Cyril Herry, la véritable nature de cette mère et de son fils se révèle. Les questions se multiplient lorsque certains personnages énigmatiques font leur apparition, amicalement pour les meilleurs, de façon violente pour les plus hostiles.
Petit à petit un monde horrible émerge, celui d'une population d'arriérés, confinée dans une campagne barbare et dans un village fantôme.
La lecture est très agréable, fluide. L'écriture est intéressante, claire comme de l'eau de source, il y a un véritable travail d'écrivain. Sous la plume de Cyril Herry, on retrouve les traces d'un Christian Bobin et d'un Henry David Thoreau.
« Scalp » est un roman à dévorer sans retenue écrit par un auteur qui gagne à être connu et à être suivi.
Merci à masse critique Babélio et aux éditions du Seuil, « points » pour la découverte de cet écrivain et de cette histoire pour le moins surprenante.
Editions du Seuil, « points », 236 pages.
Commenter  J’apprécie          564
Scalp
De Cyril Herry
Editions Seuil, collection Cadre noir

« Il s'arrêta pour regarder autour de lui, toutes ces feuilles vives, ces débris de bois sec où s'emmêlaient des colliers d'échardes. le ciel bleu, sans défauts. le soleil dans les yeux qui frappait le paysage et le crâne. »

Scalp est aride comme le désert d'Atacama. Layenne, le village où se situe l'histoire, hostile à la manière de la bordure d'un cratère de volcan belliqueux. Mais à la place des volutes de soufre et des langues de feu il y a des hommes pervertis et un gros mystère.

L'histoire : Hans, neuf ans révolus et sa mère Teresa débarquent dans un coin de campagne perdu où Alex, le père de Hans, est censé vivre. Un père dont le petit vient de découvrir l'existence par l'aveu de sa mère. L'homme est un marginal qui vit dans une yourte au milieu de nulle part. L'enfant doit gérer ce chamboulement, digérer que celui qu'il pensait être son père n'était qu'un mensonge et se préparer à la rencontre avec son géniteur. Teresa elle, ne sait pas comment elle va réagir en le revoyant, dix ans après son départ soudain.

220 pages tirées à l'épure sous un soleil implacable. Pas un mot de trop, tous à leur juste place, agencés au millimètre à la manière des arbres de la forêt qui semblent avoir poussé dans l'anarchie mais qui s'assemblent parfaitement.
Avec Scalp, on est enfermé dehors. Avec le ciel pour toit, l'étang inquiétant et les bois alentour en guise de murs, l'impression permanente d'être observé, l'idée curieuse d'un danger qui rôde, des non-dits, des chemins qui ne mènent nulle part, une atmosphère pesante, un coin de terre à l'abandon qui dissone, un village sous le joug, un cimetière de voitures couvert d'épines.
Pas d'explosions furieuses, pas de poursuites dans des couinements de pneus à l'agonie, pas plus de silhouettes qui surgissent dans la nuit en brandissant une arme, rien de tout cela, et pourtant…la violence est là, sous-jacente, elle se retient, patiente, ne demande qu'à surgir.
Pourtant quand Teresa et Hans arrivent au lieu-dit « les étangs froids », on y arrive aussi, et on perçoit cette ambiance inquiétante, ce quelque chose d'hostile, prégnant et invisible. C'est peut-être le passé récent qui hurle et qu'on n'entend pas, une sorte d'ultra-son hors de portée de nos oreilles. Mais ça plane au-dessus, il y a une présence, notre instinct nous le souffle.
Des bouleaux, des hêtres, une vaste couverture végétale et un étang étale sur lequel courent des échos et sur les bords duquel apparaissent parfois des formes humaines. Il y a les fougères qui grillent sous l'ardent soleil, la yourte en épicentre du malaise. Il y a beaucoup de colère rentrée, de comptes à régler avec le passé et le présent, des vagues d'incertitudes, des secrets délivrés au compte-gouttes par des personnages qui se sont trop longtemps écrasés sous la menace.
Cyril Herry n'a pas écrit cette histoire, il l'a peinte et distillée, avec une volonté qui transpire, avec une ambition de raconter une histoire sans user d'artifices commodes, sans pirouettes pyrotechniques, sans rebondissements qui ont bien trop souvent rebondi dans de trop nombreux romans. Il s'est attaché à dérouler ce récit en ayant sélectionné chaque mot, en ayant pris le soin de vérifier que la forme de chacun épousait bien les creux et les bosses, les courbes et les angles du roman, que tout s'imbriquait sans que l'on ait à forcer. Aucune mauvaise graisse n'a proliféré entre les lignes, les paragraphes ; on y trouve que de l'os, du tendon et du muscle.
Cyril Herry est parvenu à habiter Hans, il a réussi à avoir neuf ans. Ce n'est pas une performance banale. Il a compris ce que vivait ce gosse qui se découvrait un père, un père qui, à peine dévoilé, était idéalisé. Un rejeton qui découvre la liberté en explorant la nature vivace, un gamin accompagné par des rêves et des craintes.
Difficile d'en dire plus sans aller trop loin, je vais donc en rester là. Ou presque. Parce que sobriété ne veut pas forcément dire pauvreté, je vous laisse un extrait, pour la route.
« Il pouvait être midi. de temps à autre, un nuage voilait le soleil pendant quelques secondes ; de courts répits qui fanaient les couleurs. »


Lien : https://www.sebastienvidal.c..
Commenter  J’apprécie          10
Huis clos qui se lit vite dans lequel il y a du suspense ; c'est indéniable. Après, je ne peux pas dire que j'ai aimé ou détesté. Aucun avis. Ce livre m'a laissée de marbre et je reste un peu sur ma fin même si les thématiques écologiques abordées peuvent êtres intéressantes.

A vous de vous faire votre avis. Celui-ci n'est que le mien !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Qui n'a pas rêvé un jour, une nuit, de fuir, de pénétrer dans cette forêt épaisse, de se réfugier sous ses frondaisons et de tourner le dos au passé pour toujours ?
De l'auteur nous avons quelques repères visuels et écrits. Ce sont ses photos qu'il diffuse et que nous désignerons comme ses natures abandonnées - pans de mur et autos rouillées grignotés par la végétation - qu'il découvre dans ses pérégrinations au coeur de son terroir. Ce sont les romans qu'il a édités avec sa maison d'édition Ecorce puis dans la collection Territori à la Manufacture de Livres. Ce sont ceux qu'il a écrits. Souvent l'homme bivouaque et partage avec l'assentiment de Dame nature.
Ainsi, à la lecture de ce roman, telle ne fut pas notre surprise de découvrir le lieu où se développe son histoire. La mère entraîne son jeune fiston au lieu-dit de l'Étang froid près du village de Layenne. La yourte blottie près de la berge qu'ils aperçoivent doit appartenir à son père. Maman vient de lui avouer que celui qu'il a toujours connu n'est pas son père. Et le gamin entêté et déstabilisé par ce mensonge a voulu partir à sa recherche, tout de suite. le petit d'homme va s'approprier l'étang, la forêt et les créatures qui l'habitent. Sa quête pour trouver papa l'éloigne de sa mère qui va tenter de le retenir mais son trouble est trop lourd ; sa détermination est celle d'homme endurci. Ce qu'il va déceler en fouinant dans cette zone isolée, ce que sa mère va finir par comprendre en assemblant les informations recueillies ne peut plus se soustraire à leurs yeux.
Cette nature indomptée éclabousse le récit par sa sublime résistance face à l'insatiable et patenté envahisseur, elle est le théâtre d'un audacieux parcours initiatique qui égrène autant d'orages que de lumineux rayons de soleil. Au bout du bout de ce court roman, le paysage s'assombrit, les arbres tremblent, l'eau à des reflets anthracite, les coeurs pulsent du sang noir mais le miracle s'opère.
On gardera longtemps en mémoire la vigueur de cette terre sauvage, l'énergie vitale de cette mère et son fils et le spectre de la voracité humaine qui sait aussi s'emparer de contrées que l'on croit vierges. Scalp est un hymne à la beauté qui prend toute sa dimension, sa signification lorsque une intrusion vient perturber l'équilibre naturel entre les êtres vivants et leur milieu. Un roman noir et écologique, envoûtant grâce à l'intimité qu'il diffuse qui a toute sa place dans les cartables - ce sont désormais des « sacs ado » ! - de nos futurs protecteurs de la faune et de la flore et ardents opposants à la cupidité humaine. Merci à la collection Cadre Noir !
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}