Ecrivain né en Allemagne puis naturalisé suisse en 1923,
Hermann Hesse reçut le
Prix Nobel de littérature en 1946, un an après que le régime nazi, auquel il s'était toujours opposé et qui bannissait ses livres, ne fut renversé. Père d'une oeuvre abondante, l'auteur est connu pour des livres comme
le loup des steppes,
Narcisse et Goldmund ou encore
Siddhartha. Je vous propose aujourd'hui de découvrir
Peter Camenzind, le premier roman de Hesse, sorti en 1904, et qui lui valut une grande notoriété.
Peter Camenzind est un jeune montagnard suisse qui, à la mort de sa mère, quitte son village natal pour aller étudier à l'université. le livre retrace donc le parcours du jeune homme, son immersion dans la société des hommes, ses amitiés, ses amours, en laissant une part prépondérante au ressenti de celui qui est le narrateur.
L'une des choses qui fascine le lecteur est le caractère poétique de l'ouvrage.
Hermann Hesse excelle à retranscrire le caractère immuable du village, ou encore cette nature qui façonne les hommes, donnant un vrai relief aux éléments, et exerçant auprès de
Peter Camenzind une grande attraction ; cette même nature qui est le refuge de Peter face aux événements de la vie.
Ce livre est le cheminement, la quête de l'auteur vers la paix intérieure, qui ne peut se réaliser sans un retour vers le pays d'origine ; c'est aussi l'itinéraire d'un homme qui fut déçu par ses contemporains mais qui, paradoxalement, trouvera une partie des réponses dans l'un d'eux, un infirme nommé Boppie dont il prendra soin jusqu'à la mort de son dernier et qui donne l'occasion à
Hermann Hesse de nous offrir quelques très belles pages.
En rédigeant cet article, je me rends compte à quel point il est difficile de résumer ce livre ou encore d'en restituer l'ambiance. C'est un livre que je vous conseille pour sa poésie, pour sa grande simplicité mais également pour son caractère universel ; écrit il y a plus de 100 ans, il invite à des réflexions qui sont toujours d'actualité, sur le sens de la vie ou encore sur la critique d'une société trop matérialiste.
*** Lire chroniqué par Patrice***
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