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Un tout premier roman magnifique. D'une plume attentionnée, tendre, l'auteur Jadd Hilal à travers les Ailes au loin, donne voix à quatre femmes d'une même famille Libano-Palestinienne sur un siècle. Tout commence avec la jeune Naïma née en 1930, à Haïfa, " Haïfa : la capitale de la Palestine. Haïfa, le fjord méditerranéen " qui va vivre l'exil sans fin face aux évènements tragiques de l'Histoire, de 1938 à 2006. Mariée à 12 ans, elle va donner vie à 7 enfants. le récit se poursuit avec sa fille ainée : Ema qui à son tour donne vie à Dara qui elle-même enfantera la petite Lila. Voix de femmes attachantes qui s'entrecroisent, chacune confiant ses joies , ses peines, ses souffrances , des douleurs comme des cris qui font écho à chaque bombe tombée.

Merci à Jadd Hilal d'avoir donné voix à ces vies qui racontent leur exil. Cet exil pour la liberté, liberté de vivre, d'être tout simplement. Très beau, sensible, sincèrement je suis déçue que le roman soit si court !!! Je ne parvenais plus à les quitter ces femmes si déterminées, si belles. A lire absolument.

Ne l'oublions jamais, derrière chaque migrant se trouve un être humain rempli d'une histoire.

Félicitations à ce jeune romancier très prometteur ! Un grand merci à cette extraordinaire maison d'édition, Elyzad, pour laquelle j'ai une affection toute particulière. Je suis très sensible à ses choix éditoriaux . Si vous ne la connaissez pas encore, courez chez votre libraire, de très belles pépites vous trouverez.
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Nous suivons 4 générations, des femmes Libanaises, s'exilant tour à tour : Palestine, Irak, Israel, Europe. Les familles s'éclatent et retrouvent leur centre, des vas et des viens dans le cruel "paradoxe libanais". Leur grand sens des responsabilités, et le douloureux déracinement, les injustices des niches ONU, les dates des conflits armés qui ponctuent notre lecture.

Un roman magnifique pour tout : l'ensemble du tissage des évènements et parcours de vies de ces femmes que nous découvrons, leurs voix singulières mais si familières, la richesse des regards sur un siècle, le sujet fort sur l'exode. Sa couverture aussi : un livre avec une très belle qualité au toucher et à la vue! Très belle édition Elyzad poche, que je découvre.

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Des ailes au loin de Jadd Hilal
Edition Elyzad
Grand prix du roman Métis 2018
Premières phrases : » la mer. Mes jambes fusaient. D'un instant à l'autre, je m'envolerais vers le ciel orangé et vide de nuages. »

Quatre femmes : Naima, Ema, Dara, Lila.
Quatre générations/ Grand-mère, mère, fille, petite-fille.
Partagées entre la Palestine et le Liban, cheminons à travers ce roman, à la suite de ces Quatre héroïnes, tantôt soumises, tantôt libres, et redécouvrons avec elles l'histoire d'une région du monde malmenée par les guerres.
Suivons-les sur les chemins de l'exil, essayant tant bien que mal de résister et d'accéder à une vie meilleure.
Ces femmes fortes réussissent à chaque nouveau mauvais tour du destin à se reconstruire et à poursuivre leur vie.
Ce roman, relatant la vie de cette famille sur quatre générations est vraiment une lecture-plaisir agréable, accessible et passionnante. Laissez-vous portez par l'écriture de Jadd Hilal et voyagez avec moi sue les pas de cette famille nomade par obligation.

Emma aime :
-La qualité d'écriture
-Ces quatre générations qui se côtoient
-Les différences et les ressemblances de ces quatre femmes

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Offert pour mon anniversaire avec une dédicace de l'auteur, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ces 4 femmes de 4 générations différentes, si proches et pourtant différentes. A travers leur histoire, on découvre en filigrane l'histoire mouvementée du Moyen Orient et notamment du Liban. J'ai été dépaysée et touchée par ces 4 destins qui s'entremêlent, au point de me perdre parfois. Je me suis souvent reportée à l'arbre généalogique en début d'ouvrage.
J'ai trouvé la fin un peu rapide, et pour tout dire inachevée.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du prix Hors Concours dans lequel j'étais engagée cette année, il fait partie des cinq finalistes.

Dans ce roman nous suivons quatre femmes libano-palestiniennes de 1930 aux années 2000. de mère en fille, Naïma, Ema, Dara et Lila nous racontent leur exil, parfois leurs voix s'entrecroisent pour relater leur version des mêmes événements.

Naïma, née à Haïfa en 1930, mariée à douze ans, va être la première à être contrainte par la guerre à l'exil. Ema, l'aînée de ses sept enfants, donnera la vie à Dara qui elle aussi aura une fille Lila. Ce sont toutes les quatre des femmes déterminées et très courageuses qui ont eu à vivre des conflits mais aussi à subir le violence et la toute puissance des hommes.

Les événements tragiques qui vont se répéter au Moyen-Orient vont les mener du Liban en Irak, à Genève et en France dans un exil sans fin..

De génération en génération, on voit les femmes évoluer, rêver de liberté, s'engager politiquement mais leur émancipation restera malgré tout très difficile. Il ne leur sera jamais simple d'échapper au sort réservé aux femmes dans leur culture dont elles évoquent certains aspects avec un certain détachement et une belle dose d'humour. La responsabilité qui incombe aux filles aînées est particulièrement frappante, la violence des hommes constante. Leur tiraillement entre leur pays d'origine et leur pays d'accueil est constant ainsi que leur nostalgie du Liban malgré le chaos dans lequel est plongé leur pays. Ce récit fluide et vivant met en lumière des femmes très attachantes, toujours pleines de vitalité pour se reconstruire ailleurs. Un roman réussi.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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« Les personnages et leurs fictions sont réactifs. » affirme l'auteur Jaad Hilal. le lecteur aussi ! « Des ailes au loin » est ce récit où la simultanéité joue à la marelle sur l'astre du temps. C'est un cri qui fait courber les branches du déraisonnable. C'est un enfant au corps chaud de glaise de sa terre mère, qui croit aux miracles soudains. Elle est là, cette cartographie, l'écorchée vive, par ses déracinements qui griffent le sol du sceau de l'inaltérable et transforment les chemins universels, en pièges inavouables. « Des ailes au loin » est ce regard posé sur le point du ciel où fusionne le grand écart entre les deux rives célestes. L'écriture est ciselée, habile, aérienne, frémissante. Elle joue avec les dés de l'oralité. de l'entité même vêtue, nourricière, le lecteur plonge en crayons de couleur annoncés, dans le pictural mature Libano-Palestinien. La généalogie qui trace subrepticement les frontières avilissantes est cette volonté altière qui combat des démons d'une intériorité écartelée. On aime ces femmes, ces combattantes, ces engagées de lumière et ces mères dont le courage est un roseau qui ne plie pas face aux conflits, aux diktats de ce Liban dont les oranges tombent comme des enfants devenus apatrides. La Palestine respire de cette odeur de linge frais qui claque au vent des chimères. Elle métamorphose les langueurs et nostalgies en portes de secours. Abat une à une les cartes de l'impondérable et se fraie un passage dans la ruelle où l'on entend la fuite qui pleure et le bruit d'une poupée qui se casse en mille morceaux. Où l'on ressent la beauté de ces femmes belligérantes aux cils sombres, aux regards manichéens, ravageurs ou altruistes, aux sourires toujours arc-en-ciel. Ce récit mappemonde est beau car exutoire. Il approuve le départ qui sauve mais laisse un fond de lait dans la tasse en partant au cas où. Retient d'un fil cette mère tarentelle d'une histoire de pays en souffrances. Les hommes, points noirs, un peu raturés, noyés sous l'emprise idéologique sont confrontations et contre-sens. le choc n'a pas lieu. Ces mères intuitives savent. L'ubiquité est un envol. Ce récit est vérité. Profondément respectueux il est l'essence même de ce qui ne sépare pas, et relie d'une terre à une autre, coûte que coûte, avec persévérance. Publié par Les Editions Elyzad, en lice pour le Prix Hors Concours 2018 (Gaëlle Bohé) ce roman engagé est une chance.
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Naïma. Ema. Dara. Lila, quatre générations de femmes d'une même famille libano-palestiniennes, quatre destins, quatre voix féminines qui racontent leurs vies, quatre exils.

Naïma par qui l'histoire existe vit à Haïfa, « capitale de la Palestine . Haïfa le fjord méditerranéen ». Sa meilleure amie, son double Haava est juive, « Nous mangions, chantions,dansions ensemble. Comme eux, nous habitions un tout petit appartement « . L'attentat de 1938 change la donne et l'exil commence « Ma mère, mon grand-frère, mes deux soeurs et moi avons quitté Haïfa après l'attentat de 1938 ». le père est resté sur place. elle épouse, à douze ans, Jahid qui devient l'abu (le père) de ses enfants. Ainsi commence une vie d'exils, de retours, de fuites qui perdure au fil des générations

De mère en fille, une chaîne familiale se construit des fois en pointillés, à cause des guerres. Elles racontent l'exil, leurs forces, les mariages arrangés ou d'amour, la lâcheté, l'infidélité de leurs époux.

Dans un style sobre, lumineux, direct Jadd Hilal semble écouter ces femmes qui verbalisent l'exil toujours si difficile à vivre et les générations suivantes qui n'ont pas connu les mêmes lieux, les souffrances. L'exil se transmet de génération en génération dans ce coin du monde où la guerre règne en maître depuis si longtemps. Elles semblent raconter la même histoire, trop souvent recommencée tout en gardant leurs différences. Chaque mot, chaque phrase est importante, pas de déchets. Certaines reçoivent l'amour en héritage, d'autres l'exil.

La souffrance, le mal du pays sont toujours présents, cette famille Palestinienne porte l'exil en bandoulière, Leurs vies est une carte de géographie de l'exil, les enfants, petit-enfants sont les ponts qui leur permettent de se rejoindre. Ces femmes se sont transmis le combat, le courage pour survivre. J'ai aimé ces femmes-courages, elles plient mais ne rompent pas et relèvent l'échine pour mieux repartir, elles ont charge d'âme, charge de transmettre.

Ce premier livre est prometteur. Promesse tenue avec son second livre « Une baignoire dans le désert » et aimé, autre approche de la guerre.
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Des ailes au loin retrace l'histoire de Naïma, Ema, Dara et Lila, quatre femmes, chacune d'une génération différente, de la même famille libano-palestinienne. J'ai acheté ce livre totalement par hasard, parce que la couverture était très belle et parce que j'adore lire des histoires sur des vies de femmes. J'avoue que le fait qu'un tel roman soit écrit par un homme m'a d'abord refroidie, j'ai tendance à voir la chose d'un mauvais oeil et, trop souvent selon mon expérience, les femmes écrites par des hommes ne sonnent pas tout à fait justes. Je me suis tout de même laissée tenter… Et je ne regrette pas du tout !

J'ai adoré me plonger dans l'histoire de cette famille malmenée par les guerres et suivre les destins des filles aînées. On lit leurs peines, leurs envies, on découvre le rôle particulier et souvent ingrat de première fille de la fratrie et les conséquences sur leur développement. Leurs vies sont rythmées par les exils à répétition et on traverse avec elles la Palestine, le Liban, l'Irak, la France, … Chaque histoire balance entre la nostalgie du pays d'origine, l'amour des racines et le besoin de fuir. On ressent cette ambivalence grâce à la plume de l'auteur, aussi douce que directe. Peut-être parfois un peu lointaine, car elle donne à certains moments l'impression de survoler les événements plutôt que de les vivre. le récit est néanmoins très fluide et le tout se lit d'une seule traite. Petit bémol pour la fin du roman, trop rapide à mon goût.
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Années 1930 – années 2000, entre Haifa-le Liban-Genève-France

Naïma, Ema, Dara et Lila, de mère en fille, ces quatre femmes d'une même famille Libano-Palestinienne font entendre leurs voix.

Elles racontent leurs vies sur un siècle parsemé de guerres, de révoltes et d'exils. Elles racontent leur cheminement, malgré les aléas de la vie et de la guerre, elles tentent de survivre, de résister et d'être tout simplement.

Dans une généalogie qui lutte pour survivre, souvent dans le départ mais qui conserve ce lien indéfectible pour retrouver son chemin vers ses racines

Un roman choral qui donne vies et corps aux histoires d'exils. La plume joue avec l'oralité de la langue qui malgré le contexte, les guerres, la violence et la peur, rend grâce à ces voix de femmes vivantes, emplies d'espoirs sans jamais tomber dans le pathos. Une justesse dans le propos qui dénote une volonté farouche de vivre, d'exister.

L'écriture est habile, ciselée, bouillonnante pour raconter une généalogie qui lutte pour survivre (souvent dans le départ) mais qui conserve un lien indéfectible pour retrouver le chemin vers ses racines.

Une lecture-voyage dans l'Histoire avec un grand H et dans l'histoire de l'exil de ces quatre générations de femmes.

Très belle rencontre avec la plume de @Jaddhilal


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Un premier roman sobre, facile à lire. Quatre femmes qui nous invitent à découvrir un contexte géo politique complexe (même si ce sujet aurait pu être plus poussé). Les personnages se questionnent sans cesse sur leur lien avec leur territoire. Les schémas se répètent de mère en fille finalement : fuir le mari et le pays. Un roman qui parle aussi de liberté.
Un style qui mériterait peut être un peu plus de recherches pour un impact plus percutant.
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