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Citations sur Le Nazi et le Barbier (69)

Il m'aidait pour les devoirs, il m'entrainait au calcul mental et m'expliquait pourquoi il faut une majuscule après le point: parce qu'un point, ce n'est pas une virgule, le point, c'est la fin, et celui qui veut rebondir après la fin ferait mieux de voir les choses en grand. Car qui a envie de commencer petit?
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p. 214 L’homme est une créature dotée d’imagination, ou devrait l’être contrairement à l’animal qui est dépourvu. La force de l’amour donne des ailes à l’imagination et elle et capable de transfigurer toute chose terrestre jusqu’un doigt ne soit plus un doigt, une langue plus une langue, des orteils plus des orteils, un nez plus un nez, un pénis plus un pénis (…) et ainsi de suite.
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Madame Holle voulut continuer son chemin, mais le garçon ajouta :
«vous savez, ils reviennent des camps.
- Tu veux dire... ceux qui... il en reste ?
- Oui, dit le garçon. Vous avez lu les journaux ?
- Je ne lis pas les journaux, dit Madame Holle. C'est rien que des bobards.
- Six millions de Juifs assassinés, dit le garçon.
- Des bobards, Willy», dit Madame Holle.
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À cette époque-là, je n'étais encore qu'un petit poisson. Je m'étais vendu au diable. Avec mes bottes et mon uniforme, je m'étais accroché à la roue de l'Histoire, mais je ne pesais pas lourd. Qu'est-ce qu'un petit poisson ? Qu'est-ce qu'un uniforme ? Et qu'est-ce qu'une paire de bottes ? Mais les millions de petits poissons, avec ou sans uniforme, avec ou sans bottes, tous ces petits poissons qui à l'époque ont dit OUI et qui comme moi se sont accrochés à la roue de la fortune... Ce sont eux qui l'ont mise en mouvement.
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- Tu sais, Anton, a dit ma mère, chaque jour tu ressembles un peu plus au Führer - avec ta mèche sur le front et ta moustache. D’ailleurs on dit qu'il en avait une aussi longue que toi, sauf qu'il n'utilisait pas d'élastique. Mais comme il est végétarien, elle s'est ratatinée.
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Cher Itzig. Ceci n'est pas une lettre. Ou plutôt, ce ne sont pas des lettres. Je n'écris rien. Même pas dans mon journal intime. Je n'écris rien du tout. Je réfléchis, c'est tout. Ou je crois que je réfléchis. Je m'imagine que j'écris une lettre. A quoi? A toi! Au mort! Itzig. Viens. Parle moi. Ou laisse moi parler. Écoute moi. Voilà l'histoire. Voila, c'est comme ça. Viens avec moi à Jérusalem. Laisse moi t'emmener avec moi. Allez, viens! Écoute moi! p. 252
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Hein? Pourquoi j'ai tué? Je ne sais pas pourquoi. Peut-être à cause des bâtons? Avant d'en arriver là, il y a eu le baton jaune et le baton noir. Et d'autres sans couleur. Et des mains. Beaucoup de mains pour brandir ces batons. Et chaque coup atterrissait sur mon derrière. Le derrière qu'on appelle l'âme. Car finalement, âme ou derrière, c'est du pareil au même. Les deux sont là pour encaisser les coups. Parfois. Souvent même. Très souvent même. Bref, tu vois, voilà l'histoire. Je voulais manier le bâton à mon tour. Ou les bâtons. Mais autrement. Plus fort. Tu piges? Tu vois, tu as pigé. Sauf que je n'aurais jamais pi manier le bâton avec autant de violence et de démesure s'il n'y avait pas eu d'ordre. L'ordre : VAS-Y, FRAPPE.
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Madame Holle avait l'impression qu'aux premières lueurs de l'aube des chuchotements et des murmures parcouraient le quartier en ruines. Les maisons tombées sous les bombes semblaient grommeler des imprécations, leurs doigts de pierre pointés vers là-haut, vers le ciel blafard qui les avait trahies. Elles démaillotaient petit à petit les pansements noirs de la nuit et montraient au jour nouveau leurs blessures. Les bouches de pierre gratifiaient ...
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Madame Holle avait deux jambes. L'une aryenne, l'autre non. La non aryenne était en bois. Elle l'attachait le jour et la détachait tard le soir avant d'aller se coucher.
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Enfin!
Un État juif!
Quoique coupé, petit, rikiki. Quoique pas aussi long et gros qu'Itzig Finkelstein et Yankl Schwarz l'avaient espéré. Un État dans ses frontières historiques. Petit ou pas : un État, c'est un État!
Mieux vaut petit que rien du tout.
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