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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un scénario complétement farfelu ! Ou comment un simple orgasme déclenche une histoire incroyable… Anna Maria, l'unique fille chérie de Pepperoni, le chef de la mafia américaine, se retrouve enceinte après un voyage à Moscou. Ce dernier va tout mettre en oeuvre pour éviter le déshonneur de la famille.
J'avais déjà lu Fuck America, l'humour était présent aussi, ici, il est carrément déjanté. Pepperoni engage S.K. Lopp, un professionnel spécialisé dans le passage de frontières. Mais les complications arrivent, une autre personne prend le relais… Jeux de mots sur les personnages principaux, dialogues répétitifs, scènes de sexe à gogo (sans que ça soit déplacé) … Hilsenrath se moque beaucoup des terroristes, des communistes ou de la mafia, personne n'est à l'abri de la raillerie. Les traits de caractère des personnages sont poussés à l'extrême (obésité de la mère d'Anna Maria, troubles sexuels pour S.K. Lopp…) et malgré tout, l'auteur fait une belle peinture de l'époque (guerre froide, années 70). Les dessins sont très carrés mais complètent bien le texte. Edgar Hilsenrath a écrit cette histoire en six jours sur une commande du cinéaste Otto Preminger, bel exercice de style ! Si vous aimez les fictions un peu déjantées, vous apprécierez Orgasme à Moscou.
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A lire impérativement un jour de blues, de pluie ou de crachin, Un jour ou vous avez envie de prendre un grand bol de sourires déjantés
La fille du patron de la Mafia américaine revient enceinte, de Moscou où elle était partie interviewer Brejnev et Kossyguine. Elle y a connu son premier orgasme grâce au père du bébé....qui est un juif. Et son afieux de père, tradition oblige, veut à tout prix qu'elle soit mariée le jour de la naissance du petit. Il charge un passeur, par ailleurs maniaque sexuel ayant l'habitude de dépecer ses victimes, de faire sortir d'URSS (on est en 1970) le futur père du petit.
Pas si simple...la suite vous le prouvera.
Edgar Hilsenrath a le don de parler de sujets graves avec humour et de façon décalée voire provocante et dérangeante, dans "Nuit", "Le Nazi et le Barbier" et "Fuck América". Ayant connu en qualité de juif la vie des ghettos et le nazisme, on ne peut le soupçonner de se moquer des déportés de l'holocauste...
Dans "Orgasme à Moscou", il met son humour, (au premier et au second degré) et sa dérision au service d'un sujet léger, mais égratigne au passage notamment le régime soviétique, ses dirigeants, les dirigeants américains, les arabes, les juifs, les supers héros de romans (OSS117, James Bond) mais aussi, indirectement, les autres auteurs spécialisés dans cette littérature d'espionnage sans grand suspense... Chacun a droit a ses petits traits d'humour, à sa dérision.
Mais quel travail ! : A la suite d'une commande d'Otto Preminger, Edgar Hisenrath a écrit ce livre en 6 jours
Un bon moment de sourires et de détente que je recommande
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Nino Pepperoni est l'homme le plus riche de New York. Il est aussi le parrain de la mafia américaine. Sa fille Anna Maria est la prunelle de ses yeux. Quand elle s'absente plusieurs mois pour interviewer Brejnev et Kossyguine et qu'elle revient enceinte, c'est le drame ! le géniteur est Sergueï Mandelbaum, fils de rabbin, qui a donné à la jeune Américaine son premier orgasme. Hélas, le jeune homme ne peut pas sortir d'URSS. Nino Pepperoni est prêt à tout pour le bonheur de sa fille. « Ce serait la meilleure si lui, le roi de la mafia américaine, ne parvenait pas à faire sortir ce petit Juif de Russie ! » (p. 7) Grâce à son avocat, Archibald Seymour Slivovtiz, il entre en contact avec S. K. Lopp (comme ça se prononce), passeur hors pair, pour que son futur gendre traverse le rideau de fer. « Je connais le trou du rideau de fer aussi bien que mon trou de balle. » (p. 63) Petit bémol, Lopp est un dépeceur sexuel et Pepperoni craint pour l'intégrité de Mandelbaum. Qu'à cela ne tienne, il n'y a qu'à castrer S. K. Lopp ! « le plan le plus fou de toute l'histoire contemporaine de la castration. » (p. 20)

Tout cela vous paraît dingue ? Ce ne sont que les 10 premières pages du livre ! Ce roman est loufoque, déjanté, foutraque, vicieux, pervers, vulgaire et absolument génial ! Hilarante de bout en bout, cette parodie des romans d'espionnage qui ont fleuri pendant la guerre froide m'a fait verser des larmes de rire. le texte est bourré de références aux films et aux livres de gangster et de mafia. C'est aussi une brillante satire de la diplomatie internationale qui, semble-t-il, repose sur la mafia américaine qu'il est impératif de sauvegarder !

Tous les personnages sont foutrement bien montés… Attendez, non, je vais le dire autrement : ils sont tous très bien élaborés. Voilà, là, c'est mieux. Mention spéciale pour Mandelbaum dont le sexe est entouré d'une légende connue dans toute la Russie. « Sa queue est si longue […] qu'il n'a pas d'autre choix que de se l'enrouler autour du ventre et de faire un noeud gordien avec ! / Et c'est quoi un noeud gordien ? / Un noeud avec une énigme. À ce jour, un seul homme a réussi à le dénouer. / Qui est cet homme ? / Alexandre le Grand. / Mais Alexandre le Grand est mort […]. / Alors je plains Sergueï Mandelbaum. » (p. 15 & 16)

La grande majorité du texte est le récit a posteriori de l'exfiltration de Sergueï Mandelbaums. Les effets dilatoires sont savoureux et la chute est tonitruante. Et il y a une rivière qui s'appelle Prout. Oui, Prout. Si je ne vous ai pas convaincus après tout ça, j'abandonne ! Et je ne peux que vous recommander les autres romans d'Edgar Hilsenrath, Fuck America ou le nazi et le barbier.
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"Le Nazi et le barbier" est un livre hors normes, tellement inhabituel et décapant qu'il était curieux de découvrir un autre ouvrage du même auteur, livre traduit et édité en France des années après puisque Edgar Hilsenrath l'a écrit en 1979.
Nous sommes ici dans les années 1970, en pleine guerre froide. À 65 ans, Nino Pepperoni, américain d'origine sicilienne, patron de la mafia, prend sa retraite. Il est le plus riche de son continent mais un de ses yeux a été crevé par sa femme… « par mégarde ». Il est mince, pas comme Clara, son épouse « au postérieur gigantesque »…
Sa fille, Anna Maria, a plus de 30 ans, se dit journaliste et s'envole pour Moscou afin d'y interviewer Brejnev (chef du PC soviétique) et Kossyguine (président du Conseil des ministres). Voilà qu'elle ne rentre qu'au bout de cinq mois… enceinte ! Qui a fait le coup ? Anna Maria reconnaît que Brejnev et Kossyguine n'y sont pour rien mais que le futur père est un juif russe, fils de rabbin, Sergueï Mandelbaum. Il lui a procuré son premier orgasme : « des frissons glacés qui vous brûlent… comme un millier de bougies allumées qui vous pénètrent… »
Pour Nino, la décision est vite prise : ou buter le séducteur ou lui faire épouser Anna Maria. Hélas, Sergueï est un scientifique travaillant à Novossibirsk et le KGB s'opposera à ce qu'il quitte l'Urss. Il faut donc l'extraire et l'avocat de Nino propose le passeur le plus célèbre, S.K. Lopp qui est, hélas, un dépeceur sexuel s'acharnant exclusivement sur les hommes… Il faut donc le castrer !
Ainsi est mise en place une histoire rocambolesque, pleine d'humour, déclenchant le rire à chaque page : «… le 10 juin, S.K. Lopp, alias P.D. Rodriguez, arriva à Moscou. Sans bourses mais avec un plan » et voilà que le chauffeur de taxi lui propose d'aller voir « Casse-noisettes de Tchaïkovski » !
Si ce roman n'est pas au niveau du premier cité avec des répétitions parfois lassantes et des péripéties trop détaillées, l'auteur est toujours en verve : « le trafic autoroutier était un vrai problème. Cette société d'abondance produisait trop de voitures et trop de monde avait les moyens de s'en payer une… le système était en cause, qui encourageait la surproduction et l'achat à crédit… » ou un peu plus loin : « Une voiture de sport n'est pas faite pour rouler vite, mais pour vous rajeunir. Elle confère à son conducteur, fût-il d'âge mûr, une aura d'intrépide jeune mâle nimbé de vent, de soleil et de pluie… La plupart des femmes s'y laissent prendre… »
De surprise en rebondissement, Edgar Hilsenrath nous fait beaucoup voyager jusqu'à un pays qui lui est cher, concluant sur l'absurdité de la vie : « Beaucoup se demandaient pourquoi ils avaient un orgasme, beaucoup d'autres pourquoi ils n'en avaient pas… Beaucoup coururent voir un psy parce qu'ils ne manquaient de rien, beaucoup d'autres en auraient eu grand besoin mais manquaient de moyens… »
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Hilsenrath est un auteur que j'adore et qui me procure à chaque fois des lectures totalement hallucinées et hallucinantes. Je me souviens de ma découverte de Fuck America, il y a quelques années, et du coté jouissif qu'il y avait à lire ces insanités, ces horreurs absolues et de se dire que non seulement c'était une écriture novatrice, mais qu'en plus le bonhomme était suffisamment plein d'humour pour ne pas vouloir créer d'école ou de mouvement. Hilsenrath, c'est Hilsenrath, il est tout seul sur son étagère et il est absolument génial. Pas bien étonnant qu'il soit publié chez Attila, d'ailleurs, ils se ressemblent sur un certain côté iconoclaste et moteur.

Bon, bref, cet Orgasme à Moscou est très différent des précédents, entre autres parce qu'il s'éloigne de l'autobiographie pour plonger dans la farce bouffonne avec un léger goût d'espionnage et de guerre froide. Page après page, on plonge dans le plus grand n'importe quoi, depuis l'outlaw viennois nommé S.K. Lopp jusqu'aux aventures abracadabrantesques d'un petit Juif russe aux prises avec le capo dei capi de la Mafia nord-américaine, dont il a séduit la fille.

C'est délirant, c'est à mourir de rire, ça se lit avec le sourire aux lèvres et, franchement, ce serait dommage de rater cet espèce de bijou un peu rude qui fait un bien fou par où il passe!
Lien : http://www.readingintherain...
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Orgasme à Moscou est une histoire absolument loufoque. La fille unique du plus riche mafioso d'Amérique, Nino Pepperoni, tombe enceinte lors d'un voyage en Russie. Malheureusement, le procréateur, juif et fils de rabbin est sur la liste noire du KGB. Il ne peut donc sortir du pays. Nino Pepperoni, bien décidé à défendre l'honneur de sa fille, engage un avocat afin d'exfiltrer son futur gendre et permettre un mariage avant la naissance de son petit-fils. L'auteur s'est amusé avec des jeux de mots, des situations cocasses un peu graveleuses mais c'est tellement drôle. Je recommande ce livre aux lecteurs férus d'humour pas trop fin ni trop subtil qui ont juste envie de passer un bon moment.
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J'avais déjà lu un autre titre de l'auteur, le Nazi et le Barbier, qui parlait lui aussi de guerre et qui était très brillant. Ici, c'est la guerre froide. Et, au milieu de la mafia, des juifs, des russes, il y a du sexe. Sous de multiples formes et avec plein de gens.
La parodie du roman d'espionnage est habillement réussie. Magnifiquement narrée par un auteur qui sait mener une intrigue, l'histoire est truffée de rebondissements et l'humour est permanent. Les dialogues sont en effet d'un incroyable comique mais l'oeuvre n'oublie pas le contexte géopolitique de l'époque.
Voici un livre ovni, dont les illustrations mettent bien en valeur son originalité et donnent encore plus d'attrait à l'ouvrage.
C'est drôle, c'est bien pensé, c'est critique : en un mot, c'est bien !
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Comme Fuck America (face cachée du rêve américain) et le Nazi et le barbier (récit de la seconde guerre mondiale), Orgasme à Moscou est drôle, d'un humour loufoque, moins noir que dans le nazi et le barbier, avec des dialogues ubuesques. Je suis une grande fan d'Hilsenrath. Ici, on parle de la guerre froide, de la mafia new-yorkaise, de l'URSS, du terrorisme, et on se marre à chaque page. Attention, parce que si vous le dévorez dans un transport en commun, vous risquez de passer pour un fou.
Je trouve aussi qu'Attila a fait un travail d'édition très soigné, avec une typographie et des illustrations en total accord avec le texte.
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Second roman de Hilsenrath qui passe entre mes mains (le premier étant le Nazi et le Barbier) et encore une fois je ne suis pas déçue ! Dans ce livre au caractère cinématographique nous croisons des personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Les dialogues sont dingues et drôles, un véritable moment de plaisir ! Tout se passe dans les années 70, entre les USA et l'Europe de l'est durant la grande Guerre froide. Critique drôle des communistes, des terroristes et de la mafia italienne, personne n'est épargné dans ce roman totalement déjanté. A lire absolument !
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