"Yannis" est le troisième U4 auquel je me suis attaquée. (Il ne me manque que "Jules" pour connaître toute la saga.) Malheureusement, cette lecture ne m'a pas totalement comblée... Il faut dire que la moitié du récit de Yannis est presque entièrement dédiée à sa rencontre et à sa relation avec Stéphane. Je n'ai donc pas appris grand chose... Par ailleurs, je n'imaginais pas ce personnage comme ça (hanté par ses démons intérieurs et obligé de se protéger avec une double personnalité). Je m'attendais à autre chose... Avec du recul, j'ai remarqué que je pensais avoir cerné Yannis et je m'étais trompée. Cela m'a donc perturbée...
Yannis Cefaï est un adolescent qui a perdu sa famille à cause du virus U4 (virus qui a décimé plus de 90% de la population mondiale et où la plupart des survivants sont âgés de 15 à 18 ans). Déboussolé, le jeune homme n'a pas osé quitter son foyer. Les corps de ses parents et de sa petite sœur Camila sont encore dans le salon, en train de pourrir... La plupart de ses journées, Yannis les passe dans sa chambre, en compagnie de son chien Happy et de son ordinateur sur lequel il joue à WOT. Dans ce MMORPG, il incarne "Adrial" un chevalier "capable du meilleur comme du pire"... Un jour, Khronos, un maître du jeu, envoie un message à tous les joueurs en affirmant connaître un moyen de remonter dans le temps ! Pour cela, il faudra que tous les experts du jeu se retrouvent à Paris le soir du 24 décembre. Yannis quitte alors Marseille avec l'espoir de remonter le temps et d'empêcher la fin du monde...
Au début du roman, j'ai eu du mal avec le personnage de Yannis. Comme je l'ai dit précédemment, je ne le voyais pas ainsi. A travers les récits de Koridwen et de Stéphane, je l'imaginais fort, courageux, vif d'esprit, bien dans sa peau, ... Finalement, je me suis retrouvée face à un jeune homme perdu, chagriné, déboussolé et peu sûr de lui. Pour se protéger, se donner du courage ou effectuer des choses trop dures pour lui, il utilise une double personnalité : celle d'Adrial. Grâce à son personnage de WOT, il peut se battre sans crainte, traverser le salon, user de violence pour survivre, ... Cette idée est assez bonne et réaliste. En effet, il est bien probable qu'à force de s'emmurer dans un jeu vidéo en ligne, on finit par se prendre pour son avatar/personnage... Surtout si le monde autour de nous s'est effondré ! On se rattache à la seule chose qui existe encore... Cela dit, cette personnalité a été une véritable surprise pour moi. Les autres ouvrages ne faisaient pas référence à "Adrial" en temps que personnalité. J'ai donc pris une grosse claque sur mes idées préconçues.
L'autre gifle que j'ai prise est liée aux fantômes que voit notre cher protagoniste. A cause de l'horreur qu'il a vécu, de la solitude et de la perte de ses proches, il a sans arrêt des hallucinations. Il voit sa famille bouger autour de lui, caresser son chien, lui parler, ... Et c'est pire lorsqu'il tue par inadvertance une personne qui lui voulait du mal ! Aussitôt, il se voit hanter par le spectre de celui à qui il a ôté la vie. Ce dernier le blesse dans ses propos et le rend plus fou qu'il ne l'est... En réalité (et on le comprend dès le début, mais je le mets sous spoiler au cas où), c'est Yannis qui se construit lui-même ces visions. Ce qu'il a fait le hante car il ne s'imaginait pas être capable du pire pour vivre. Les fantômes ne sont le reflet que de son mal-être, de son chagrin et de ses angoisses. Quant à ses proches, c'est sa façon de ne pas les oublier. Leur présence est un besoin/un soutien. Lorsqu'il ira bien, il ne verra plus rien...
Malgré ces deux côtés de sa personnalité, j'ai fini par m'attacher à Yannis. Il est le seul à avoir percé la carapace de Stéphane, un protagoniste que j'affectionne énormément (se référer à ma critique sur le tome de Stéphane : http://www.babelio.com/livres/Villeminot-U4--Stephane/733715/critiques/982885). Leur relation est vraiment tendue et pourrait être qualifiée de "je t'aime moi non plus". Pourtant, il est le seul à la comprendre, à encaisser sa froideur ou ses mots blessants, à la calmer, à lui pardonner, ... Même dans les bras d'une autre, il n'aura que la jeune femme en tête, tel un amoureux transi. J'avoue que si je n'avais pas lu "Stéphane" et apprécié son personnage, j'aurais traité Yannis de masochiste ! le pauvre en prend plein la figure mais ne démord pas...
Yannis est finalement un garçon loyal, sensible et courageux. Il n'a pas besoin d'Adrial pour être une bonne personne. Quoi qu'il arrive, il fait passer ses compagnons et son chien avant son bien-être. Bien qu'il aime la liberté, il est capable de prendre sur lui pour protéger les siens. Ainsi, si au début je n'étais pas convaincue par ce personnage torturé et hanté par ses démons intérieurs, j'ai fini par l'apprécier de nouveau et à le suivre dans ses péripéties avec plaisir.
Côté intrigue, j'ai été à la fois déçue et satisfaite. J'ai regretté le fait qu'à cause des autres lectures, je savais déjà presque tout. Hormis les émotions et les pensées de Yannis, je n'ai rien appris ou découvert. de plus, j'ai trouvé les chapitres hyper courts ! Or, je n'avais pas cette impression dans "Stéphane" ou "Koridwen". J'ai eu la sensation de passer à autre chose sans arrêt, de ne pas m'attarder sur des détails que j'aurais voulu connaître. Finalement, c'était comme s'il fallait vite que Yannis rencontre les trois autres personnages éponymes et tant pis pour le reste !... Bon, c'était pratique pour faire une pause dans ma lecture, j'en conviens, mais ce n'est pas ce que j'aurais voulu. J'avais l'impression que le rythme était moins soutenu qu'avec les deux filles et cela m'a déçue...
Hormis cela, j'ai été ravie de retrouver l'univers dystopique de la saga U4. le début est assez intriguant, notamment avec les gangs de jeunes armés qui proclament "l'heure du Grand Retournement". J'aurais souhaité que Yannis en sache plus sur ces groupes... Mais je comprends qu'il se soit enfui assez vite ! Ce qu'il va arriver à son ami RV est juste affreux... Et de l'horreur, notre jeune héros va en voir ! Comme dans toute dystopie, le comportement des survivants a évolué : l'Homme est devenu un loup pour l'Homme. Ainsi, les ados peuvent se mettre à piller, tuer ou violer pour leur simple plaisir ou survie. Cela entraîne des tensions et de la méfiance de la part de chaque personnage rencontré. Je n'étais donc pas étonnée lorsque Yannis arrive à Monosque pour rechercher quelqu'un qu'il a connu et pour combler sa soif. Ceux qui lui tombent dessus ont pensé au pire et se sont imaginé qu'il voulait empoisonner leur eau ! Ils souhaitaient alors le tuer "pour l'exemple"... le pauvre Yannis a dû se surpasser pour leur échapper et survivre. Cela a également été le cas dans le R-Point et plus tard dans son voyage...
L'ambiance de la saga était donc toujours là et cela m'a plu. le tome "Yannis" m'a donc autant séduite que déçue. Pour le moment, c'est le volume que j'aime le moins, mais cela ne veut pas dire que je l'ai détesté, bien au contraire ! Peut-être ma vision aurait été différente si j'avais commencé par lui avant de m'attaquer aux autres... C'est ce qui fait la force de cette saga : notre perception diffère selon les livres par lesquels on a commencé ! En tout cas, j'ai hâte de retrouver Yannis, Happy, Kori et Stéphane à travers "Jules" que je compte me procurer très prochainement... E. C.
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1er livre de la série U4 que je lis. Par curiosité.
Voilà, j'ai lu. Sans plus. Je n'ai pas été convaincue.
Vais je lire les autres livres ?.... Peut-être, pour comparer… ou pas...
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Quatre écrivains en résidence décrivent les aventures de quatre adolescents après qu'une épidémie sans précédent ait dévasté l'humanité, faisant périr (quasiment) tous les humains n'ayant pas entre 15 et 18 ans (du moins en France -sic-). Les experts d'un jeu vidéo réussiront-ils à sauver le monde ?
J'ai déjà lu le récit d'un premier garçon, Jules, voici celui du deuxième, avant d'attaquer celui des filles.
Il s'agit d'un roman parfait pour les ados, j'ai passé l'âge depuis - hélas (ou pas étant donné le monde qu'on leur réserve) - mais je prends tout de même du plaisir à lire ces romans.
Ce deuxième bouquin me semble un peu en dessous du premier que j'ai parcouru.
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Le virus U4 a frappé.
Ils sont tous morts.
Enfin, presque.
Reste la génération des 15/18 ans.
Pourquoi ?
Yannis a vu mourir ses parents et sa petite soeur.
Ce geek marseillais qui est resté hors du monde réel trop longtemps, doit maintenant réapprendre à vivre.
Il n'a désormais qu'un seul objectif, rejoindre un point précis dans Paris d'où, lui a-t-on assuré, l'on pourra remonter le temps.
Mais voilà, ce nouveau monde est semé d'embûches.
Il devra risquer sa vie, affronter ses peurs, se surpasser, d'autant que.... mais ça je ne peux pas le dire, à vous de le découvrir.
J'ai retrouvé dans ce livre (qui fait partie d'une tétralogie avec Stephane, Jules et Koridwen) l'esprit des jeux vidéo dont raffole la génération des survivants de ce récit.
Un point de départ, un objectif, des obstacles, des pièges, des ennemis, des imprévus, des prises de décisions et...que le meilleur gagne.
Bon, je ne suis pas adepte de ce genre de passe-temps, je l'avoue.
J'ai néanmoins pris un certain plaisir à cette lecture enfin, 399 pages de plaisirs et.... la déception finale était à la hauteur de mon attente.
Quelque chose m'a échappé.
Peut-être que quelque chose à échappé à l'auteur également, ou à l'instigateur du projet, je ne sais pas... Dommage.
À l'origine cette lecture ne m'était pas destinée, j'ai voulu tenter, je ne regrette pas, mais.....
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Je sors de la lecture de Yannis plus mitigée qu'après celle de Stéphane. J'avais des attentes précises concernant ce roman, et elles n'ont pas toutes été comblées. En effet, dans Stéphane, je n'avais pas vraiment accroché avec le personnage de Yannis, qui m'avait semblé trop « serein », trop lisse. Et sur ce point-là, la lecture du tome lui étant consacré m'a surprise, mais ne m'a pas aidée à mieux cerner le personnage. Mon autre attente concernait principalement les « trous » que ce tome pouvait combler par rapport à celui de Stéphane. Par là, je veux non seulement parler des séquences où Stéphane et Yannis sont séparés, mais aussi des pensées de Yannis, sa façon d'appréhender et comprendre les événements vécus ensembles. Et là, je me suis souvent dit que la lecture de Stéphane avait amplement suffit à saisir ces passages. Beaucoup de ce qu'on nous raconte est sous-entendu dans Stéphane (et heureusement : il ne faut pas que ça sorte de nulle part!) mais il m'a manqué parfois un peu de détails.
Pour en revenir au personnage, j'ai eu du mal tout au long du livre à le cerner, et à m'attacher à lui. Il y a pourtant des aspects intéressants. Tout d'abord, sa « double personnalité » Yannis-Adrial est une bonne idée. Mais je trouve qu'on la laisse rapidement de côté, à partir du moment où il commence à en avoir peur (et donc au moment où ça commençait à devenir intéressant). Son rapport à la violence n'est pas vraiment clair non plus, pas toujours cohérent, et m'a franchement agacée. En effet, sa propre violence l'effraie, mais celle des autres le dégoûte carrément, même dans les situations où elle est nécessaire. Je l'ai trouvé souvent dans le jugement, par rapport à Stéphane, qui elle-même se bat face à sa propre violence, alors qu'il aurait pu au contraire la comprendre, puisque lui aussi au début a ressenti son appel. Mais par la suite, Adrial, la violence, disparaissent complètement de son être, selon son point de vue, et il devient très « bien pensant ». Mais en même temps, il a souvent des accès de colère face à Stéphane, mais qu'il cache (ce qui n'est pas vraiment plus sain). Il a des réactions parfois peu cohérentes ; par exemple lorsque Elissa est tenue en joue par Marco, il se plaint (dans sa tête, hein) que Stéphane ne fasse rien, puis lorsqu'elle frappe Marco, il juge sa violence (elle aurait pu ne pas frapper à la tête quand même). Difficile de savoir ce qu'il veut. Il est souvent agacé par Stéphane, qui est, c'est vrai, dure et cynique, mais sans réellement chercher à comprendre sa façon d'agir (ce qui m'a assez déçue de lui, je dois dire). Et j'ai trouvé ses réactions plutôt immatures. Il est très impulsif, et beaucoup plus irréfléchi que ce qui transparaissait à travers le regard de Stéphane.
Autre point qui m'a un peu déçue : les fantômes. Je m'attendais à ce qu'ils aient plus d'importance, à des questionnements, des ressentis plus profonds de la part de Yannis (de la peur, peut-être, l'impression de devenir fou, de la douleur, de l'apaisement : ils sont évoqués, mais prennent peu de place dans l'histoire et l'évolution du personnage). Finalement, ils servent presque d'éléments décoratifs, parfois, et on a pas réellement plus d'information que ce qui est déjà décrit dans Stéphane.
Certains personnages sont moins développés dans ce tome (Marco, qui n'est vraiment pas présenté sous son meilleur jour), mais d'autres beaucoup plus : François, auquel j'ai pu cette fois m'attacher alors qu'il m'avait semblé très transparent dans Stéphane, Koridwen aussi (qui décidément ne m'inspire pas).
Pour l'histoire, elle est très semblable à celle de Stéphane (évidemment), donc ça diminue le suspense. Mais il y a tout de même de nouveaux éléments. La situation à Marseille, le voyage de Yannis à travers la France sont parmi les points les plus intéressants du livre. Néanmoins, il m'a manqué encore une fois… de l'émotion et surtout, que ce que Yannis a vécu dans ces moments-là, qui est particulièrement horrible, ait plus d'impact sur lui et la suite de son aventure. Il y a les fantômes, certes… mais la mort de son meilleur ami, dont il est en partie responsable, est à peine évoquée par la suite. Seul la culpabilité de ne pas avoir enterré ses proches est réellement mis en avant. Pour les parties sans Stéphane, par la suite, j'ai aussi apprécié l'arrivée au R-Point de Lyon, où on fait connaissance avec François. Toute la partie au R-Point, finalement, retranscris assez différemment l'aventure. Le passage chez Elissa apporte aussi de nouveaux éléments et a eu un grand impact sur Yannis. J'ai aussi beaucoup aimé la tentative de sauvetage de François. La partie, forcément, où Yannis et Koridwen se rapprochent m'a moins… emballée.
Je me rends compte que j'ai été un peu dure dans ma critique, car finalement Yannis est un vrai complément à Stéphane, et apporte un autre point de vue intéressant. Au bout du compte, Yannis, tout comme Stéphane et les autres, n'est qu'un gamin qui tente de faire du mieux qu'il peut dans un monde qui s'écroule. La fin, à travers lui, est d'ailleurs très jolie. Le principal problème du livre est qu'il est passé après Stéphane, qui m'a vraiment touché ; que j'avais trouvé dur et beau, avec une héroïne à la fois forte et fragile. Yannis a ses propres défauts, ainsi que ses qualités. Le livre, comme le personnage.
Je remercie Babelio et les Editions Nathan de m'avoir permis de découvrir cette belle aventure qu'est U4. Un beau projet à côté duquel il aurait dommage de passer.
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J'ai aimé le concept (4 romans sur un même thème, présentant 4 personnages différents, écrits par différents auteurs, mais présentant les deux mêmes mois d'un événement et faisant s'entrecroiser les univers des personnages), par contre je le trouve mal exploité. D'abord, le thème (récurrent voire surreprésenté en littérature jeunesse de la survie après un événement mondial qui décime 90% de la population et dont les adolescents sont majoritairement les survivants) ne présente absolument rien d'original ici: bien au contraire, j'ai l'impression de relire les idées maintes fois vues dans d'autres romans, en moins développées de surcroît. Ensuite, on nous présente d'emblée l'objectif du personnage principal: un rendez-vous le 24 décembre pour un possible retour dans le temps afin d'empêcher le tragique événement ayant presque décimé l'humanité, mais cet événement ne mène finalement à rien, donc toutes les épreuves traversées pendant le roman pour aboutir à quelque chose qui n'existe pas, c'est non seulement frustrant, c'est aberrant! On se dit tout de suite: "Tout ça pour ça?" Finalement, on s'attache peu aux personnages qui sont peu sympathiques (à part peut-être le chien! ), on se sent très peu concernés par ce qu'ils vivent et que je trouve que l'auteure ne parvient pas à faire en sorte qu'on ait de l'empathie ni de l'intérêt pour eux, pas même le personnage principal, ce qui est presque un tour de force, car c'est souvent ce qui est le mieux réussi en littérature jeunesse. J'ai déjà commencé à lire un autre tome de cette série (dont il n'y a pas d'ordre particulier pour lire les romans) parce que je l'avais déjà emprunté, mais le début ne me laisse pas présager une meilleure histoire que celle-ci.
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Lorsque les éditions Nathan et Babelio m’ont proposé ce bouquin (et je les en remercie), je dois dire que la 4e de couverture m’a tout de suite donné envie. Le scénario est pourtant très simple : Un virus nommé « U4 » décime la population mondiale. Seuls les adolescents survivent pour une raison que je vous laisse découvrir. C’est donc toute une civilisation qui se voit bouleversé et une nouvelle organisation de crise se mettre en place. Un sujet qui se veut très riche en somme.
Mais cela ne s’arrête pas là car l’entreprise même d’écriture de cette saga est originale. Il ne s’agit pas en effet d’un seul livre mais de 4 livres écrits par 4 auteurs différents ! Une bonne initiative qui nous permet de suivre ces aventures selon le point de vue de 4 personnages différents, 2 filles et 2 garçons. Il m’a été proposé de lire Yannis et c’est donc de ce premier opus que je vais parler maintenant.
L’histoire est contée à la première personne. Habituellement, ce genre de narration ne me plait pas beaucoup mais c’est assez récurent dans la littérature jeunesse malheureusement. Les premiers chapitres sont assez effrayants. Non je ne parle pas du scénario en soit mais de la façon dont le personnage principal est présenté. J’ai trouvé beaucoup de maladresses et énormément de clichés sur ce jeune geek fou du MMORPG WOT. A tel point que je maudissais mon choix de participer à cette masse critique. Vous allez me dire que je l’ai donc détesté ?
Mais non ! Bien heureusement, les 20 premières pénibles pages passées, l’histoire se lance et nous entraine assez facilement dans ce monde post-apocalyptique. Le style un peu lourd s’efface et l’auteur prend ses aises comme son personnage. Le tout reste très enfantin parsemé de tache violente qui nous ramène rapidement dans le monde des adultes. Ce livre est vraiment très contrasté et les chocs sont assez nombreux. Personnellement, j’ai adoré ce côté du livre !
Concernant le scénario, c’est vraiment très bien ficelé et on se prend rapidement au jeu de ce voyage Marseille – Paris au cœur de cette nouvelle France. On prend plaisir à rencontrer les personnages secondaires qui se révèleront être les personnages principaux des trois autres tomes de la saga. Il se trouve que Yannis et Stéphane sont liés tout comme Koridwen et Jules le sont. Le scénario est construit de telle sorte que, pour compléter les briques de cette histoire, nous devons forcément s’intéresser aux autres romans sans pour autant qu’ils soient indispensables. Non vraiment cette idée de coécriture est géniale.
Alors d’accord, ce n’est pas parfait, parfois inégal, le début est assez lourd mais je conseille toutefois de s’accrocher. On est rapidement entraîné dans l’aventure et on en ressort heureux. Heureux d’avoir suivi ces personnages attachants dans leur péripétie. Je le conseille fortement, rien que pour la démarche artistique, il vaut (ils valent) la peine d’être lu(s) !
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