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Dominique Laveau, Voodoo Child tome 1 sur 1

Denys Cowan (Illustrateur)
EAN : 9781401237424
168 pages
Vertigo (18/12/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
Lingering on the threshold between history and legend, the home of Mardi Gras and the birthplace of Jazz, New Orleans is also known as the most haunted city in America: a town of centuries-old ghosts and new spirits of those drowned by Katrina; where Loup Garous, Vampires and Voodoo Spirits make their home. Ruling over all of this are the powerful Voodoo Queens, whose influence stretches into politics, business and crime as they maintain the delicate equilibrium bet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient l'intégralité des 7 épisodes de cette série, parus en 2012. le scénario est de Selwyn Seyfu Hinds, les dessins de Denys Cowan, l'encrage de John Floyd, et la mise en couleurs de Dave McCaig.

L'histoire commence en 2005, 4 mois après le passage de l'ouragan Katrina ; elle se déroule dans la ville dévastée de la Nouvelle Orléans. La Reine vaudou de la Nouvelle Orléans est morte, assassinée. Dominique Laveau (une descendante de Marie Laveau) est pourchassée dans les rues de la ville par un être surnaturel (un loup-garou dénommé Philip X). Elle découvre rapidement que sa lignée la désigne comme Reine vaudou potentielle, devant assurer la cohabitation paisible entre les différentes communautés surnaturelles ayant élu domicile à la Nouvelle Orléans. Mais le meurtre de la Reine précédente et la catastrophe naturelle ont rompu l'équilibre et les escarmouches se multiplient. Qui plus est, ledit meurtre a forcément été commis et commandité par quelqu'un qu'il convient d'identifier au plus vite pour pouvoir le neutraliser. Cette situation se complique encore lorsque l'on prend en compte que chaque communauté vénère une entité différente du panthéon des divinités vaudous. L'introduction permet au lecteur de comprendre que cette situation instable prend ses racines lors d'une audience devant Marie Laveau en 1862, après la bataille de la Nouvelle Orléans (une des batailles majeures de la Guerre de Sécession).

Cette série a connu un démarrage remarqué du fait de l'identité de ses créateurs : Selwyn Seyfu Hinds est un auteur d'ouvrages sur le jazz, ainsi qu'un grand amateur de hip-hop, et Denys Cowan. Ce dernier est un dessinateur réputé de comics s'étant fait connaître avec la série The Question de Denis O'Neil (à commencer par Zen and violence), et par sa participation à la ligne de superhéros multiraciaux lancée par DC Comics sous le label "Milestone" (par exemple Hardware dans The man in the machine).

Effectivement, Hinds s'ingénie à déployer tout un arsenal narratif pour s'assurer de faire passer l'identité culturelle spécifique de la Nouvelle Orléans. Dans les premiers épisodes, cela passe par les commentaires du narrateur qui compare les situations des personnages aux ambiances développées par les musiciens de jazz estampillés Nouvelle Orléans, de la première moitié du vingtième siècle (évocation de Louis Armstrong, de la chanson "Mack the Knife"). Il y a également le mode d'expression de Black Benny (Benjamin Dupree, le protecteur de Dominique Laveau) : son discours est écrit dans un anglais obsolète du dix-neuvième siècle, avec un accent à couper au couteau qui exige un peu de concentration à la lecture. Évidemment avec un titre pareil, les croyances vaudou font partie intégrante du récit. Hinds incorpore donc Papa Legba, le Carrefour, Erzulie, Baron Samedi, Damballah, Marinette. En 7 épisodes, Hinds n'a pas le temps de développer une approche originale de ces divinités, mais il peut quand même évoquer leur principale caractéristique. Les dessins un peu griffés avec un encrage à base de traits assez nombreux permettent du conférer une substance crédible à ces apparitions divines. Enfin, Hinds évoque au détour d'une cellule de texte les différentes tribus surnaturelles qui gravitent autour de la ville : loups-garous, vampires, bokors, hougans, mambos, chasseurs de sorcière, loas. Mais en 7 épisodes il n'a pas le temps d'en dire plus. Il peut juste consacrer la moitié de l'épisode 5 à la migration du vaudou de Haïti en 1791, vers la Nouvelle Orléans en 1809.

La première caractéristique du style de Denys Cowan qui ressort est son utilisation de traits non signifiants pour rendre ses représentations un peu plus âpres, un peu plus rugueuses. D'une part, John Floyd réalise un encrage qui respecte totalement cette approche graphique ; d'autre part cela confère une forme d'aspérité à chaque surface, chaque individu, pour une apparence adulte des illustrations. Il est également visible que Cowan a effectué des recherches pour reproduire avec exactitude les éléments historiques (armes et vêtements pour les scènes en 1862, 1791), les caractéristiques architecturales les plus marquantes de la Nouvelle Orléans, etc. le lecteur dispose donc d'assez d'éléments visuels pour s'immerger dans cet environnement très spécifique. Cette utilisation de l'encrage pour renforcer la texture des surfaces permet également l'intégration des éléments surnaturels au corps du récit. Cowan réussit à représenter les divinités vaudous sans leur donner l'air de supercriminels magiques issus d'un comics lambda. Par contre il utilise parfois des postures propres aux superhéros (en particulier pour les loups garous en chasse) et les silhouettes manquent parfois de finesse, de nuances dans leur langage corporel.

Ce tome propose une plongée intrigante dans un environnement riche. Malheureusement, l'histoire se termine rapidement (faute de ventes suffisantes), avec un dernier épisode qui présente l'avantage de boucler les intrigues de manière satisfaisante. Hinds et Cowan ont su créer un univers original et intéressant, mais qui manque de place pour être suffisamment développé et qui souffre parfois de visuels un peu influencés par l'action sur un mode superhéroïque. Ils savent capturer des aspects de la culture propre à la Nouvelle Orléans, avec parfois un manque de consistance dû à la rapidité du récit. D'un coté, il s'agit d'une immersion agréable, de l'autre elle est un peu frustrante. le lecteur a plutôt l'impression de lire l'équivalent de l'album d'Alannah Myles influencée par cette culture (Alannah), plutôt que de mordre à pleine dent dans ladite culture soit l'équivalent d'un album de Doctor John (par exemple The very best of).
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