Les histoires qui se passent dans l'Amérique profonde m'ont toujours attiré, bien qu'elles m'aient, la plupart de temps, déçu. "
Sans lendemain" fait indéniablement exception.
Le récit se déroule dans les années 50's, et le style d'écriture est en parfaite adéquation avec cette époque, au point que je me suis parfois demandé si je n'étais en train de lire un vieux bouquin aux pages jaunies par le temps !
Pour cette performance : *
Le récit prend la forme d'un road movie comme je les aime : l'Arkansas, le Missouri, le Texas, l'Arizona, la Californie, Hollywood, la mythique route 66, les motels... on s'y croirait !
Pour ce voyage dont j'ai toujours rêvé : **
Le récit aborde le problème de l'homosexualité confrontée à l'intransigeance de la religion chrétienne, et ce dans un contexte historique, qui permet de réaliser l'évolution de l'Amérique en la matière.
Pour cette tardive prise de conscience : ***
Le récit flirte aussi avec l'énigme policière, sans concession, avec quelques surprenants rebondissements, et un dénouement annoncé mais particulièrement émouvant.
Merci aussi pour cette émotion finale : ****
Toutefois, le récit se perd parfois dans certaines longueurs inutiles qui privent mon appréciation d'une cinquième *, même si ces passages peuvent contribuer à faire ressentir au plus près l'atmosphère étouffante de laquelle les deux protagonistes échouent à s'échapper !