Contrairement à ce que l'on peut penser, une basse estime de soi ne renvoie pas à la présence de croyances négatives, mais à l'absence de croyances positives sur soi.
Non seulement les autres sont à sa disposition [du narcissique], mais la réalité doit se plier à l'idée qu'il s'en fait.
On est passé d'une culture paternaliste fondée sur des renoncements nécessaires et favorisant l'apparition de névroses à une culture fondée sur la liberté de l'individu et l'intolérance à la frustration, ce qui facilite les décompensations des fragilités narcissiques.
Les jeunes bien encadrés par une structure familiale solide sauront s’adapter et utiliser les outils numériques comme une ouverture sur le monde, tandis que les plus fragiles ou les moins bien encadrés vont devenir dépendants à l’offre et adopter un fonctionnement « sans limite ».
Le moi s’est très appauvri en formes d’expression stables avec lesquelles il pourrait s’identifier et qui lui conféreraient une identité ferme. Aujourd’hui, rien ne dure, rien ne persiste. Ce caractère éphémère agit sur lui, le déstabilise, lui fait perdre ses certitudes. C’est précisément cette incertitude, cette peur pour soi, qui mène au fonctionnement à vide du moi.
Il est évident, même pour un non-professionnel, qu’il y a quelque chose qui cloche chez Donald Trump. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est le narcissisme pathologique, le président des États-Unis élu en novembre 2016, avec sa vantardise, son comportement extraverti, son manque complet d’inhibition et d’empathie, en est un exemple caricatural.