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EAN : 9782266092432
250 pages
Pocket (30/11/-1)
3.91/5   320 notes
Résumé :
Un mot peut tuer !
Pour déstabiliser et détruire, les armes de la malveillance, de la manipulation et de la persécution sont innombrables. La perversité ordinaire d'un conjoint, d'un parent, d'un supérieur peut briser un couple, défaire une vie, ruiner une carrière professionnelle. La loi du plus fort règne le plus souvent dans la famille, l'entreprise, la société. L'agresseur mène patiemment son œuvre paralysante et meurtrière. Sa victime se laisse peu à peu... >Voir plus
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Je pense, sans exagération, que ce livre m'a sauvé la vie.
Marie France Hirigoyen a ouvert les yeux à la société et à moi-même sur ce que sont les pervers narcissiques, les manipulateurs, les harceleurs.
Je m'excuse, je suis obligé de parler de moi, avant de parler du livre. J'étais avec une femme, X , toute gentille au début, mais qui s'est mise à me crier dessus pour n'importe quel prétexte et même sans prétexte. Elle m'isolait, m'a empêché de voir mes enfants, je suis resté avec elle, aveuglé par l'amour, et parce que je croyais pouvoir la changer. Elle me faisait des scènes de jalousie sur une femme dans la rue ou une autre avant même que j'aperçoive la personne en question. Je l'ai quittée trente fois. Elle a fait du vaudou (c'était dans les DOM ) pour que je revienne, et avait son sourire irrésistible à chaque fois.. Alors je suis revenu, et revenu, sans pratiquement me poser de questions !
Nous avons vu des psy pour résoudre nos problèmes, elle faisait sa gentille, ils disaient qu'il n'y avait rien, ne me croyaient pas.
Elle me disait «  Tu es malade, il faut que tu ailles voir un psy ». Je me suis dit : « Ce n'est pas possible ! », comme Ralph dans « Sa majesté des mouches ». Je me suis dit : « un de nous deux va mourir ».
.
Alors, pour prendre de la distance, j'ai lu, puis je suis tombé sur ce livre qui caractérisait les pervers narcissiques. Ils regroupaient toutes les caractéristiques de X. X est la plus belle ; X a toujours raison ; si l'on contre-dit X, elle se met dans une fureur noire … etc..
Tout cela est dans le bouquin. Les pervers narcissiques ciblent leur victime, comme les moustiques ont des peaux préférentielles. Ils isolent leur victime, tissent leur toile comme les araignées, et inversent les arguments de façon à toujours avoir raison (comme Guy Raynaud qui bat sa femme dans le petit feuilleton "de brun" sur TF1, « Demain nous appartient » ). Ils sont très forts, et se nourrissent du « sang  mental» de leur victime, comme les vampires. Ils sont orgueilleux, avides, menteurs, hypocrites, coléreux, paresseux : ils réunissent pratiquement les « 7 péchés capitaux » !
.
Il y en a plein sur Terre, on ne les distingue pas, sauf si on est leur victime. Ce sont des malades, difficiles à culpabiliser car les lois ou les structures psy ne sont pas adaptées à eux. Les preuves sont très dures à acquérir.
Merci, Marie-France !
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Un bon outil pour découvrir les mécanismes qui animent les pervers narcissiques, et qui combat les idées reçues telles que : les victimes sont faibles, c'est de leur faute si elles en sont arrivées là, etc.
Loin de là, et il faut combattre la culpabilité erronée qu'elles ressentent. Elles ne sont coupables de rien, ni quand cette perversion s'exerce sur leur lieu de travail, ni dans le cadre familial, ni même ailleurs.

L'ouvrage est étayé de nombreux exemples dans sa première partie, qui permettent peut-être au lecteur de reconnaitre une situation vécue ou vue dans son entourage, et de changer la donne en agissant, à commencer par en parler.

Ensuite, Marie-France Hirigoyen analyse la mise en place de cette relation perverse, puis propose des conseils pratiques et des pistes thérapeutiques.

Le plus effrayant dans tous cela est que les spécialistes puissent parfois être eux-mêmes manipulés, au risque d'envisager la victime comme en partie responsable de la situation.
Ceci-dit, il paraitrait que les vrais pervers narcissiques ne consultent jamais.

Un livre qui a dix ans déjà, mais qui peut-être très utile pour tous, concernés ou non par le phénomène sournois et ainsi venir en aide à d'autres.
Les lois sur le harcèlement évoluent, preuve en est l'actualité depuis quelques mois, et montrent combien le phénomène est courant et grave.

À retenir : un vrai pervers narcissique n'exprimera jamais de regrets ni ne s'excusera, n'attendez jamais cela de sa part.
La réparation est ailleurs !
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Marie-France Hirigoyen a fait progresser, avec ce livre, la connaissance d'un mécanisme destructeur. Elle a aidé nombre de gens, qui ont compris l'origine de leur souffrance, à se déculpabiliser, peut-être même à reprendre suffisamment confiance en eux pour échapper à leur harceleur et à la passivité de leur entourage.

Toutefois le monde n'est pas peuplé de pervers narcissiques. Le harcèlement mental, parfaitement décrypté par Marie-France Hirigoyen, ne doit pas être confondu avec les rapports de force conflictuels, situation banale et non pathologique. Cet ouvrage captivant, à mettre entre toutes les mains, permet par sa précision de ne pas faire l'amalgame.
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Ils sont les vedettes et la force d'attraction des meilleurs polars et des romans à succès, mais dans la vie ou au travail il vaut mieux les fuir à toutes jambes: les pervers narcissiques sont le sujet de l'essai de Marie-France Hirigoyen!

Son essai, un des premiers en date - 1998- sur un thème qui, depuis, fait , florès, continue de faire autorité, et de captiver le grand public.

Je me suis donc décidée à le lire enfin et, malgré l'abondance des pervers narcissiques au cinéma et dans la littérature, non contente d'en avoir côtoyé quelques beaux spécimens dans ma petite vie de courgette, j'ai voulu en reprendre une louche.

Me voici donc imbattable sur le sujet. et prête à les détecter y compris dans leur phase d'approche et de séduction- dite phase d'emprise- où ils avancent masqués comme le concombre du même nom- c'est important, pour une courgette, de détecter les concombres qui ont presque la même couleur et la même peau, au point que certains les confondent... Mais revenons à nos pervers!

Passée la phase d'emprise , on entre dans le monde faussé de la communication perverse, faite de non-dits, de refus de l'échange, de langage truqué, de mépris et de sarcasme. Un vrai bonheur.

Pourtant la victime ne se sauve pas car la phase 1 a agi sur elle comme la chanson de Kaa sur Mowgli : fascinée, captivée, elle reste fidèle au poste, convaincue qu'elle a, auprès du pervers, un rôle fondamental à jouer pour lui faire oublier, au choix, son enfance désastreuse, sa maman castratrice, son placement en pension, rayez la mention inutile.

Place à la phase 3, celle de la violence perverse: celle de l'anéantissement de la victime. Terrible mise à mort, pas toujours symbolique: le pervers est un as pour vous pousser au suicide!

Il y a des pervers partout: chez vous, au boulot, dans votre famille. C'est donc un vademecum indispensable..

Le hic c'est que le livre, très sérieux, argumenté, éclairé de cas précis, est aussi très répétitif.

J'ai trouvé que, dans la première partie, les nombreux cas présentés égaraient le lecteur plus qu'ils ne l'éclairaient, et j'ai très largement préféré la deuxième partie, plus ordonnée, plus claire, plus rigoureuse - sans doute aussi plus théorique et dogmatique...- qui a le mérite de tracer les étapes du processus de prédation, d'établir une typologie de cette "psychose sans symptomes", de cette "manie sans délire", en la distinguant clairement de la paranoïa avec laquelle elle a quelques points communs, ou d'un comportement caractériel ou immature, finalement assez courant...

C'est aussi dans cette partie que la thérapeute se penche sur la victime, avec empathie et force: fuyez, dit-elle, agissez, faites -vous aider pour vous restructurer, et pas n'importe comment, et pas par n'importe qui...

C'est tellement rare de voir une psy donner des conseils aux victimes, de façon aussi limpide , que cela mérite d'être souligné.

Donc si le sujet vous intéresse, passez un peu vite sur la première partie, concrète, répétitive et un peu confuse dans son propos, mais attardez-vous sur la deuxième, aussi utile - mais en plus clair!- qu'une notice d'Ikea pour une bibliothèque à monter soi-même.

Quant au pervers narcissique, vous ne pouvez rien pour lui, laissez-le en proie à son ego vertigineusement vide, et passez votre chemin!
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Ce livre faisait partie d'une bibliographie conseillée dans le cadre d'un cours de psychiatrie criminelle pour mieux appréhender la relation d'emprise de l'agresseur sur sa victime et la difficulté pour celle-ci d'identifier sa soumission et de s'y soustraire.

Il est vraiment très intéressant et aborde un phénomène qui tend à s'amplifier dans les relations humaines actuelles, celui du harcèlement moral. "...La multiplication actuelle des actes de perversité dans les familles et dans les entreprises est un indicateur de l'individualisme qui domine dans notre société. Dans un système qui fonctionne sur la loi du plus fort, du plus malin, les pervers sont rois. Quand la réussite est la principale valeur, l'honnêteté paraît faiblesse et la perversité prend un air de débrouillardise."



L'auteur insiste principalement sur le harcèlement dans le cadre du travail, bien qu'il y est question également de harcèlement dans le couple ou plus généralement dans les relations familiales.



Il en ressort que cette violence peut s'exercer directement mais le plus souvent elle est indirecte et insidieuse. La victime est une spectatrice impuissante, qui peut révéler des prédispositions pour la souffrance liées à son histoire personnelle. Mais cette violence s'explique surtout par la force de la répétition du harcèlement et l'usure psychique qui amène la victime à faire preuve d'une plus grande tolérance à l'égard de son agresseur. En effet il est commun de retrouver chez la victime un sentiment très ancré de culpabilité, l'interrogation sans cesse renouvelée " Qu'est-ce que j'ai fait ou dit pour mériter un tel traitement?"



Cela engendre avec le temps un sentiment de dévalorisation, de néant, d'incompréhension, et pour certaines victimes on retrouve même le syndrôme de Saint-Bernard, elles croient en leur mission de sauveur du partenaire en difficulté, lui cherchant toujours des excuses pour justifier ses comportements.



La principale difficulté pour la victime est de s'identifier en tant que tel et de sortir de la relation d'emprise qui s'est tissée autour d'elle. L'absence de communication, la perversité du harceleur avec toutes ses petites provocations, sa "normalité" extérieure pour garder la face et inverser les rôles aux yeux des proches, l'isolement et l'incompréhension de l'entourage, l'escalade progressive du dénigrement et l'anéantissement de tout esprit critique expliquent en partie la léthargie dans laquelle certains pensent que la victime se complaît...



Après nous avoir expliqué l'enchevêtrement de mécanismes qui conduisent inéluctablement à ce type de harcèlement, Marie-France Hirigoyen apporte des clés pour déjouer ce type de relation, retrouver son identité baffouée et se soigner. Biensûr avec des thérapies, dont elle nous expose la plus ou moins grande utilité, mais aussi en faisant appel à la justice comme seule solution appropriée pour résoudre ce genre de conflit, aussi bien destructeur physiquement que moralement.



Les conseils sont utiles mais relèvent aussi du bon sens. Pour un observateur extérieur, ses remarques et ses analyses paraissent d'une évidence incroyable, mais pour la personne qui vit la chose de l'intérieur c'est très difficile voir quasiment impossible à déchiffrer sans une aide extérieure qui la réveille de sa torpeur.

"Le patient doit reconnaître sa souffrance comme une partie de lui-même digne d'estime et qui lui permettra de construire un avenir. Il doit trouver le courage de regarder en face sa blessure. Il pourra alors cesser de gémir ou de se cacher à lui-même son état morbide".




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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Un individu pervers est constamment pervers . Il est fixé dans ce mode de relation à l'autre et ne se remet en question à aucun moment .
(…)
Ces individus ne peuvent exister qu'en "cassant" quelqu'un : il leur faut rabaisser les autres pour acquérir une bonne estime de soi, et par là même acquérir le pouvoir, car ils sont avides d'admiration et d'approbation.
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Psychiatres, juges, éducateurs, nous nous sommes tous fait piéger par des pervers qui se faisaient passer pour victimes. Ils nous avaient donné à voir ce que nous attendions d'eux, pour mieux nous séduire, et nous leur avions attribué des sentiments névrotiques. Quand ils se sont ensuite montrés sous leur vrai jour en affichant leurs objectifs de pouvoir, nous nous sommes sentis trompés, bafoués, parfois même humiliés. Cela explique la prudence des professionnels à les démasquer.
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[...] la violence perverse s'exprime tout particulièrement au téléphone. Pas de regard, pas de corps physique, l'agresseur utilise son arme favorite, les mots, pour blesser sans laisser de traces.

Le refus de communication directe est l'arme absolue des pervers. Le partenaire se trouve obligé de faire les demandes et les réponses et, s'avançant à découvert, évidemment commet des erreurs qui sont relevées pour pointer la nullité de la victime.
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Refuser la communication directe(…)
Se soustraire au dialogue est une façon habile d'aggraver le conflit, tout en le portant au crédit de l'autre. C'est une façon de dire, sans le dire avec des mots, que l'autre ne vous intéresse pas ou même qu'il n'existe pas. Comme rien n'est dit, tout peut être reproché.
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La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime et que projette le pervers.
À chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s'arrange pour qu'on ne puisse pas le satisfaire: soit la demande dépasse les capacités de l'autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance, soit la demande est faite à un moment où l'on ne peut y répondre.
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Videos de Marie-France Hirigoyen (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-France Hirigoyen
Marie-France Hirigoyen vous présente son ouvrage "Séparations avec enfants : conflits, violences, manipulations" aux éditions La Découverte.
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