Chroniques de Tahiti, tome 3 : Tiare

Dernier livre de la trilogie de Célestine Hitiura Vaite. Ce troisième opus est très bon, l'évolution de la famille Mahi /Tehano que l'on suit sur une vingtaine d'année depuis le premier livre est très abouti, le dénouement de cette histoire et l'évolution des personnages dans le cadre de Tahiti est plus particulièrement à Faa'a entre l'aéroport et une station d'essence est très bien romancé. Très beau dénouement.
Le seul regret de cette trilogie excellente au demeurant est la haine et le racisme que l'auteur voue aux Français à la France et tout ce qui s'en rapproche. C'est tellement flagrant que ça ma mis mal à l'aise.

A la base, je ne connaissais pas cette trilogie. Je n'ai donc lu que ce troisième tome mais cela n'est nullement gênant. Alors pourquoi avoir choisi ce livre dans le cadre de la Masse Critique de Janvier 2021 ?

Nous sommes, donc à Papeete, à suivre la famille Tehana. J'ai adoré retrouver les prénoms purement polynésiens ! La narration est fluide et le ton nous intègre facilement dans la vie de Materena et son mari Pito. J'ai eu l'impression de retrouver cette proximité qu'on ne trouve que lorsqu'on a connu la vie insulaire. On découvre beaucoup d'informations sur la culture et la façon de vivre là-bas.

Dans ce troisième opus, c'est l'arrivée de futurs petit-enfants qui remet tout en cause. Materena a la cinquantaine et maman de trois grands enfants, elle va bientôt être grand-mère mais au milieu de tout cela qui est-elle ? Une quête d'identité s'instaure chez elle. Quant à Pita, il va faire une rétrospective de sa vie surtout en tant que père surtout depuis qu'il s'occupe de Tiare, sa petite fille. Les rôles s'inversent, les pensées se précisent, changent, se transforment.

Ce roman respire la vie, le soleil et la joie. Mais il est aussi profondément ancré dans la vie. Il délivre sans voile les introspections de ses personnages, des réflexions très réalistes que tout à chacun peuvent se poser au fond de lui.

En tout cas, je vais lire les deux premiers tomes !
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