Il s'agit dans ce livre écrit dans les années 1920, autant d'une autobiographie de l'auteur que d'une analyse de la situation d'après-guerre. Il est divisé en deux tomes.
AH vante ici déjà le pouvoir énorme de la propagande, chose qu'il maîtrisera parfaitement dans le futur pour son régime.
On constate déjà qu'à cette époque il dénigre le pacifisme et trouve dans le Juif le bouc-émissaire de beaucoup de maux allemands. Comparant les juifs à des rats, des singes ou encore à des parasites.
Mais ce n'est pas que ça, loin de là. Ne faisons pas de raccourci ou de caricature de cet écrit même si le juif et la juiverie sont les départs de toutes les misères avec le marxisme. Les petits bourgeois allemands en prennent aussi pour leurs grades.
De l'éducation aux moeurs, de l'instruction religieuse à la presse en passant par l'art, AH cherche à expliquer la dégringolade de l'empire allemand et de son peuple. On s'aperçoit que le faible n'a pas sa place. L'éducation de la jeunesse par le sport occupe une place centrale dans ses idées, éducation qui doit se finaliser par le service militaire.
Certains passages font l'objet d'une réelle réflexion de la société de l'époque et certaines analyses sont intéressantes. Mais nous trouvons aussi dans ce livre beaucoup de divagations, qui, à titre personnel m'ont perdu plus d'une fois faisant de cette lecture une corvée, tout particulièrement dans le 1er tome (sans parler des fautes incalculables présentes dans le livre).
Sur les derniers chapitres
Adolf Hitler annonce déjà son envie de faire la guerre et nous explique avec qui l'Allemagne devrait s'allier ou non pour redevenir crédible sur le plan international.
Le Traité de Versailles et autres traités de paix ont pour lui était une réelle humiliation, provocatrice certaine de cette haine. Et une haine absolument pas cachée contre « l'ennemi mortel », la « France chauvine », avec qui il veut un « règlement de compte » pour que celle-ci soit enfin isolée de l'échiquier des grandes puissances mondiales.
AH l'a prouvé, se fût un grand orateur, qui su parler aux masses mais un grand orateur ne fait pas un grand écrivain et vice versa. Lui-même le reconnait dans son écrit.
J'ai toujours été intrigué par ce livre « interdit » de publication durant des années, tabou et clivant. Je me devais de le lire et c'est chose faite. J'ai aussi appris certains faits historiques que je ne connaissais pas. Mais vous ne m'y reprendrez pas pour une deuxième lecture.