Lorsque
Jack London écrit
la Peste écarlate, il imagine que le langage s'appauvrit à la suite de la catastrophe sanitaire. On pouvait regretter d'ailleurs que London j'explore pas davantage ce point, les personnages s'exprimant dans un langage certes moins riche que le nôtre, quoique certains mots restent assez soutenus.
Enig marcheur ne reproduit pas cette "erreur" de
la Peste écarlate. Au contraire! Ce roman réinvente un langage (et c'est là que réside le problème) à peine compréhensible pour nous lecteurs.
Enig marcheur n'est pas traduit en français, mais dans une langue qui nous est étrangère, composée de mots valises ou mots tiroirs et j'en passe.
C'est un roman extrêmement complexe à lire, voire absolument incompréhensible, qui demande une attention permanente, voire une retraduction personnelle pour pouvoir deviner le sens de chacune des phrases.
C'est le deuxième roman édité par
Toussaint Louverture que je referme avant sa 100eme page (alors même que la thématique post-apocalyptique m'intéresse vraiment). L'aurai je acheté si la couverture n'était pas splendide et la quatrième de couverture si aguicheuse? Que ceux qui ont apprécié le pardonne mais je me demande même si le succès relatif de ces livres n'était pas la manifestation d'un certain snobisme...
C'est la force (et la faiblesse) de cette édition: proposer des traductions de romans méconnus en espérant que le travail éditorial fasse oublier pourquoi ceux ci n'ont pas eu de succès lors de leurs premières parution.