AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 213 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ne soyez pas surpris que ce roman le dieu dans l'ombre, paru pour la première fois aux Etats-Unis en 1991, porte le nom de Megan Lindholm car c'était sous ce pseudonyme que Margaret Astrid Lindholm Ogden de son vrai nom signait encore ses romans dans les années 80-90 avant d'utiliser son pseudonyme plus connu de Robin Hobb.
Lorsque les éditions ActuSF (que je remercie au passage) m'ont proposée ce roman en Service Presse, je n'ai pas hésité longtemps saisissant là l'opportunité de découvrir enfin la plume de l'auteure. En effet, il y a quinze ans, un ami avait eu un énorme coup de coeur pour la saga de L'assassin royal et me l'avait recommandée. Les années ont passé sans que je me penche sur son écriture. Aujourd'hui, c'est enfin chose faite!

Evelyn a grandi en Alaska dans les année 60 et rien n'est plus précieux à ses yeux que sa vie dans sa maison rustique proche de la nature et des forêts, de son travail qui lui procure une indépendance financière et de sa famille qu'elle chérit tant, son mari Tom et son fils de cinq ans. Un jour, sa belle-famille réclame leur présence aux Etats-Unis après un accident : Tom doit alors prendre la suite de son beau-frère pendant quelques temps afin que l'entreprise familiale continue à prospérer. Si Evelyn est au début accueillie chaleureusement par sa belle-famille, les choses se dégradent peu à peu par la suite. La jeune femme ne se sent pas à son aise : assignée à des tâches ménagères, constamment jugée, elle souhaite vivement son retour en Alaska. Mais, le séjour qui au départ ne devait durer qu'un mois s'éternise. Evelyn est au bord du désespoir lorsque survient de manière inopinée une créature issue des tréfonds de son enfance…

Si j'ai pu lire à de nombreuses reprises que les avis étaient relativement tranchés sur ce roman (en gros, soit on aime, soit on déteste), pour ma part, je reste relativement partagée. Parmi les points positifs, j'ai beaucoup apprécié l'écriture fluide et immersive de l'auteure. Par exemple, elle donne de nombreux détails sur les promenades d'Evelyn en forêts notamment sur la faune et la flore ce qui permet au lecteur de s'immerger dans le décor.

Robin Hobb a également très bien reconstitué les moeurs des années 70 au travers du statut social de la femme. Evelyn qui s'épanouissait en Alaska trouve un mode de vie qui ne lui convient guère aux Etats-Unis :
– alors qu'avant elle prenait ses décisions avec Tom, elle est désormais soumise à l'autorité de son mari et du patriarche de sa belle-famille.
– auparavant indépendante financièrement, elle a dû laisser le travail qu'elle appréciait pour s'occuper des tâches ménagères du foyer.
– son fils avec qui elle entretenait autrefois une relation fusionnelle s'éloigne d'elle, ébloui par les promesses du patriarche qui lui laisse miroiter l'achat d'un poney.
– le caractère indépendant et sauvage d'Evelyn ne convient pas à sa belle-famille qui la critique constamment.

En revanche, le personnage d'Evelyn m'a laissée perplexe de nombreuses fois. Sans nul doute, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour elle surtout au début du roman : moi-même, je n'aurais pas supporté d'être uniquement cantonnée à des tâches ménagères, les loisirs se résumant à des achats de vêtements dans des galeries commerciales ou à des lectures de romances. Mais par la suite, les réactions du personnage m'ont laissée pantoise : Evelyn est censée avoir un caractère sauvage et indomptable, le fait qu'elle se soumette aussi facilement à son mari même par amour m'a un peu surprise. Mais, c'est surtout celle qu'elle a eu suite au drame familial que je n'ai pas vraiment trouvé très crédible.

De plus, j'ai beaucoup apprécié le fait que Robin Hobb revisite le mythe du dieu des forêts, Pan. Elle reprend tous les éléments traditionnels sur le Faune, à savoir un dieu mi-homme, mi-bouc, poilu, jouant de la flûte, s'ébrouant gaiement dans la forêt et… lubrique! Si dans la mythologie, Pan avait pour habitude de ne pas laisser le choix aux nymphes et aux bergères qu'il poursuivait de ses assiduités, ce n'est pas le cas dans le dieu dans l'ombre, dans lequel, en aucun cas, il ne force Evelyn. Toutefois, les scènes d'amour sont un peu dérangeantes dans le sens où elles sont très détaillées et bestiales! Bref, cela ne plaira pas à tout le monde.

En conclusion, je ressors un peu mitigée de ma lecture. Si j'ai beaucoup apprécié le style d'écriture de Robin Hobb et la reconstitution des moeurs sociales des années 60 et 70, en revanche, la réaction de certains personnages ou certaines scènes m'ont un peu surprises. Toutefois, cela ne m'empêchera pas de découvrir d'autres romans de l'auteur et pourquoi pas m'atteler un jour à sa fameuse saga de L'assassin royal?
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          120
Ma lecture de ce roman a été en demi-teinte, à cause surtout du résumé qui en dit trop. À la lecture de celui-ci, je pensais que le séjour chez les beaux-parents despotiques et asservissants allait tourner au désastre bien plus rapidement et que le voyage de Pan et Evelyn allait avoir plus de place dans le récit. J'ai donc rongé mon frein une bonne partie de ma lecture, j'étais frustrée par la passivité de l'héroïne et j'ai rapidement compris ce qui allait arriver.
Surtout que l'autrice entrecoupe son récit par des chapitres revenant sur l'enfance d'Evelyn, son rapport à la nature et aux autres, qui mène à des réflexions intéressantes. On y découvre une héroïne bien plus forte qui ne craint pas de manifester ses envies et ses droits. Ces passages bien plus prenants ne m'ont pas aidée à apprécier la jeune femme qu'elle est devenue, passive et gravitant autour d'un mari qui se révèle très vite comme ayant peu de caractère et d'intérêt.
Et pour le coup, quand Evelyn retrouve enfin la Nature et commence son voyage auprès de Pan, j'ai eu comme un moment de flottement. J'étais heureuse qu'elle parte et intriguée par ce qui allait suivre et en même temps j'étais tellement dégoutée par ce qu'elle avait vécu auprès de cette famille, que j'ai eu du mal à rentrer dans ce nouveau pan du récit.
Commenter  J’apprécie          70
C'est la première fois que je lis du Robin Hobb et ce qui m'a marqué c'est la rapidité à laquelle j'ai lu ce livre, c'est une écriture assez simple et facile à lire.
La première partie est rythmée par des chapitres alternant enfance de l'héroïne et son histoire actuelle, puis l'auteur rejoint les deux par un élément commun. J'étais assez emballé au début, je me suis vite identifié et attaché aux personnages, particulièrement à l'héroïne et j'ai dévoré les 300 première pages, où l'auteur arrive à maintenir cette sensation d'incertitude entre rêve, fantasme et réalité, où l'on ne s'est pas que croire. Puis un événement survient et 'casse' tout ça et j'ai trouvé la transition trop brusque, mal mené et même un peu 'choquante'. le récit perd ce côté mystérieux quand l'aspect vraiment fantastique prend le pas et du coup je me suis senti un peu déboussolé, voir déçu jusqu'aux dernières pages. La fin est cohérente, sans grande surprise mais pas décevante.
Commenter  J’apprécie          60
Je n'ai jamais lu de Robin Hobb de ma vie. Avec cette version collector du "Dieu dans l'ombre" paru chez ActuSF , je me suis finalement laissée tenté.
Et je ne saurai pas dire si j'ai réellement apprécié ma lecture.

Sur le plan de l'écriture, rien à dire ! Excellente plume, très détaillée pour une immersion totale.
Mais le scénario et les protagonistes m'ont totalement perdue.
Je comprends ce que l'autrice a voulu dépeindre dans ce roman. Surtout pour une histoire qui se déroule dans les années 70. Une retrouve une femme sous domination patriarcale, ou dans cette famille , la place reste aux tâches domestiques. Elle se voit dépouillée de sa vie paisible avec son mari et fils, et se retrouve dans un monde qui l'opresse.
J'ai aimé justement le parallèle entre sa vie d'enfant en Alaska, très sauvage et dépendante de la faune et la flore. Et celle de vie adulte , de femme dans un univers d'hommes, où les restrictions sont partout autour d'elle.

Il y a évidemment la part de fantastique avec le faune, Pan. le mystique, les légendes , cet ami qu'elle pense imaginaire. Cette partie de pure fantasmes érotiques et d'interdits. Et c'est là que ça coince encore plus pour moi.
Toute l'oppression qu'Evelyn subit, les drames qui interviennent au sein de sa belle famille ne sont qu'un prétexte de l'autrice pour déployer cet érotisme fantasmagorique. On perd en crédibilité et en compassion envers l'héroïne. A tel point que je me suis mise à survoler les pages.
C'est un risque pris, c'est certain.
Mais je n'ai malheureusement pas adhéré au résultat final. Une lecture vraiment mitigé pour moi.
Commenter  J’apprécie          20
Avec le Dieu dans L'Ombre, les amateurs de cette autrice risque d'être surpris. Voici un roman qui ne ressemble en rien au style auquel on était habitué. Moi-même, je dois dire que j'ai été déroutée par cette lecture. Une aura de mystère accompagne ce livre nous obligeant sans cesse à nous demander où se situe la frontière entre rêve et réalité.

Dans le Dieu dans L'Ombre, on accompagne Evelyn Sylvia qui quitte sa terre natale d'Alaska pour suivre son mari avec son jeune fils Teddy afin de vivre quelques temps chez sa belle-famille. Une situation soit-disant temporaire selon son époux, afin de filer un coup de main à la ferme, le temps que son beau-frère se remette d'une grave blessure à l'épaule. Evelyn accepte malgré quelques angoisses. Sur place, elle se sent très vite seule. Sa belle-famille ne l'apprécie guère. Son mari la délaisse chaque jour un peu plus. Son fils lui préfère la compagnie des animaux et de sa tante. Alors livrée à elle-même, elle se laisse peu à peu envahir par la mélancolie et se replonge dans ses souvenirs d'enfance, lorsqu'elle parcourait la forêt en compagnie de son chien. Elle se rappelle son ami Pan, un faune qui hantait les lieux. Or, justement au moment où elle se sent le plus isolée, où elle perd pied, le voilà qui réapparaît dans sa vie. Mais existe-il vraiment ? ou est-ce le fruit de son imagination qui a toujours été esseulée ? Rattraper par la tragédie, elle devra faire des choix. Saura-t-elle seulement s'en relever ?

Bien loin du récit de fantasy épique, Megan Lindholm nous plonge dans un huis-clos à l'atmosphère lourde. Elle dresse le portrait d'une héroïne torturée. Evelyn est une âme solitaire, incomprise. C'est une rebelle de la société conventionnelle. Éprise de grands espaces, c'est un esprit libre qui s'épanouit plus volontiers dans la nature à l'état sauvage qu'en simple épouse attelée à ses fourneaux.

Megan Lindholm a écrit son roman en deux temps. Une première partie dans laquelle Evelyn tente de se conformer aux règles et essaye d'être une bonne épouse et une mère aimante, tout en se questionnant sur sa vie et en se remémorant son passé. La deuxième partie, quant à elle, laisse libre cours à sa soif de liberté et à son envie de vivre. Bien que craintive, elle ne refuse pas le caractère sauvage qu'impliquent ses choix.

le Dieu dans L'Ombre est une histoire prenante, une fenêtre sur la vie sauvage et animale. le faune est là pour donner au texte son caractère fantasy... plus d'infos sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          20
L'auteure oscille entre rétrospectives de l'enfance d'Evelyn manquant d'attrait et moments présents renouvelant une certaine attraction. le tout, bien que nécessaire à la mise en place du récit ainsi qu'à sa bonne compréhension, forme un équilibre fragile dont un rien ferait pencher la balance vers l'abandon. Heureusement, le passé s'efface peu à peu pour laisser entièrement la place au présent. L'intérêt du liseur est alors rehaussé : sa lecture en est améliorée. D'hachée, cette dernière passe à fluide et les pages se succèdent plus facilement au gré d'une écriture agréable. Cependant, la personnalité du personnage central empêche le lecteur d'entrer totalement dans le récit. Evelyn crée un mur entre elle et lui comme elle le fait avec son entourage de papier. Si son égocentrisme y joue un rôle, c'est surtout ses réactions et/ou son manque de réactions qui déstabilisent le liseur. Ce dernier est bien souvent dans l'incompréhension et, au lieu de la sollicitude qu'il devrait éprouver, ressent de la lassitude, de l'agacement. Il s'étonne ainsi de son propre manque d'empathie lorsqu'un évènement majeur se déroule sous ses yeux.
Cette lecture est également déstabilisante dans sa thématique et la romance qui porte celle-ci. Un temps d'adaptation est nécessaire pour « accepter » ce qui est et en savourer les descriptions sans jugement aucun ou sans être sollicité par d'étranges images. le lecteur est poussé dans ses retranchements afin d'ouvrir les yeux sur la puissance de la nature.
Une lecture en orbite.
Lien : https://livresratures.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
Je ne vais pas faire durer le suspense, je n'ai vraiment pas aimé ! En fait j'ai carrément sauté des pages, des chapitres et j'ai fini par lire la fin en espérant relancer ma curiosité mais sans résultats. Enfin je tiens à préciser que les avis sur ce livre sont plutôt bons et dans l'ensemble il est assez bien noté.

Bref, rentrons dans le vif du sujet !
Le speech : Nous sommes dans la fin des années 70 en Amérique. Evelyn, son mari Tom et son fils Teddy sont chez la belle famille pour les aider suite à l'arrêt pour blessure d'un de leurs employés. Sauf que Tom passe son temps au travail ou avec sa famille, Evelyn le plus souvent seule à nettoyer la maison ou à subir les propos de sa belle famille (qui est odieuse) et leur fils avec sa tante ou ses grands parents. La jeune femme s'ennuie dans son quotidien loin de sa maison en Alaska et leur séjour se rallonge encore et encore.. À côté de ça Evelyn à connu un faune dans sa jeunesse avec qui elle avait une relation particulière. Ce faune justement réapparaît à ce moment là.. 

J'espérais retrouver dans ce livre ce voyage spirituel et naturel de "L'épouse des bois" mais pas vraiment.

Il faut dire que je n'ai pas aimé (ou plutôt j'ai détesté) le personnage principal (je vous laisse la découvrir et vous faire votre opinion). Et quand le personnage principal ne me plait pas c'est tout le livre qui en pâti ! Alors oui le contexte, année 70 tout ça peut justifier un peu mais tout de même.. À côté de ça l'histoire se met en place un peu trop lentement à mon goût puis quand il se passe enfin quelque chose, eh bien les réactions des personnages m'ont laissées perplexe !

On a aussi des flashbacks de l'enfance d'Evelyn en Alaska mais là encore je n'ai pas accroché et je me suis ennuyée. En fait, j'ai eu du mal à voir le "but" de ce que je lisais, vers quoi voulait nous amener l'auteur.

Du coup je vous dirai plutôt de tenter à votre tour et j'espère qu'il vous transportera et que vous l'apprécierez mieux que moi ; -)
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (539) Voir plus



Quiz Voir plus

Robin Hobb

Comment se nomme le seul roman de SF écrit par Robin Hobb?

Alien
Terre étrangère
Alien Earth
Aliens

10 questions
243 lecteurs ont répondu
Thème : Robin HobbCréer un quiz sur ce livre

{* *}