Ce premier tome d'une saga qui en comprendra neuf est en réalité un longue mais intéressante mise en place de l'univers, personnages et intrigues qui animeront la suite. Mais déjà, notre curiosité est attisée et nos sympathies se forgent. le concept de vivenefs, ces bateaux intelligents qui parlent, est bien présenté et exploité; on sent qu'ils prendront de l'importance dans la série. À part Kyle, le détestable despote profiteur, les personnages principaux sont nuancés et très crédibles.. L'univers marin, avec ses règles de fonctionnement sur les navires, ses pirates, le marchandage et son économie propre, constitue un environnement riche propice à de riches développements. La dynamique familiale des propriétaires de la vivenef constitue en soi un aspect fascinant. Bref , bien que cela ne soit qu'un début, cette série me plait déjà énormément.
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J'ai lu cet été le premier cycle de la saga l'assassin royal, première lecture de Robin Hobb qui m'avait plus que charmé par cette saga vraiment addictive. Décidant de suivre l'ordre chronologique de l'histoire j'ai donc entamé ce premier tome des aventuriers de la mer. J'ai de nouveaux beaucoup appréciés. Robin Hobb est vraiment diabolique, une fois ce roman entamé il m'a été très difficile de le lâcher, l'écriture est superbe et le tout se laisse lire à une vitesse presque effrayante pour nous laisser à la fin du tome avec une puissante envie de se jeter sur la suite. En entament cette nouvelle série j'étais pourtant perplexe les histoires de piraterie, de voyages interminables en mer ne me passionne pas plus que cela et j'étais loin de me douter du quasi-coup de coeur que constituerai ce premier tome pour ma part. Quasi-coup de coeur car le début, les premiers chapitres sont longs à démarrer, Robin Hobb nous présente les principaux personnages de cette nouvelle série un par un d'un chapitre sur l'autre rendant le début ainsi un peu long avant d'avoir une vue d'ensemble nous permettant de voir vers quoi l'intrigue va tourner. le décore dans lequel évoluent les personnages et quant à lui sans aucune lourdeur superbement exposée au cours de ce premier tome donnant envie d'en apprendre plus. Bien qu'il soit très bien abordé ce n'est cependant pas là le véritable point fort de ce premier tome. Les grands points fort de ce premier tome sont incontestablement ses personnages. personnages que nous présente peu à peu Robin Hobb. Ceux-ci sont tous dès ce premier tome extrêmement bien traités et chaque lecteur à la lecture de la série à je n'en doute pas son petit préféré. Dans tous les cas aucun des personnages ici présentés ne m'aura laissé indifférents appréciant bien certain, moins d'autre et détestant certain.
De l'intrigue cependant je ne révèlerai ici rien car j'ai tant apprécié ce premier tome que je ne voudrais pas gâcher le plaisir futur pour ceux qui ne l'auraient pas encore lue.
Une belle découverte pour moi donc, heureusement la suite m'attendait déjà à la fin de cette lecture car il me semble que je viens une nouvelle fois (pour mon plus grand plaisir) de me faire de nouveaux bel est bien ferré par la plume de Robin Hobb.
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En attendant la réception des 6 tomes du Cycle 3 des aventures de Fitz commandés à la librairie, j'ai exhumé la série des Aventuriers de la mer, autre oeuvre de Robin Hobb. Je les avais depuis des années mais malheureusement, j'avais décroché lors de ma première tentative de lecture. Il faut dire pour ma défense que je ne suis vraiment pas fan d'histoires de pirates… et depuis, je les avais oubliés au fond de ma bibliothèque.
Après relecture de l'Assassin Royal, ma curiosité a d'abord été piquée par le personnage de Jeck et son caractère bien trempé, qui surgit à Castelcerf lors de la rencontre entre la Reine Kettricken et les Marchands de Terrilville et du Désert des Pluies, mais surtout par le fascinant personnage d'Ambre. Honnêtement, je dois dire que j'ai rouvert le Vaisseau Magique presque uniquement pour en apprendre davantage sur elle et j'espère que mes espoirs seront satisfaits ! Je n'en dis pas plus pour conserver le suspense, pour ceux qui lisent chronologiquement…
Les intrigues des aventuriers de la mer prennent forme de Terrilville à Jamaillia, au sud des Six-Duchés, après la guerre contre les Pirates Rouges. L'histoire met du temps à se mettre en place, d'autant plus que nous suivons plusieurs personnages :
Tout d'abord Althéa, seconde fille du capitaine Ephron Vestrit, issue d'une des principales familles de Marchands de Terrilville. Son père se meurt et contre toute attente, il lègue sa vivenef Vivacia, bateau doué de vie, à sa première fille Keffria et de fait, à son beau-fils Kyle alors qu'Althéa ne se voyait pas d'autre avenir que capitaine du navire, elle qui a déjà des liens forts avec Vivacia.
Nous suivons également le fils de Kyle et Keffria, Hiémain. Destiné à la prêtrise, il est arraché au monastère par son père pour être mousse sur Vivacia, puisque la présence d'un descendant d'Ephron est nécessaire à la conduite du navire.
Ensuite Kennit, capitaine d'un bateau pirate qui rêve d'une couronne à poser sur sa tête, prêt à user de tous les moyens pour y arriver.
Puis Brashen Trell, fils de Marchand de Terrilville ayant rompu les ponts avec sa famille pour s'engager comme matelot sur le bateau d'Ephron, puis débarqué par le beau-fils.
Enfin, et non des moindres : les vivenefs, Vivacia et Parangon. Personnages à part entière, avec leurs caractères bien à eux, ils ne sont pas très développés dans ce premier tome mais gageons que nous en apprendrons bien plus sur eux au fur et à mesure de notre avancée dans l'histoire…
Et bien évidemment les questions commencent à se bousculer au portillon : Qui sont ces serpents qui pullulent dans les mers ? Pourquoi certains bébés naissent-ils mi-hommes mi-monstres, au point que les familles pensent devoir les supprimer à la naissance ? Quel pacte a-t-il été signé entre les Marchands de Terrilville et ceux du Désert des pluies au sujet des vivenefs ? Qui est prêt à vendre son âme pour transporter des esclaves jusqu'en Chalcède ? Qui est Ambre et pourquoi a-t-elle proposé son aide à Althéa ? Qui va prendre le contrôle de Parangon et le remettre à l'eau ? etc…
Comme avec l'Assassin Royal, le premier tome qui met l'histoire en place est long, mais nécessaire pour situer tous les personnages, leur façon de penser et leurs intérêts. Tous les liens ne sont pas encore faits entre les différents protagonistes, notamment Kennit dont les aventures restent à part pour l'instant, mais je suis sûre que les deux récits se rejoindront bientôt. Ma préférence va pour Althéa et j'ai un peu de mal avec Kennit, qui me semble juste être un opportuniste égoïste et ambitieux. J'espère que sa personnalité cache des secrets bien agréables à découvrir, qu'il murira au cours des tomes ou que Robin Hobb se détachera du personnage car je vais avoir un peu de mal à le supporter sinon !
Connaissant déjà l'auteur et le monde dans lequel évoluent ces personnages, je ne suis pas surprise de la qualité et de la richesse du scénario. Même si je suis moins enthousiasmée par ce cycle, certainement à cause du grand nombre de personnage que l'on suit (et pis y'a pas Fitz, snif !) je sais que ce n'est que le début de la grande aventure. J'en veux pour preuve que j'ai mis deux jours à lire le premier tome et que le second est déjà en train de connaitre le même sort !
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Un découpage en 9 tomes c'est long. J'en tire mon parti en mettant à l'honneur un personnage par tome.
Aujourd'hui, je vais vous parler de Paragon.
Paragon est un bateau. Cela peut paraître bizarre que je vous entretienne d'un bateau alors que j'annonçais deux phrases plus haut que j'avais l'intention de mettre à l'honneur un personnage. Vous allez comprendre...
Paragon est une vivenef.
Une vivenef, c'est un vaisseau magique, lié à la famille à laquelle il appartient. Construit en bois-sorcier, un matériau quasiment indestructible, il s'éveille à la vie à la troisième génération de capitaines. Ainsi, sa figure de proue s'anime et devient douée de parole.
J'aurais pu choisir Vivacia, le navire de la famille Vestrit dont on raconte l'histoire dans cette saga. Mais la demoiselle vient juste de s'éveiller à la vie et son caractère n'est pas encore suffisamment déterminé pour que je vous en parle dès le premier tome.
Il faut dire aussi que Paragon m'a beaucoup émue.
Appartenant à une des plus anciennes familles de marchands de Terrilville, Paragon est échoué sur une des plages de la baie de la ville. Beaucoup de mystères entourent ce vaisseau. La légende veut qu'il porte malheur à ceux qui l'emmènent voguer. On l'appelle même le « paria ».
Sa figure de proue, mutilée à coups de hache, se tient le plus souvent les bras croisés. Paragon n'est pas un bateau facile à vivre. Il apparaît bougon et un peu hostile. Cependant, il sera le refuge de Brashen et d'Althéa quand ces deux-là se retrouveront sans abri.
On imagine bien que Paragon ne restera pas tout le temps échoué et qu'il ne finira pas en pièces détachées comme il aimerait bien. D'aileurs, des vautours lui tournent déjà autour...
J'aime vraiment beaucoup cette idée de vaisseau vivant. Elle apporte indéniablement un supplément d'âme à cette histoire. Les liens qui se créent entre les personnages et leurs vaisseaux peuvent être très forts et très touchants. On se plait à rêver d'un tel bateau doué de conscience qui voguerait au gré de ses envies, de ses humeurs... et qui pourrait même se rebeller contre un capitaine un peu trop rosse et manquant d'humanité.
J'ai hâte de lire la suite des aventures de la Vivacia et de Paragon, bien sûr !
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