Pacifique

Isao Kaneda, jeune japonais dont l'adolescence studieuse précède de peu l'entrée en guère de son pays en attaquant Pearl Harbour, est fasciné par ces monstres d'acier volants qu'il ambitionne de piloter un jour. Biberonné au Kendo, il effectue deux ans de formation à Yokaren, école préparatoire de pilotage pour adolescent. Il incorpore ensuite le corps des pilotes de chasse en octobre 1944. Maîtriser le maniement de tels avions requiert normalement deux ans, mais, pour devenir un « Kikusui », nul besoin de l'excellence !
Malgré les doutes qui l'habitent quant à l'utilité véritable de son sacrifice, il ne peut échapper à l'ambiance collective entretenue à dessein par sa hiérarchie et qui promeut l'idéal samourai. le 27 avril 1945, son jour de « chysanthème flottant » arrive , puis….la suite à découvrir dans ce petit livre sympathique qui nous rappelle ces épisodes historiques.

Je dois dire que je suis assez déçue. le thème et l'histoire m'ont immédiatement attirée vers ce livre, ca me changeait également de mes habitudes de lecture.

Malheureusement, je trouve que l'écriture est hyper aseptisée, neutre... Sans émotion. Je n'ai pas réussi à me mettre dedans. Comme on dit : "Il m'a lâché des mains". Je retenterai peut-être plus tard, mais en attendant, il va sur ma pile de livres non terminés.

Sorti le 4 mars dernier, j'attendais avec curiosité ce dernier roman de Stéphanie Hochet après avoir lu et tant apprécié « L'animal et son biographe » (Prix printemps du roman 2017).

Rien à voir avec le précédent roman, ici, nous sommes plongés dans la guerre du Pacifique dans le chaos de la seconde guerre mondiale entre l'Empire du Japon et l'Amérique à travers le ressenti d'un kamikaze du nom d'Isao Kaneda. Stéphanie Hochet nous immerge totalement dans l'intimité du personnage et dans la culture japonaise. Elle maîtrise son sujet et nous en imprègne totalement.

Le lecteur accompagne donc Isao, pilote de l'Empereur et de » l'Empire du Grand Japon », les jours qui précédent la mission suicide et remontent le fil de ses souvenirs. Assailli de doutes et de peurs face à la mort imminente, il s'interroge mais refuse d'être un lâche et de porter le déshonneur. Fruit de son éducation, d'une culture forte aux valeurs ancestrales, qui ne tolère aucune faiblesse, il croit à sa destinée.

« Moi- même, le jour, je contiens efficacement mes peurs, ma fragilité, et mon goût pour la rêverie mais la nuit, les digues sautent et j'entre dans l'eau noire de la nostalgie.«

Isao n'a que vingt et un ans. Il n'a encore rien vécu. Son enfance n'a été faite que d'obligations. Il a reçu une éducation stricte de son aïeule maternelle, ne laissant aucune place à la fantaisie, à l'indolence ou à la liberté.

Stéphanie nous décrit la force des traditions du Japon au XXème siècle, les moeurs qui y sont attachés et l'esprit japonnais. L'influence de l'Occident sur l'Orient et le rejet de cette influence. ... suite en images sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2020/03/15/pacifique-de-stephanie-hochet/

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Voilà une facette de la culture japonaise qu'il est intéressant de connaître. On découvre le patriotisme de ces jeunes gens prêts à mourir pour leur pays, le déshonneur qui s'abat sur la famille si l'un d'eux échoue. Je ne sais pas si cela existe encore aujourd'hui. Un très agréable moment de lecture dommage que la fin soit un peu bâclée alors que tout au long du récit l'auteure insiste sur les états d'âme de Kaneda suite à l'échec de sa mission.

Le soldat Kenada jeune Kamikaze est élevé ds cet esprit par sa gd mere il est partagé entre son engagement et la vie, engagement qu'il remet en doute sachant que la guerre est pratiquement perdue.
Poésie, trame historique destin romanesque du héros, zen fleur de cerisier

Je n'ai pas spécialement accroché à ce roman d'apprentissage, je l'ai trouvé très répétitif, trop lent. le personnage du jeune kamikaze ne m'a ni convaincue ni touchée: passer d'une dévotion absolue aux ordres de l'Empereur - au point d'accepter de sacrifier sa jeune vie pour sauver le peuple japonais d'une défaite- à une soumission totale à son destin de kamikaze raté...cela m'a semblé un rebondissement invraisemblable.

j'ai dévoré ce roman du début à la fin. L'histoire de ce jeune japonais qui s'engage dans les forces armées aériennes avec fierté par devoir.
Un récit magnifique et poignant. Quelle belle écriture
Une claque!

Stéphanie Hochet nous raconte l'histoire d'Isao Kaneda, un jeune soldat de l'armée impériale qui s'apprête à faire le sacrifice de sa vie. Elevé selon les préceptes du code d'honneur des samouraïs, le soldat Kaneda n'a d'autre ambition que de mourir pour la gloire de l'empereur. Mais tout de même… la douceur du pelage d'un animal aimé, la beauté d'une jeune fille inconnue, l'image d'un enfant qui lui ressemble,… Mais choisir la vie c'est faire le choix du déshonneur, amener la honte sur sa famille et renoncer à la gloire.

Stéphanie Hochet s'empare du thème récurrent de la Seconde Guerre Mondiale, mais selon un angle nettement moins courant, en se glissant dans la peau d'un soldat japonais. Se faisant, elle nous offre un roman aussi bref que saisissant. C'est tout d'abord une incursion très réussie dans la culture japonaise et ses valeurs fondamentales Impossible évidemment de parler en si peu de pages des traditions et de la culture d'un pays si complexe, mais elle nous transmet l'essence fondamentale de celles-ci. Mais au-delà des spécificités de la culture japonaise, Stéphanie Hochet nous parle plus largement de l'absurdité de la guerre, pour laquelle tant d'hommes et de femmes ont donné leurs vies. Pour quoi ?...
J'ai beaucoup aimé la beauté de l'écriture de Stéphanie Hochet, la délicatesse et la sobriété s'accordant parfaitement à la culture japonaise.
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Journal d'un kamikaze époustouflant de poésie

Pacifique, l'envol d'Isao Kaneda


Stéphanie Hochet nous entraîne dans le sillage d'un kamikaze de la Guerre du Pacifique. Sous la forme d'un récit personnel, à la première personne, nous vivons l'enfance, l'adolescence et les années de formation du protagoniste jusqu'à son dernier vol.

« Ce n'est pas la mort qui nous fait peur mais de ne pas être à la hauteur de notre future mission. Quant au pire, ce qui ruinerait notre honneur et celui de notre famille, ce serait de tomber vivants entre les mains de l'ennemi. »

Tout d'abord, il faut insister sur la beauté de cet ouvrage. Rythme, sonorités et poésie donnent corps au sens profond d'un récit à la fois dur et sensible.

La construction du récit est d'une efficacité redoutable, il m'a été impossible de décoller de cette histoire au coeur de l'Histoire avec un grand H avant d'en arriver à la conclusion. La construction du personnage d'Isao et son cheminement initiatique où nous sommes menés par le bout du nez, persuadés que celui de son avion va inexorablement piquer, sont incroyablement bien amenés.

“Immergé dans cette parenthèse de perfection, je flotte dans le paysage.”

Avant même d'avoir commencé la lecture, j'ai bien compris que le don de soi, le don à l'empire en tant que kamikaze allait en être le moteur. Sauf que cette notion de don de soi est introduite à différents moments de vie du jeune personnage. Il se donne à la tradition par l'intermédiaire de sa grand-mère, il se donne à la culture, la connaissance par les enseignements de son précepteur, il donne quelque part son corps, qu'il transforme dans le cadre de ses cours de kendo et enfin, il se donne à l'Empire en s'enrôlant dans l'armée. Et là aussi, on sent la puissance de l'autre via l'impact de ses camarades soldats ou la hiérarchie. Car oui, pour moi, ce récit initiatique montre à quel point il peut être difficile pour une jeune personne, en général, de se construire au regard des autres : famille, amis, patrie.

"Pour la première fois, je ressemble aux garçons de mon âge. J'appartiens à un groupe. Mes phrases commencent souvent par “nous”, moins par “je”. Une sensation de solidité m'habite."

Finalement, Isao se trouve enfin lui même sur cet archipel où il échoue, quelque part au milieu de son océan intérieur. Il est enfin dans le don à lui-même.