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sur 172 notes
Avant d'être capable d'aller vers un libraire et de demander des conseils, d'échanger sur les livres, de me sentir légitime à tenir une conversation malgré le fossé culturel et littéraire entre les professionnels du livre et moi, simple lecteur consommateur, j'ai longtemps choisi la facilité. Celle des auteurs à succès, qui exposaient à peu de risque, celle des recommandations des magazines littéraires auxquels je m'abonnais pour une année, de manière très sporadique, et qui ne me rassuraient pas vraiment sur mon niveau mais regorgeaient de bons conseils, et enfin celle des réseaux sociaux, ces simples amoureux des livres, armés de bonne volonté et de peu de prétentions, qui se révèlent parfois une formidable source d'inspiration au moment de constituer sa liste d'achats.

Et c'est comme ça qu'au détour d'un tweet et de deux recommandations très appuyées en commentaire, je me suis retrouvé avec ce joli livre de Stéphanie Hochet entre les mains, une autrice dont je n'avais jamais rien lu auparavant, en sortant de chez mon libraire.

Aucun regret, évidemment : le roman a tenu les promesses qui accompagnaient les recommandations. Il est court, je l'ai dévoré en un clin d'oeil : à peine le temps de partir au Japon en pleine Guerre du Pacifique à bord d'un de ces avions pilotés par des jeunes soldats kamikazes, de transpirer un peu sur mon transat sous le soleil de plomb d'une journée sans vent, que j'étais déjà arrivé à la fin de ce voyage que j'aurais souhaité ne jamais interrompre.

C'est vrai qu'il y a de la poésie, dans la plume de Stéphanie Hochet, et comme souvent quand je suis touché par la musicalité des phrases, je me suis surpris à les lire à voix haute pour les apprécier plus encore. À mon tour de vous conseiller de vous laisser embarquer dans cette belle aventure au pays du soleil levant, dans ce roman aussi beau qu'annoncé, mélodieux, travaillé et très riche qui a résolument apporté sa touche de poésie et de délicatesse à mes lectures du mois de juin.
Lien : http://www.hql.fr/pacifique-..
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Kaneda, jeune kamikaze de 21 ans, est prêt à mourrir pour l'empereur, la grandeur du Japon et l'honneur.
Enfin, pas si prêt que ça. Des doutes s'immiscent. Mais l'éducation très rigide qu'il a eu, dénuée de tendresse et de mots, ne lui permettent pas d'accéder à la pensée libre. En pleine Seconde Guerre Mondiale, qui y avait accès de toute façon?
Au moment d'atteindre sa cible, de mourir comme un samouraï, il…

J'ai trouvé ce roman très artificiel: on prend l'Histoire et la géographie et on y glisse un personnage cousu de fil blanc. Il est taiseux (comme tous les japonais) mais très bavard en tant que narrateur, au point d'en devenir ennuyeux, voire soporifique.
Son amour pour la poésie est peu convaincant et donne plus une impression de “Je connais quelques poètes” qu'une véritable fibre poétique.

La plume semble de qualité mais, ne prenant aucun risque littéraire, laisse cette histoire très lisse.

Ce n'était peut-être pas le meilleur roman pour une première rencontre avec l'autrice, mais d'autres lecteur.rices ont aimé.
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Un très beau roman nous faisant partager la jeunesse d'un japonnais de son enfance isolée à sa carrière militaire qui devait le conduire à un destin tragique.
On est avec le personnage dans ses questionnements, ses désirs, ses avancées et ses péripéties.
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Dans ce court roman de 148 pages, Stéphanie Hochet donne la parole à Kaneda, jeune kamikaze japonais qui va embarquer dans son avion pour la mission Kikusui IV (Chrisanthème volant IV) qui doit s'abattre sur des navires américains en cet été 1945.

Juste avant d'embarquer dans son avion-suicide, Kaneda se aconte à la première personne : élevé par sa grand-mère aux principes d'un autre âge, qui voulait que son petit-fils ne subisse l'influence de son père, trop laxiste. Il a ainsi bénéficié des meilleurs professeurs, découvrant même la littérature anglaise et Shakespeare dont il a trouvé des réminiscences dans la littérature classique japonaise.

Mais elle lui a surtout inculqué les préceptes traditionnels japonais et en particulier une dévotion et une obéissance sans limites à l'Empereur.

Revenu auprès de ses parents, Kaneda a eu du mal à s'intégrer au lycée, restant un excellent élève, mais ayant du mal à accepter la promiscuité avec des camarades moins rigoureux. 

Son objectif, dès la pré-adolescence était de devenir un pilote de chasse. Ses bonnes notes lui ont permis d'en intégrer l'école, mais au fil des mois, au fils des disparitions de pilotes expérimentés dans des missions suicide sur la flotte américaine, son enthousiasme s'est un peu craquelé tout en restant intact.

Il se prépare ainsi à cette première mission, en rédigeant une lettre pour ses parents, qu'il accompagne d'une mèche de ses cheveux comme le veut la tradition avant de s'envoler   ... 

Mais il n'atteindra pas son but ... 

Un roman sur l'obéissance, la préparation à un destin que l'on croit tout tracé après en avoir subi, dès l'enfance, les rêves de gloire d'une aïeule dépassée, mais aussi un roman sur les nécessaires renoncements qui font grandir et devenir adulte.  

Un roman sur l'apprentissage, l'acceptation d'un destin puis celle du changement.

Un roman servi par une écriture douce et poétique, qui compenses la dureté des propos sur l'enfance de Kaneda. 

Un roman qui montre qu'un kamikaze n'est que le fruit d'une éducation et que la culture aide à dépasser les limites d'une éducation rigoriste.

Un auteur que j'ai découvert par hasard sur les rayons de la médiathèque du village voisin et ddont je vais chercher d'autres ouvrages. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Coup de coeur pour ce roman qui m'a plongé dans un Japon ancestral même si l histoire se déroule au moment de la seconde guerre mondiale. Une belle écriture, fine, délicate telle les fleurs du sakura. J'ai aimé les interrogations de Kaneda, la description de son éducation reçue de sa grand-mère. L'auteure aborde le Japon, la tradition, les valeurs, l'éducation, mais aussi style un style de vie différent. Je vous le commande vivement.
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Très beau livre sur un sujet,qui,à priori,ne m'intéresse absolument pas.
J'y ai trouvé beaucoup de sensibilité et une certaine sérénité,ce qui dans cette période singulière apporte une légère brise d'espoir.
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Un roman court et intense, qui explore la psyché d'un kamikaze japonais lors de la seconde guerre mondiale avec beaucoup de justesse et de tact, mettant en perspective les modes de vie, la tradition et les cultures, et la recherche du bonheur, sans jamais céder à la facilité. Doux, ambigu et très beau.
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« Kamikaze » : nom masculin désignant un avion-suicide piloté par un volontaire. Pourtant, en japonais, kamikaze à une signification plus poétique qui est : vent divin. Stéphanie Hochet nous entraîne en 1945 dans la psyché du soldat Kanedat, qui a « accepté » de se sacrifier pour sa patrie : le Japon. L'histoire débute 1 mois avant l'instant fatidique. le jour funeste approche, et le soldat se pose des questions et a de nombreux doutes quant à l'utilité de son sacrifice… C'est alors que l'autrice nous embarque dans son enfance. Nous nous glissons dans la peau de Kaneda, un enfant calme et isolé, qui aime les oeuvres de Shakespeare et les avions, synonymes pour lui de liberté. Nous comprenons qu'il est loin d'être fanatique, mais que, par une éducation rigide et la pression sociale qui l'entoure, il a été conditionné puis embrigadé dans l'armée. Sa passion pour les avions le conduit à devenir pilote de chasse.
C'est un roman au style épuré et fluide. Je termine ce livre avec de nombreuses interrogations, et avec une curiosité plus marquée quant à la culture japonaise. Un récit court mais marquant ; sobre et sans fioritures, mais tout en finesse et en élégance. Stéphanie Hochet a réussi à apporter à son récit un zeste de quiétude et de poésie, malgré une atmosphère pesante de guerre et de mort.
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L'auteure nous emmène aux coeur du Japon pendant la 2nde guerre mondiale. A travers le personnage de Kaneda Isao, on va découvrir la culture nipponne et le rapport des japonais à la mort et à la guerre. C'est très particulier de découvrir un roman d'un point de vue d'un kamikaze d'autant plus que ce n'est pas du tout dans notre culture occidentale. Mais l'auteure le fait avec délicatesse et poésie. Evidemment, la mission de Kaneda Isao ne se passe pas comme prévu et l'histoire prend un tout autre tournant. le personnage principal va être amené à se poser des questions sur sa mission et ses interrogations sont très intéressantes. C'est une lecture courte, qui se lit très rapidement grâce à la fluidité de la plume. J'ai beaucoup aimé retrouvé le sujet de la seconde guerre mondiale mais d'un point de vue qui mettait encore méconnu.
Lien : https://littlemeggy.wordpres..
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Je ne sais pas, si un jour, je comprendrai pourquoi les Américains ont besoin d'écrire des énormes pavés et pourquoi les Européens se contentent de livres très courts sur des sujets tout aussi graves et importants. Stéphanie Hochet s'empare de la vie d'un Kamikaze japonais. Un de ceux qui ont choisi le suicide comme mode de combat. Elle raconte très bien l'endoctrinement de cette jeunesse japonaise qui pensait servir la plus noble des causes : celle qui permettrait aux valeurs du Grand Japon de dominer toute l'Asie au nom de l'Empereur représentant de Dieu sur terre. Nous revivons l'enfance et la formation militaire d'Isao Kaneda, beaucoup de choses sont dites en peu de pages : son éducation par une grand-mère issue d'une famille de Samouraïs et qui place l'honneur du Japon au-dessus de toutes les autres valeurs. Puis l'exaltation militaire et l'embrigadement dans le corps des Kamikazes . C'est très bien raconté mais je pense, comme souvent, quand un auteur non autochtone s'empare d'un phénomène qui nous est tellement étranger, que rien ne vaut un témoignage même romancé écrit par un écrivain du pays concerné. Dans la troisième partie , le kamikaze atterrit bien malgré lui dans une petit île coupée du monde. Cela nous vaut une réflexion sur ce que veut dire la civilisation, la version idyllique de la vie sur cette île paradisiaque est brusquement interrompue par un procédé très barbare de mise à mort pour des voleurs de nourriture.

Un roman agréable à lire et qui décrit bien l'état dans lequel devait être les Japonais qui acceptaient le sacrifice suprême pour défendre les valeurs de leur pays. Je trouve que, par rapport à notre époque où des gens sont prêts à tuer et se faire tuer pour défendre leur conception de la religion qu'ils veulent imposer au monde entier, réfléchir sur ce sujet est intéressant.
Lien : https://luocine.fr/?p=12721
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