Citations sur C'est pas grave (28)
Parce que moi, même quand ça va pas, ça va toujours. C'est plus simple comme ça.
Parce que, tu vois, perdre un con d'amoureux, c'est pas grave, c'est pas comme perdre son chat, ça mérite pas de coller des affichettes partout pour le retrouver !
Il dit qu'il faut que je comprenne : que la vie, ce n'est pas une ligne droite mais une ligne brisée, et plein de petits segments qui s'arrêtent ici et là, et le voilà qui part dans une géométrie débile où il faudrait que je voie les choses sous un autre angle, et qu'à la base, il reste mon père, malgré tout, et qu'il a un plan pour nous, qu'il ne faut pas que je croie qu'il ne me comprends pas : l'existence, il en connaît un rayon, lui maintenant...Il met des points d'exclamation partout, même s'il parle tout bas...Il me soulève le cœur.
Y a rien d'autre à comprendre, Maman. Rien du tout. Et d'ailleurs, je ne te demande pas de me comprendre, j'ai des amis pour ça ! Je ne te demande pas de m'expliquer non plus, j'ai des profs et des livres pour ça. J'ai pas besoin que tu me critiques, j'ai des ennemis pour ça. Je ne te demande pas de me surveiller, y a la police pour ça ! Je ne te demande pas de me faire des cadeaux, y a le père Noël pour ça, ou presque... Non ! Non, ça ne veut pas dire que tu ne sers à rien, que je n'ai plus besoin de toi pour rien. Tu vois, tu dramatises encore ! Si, je te demande quelque chose. Mais pas avec des mots. Mais tu n'entends pas, Maman. T'entends jamais. (p. 20)
- Tu as vu s'il fait beau ! Comme si le ciel était avec lui, avec nous, qu'il veillait personnellement sur notre rendez-vous. Mais c'est pas vrai, Papa, le ciel s'en fout de toi, de moi, de nous. Le ciel, il ne pense qu'à lui ! Il est loin, et les hommes, il les fuit. Plus loin il est, mieux il se porte, le ciel ! Il nous regarde de haut, il nous méprise de toute sa saleté de pureté, de son azur imbécile ! Il nous crache dessus dès qu'il le peut. Il be fait jamais beau, Papa, jamais. Il fait jour, il fait nuit, chaud, froid, c'est tout ; le reste, on l'invente, pour ne pas se sentir trop malheureux... p.42
Il y a comme un sommeil entre nous. Un sommeil sans rêve, parce qu'on n'est pas assez heureux pour rêver ensemble, à deux. (p.40)
Attends!... Faut quand même que je te dise un dernier truc avant que tu te casses, Mathis : pour le don d'organe, sur ta carte de donneur, raye le coeur ! Ce serait de l'arnaque, t'en as pas.
Tu peux être gêné ! Y a de quoi ! N'importe qui sauf toi aurait vu qu'ici c'est pas le lieu pour rompre. Le minimum, dans une rupture, c'est de ne pas faire ça n'importe où. Ça compte, le décor, après, dans les souvenirs, tout le monde sait ça ! C'est ta première rupture, peut-être, mais c'est pas une vraie excuse. Justement. C'est censé être la plus belle, comme le premier amour... Et moi, tu me fais une rupture même pas stylée, moche comme un pou... Même pas foutu de m'envoyer un courrier ! Une rupture d'analphabète, voilà ce que tu me fais, et je ne le méritais pas, franchement, non. Pauvre mec, va.
Mais regarde-moi bordel ! On ne peut pas quitter quelqu'un dans un supermarché, un sachet de crocodiles à la main, avec un copain qui attend à trois mètres en bouffant des biscuits ! Ça ne sa fait pas ! Une rupture, c'est pas un sketch !
Si je me maquille beaucoup, c'est que j'ai beaucoup de pudeur, et que ça me ferait mal de montrer à n'importe qui mes vrais yeux, mes vraies lèvres, ma vraie peau...