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2,62

sur 241 notes
Dieu que je me suis ennuyée, que c'était long, comme j'ai été soulagée la dernière ligne achevée ! Pourtant, cette lecture démarrait bien : des personnages originaux, des relations complexes au regard de l'époque. Je me suis rapidement mise dans les pas de Daphné et ai suivi avec intérêt son amour naissant pour Cécil Valance, personnage sulfureux qui suscite la passion chez la jeune femme mais aussi chez son frère Georges. La première époque, donc, celle qui se déroule aux Deux Arpents m'a plutôt donné envie d'avancer dans l'histoire. Elle se clôt sur la découverte du poème intitulé Deux arpents que Cecil a écrit dans le carnet d'autographes de Daphné. Ce poème, pièce centrale de l'oeuvre du jeune homme, est au coeur du roman, en constitue le fil rouge.
Lorsqu'on retrouve Daphné, quelques années après la première guerre mondiale, mariée et installée à Corley, le domaine des Valance, on découvre avec surprise comment les personnages et leurs relations ont évolué. Et là, pour moi, le rythme devient vraiment lent et l'intrigue trop ténue pour vraiment susciter l'attention. Les différentes époques se succèdent, où l'on assiste à la déchéance sociale des différents personnages, qui se double du délabrement des lieux mêmes (Corley et Deux arpents) qui témoignaient du statut antérieur de leurs propriétaires.
Je ne me suis pas sentie très à l'aise avec la peinture que fait Hollinghurst de l' Angleterre du début du siècle : les jeunes filles sont un peu niaiseuses, les jeunes hommes tous homosexuels, les femmes veuves ou délaissées par des maris qui vont à la chasse, une société frivole dont les membres entretiennent des relations superficielles. On pourrait croire que les choses évoluent au fil des décennies, mais non. le genre humain n'est pas vraiment approché sous son jour le plus attrayant, quelle que soit l'époque décrite par l'auteur. Difficile de ressentir une quelconque empathie pour les personnages qui semblent n'entretenir entre eux que des relations troubles ou intéressées. Bon, c'est aussi possible que je n'ai rien compris aux intentions de l'auteur !
Dans tous les cas, c'est la dernière fois que je me laisse attraper par la mention « Prix du meilleur livre étranger ».
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J'aurai du venir lire les commentaires avant de l'acheter car la je n'en peux plus, j'ai essayé de persister allant parfois à ouvrir le livre 2h après mon intention, cela veut tout dire...

J'ai abandonné au bout de 200 pages, il ne se passe rien et je ne vois vraiment pas ou veux m'emmener l'auteur. C'est long, ennuyeux et je fini par me mélanger entre les personnages ou tantôt on les nommes par leur nom de famille et après par leur prénom..

Peux-être le lirai-je une autre fois si je m'en sens capable mais la je dis stop..même si l'écriture passe mais pas l'histoire..
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Je découvre Alan Hollinghurst avec L'enfant de l'étranger et contrairement à la plupart des critiques vues ici, j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai lu facilement (et très vite : je l'ai dévoré !).
J'admets cependant que la construction peut être déroutante. le roman est en effet divisé en 5 grandes parties, dont la première sert de mise en situation, d'introduction. Les 4 autres parties feront à chaque fois un saut dans le temps. J'avoue avoir été frustrée au début de la deuxième partie de découvrir que plusieurs années s'étaient écoulées et de ne pas reprendre là où nous nous étions arrêtés. Passé ces quelques instants, j'ai trouvé cela pertinent de la part de l'auteur qui ainsi donne plus de sens à l'un des principaux sujets du livre : le travail de recherche d'un biographe pour reconstituer la vie d'une personne, en l'occurrence Cecil, jeune poète aristocrate à la personnalité ambiguë, que l'on découvre dans la première partie. Nous, lecteurs, accompagnons ce travail et essayons de découvrir ce qu'il a bien pu advenir pendant le laps de temps qui nous a été volé, tout en sachant que découvrir qui était une personne aux regards de ceux qui l'ont connu s'avère toujours difficile car l'objectivité n'est pas toujours de mise.
Loin d'être une déception, ce roman a été une très belle découverte de l'auteur pour moi.
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"Elle s'aperçut alors que Cecil, lui aussi, avait passé le bras autour de la taille de son frère et, sans vraiment réfléchir, elle fit de même ; pendant un moment, ils parurent ainsi unis par un pacte un tantinet rebelle."

Cela commence avant la première guerre mondiale, dans une ambiance très Dowton Abbey, et cela finit dans les années 1970 dans la curiosité invasive d'un biographe vorace. Mais il s'agit d'un récit parcellaire et elliptique, qui se décompose en quatre temporalités emboîtées, reliées par deux fils : d'une part l'impressionnante demeure victorienne de Corley Court, redécorée après-guerre, remaniée ensuite en pensionnat ; de l'autre la figure brillante de Cecil Valance, jeune poète aristocrate au destin tragique, dont la rencontre bouleverse le destin des personnages qui gravitent autour de lui, et qui marque de son empreinte flamboyante l'ensemble du roman, des décennies même après sa disparition. Au coeur du récit, les émois et les amours homosexuelles masculines, avec un canevas initiateur-novice qui se répète à plusieurs reprises ; des amours niées, condamnées, puis progressivement tolérées dans une société en plein bouleversement.

Entre la comédie de moeurs et le constat de l'écoulement du temps, L'enfant de l'étranger est surprenant et, par certains aspects, très séduisant. D'abord, il y a son talent de portraitiste, véritablement saisissant, doublé de qualités de conteur - voir avec quelle subtilité est amenée l'exposition de chaque nouvelle partie du roman. Ensuite, il y a cette sensibilité et surtout cette sensualité rares ("C'étaient de belles images, mais floues aussi, d'avoir été tant touchées et retouchées. Il en possédait d'autres, plus magiques, plus privées, moins vues que ressenties, souvenirs conservés par ses mains : la chaleur de Cecil, la phénoménale beauté de sa peau, sa taille chaude sous sa chemise, le sillage de boucles rêches descendant à partir de sa taille"). Il y a enfin cette capacité à mettre en lumière l'éphémère, la grâce fragile de l'instant, qui confère au roman une dimension très émouvante.

J'ai pourtant fini par décrocher un peu, avec le sentiment frustrant et agaçant de passer à côté de quelque chose. Un rythme cassé, un propos au total difficilement saisissable ... en dépit de son charme certain, c'est une lecture qui a hélas fini par me paraître longuette.

"Au-delà se trouvait la ligne de partage, invisible mais puissante, comme toute règle ou interdit dans une école privée, qui séparait les bois accessibles de ceux qui ne l'étaient pas."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Je ne connaissais pas encore cet auteur et ce roman est une découverte majeure. La traduction française est excellente : j'avais lu le premier chapitre en anglais, mais j'avais reculé car le style est assez exigeant et beaucoup de nuances m'échappaient. C'est encore un roman sur la mémoire et le temps passé, les petits arrangements avec la vérité. le première partie (le roman en compte cinq) est toute entière consacrée à un week-end de 1913 que Cecil Valance, un étudiant et poète, passe dans la maison de George, son condisciple et amant d'Oxford. Difficile de ne pas penser à E.M. Forster, mais aussi au cercle de Bloomsbury. Les autres parties du roman se situent à des époques différentes, ce qui est d'abord assez déroutant, successivement 1926, 1967, 1980 et 2008. de nouveaux personnages apparaissent, en lien avec la famille ou l'oeuvre de Cecil Valance. Superbe, intelligent et pourtant passionnant roman.
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Recherche Cecil désespérément
Le livre s'ouvre sur une superbe première partie. Un weekend d'été hors du temps, immortel comme on l'est à vingt ans, qui ouvre des promesses, des dangers, un merveilleux songe d'une nuit d'été. Et puis le reste nous est volé, ô frustration- on passe plusieurs années après, et la suite ? Pourquoi ne pas l'avoir cette suite si prometteuse de première partie ? A la place on suit toute cette procession de gens ternes et désabusés. Et ceux qui recherchent également cet après, les biographes, grands amateurs des poèmes et de l'être que fut Cecil.
Et finalement j'ai compris qu'elle était là cette suite. Nous sommes tous, lecteurs, personnages, orphelins de Cecil, à l'affut de ce qu'il fut dans cette suite qu'il nous manque, qui manque sans doute à tous, même ceux qui ont cru l'avoir connu.

Un grand roman anglais « à l'ancienne », envoûtant, désenchanté, sans le côté ronflant, pompeux et barbant des classiques qu'il cite. Une très belle découverte.
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Je dois dire que j'ai été plutôt surprise par les critiques sur Babelio pour ce livre car pour ma part, j'ai beaucoup apprécié (même si ce n'est pas le roman du siècle).

Je trouve qu'Alan Hollinghusrt a une écriture facile et agréable à lire. Tout tourne autour de Cécil, jeune au départ, puis tous les personnages qui vont graviter autour de lui. Merveilleux passages dans le temps, on voyage de décennies en décennies au fil des chapitres.

Je ne comprends pas cependant pourquoi l'auteur semble avoir une obsession à vouloir rendre tous les personnages masculins homosexuels...
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L'histoire débute en 1913 alors que George Sawle arrive aux Deux Arpents, la maison familiale, en compagnie d'un camarade étudiant, Cecil Valance. Aristocrate et poète, le jeune homme conquiert la famille de George et notamment sa jeune soeur, Daphné, qui tombe sous le charme. Toutefois, George et Cecil entretiennent une relation amoureuse. Mais la guerre va rebattre les cartes et Cecil va trouver la mort en 1916, à l'âge de vingt-cinq ans. Une mort prématurée qui va faire de Cecil un personnage mystérieux aux yeux de ceux qui l'ont côtoyé et de ceux qui vont s'intéresser à son oeuvre poétique.

Alan Hollinghurst développe une fresque qui traverse un siècle avec la relation de Cecil, Daphné et George comme fil rouge tout au long du récit. Il y aborde les thèmes des relations amoureuses, amicales et familiales, de l'évolution de la société face à l'homosexualité, des secrets de familles. A travers une galerie de personnages dont le point commun est de s'intéresser à Cecil ou de l'avoir connu, l'auteur nous raconte comment la légende de Cecil est née, entretenue par sa mort précoce, les écrits qu'il a laissé et le secret qui entoure ses relations amoureuses.

Ce roman est merveilleusement bien écrit mais cela n'empêche pas de ressentir un peu d'ennui au fil de la lecture. Les personnages quelque peu futiles et égoïstes ont du mal à attirer la sympathie du lecteur et à maintenir son intérêt sur la durée. Les histoires des différents personnages se télescopent, s'entrecroisent, les explications sont parfois confuses et les non-dits trop nombreux pour que le lecteur soit sûr d'avoir compris la finalité du roman.

La construction du récit est aussi parfois complexe dans la mesure où les différentes parties correspondent à des périodes de l'histoire qui ne sont pas toujours clairement datées et des personnages apparaissent dont on ne saisit pas immédiatement le lien avec l'histoire. C'est donc parfois un peu compliqué de renouer le fil de l'histoire et cela nécessite une bonne dose de concentration !

Au final, si le style est excellent, il ne suffit pas à rendre l'ensemble compréhensible et digeste.
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Oh la la, comme j'ai eu du mal à entrer dans ce roman - pourtant salué comme le caviar de la littérature anglaise contemporaine - et à y rester ! La mécanique de ce roman m'a embrouillée,.... endormie. Réveillée par moments par des dialogues il est vrai très très bien écrits, je l'ai refermé complètement alanguie comme après un très long film aux belles images mais supra ennuyeux! Peut-être me faudra-t-il une seconde lecture pour l'apprécier ?
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Roman articulé autour de l'évolution d'une famille et d'une société bourgeoise anglaise du début du XXéme à nos jours dont le principal intérêt est d'avoir cotoyé, pourtant rapidement, un camarade de collège du fils, invité le temps d'un WE dans la propriété familiale.

Cecil Valance, poète en devenir, jeune aristocrate à la personnalité charismatique, sûr de lui, vaniteux, homosexuel et arrogant va séduire chacun des êtres présents pendant ce séjour.

Le poème laissé en partant ‘'Deux Arpents ‘' du nom de la demeure ainsi que quelques vers maladroits écrits plus tard au début de la grande guerre et une mort prématurée au combat vont lui créer un Destin et une postéritée sans doute usurpée.

L'auteur a su maîtriser les ellipses de plusieurs décennies entre chaque partie, auxquelles il faut pourtant faire l'effort de s'habituer. Des personnages apparaissent ou disparaissent ainsi, placés petit à petit dans le contexte mais sans explication superflue.

A chaque époque un biographe sert de fil conducteur au récit pour retracer, découvrir, rassembler des informations inédites sur le poète défunt, auprès de cette famille aux souvenirs ténus et incertains, d'où un semblant de suspens parfois, dans une attente de révélations qui n'aboutit pas car il ne suffit pas de poser des questions pour avoir des réponses.

Malgré un style qui semble très travaillé, ce trop gros livre de 722 pages m'a paru embrouillé par une traduction laborieuse.

J'ai trouvé les chapîtres d'un interêt inégal, où l'auteur s'attarde dans des descriptions minutieuses sur une époque, un décor, une ambiance.
Aucun des personnages est assez omniprésent ni consistant pour que l'on s'y attache

En Angleterre Allan Hollinghurst apparaît comme un auteur majeur et encensé, mais je ne conseillerai pas ce livre à un ami.

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