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2,62

sur 241 notes
C'est par le biais d'un partenariat avec Libfly que j'ai pu lire en avant première ce roman de la rentrée littéraire 2013.

C'est aussi à l'aveuglette que je me suis lancé dans cette lecture. J'ai eu de la difficulté à trouver des informations sur l'auteur pour savoir dans quoi je me lançais.

L'idée de départ était intéressante : suivre pendant plus de 700 pages les évolutions sociales d'un microcosme. le fil conducteur est le personnage de Cecil Valence, poète mort durant la Première guerre mondiale, il est présent tout le long du roman que ce soit lors d'un épisode où il apparait directement ou dans des parties où des personnages essaient de démystifier le personnage de Valence. Mais le problème avec cette démystification c'est que ça tourne trop fréquemment à une sorte de chasse aux gays. Les biographes cherchent plus à savoir qui était gay autour de Valence, s'il l'était lui-même mais cela n'intéresse qu'eux.

Les personnages de Hollinghurst, qui peuvent avoir une forte personnalité, sont assez vite fatigants. Leurs préoccupations les font assez vite tourner en rond et Hollinghurst donne peu de choses qui pourrait les faire aimer. Autant le dire, pendant plus de 700 pages, j'ai été en compagnie de personnages que je n'ai pas aimé, dont les caractères ou les destinées ne m'ont pas touché.

Des fois il y a quelques pointes d'ironies mais j'aurais tellement aimé qu'il y ait un petit peu plus d'humour pour un roman voulant faire une description sociale.
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Lors d'un rendez-vous du Club des lecteurs que j'organise dans ma ville, j'ai emprunté ce titre qui était un coup de coeur de lecture pour une des participantes. Il est noté en quatrième de couverture que Alan Hollinghurst est un des plus grands romanciers anglais contemporains, voilà qui était donc parfait pour le mois anglais (qui avait lieu en juin), même si je suis au final un peu en retard… La première scène, qui va s'avérer fondatrice pour le reste du roman, est le séjour de Cecil Valance aux Deux Arpents en 1913, invité par George Sawle, un camarade de Cambridge. le poète, désinvolte et charismatique, fait une forte impression sur Daphné, la jeune soeur de George, et sur l'ensemble de la famille Sawle, à des degrés divers. En réalité, Cecil est l'amant de George, ce qui ne l'empêche pas de séduire l'impressionnable jeune femme, en lui écrivant un poème sur son carnet de dédicaces. Alors que Cecil meurt à 25 ans, en 1916, sur le champ de bataille, lors de la première guerre mondiale, son poème, devenu célèbre prend un autre sens, ainsi que sa romance supposée avec Daphné… Des biographes vont ensuite vouloir s'emparer de sa mémoire, de sa correspondance. le roman prend alors l'allure d'une grande fresque, qui se poursuit jusqu'à nos jours, au moment où l'homosexualité peut enfin publiquement s'afficher. Nous suivons Daphné, qui a épousé le frère de Cecil, George, également marié, et le devenir de ces demeures bourgeoises, autrefois flamboyantes, ramenées à leur état de pierres au fil des années et des générations. Je ne vais pas vous mentir, ce roman est un pavé, exigeant par son volume, son nombre de personnages et sa lenteur. Et pourtant, j'ai adoré le lire, car il est d'une grande puissance littéraire. Il est très intéressant de constater que des événements, anodins lorsque l'on est en train de les vivre, peuvent s'avérer fondamentaux lorsque les protagonistes deviennent célèbres, et pour autant être déformés par l'histoire et le temps, les récits, ce qui est tu ou ignoré. Alan Hollinghurst s'attache aussi à observer le déclin de ces grandes familles que le temps n'épargne pas non plus. Les différences de point de vue forment un kaléidoscope dont peu de personnages ressortent épargnés, sauf sans doute Cecil, poète trop tôt disparu, auréolé de cette aura que conservent les jeunes gens de talent fauchés en pleine jeunesse.
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j'ai emprunté ce livre intriguée par le titre et le résumé en 4° de couverture, encouragée par les éloges qui en étaient faites. Si vous voulez une lecture pour vous distraire : passez votre chemin. Si vous étudiez l'évolution des mentalités anglaises au XX° siècle sur la question de l'homosexualité, ou faites une étude sur l'être et le paraître et la mémoire, alors le livre vous conviendra. C'est un roman chorale : le changement de narrateur fait qu'une même scène apparaît plusieurs fois, racontée par celui/celle qui l'a vécu, puis à travers son souvenir, le souvenir qu'il en a écrit, récit repris par un autre témoin de la scène ou un descendant de l'un des acteurs, et le compte-rendu fait par une personne interrogeant le témoin indirect etc. Bref, le roman est long et répétitif et l'apport de chacun à chaque retranscription des mêmes événements est assez minime. L'impression générale est donc que c'est lent et long, très très long ! l'impression de longueur est d'autant plus forte que l'auteur a été explicite et a permis au lecteur de tout comprendre dès les premiers chapitres : une société d'aristocrates où l'homosexualité est assez répandue mais doit être cachée en ce début de XX°s et où il faut tout de même se marier et procréer pour respecter les conventions. Tout le roman tourne autour de la libération des secrets, de la parole ... à travers des "enquêtes" de biographes qui interrogent les survivants de l'époque, les descendants des survivants ... pour déterrer ces secrets qui n'en sont pas pour le lecteur. Finalement, c'est comme lire une enquête sur un meurtre déjà élucidé, dont on connaît déjà tout dès les premières pages, le récit est celui de l'enquête.... Je suis allée jusqu'au bout en me demandant si la fin apporterait un élément supplémentaire, un éclairage inédit sur les événements initiaux. Peine perdue : la "révélation" finale n'est qu'une confirmation d'un fait plus qu'évident dès le début ... Pour conclure, je ne regrette pas de l'avoir lu car c'est un type d'écriture qui ne m'était pas familier, mais je ne le relirai pas. Avec ses 725 pages chez Albin Michel, je préferais passer du temps à lire ou à faire autre chose !
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L'Angleterre à l'aube de la première guerre mondiale. George est étudiant à Cambridge et a pour ami Cecil qui s'essaye à la poésie. Daphné la soeur de George semble être sous le charme de Cecil et celui-ci n'hésite d'ailleurs pas à courtiser et la jeune fille et son frère.

On va donc suivre la vie de ces jeunes gens, leur vie d'adultes et d'autres personnages vont venir enrichir le tableau, le tout concentré autour de l'oeuvre de Cecil puisque plusieurs voudront faire une biographie, savoir ce que fut sa vie.

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Mon avis : alors certes le roman est agréable à lire, certes j'aime l'ambiance qui se dégage de ce milieu là de l'Angleterre mais alors les 750 pages sont bien trop nombreuses. Si les trois premières parties du roman restent agréables à lire et justifiées, je trouve les deux dernières de trop et le roman est bien trop long.
De plus on finit par se perdre à découvrir les descendants de Daphé, George etc.
Et surtout je me demande quelle direction a voulu prendre l'auteur. Au début je me suis dit que cela allait être la poésie le thème central or en voyant les interrogations de Cecil et George au sujet de l'homosexualité, j'ai cru que ce serait ce thème là qui prévaudrait. Alors certes il prévaut puisque régulièrement parmi les nouveaux personnages qui apparaissent tout au long du roman l'auteur nous précise bien qui est homosexuel et les relations que les uns entretiennent avec les autres mais là encore une fois ce thème fait partie du décor au même titre que les belles demeures anglaises.
Vraiment, je n'ai pas vu où l'auteur voulait nous mener. J'ai l'impression qu'il s'est perdu en cours de route et que c'était beaucoup de pages pour rien (ou pas grand-chose).
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Le début rappelle le roman de Ian McEwan, Expiation, mais il n'est pas malheureusement pas doté du même souffle. Les personnages flirtent avec la caricature, une mère naïve, un frère aîné un peu coincé, un jeune frère qui se cherche, une oie blanche. Je suis un peu lassée des romans qui commencent en 1913 ou en 1938, et qui semblent vous claironner : Attention, des drames vont se produire ! Ce qui est assez malin, dans le cas de ce roman, c'est qu'après le début en 1913, se produit au bout de 150 pages un saut dans le temps de durée indéterminée, qui laisse le lecteur deviner progressivement comment les cartes ont été redistribuées. L'intérêt se trouve donc largement relancé par cet intervalle où de nombreux événements se sont produits… pour retomber tout aussi vite, et ne plus générer qu'un ennui profond !
Je ne sais pourquoi les romans qui parlent de poètes, vivants ou morts, réels ou imaginaires, me font seulement bâiller, d'autant plus sur 800 pages, et là malheureusement, cela s'est vérifié une fois de plus.
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Quand j'ai commencé hier soir la lecture de "L'enfant de l'étranger" d'Alan Hollinghurst, je pensais mettre plusieurs jours à lire les 765 pages qui composent ce roman que je quitte déjà ce soir avec une certaine tristesse. J'avais fini par éprouver la mélancolie, l'impression que le temps passe trop vite et que les pages du roman cherchent à le retenir. J'ai parcouru rapidement les avis sur Babelio, Booknode ou même sur Instagram : le roman est souvent jugé soporifique, ennuyeux ou... long. 🙄 Eh bien, j'avais été happée par le style de "la piscine-bibliothèque" du même auteur le mois dernier. Dans "l'enfant de l'étranger" , on voit défiler tout un siècle de 1913 à 2008 en cinq parties se déroulant à cinq époques différentes mais dans l'ordre chronologique, et à chaque fois, l'auteur reconstitue minutieusement le contexte et la façon de parler propre à chaque époque : on est plongé en 1913, dans les années 20 ou dans les années 70. On retrouve certains personnages qui vieillissent et on en retrouve d'autres tout en suivant comme fil directeur la biographie de Cecil Valance que l'on voit vivre dans la première partie avant qu'un autre personnage décide plus tard d'écrire sa biographie, si bien que le roman tout entier est une vaste mise en abyme et une réflexion sur le mentir-vrai. Miroir projeté sur le cours du temps, sur la façon dont l'homosexualité a été perçue au cours du vingtième siècle, jeux sur les discours, sur la temporalité, sur les points de vue avec des extraits de journaux intimes, des lettres et des poèmes insérés, ce roman m'a bluffée par la maîtrise dont l'auteur fait preuve pour nous montrer, variation après variation, que toute vérité se perd avec le temps qui passe. Non seulement il a vu grand, mais il a atteint sa cible et son livre me hantera longtemps. Mais il est certain que ce n'est pas du divertissement, c'est de la littérature... que pour ma part, je quitte à regret.


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De temps en temps, j'ai décidé de parler sur ce site d'un livre, non dans l'intention de vous inciter à lire - compte tenu de sa qualité -, mais plutôt pour vous dissuader de le faire. Car, vous le savez aussi bien que moi, le temps que nous pouvons consacrer à la lecture au cours de notre vie est limité : alors autant le consacrer uniquement aux livres qui méritent d'être "fréquentés" !

J'ai rarement vu un livre aussi sur-vendu par l'éditeur

Suite de ma critique sur le site le Tourne Page
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Livre proposé par mon club de lecture.
Ce roman touffu s'inscrit dans la littérature homosexuelle contemporaine. C'est une sorte de manifeste gay que j'ai trouvé très ennuyeux pour plusieurs raisons : trop de longueurs, trop de personnages secondaires alors que les personnalités originales de Cecil Valance et de sa soeur Daphné méritaient d'être plus approfondies.
Inspirés du groupe de Bloomsbury, les innombrables protagonistes ont en commun un snobisme culturel, social, artistique et une grande liberté de moeurs, plus ou moins bien assumée.
Ce qui me dérange beaucoup dans cette histoire laborieusement menée c'est, outre les trop nombreuses digressions insipides, l'aridité affective. En effet, personne n'est émouvant, attachant ou même exaspérant. Les rencontres sont toujours basées uniquement sur le profit que chacun pourra tirer pour son propre avantage,, qu'il soit charnel, matériel ou professionnel.
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En 1913, Cecil Valance, jeune poète de l'aristocratie anglaise vient passer le week-end chez son amant Georges Sawle. Il séduit la soeur de ce dernier, Daphné, pour qui il écrit son poème le plus célèbre, Deux arpents. Véritable roman choral, les témoignages des biographes de Cecil Valance s'enchaînent à travers le temps dans ce roman. Les deux familles, les Sawle et les Valance, s'entrecroisent et s'entredéchirent au fil des générations. Cecil est mort à la guerre en 1914 mais reste le personnage central de ce roman, tous s'acharnent à mettre en lumière sa véritable personnalité et son homosexualité.
Un magnifique roman d'Alan Hollinghurst extrêmement documenté qui retrace brillamment l'ambiance des sociétés britanniques de la première moitié du XXème siècle. La psychologie de ses personnages est très soignée et permet de saisir toute l'intensité des émotions contenue derrière le le fameux flegme britannique.
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Oups… roman très touffu, dense et également lent et ennuyeux.
Je ne comprends pas comment « L'enfant de l'étranger » a pu, en 2013, recevoir le prix du meilleur roman étranger. Sa construction est plus qu'hasardeuse; le fait de passer à la génération suivante à chaque nouvelle partie du livre noie le lecteur sous le flot sans cesse croissant de personnages, pas tous toujours très utiles à l'histoire… si ce n'est pour l'alourdir et faire durer plus longtemps ce supplice.
Je ressors donc déçue de ce roman qui , certes, aborde un thème intéressant – l'homosexualité masculine au fil des années, de sa condition secrète à sa reconnaissance par la société – mais qui à mes yeux a été bien mieux abordé par d'autres écrivains (je pense ici au magnifique roman La vie rêvée des hommes de François Roux).
Lien : https://letempslibredenath.w..
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