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Les choix littéraires d'Anne Holt dans Une erreur judiciaire me laissent perplexe. D'une part Yngvar Stübo court après un serial kidnapper/ serial killer d'enfants. L'intérêt d'un tel horrible personnage n'échappe à personne : il permet habituellement de maintenir action, suspense et émotion pendant tout le récit. D'autre part, Inger Johanne Vik, s'intéresse, à un cold case: un homme condamné à tort pour meurtre, emprisonné 9 ans, puis libéré sans explication. de temps en temps, Yngvar essaye de persuader Inger Johanne de l'aider car cette dernière a suivi des cours de profiler au FBI, et ses compétences peuvent s'avérer indispensables pour trouver le serial killer. Mais au final ces deux intrigues entrelacées - si différentes - ralentissent l'action et rendent plus difficile la lecture, sans compter que le cold case présente peu d'intérêt. Bref, l'ensemble fait un peu fouillis, avec un certain manque de tension.

C'est alors que l'auteure frappe un grand coup (à 30 pages de la fin) par deux rebondissements totalement improbables : un lien de parenté entre deux protagonistes et un accident de voiture entre deux autres protagonistes. Boum! Et voilà! le suspens est relancé, l'intérêt remonte, l'émotion est au rendez-vous. Un peu tard. Un peu trop artificiel. Tout juste digne d'un roman de gare. J'ai connu Anne Holt plus inspirée avec Haine ou Bienheureux sont qui ont soif, par exemple.
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En Norvège, un homme séquestre les enfants avant de les assassiner par un procédé indétectable par la police. Il envoie ensuite les corps aux parents accompagnés d'un mot : "Tu as eu ce que tu méritais."

J'espère que vous allez bien et que ce petit résumé vous a mis l'eau à la bouche 😱

Il s'agit là de la première enquête de Vik et Stubø. Un malade mental à retrouver coûte que coûte avant qu'il ne fasse d'autres victimes. En parallèle, Vik se prend d'intérêt pour une vieille histoire, celle d'un homme emprisonné à tort quelques décennies plus tôt, et relâché du jour au lendemain, sans raison ou dédommagement.

💥 Quel est le point commun entre ces deux affaires ? C'est ce qu'Anne Holt nous explique durant près de 500 pages.

La lecture a été très fluide, grâce à des points de vue différents dans chaque chapitre : le malade, Vik, les enfants, l'accusé à tort. 🙅‍♂️ Les pages se tournent très vite, même si un essoufflement peut se faire ressentir à la fin, car les explications arrivent durant les dernières pages. Bien qu'inattendue, la révélation ne m'a pas transcendée plus que cela. le début du roman m'a bien plus intéressée que son dénouement. Pourtant, je lirais avec plaisir la suite des enquêtes de Vik et Stubø.
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« En Norvège, un serial killer, enlève des enfants, les enferme dans une cave, puis abandonne leur cadavre aux parents avec cette note: "Tu as eu ce que tu méritais." le duo Vik et Stubø, l'un inspecteur principal., l'autre profiler expérimentée, mène l'enquête. Alors que les fausses pistes se multiplient, le tueur va toujours plus loin dans l'horreur. »



Inger Johann Vik, psychologue et juriste, décide de venir en aide à une autre juriste, Alvhild Sofienberg, clouée sur son lit de douleur de vieille dame en fin de vie, ancienne juriste qui n'a de cesse de prouver l'innocence d'un homme condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis.

Inger Johann compulse le dossier conséquent prêté par Alvhild et se prépare à partir aux Etats-Unis, dans une petite ville de la côte est, où vit Aksel Seier, injustement emprisonné. C'est l'ex-mari d'Inger qui a retrouvé sa trace.

Dans le même temps, un serial killer kidnappe de jeunes enfants avant de les restituer, morts, à leurs parents dans des colis macabres agrémentés par quelques mots, d'une horreur absolue, « Tu as eu ce que tu méritais ». Seule, une petite fille, Emilie, est présumée vivante car toujours pas restituée à son père.

Entre en scène l'inspecteur de la Kripo (police criminelle norvégienne) Yngvar Stubo, à la recherche de l'aide d'un profiler. Il sait qu'Inger a passé plusieurs mois aux Etats-Unis, au FBI, pour suivre des études de psychologie criminelle.

Après quelques réticences dues à son travail de recherches en cours concernant dix crimes perpétrés en Norvège entre 1950 et 1969 dont les auteurs présumés ont toujours clamé leur innocence, Inger accepte de mettre ses compétences de psychologue criminelle pour aider à cerner le profil du tueur et tenter de le neutraliser.



Anne Holt construit son roman autour de deux enquêtes espacées dans le temps ce qui peut être déroutant au début. Les passerelles entre les deux affaires sont constantes comme si un fil ténu les reliait, fil difficile à percevoir pendant la majorité du roman. L'auteure les parsème, avec grande discrétion, au cours des chapitres. Bien entendu, le fil d'Ariane sera dénoué à la fin car, c'est bien connu, le tueur le plus aguerri commet toujours une erreur qui le fera tomber.



Dans « Une erreur judiciaire », premier roman que je lis d'Anne Holt, plusieurs sujets sont abordés comme la maltraitance envers les enfants, l'acceptation de la différence de son enfant, les souffrances qu'un enfant différent peut subir ou pire son « utilisation » pour couvrir un acte grave. Un enfant peut-il se remettre des maltraitances subies ? A-t-il une capacité de résilience afin de se reconstruire ?

Elle dénonce également la tendance contemporaine des chaînes d'informations continues à courir après le sensationnalisme quitte à provoquer indirectement une catastrophe. Ainsi la course poursuite entre la police, le tueur présumé et les équipes de télévision, qui devient le dénouement de l'enquête. Les quelques mots d'un journaliste donnent la chair de poule car irrespectueux envers le drame qui s'est joué sous le regard des caméras. le système judiciaire norvégien, comme beaucoup en occident, a du mal à ne pas se retrouver sous les feux du voyeurisme choquant des médias.



« Une erreur judiciaire » est le premier opus des enquêtes d'Inger Johanne Vik et d'Yngvar Stubo, ce qui peut expliquer le déroulement, un peu chaotique, de l'intrigue. J'aurais aimé que les deux enquêtes soient plus décortiquées afin que le roman gagne en profondeur.

Malgré cela, j'ai passé un bon moment de lecture, sans être confrontée aux descriptions horribles des meurtres commis. Elles sont simples et touchent en peu de mots au but : le lecteur peut appréhender l'angoisse horrible des enfants séquestrés, l'horreur de ce qu'ils vivent alors qu'ils ont été arrachés à la sécurité de leur foyer.

D'ailleurs, c'est un point appréciable que l'absence du côté gore de l'enquête, sans effets invitant à la surenchère d'angoisse ou de peur.

Traduit du norvégien par Alexis Fouillet


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Ce polar alterne avec plus ou moins de bonheur entre deux enquêtes et la vie privée des deux protagonistes principaux. le coté policier prend du temps à démarrer comme si le tout manquait un peu de mise en forme et de rigueur. Pourtant le thème est intéressant et on se questionne sur l'identité et les motifs du tueurs d'enfants. le coté privé est encore plus déroutant, on avance par bribes irrégulières, d'intérêt très inégal. le dernier quart s'améliore grandement mais il est un peu tard... Et seul un hasard quasi invraisemblable permet de boucler la boucle et d'apporter un semblant de cohérence à ce qui est resté trop longtemps disparate. Pourtant les autres livres de cette auteure m'avait laissé de bons souvenirs...
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L'auteure Anne HOLT connait son sujet (ancien procureur, avocate spécialisée dans les droits de l'enfant et ministre de la justice), elle signe là un polar captivant d'une grande maîtrise, à la construction judicieuse et au style limpide en dépit d'une double intrigue complexe qui se déroule sur une période de plus de cinquante ans .
Elle y aborde le thème de la maltraitance d'enfant, entre les sévices qu'à connu le tueur, ce qu'il inflige à ses victimes et les détails sordides d'anciennes enquêtes dont se souviennent les policiers.
Anne Holt n'épargne pas le lecteur en l'entraînant dans cette enquête sordide.
Les personnages de Vik et Stubø ( il s'agit là de leur première rencontre) sont très bien décris psychologiquement, atypiques, sympathiques et tout à fait crédibles.
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Très bien construit, certes... Mais l'incroyable, au final, c'est tout bonnement incroyable.
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Les auteurs nordiques ont le don de nous plonger dans un univers sombre, oppressant ; leurs personnages sont importants, et l'écriture est très agréable.
J'ai passé un bon moment, et continuerai à découvrir les oeuvres de cet auteur avec plaisir.
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Premier volume d'une série mettant en scène les enquêteurs Vik et Stubø.
Nous nous retrouvons dans les rues d'Oslo, à découvrir deux personnages.
Imaginez vous vous retrouver en visite, chez l'un ou chez l'autre.
Vous êtes dans l'entrée et vous ne savez pas encore si vous devez serrer la main ou faire la bise ?
Peut on entrer dans le séjour ou pas, s'assoir ou pas, boire un café ou pas ?
Il faut prendre un peu de temps pour rentrer dans l'intimité de ces deux là.
La postface de l'auteur nous renseigne un peu plus sur la genèse du roman.
Oeuvre de pure fiction qui comme souvent s'inspire de faits divers.
Il est vrai que l'intrigue est un peu secondaire.
La découverte des deux enquêteurs, leurs psychologies, leurs motivations, les liens qui se tissent lentement entre eux et avec leurs histoires douloureuses est bien plus le sujet du livre avec tout de même, l'idée qu'il est important de ne pas se contenter d'une résolution trop simple d'une enquête car l'erreur judiciaire est toujours à redouter.
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Une erreur judiciaire : titre original "Der som er mit", Norvège - 2001.

Premier tome des enquêtes de Vik et Stubø.

Emilie fut enlevée à Oslo alors qu'elle revenait de l'école, un peu avant le 17 mai, jour de la fête nationale norvégienne. Puis il y a eu Kim et encore Sarah.

L'inspecteur principal Yngvar Stubø de la Kripos ( KRIminal POLitiSentralen - Centrale de la Police Criminelle ) est totalement désemparé, d'autant plus que Kim et Sarah sont bientôt retrouvés assassinés avec le même message adressé à leurs parents "Tu as eu ce que tu méritais". C'est le seul indice permettant de relier ces crimes entre eux. L'assassin récidive à Tromsø, loin au nord d'Oslo, Glenn Hugo est enlevé pour être étouffé dans son couffin. Il avait onze mois. La petite Emilie reste introuvable.

Yngvar Stubø souhaiterait recueillir l'avis d'un profiler, travailler avec un spécialiste capable de construire le profil du coupable insaisissable qui tue de jeunes enfants. Faire équipe avec Inger Johanne Vik serait idéal. Elle est juriste et en plus titulaire d'un diplôme universitaire en psychologie obtenu aux Etats Unis. Elle connait bien les techniques d'investigation du FBI.

Inger Johanne décline l'offre de Yngvar. Elle préfère se consacrer à son étude du moment basée sur dix meurtres commis entre 1950 et 1969. Tous les condamnés se prétendaient innocents. Disaient-ils la vérité ? Quels ont été leurs destins à partir de leur condamnation, après leur grâce éventuelle et après leur libération ? Dans ce cadre elle choisit de se rendre aux Etats Unis afin de rencontrer un de ces condamnés : Aksel Seier vit à Boston depuis 1965, libéré après neuf ans de prison,sans raison logique, sans avoir été disculpé même s'il avait toujours clamé son innocence.

Mais Yngvar hante les pensées d'Inger Johanne. A son retour des USA, la résolution de l'enquête sur les enlèvements lui donne l'occasion de côtoyer Yngvar, pas dans le feu de l'action policière mais dans l'intimité de son appartement où, divorcée elle vit avec sa fille Kristiane, handicapée mentale. Yngvar est également meurtri par la vie. Son épouse et sa fille sont mortes dans un tragique accident domestique. Depuis il élève seul son petit-fils Amund.

Anne Holt explore et décortique tous les rouages du système judiciaire et policier norvégien qui opère sous le regard voyeuriste de la presse notamment audiovisuelle : il en était de même même dans la série "Hanne Wilhelmsen"( voir ici http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2015/05/anne-holt.html ).

L'enquête ou plutôt les enquêtes car aux enlèvements il convient d'ajouter la recherche du véritable coupable de l'affaire Aksel Seier, restent superficielles. Les déductions de Vik et Stubø ne sont pas totalement convaincantes. L'ensemble est cependant bien construit et la lecture de ce premier volet est agréable et distrayant.

Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Un grand polar que j'ai lu avec plaisir presque une oeuvre d'art, une erreur qui influe sur beaucoup de vies et celle la est judiciaire avec toutes ses conséquences.
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