Un père en colère

Ce livre m'a intriguée de part son titre et son résumé. le problème des parents démunis, démissionnaires, incapables de faire face à une jeunesse qui pour survivre doit parfois aller sur des terrains dangereux me touche de près de part mon métier et je trouve qu'il est souvent difficile dans la société actuelle de permettre aux enfants d'avoir une enfance légère et insouciante.

Comment ne pas se poser des questions quand des enfants d'école enfantine refusent de mettre tel ou tel habit car les autres se moquent d'eux et les mettent de côté parce que "c'est nul"? Comment rester de marbre quand une jeune fille se fait agresser par un groupe juste pour "s'amuser" dans un jeu du genre "tous sur un tel" alors qu'elle n'a rien fait aux personnes concernées? Comment ne pas craindre le pire quand des parents ne savent déjà plus comment gérer leur enfant de 4 ans qui se prend pour le petit roi et qui fait crise sur crise parfois avec agressions à leur encontre? Situations extrêmes me direz-vous? Eh bien non, loin de là... Elles deviennent même de plus en plus fréquentes et franchement il y a de quoi avoir peur.

L'auteur reprend cette idée au sein d'une cité, au sein d'un famille tout ce qu'il y a d'ordinaire mais qui un jour a perdu le contrôle de ses enfants. Des enfants devenus grands et qui font vivre des horreurs à leurs parents qu'ils traitent comme des esclaves, comme des moins que rien, comme des parasites sans intérêt. Ces jeunes perdus sont devenus des caïds et ont rejoint une bande. Drogue, alcool, délinquance, sont autant de mots qui alimentent leur vie quotidienne. Les faire revenir dans une vie "normalisée"? Oui peut-être bien... Mais comment faire quand avec le chômage et les boulots sous-payés, ils gagnent bien mieux leur vie grâce à leurs petits trafics? Comment leur donner envie de rejoindre notre vie somme toute bien nulle à leurs yeux?

En fait, j'ai l'impression d'être aussi en colère que ce père. En colère contre notre société, contre l'irrespect des gens les uns envers les autres, contre l'évolution de notre jeunesse en dérive qui vit dans un monde effrayant et pas assez stable pour faire d'eux des êtres équilibrés. Heureusement, tous ne finissent pas ainsi et certains résistent à la vague, mais en voyant l'évolution négative des cours d'école et même de la tenue de certaine classe, je suis de plus en plus inquiète et dubitative.

C'est pourquoi, je me suis retrouvée dans ce livre, dans ses interrogations, dans son monde. Il m'a touchée de plein fouet, mettant par écrit des inquiétudes quotidiennes que je n'osais que dire du bout des lèvres jusqu'à maintenant. Il y a peut-être quelques facilités dans le récit, mais globalement, ce livre est une vraie claque qui m'a donné encore plus envie de ne pas lâcher les élèves pris dans ces tourbillons.

Il est temps que les gens se réveillent et arrêtent de trouver des excuses toutes faites pour ce type de problème. Ce n'est pas en étant fataliste que les choses évolueront et il s'agit du futur de nos enfants et de leurs descendants qui se joue, alors évitons de le gâcher encore plus et essayons de trouver des solutions pour les aider au mieux. Peut-être qu'un tel livre sera un pavé dans la mare qui permettra de lancer certaines réflexions et de sensibiliser encore plus les gens. Je l'espère en tout cas.

En bref, ce livre a été une découverte complètement inattendue et je me suis régalée même si le sujet ne prête pas à rire, bien au contraire... Il donne la chair de poule grâce à son style juste et parfait qui rend les émotions très fortes et les personnages proche de nous, au point que nous ne pouvons pas rester indifférent à leurs déboires. Un livre à lire absolument!

Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Max Milo de m'avoir permis de découvrir ce livre qui ose aborder un sujet sensible mais au combien actuel.

Stéphane, 48 ans, se rend à Saugny, une banlieue difficile où vivent sa femme et ses deux enfants. Nathalie l'a appelé au secours. Fred et Léa, les deux enfants envahissent la maison avec leurs copains dealers.
« on ne devrait jamais héberger en soi ces pensées terribles sur ses propres enfants, se dit-il. Mais comment accepter ce que Fred et Léa font subir à leur mère ? Comment accepter qu'ils l'aient manipulée au point qu'un mur de photos soit devenu le seul miroir où elle puisse se regarder. »
Lorsque Nathalie se retrouve dans le coma alors que sa voiture a percuté un mur de plein fouet, Stéphane explose. Son cri de colère, il le lance sur un blog. Il dénonce la responsabilité de ses enfants, drogués et dealers.Ces premiers échanges lui font du bien mais très vite, il s'épanche un peu trop. Lorsque les médias s'accaparent de son histoire, toute la famille se retrouve en danger.
L'auteur met ainsi en exergue la lâcheté de la société face à la ghettoïsation, les dangers de la médiatisation, les abus des patrons et l'abandon d'une éducation basée sur la fixation de limites.
Certes, la vision de cette société dénaturée est un tantinet partiale et classique. Une génération d'après-guerre qui s'est laissée vivre et en a oublié la rigueur nécessaire à l'éducation des enfants. Des écoles envahies par de jeunes étrangers qui sèment la peur parmi les sages collégiens et lycéens, des professeurs qui préfèrent ne rien voir par peur des représailles et des proviseurs qui craignent la mauvaise réputation. La tentation de l'argent facile pour ces jeunes désabusés par la mauvaise situation économique.
Les enfants de Stéphane ont préféré basculer du côté de la bande des « Gremlins », seul moyen d'éviter les moqueries et coups.
» Je pense qu'entre être une victime et un bourreau, Fred a fait le choix de manière ultime, radicale, et sans limites. Sans doute qu'il s'est dit que c'était la meilleure façon d'aider sa soeur. »
Nathalie, professeur à Saugny, voulait aider ces jeunes en difficulté et rester sur place pour ne pas être lâche comme les autres. Mais elle ne verra pas la détresse de ses propres enfants.
Pour ne pas tirer de généralités, l'auteur évoque le contre exemple de Kamel, un enfant de la cité qui est en classe préparatoire et qui intégrera Centrale Lyon.
Cette démonstration est très bien construite avec la découverte progressive de ce qui a amené deux adolescents à se détruire et à briser une famille. le style est très simple, donnant plutôt au récit un aspect de reportage. Même si les constats sont un peu faciles, les dénoncer dans une situation personnelle et concrète leur donne davantage de poids et d'émotion.


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Merci à Babelio Masse critiques et aux éditions Maxmilo de m'avoir offert ce livre.

L'histoire est celle d'une famille déchirée. Stéphane est séparé de Nathalie, mère dépressive. Ce sont les parents de Fred et Léa, deux adolescents, trafiquants de drogue.

En lisant le titre et le quatrième de couverture, je m'attendais à une histoire dynamique d'un père en colère, prêt à tout pour reprendre le contrôle de sa vie et reconstruire une famille détruite.

Je ne dois pas avoir la même définition du mot colère que l'auteur. Pour moi, la colère s'exprime par des réactions plus ou moins violentes, des cris ou des emportements. Dans le livre, Stéphane est sans doute en colère mais il est surtout triste et dépité. le livre aurait dû s'intituler un père malheureux, seul.

Je n'ai pas beaucoup aimé le livre. La colère, c'est moi qui l'ai ressentie. J'avais bien envie de secouer Stéphane et Nathalie. Comment devenir victime de ses propres enfants, comment sombrer dans le non-dialogue ? Evidemment, je vis sans doute dans le monde des bisounours où tout le monde est gentil et tout le monde est beau. Je ne connais pas la vie dans les cité. Je n'ai pas le droit de juger. Mais cette histoire n'est pas très crédible.

Le style d'écriture n'est pas non plus très recherché.

Ce livre ne m'a pas émue. Les personnages ne sont pas attachants, les situations ne sont pas assez travaillées. L'auteur aurait dû, peut-être, exploiter un peu plus les sentiments de ses personnages. Stéphane subit sa vie comme une fatalité.

Je ne pense pas oublier de si tôt ce livre et de ces deux ingrats d'enfants, dont l'image que l'on se fait d'eux évolue au fil du roman. Jean-Sébastien Hongre a écrit un roman qui l'on n'a pas envie de lâcher. Son intrigue crédible tient en haleine et son l'écriture est précise et pleine d'émotions (la colère et l'affliction sont palpables). Il aborde avec beaucoup de bon sens un sujet délicat qu'est la ghettoïsation, sans tomber dans le documentaire ou l'essai, ni caricaturer ses personnages. Un homme en colère est un récit douloureux, un cri de révolte, un constat affligeant de notre société à la dérive, un témoignage romancé qui donne à réfléchir (entre autres) sur la parentalité, les dérives des médias, la misère sociale et affective, et malgré tout un message d'espoir. Bref, une excellente lecture !.........
Lien : http://stef93330plaisirdelir..

Je ne veux pas juger car je sais très bien que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Je préfère m'interroger pour tenter de comprendre comment Nathalie et Stéphane en sont arrivé là. Comment leurs enfants, grands, ont pu prendre un tel ascendant ?! Wahou, c'en devient presque un cliché (citée urbaine, drogue, violence, trafic, alcool, argent...) et pourtant je sais que cela existe.
Le récit m'a interpellé immédiatement. C'est tout ce que je ne veux jamais connaître et pourtant il n' y a pas que dans les banlieues que la loi du plus fort règne.

Dans la nature, on parle de la loi de la jungle, mais dans ce cas, il y a un équilibre. Rien n'est gratuit, c'est le cycle de la vie.
Dans nos villes, au travail, dans les transports en commun, partout en fait, la société moderne divise, favorise la cassure des véritables liens pour des chimères, des broutilles ou pour la prise de pouvoir sur autrui. C'est horrible et c'est cependant le thème de cet ouvrage riche, humain alors que la tâche a accomplir n'est plus à cette échelle.

L'écriture est posée, presque calme et donc opposée aux événements, aux situations, aux sentiments évoqués. J'apprécie ce décalage apparent et sans doute nécessaire pour rendre plus fort le message, plus intelligible aussi.

Des protagonistes un peu clichés, mais n'oublions pas que la réalité dépasse souvent la fiction.
Des situations parfois drôles, d'autres beaucoup moins. le drame côtoie le banal, le quotidien. le déni est voisin de l'indifférence ou encore de l'aveuglement.
Le réel est cependant toujours présent avec son compagnon le malheur qui quelques fois cède la place à la petite lueur d'espoir. Ouf !

Une lecture enrichissante, pas forcément gaie, mais pas plombante non plus car tant qu'il y a de la vie, l'espoir est vivace malgré tout.
Un ouvrage a recommander pour savoir, comprendre (un peu)... Notre monde.

Jean-Sébastien Hongre nous livre un roman sur les relations parents-enfants, qui ne tombe pas dans le misérabilisme, ni dans la sensiblerie.
La situation que le personnage principal, Stéphane nous présente peut sembler extrême, mais cela me semble pourtant une réalité que certains parents actuellement vivent.
L'auteur présente bien les relations qu'il peut y avoir dans notre société actuelle, ainsi que les réactions des personnes extérieures au milieu en question.

Les sentiments éprouvés par Stéphane, ainsi que par son ex-femme Nathalie sont complexes. Tout deux n'arrivent plus à gérer la situation et semblent totalement impuissants face à leurs enfants. Un événement va pousser Stéphane a essayer de reprendre le dessus, mais dans notre société actuelle même si cela semble simple, rien ne l'est. Ce qui va entrainer des conséquences non prévues aux choix de Stéphane.

L'auteur nous dresse un portrait de la société assez sévère, voir au vitriol...
[...]
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Lien : http://www.aupresdeslivres.f..

Un grand merci à Babelio et aux éditions Max Milo, sans qui, je n'aurai certainement pas eut l'occasion de lire ce livre.

Stéphane est ingénieur, Nathalie, sa femme est professeur de Français. Ils ont deux enfants Fred et Léa. Pourtant, c'est une famille désunie et éclatée. le couple est séparé. Les enfants en sont la cause.
Pourtant Nathalie appelle Stéphane au secours.
Il la trouve prostrée et dépressive.
La maison sale est squattée par la bande de dealers et amis de ses enfants.
Les événements et la prise de conscience s'enchaînent pour Stéphane.
Nathalie préfère en finir avec la vie et, pour échapper à cet enfer, décide de partir en voiture en pleine nuit. Elle a un grave accident et tombe dans le coma. Stéphane a envie de hurler sa souffrance et créé un blog « un père en colère ». Les journalistes s'emparent de cette histoire. Au moment où le couple se retrouve au milieu de cette tempête, la télé-réalité les sépare de nouveau.
Stéphane perd son travail, et Nathalie romps définitivement.
C'est la descente aux enfers pour Stéphane qui prend connaissance des difficultés de ses enfants pour survivre en milieu hostile en s'unissant et en basculant de l' « autre côté ».
Fred son fils meurt poignardé, sa femme lui confie leur fille Léa.

Un livre qui se lit en quelques heures tant il est poignant, intéressant et d'actualité Son format ne rebute pas à la lecture avec ses 220 pages.

On voit tout à fait le pavillon de Saugny sale, où les cartons de pizza et les bouteilles de bière « traînent » partout. Les enfants et leur bande vautrés sur le canapé du salon dans l'odeur des joints. La solitude et le mal être de Nathalie la mère, enfermée dans sa chambre qui ne peut plus faire face. Stéphane, qui est l'intrus dans sa propre maison.
On voit bien les barres HLM des cités avec les bandes de dealers, et la loi de l' « omerta » chez tous.
Et l'accident de Nathalie, puis la rencontre de Stéphane avec Kamel, le meilleur ami de fred et léa. Il apprend la souffrance de ses enfants pour survivre dans ce milieu hostile, les drames et les humiliations qu'ils subissent au quotidien. Fred souffre avec Léa pour la tentative de viol dont elle a été victime. Il la défendu …. Léa est fière de son frère.
« Je ne peux m'empêcher de compatir à l'histoire de ces enfants/adolescents, et d'être en colère après ces parents permissifs à outrance, qui ne savaient rien du vécu et des humiliations de ces derniers ».
Comment Stéphane peut-il rééquilibrer à lui tout seul une situation désespérée avec des adultes de plus de 20 ans, drogués depuis des années, financièrement indépendant grâce à ce commerce, et une femme, qui donnait des cours du soir à des enfants défavorisés pendant que les siens était livrés à eux même, et en souffrance ?
Et lui-même pourquoi ne s'est-il rendu compte de rien ou trop tard ! Où était-il pendant ces années ? Une situation qu'aucun parent n'aimerait traverser et pourtant !

Extrait :
"— pourquoi tu me dis tout ça aujourd'hui ?
— Parce que j'ai besoin que tu comprennes, j'ai besoin de ton aide, Nathalie n'en pouvait plus de tout ça. On est coupable, toi comme moi, d'avoir laissé ces gosses prendre le pouvoir."

Ces enfants-là, il ne faut pas les juger pour ce qu'ils sont devenus, car ils sont ce que tout parents redoutent, mais comment et pourquoi, ils en sont là.
Bon courage à tous et tirons-en des leçons.

L'histoire/Le sujet : Voici un livre qui ne peut laisser indifférent. La colère de ce père est légitime. Mais contre qui est-il en colère ? Ses enfants, qui n'ont pas suivis le chemin qui leur était "destiné" ? La société, qui semble détruire les valeurs qui pouvaient exister par de très nombreux moyens, légaux ou non ? Sa femme, qui semble avoir baissé les bras, abandonné la partie ? Ou bien contre lui-même, qui n'a pas su, qui n'a pas pu empêcher tout cela ? C'est la souffrance de ce père que l'on suit, lui qui essaie malgré tout de reconstruire des choses, qui veut comprendre pour avancer. Mais ce sont aussi les parcours de chacun des membres de la famille que l'on découvrira au fil de ces pages, et qui explliqueront beaucoup.

le style : Très direct, agréable et rapide à lire, ce roman dur se dévore malgré tout. Des extraits de blog, des passages donc "épistolaires" ponctuent intelligemment le récit, pour lui donner une autre forme. Les alternances de point de vue, même si elles ne sont pas systématiques, permettent aussi une mise en relief de l'intrigue.

Et la couverture alors ? Un père déprimé plutôt qu'en colère.

En conclusion ? A la lecture du début du roman, moi aussi j'ai très vite été en colère. En colère contre ces sales gamins, profiteurs et irrespectueux. Et le récit m'a pris. Je ne leur trouve pas d'excuses, pas plus que leur père d'ailleurs, mais le texte donne des explications, des éclaircissements, des esquisses de pistes pour comprendre. Ce roman est un triste instantané d'une société qui se dégrade de plus en plus, qui part en vrille et a de quoi faire peur. ll donne à réfléchir, en temps que parent, qu'enseignant, que citoyen.... Et ce roman remue beaucoup. Il ne peut pas laisser indifférent, je l'ai dit.

Pourquoi ce livre ? Parce qu'il m'a gentillement été proposé et envoyé par l'auteur. Merci donc à Jean-Sébastien Hongre et aux éditions Max Milo.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..

Un livre poignant...



Ce livre aurait pu être un témoignage. C'est un roman de vie et d'espoir.

Nous suivons l'histoire de Stéphane. Divorcé de Nathalie, ils ont ensemble deux enfants: Léa et Fred. A travers son regard, nous découvrons sa situation familiale. Stéphane est en pleine détresse.

En effet, Léa et Fred ont lentement basculé dans la délinquance sans que ni lui ni sa femme n'aient vraiment réagi. Aujourd'hui, Nathalie vit recluse dans sa propre maison, entourée des photos de ses enfants petits, prisonnière de ses souvenirs, en pleine dépression. Elle va être l'élément déclencheur à la prise de conscience de Stéphane. Il faut réagir au plus vite avant que la situation dégénère en point de non retour. Mais comment faire? Par où commencer?

Pour Fred, son père n'existe pas, c'est un nuisible, un insecte insignifiant. Quant à Léa, elle ne semble même pas le voir, totalement indifférente.

Et puis, tout bascule, Nathalie est victime d'un terrible accident de voiture: suicide ou simple coup du sort? Stéphane va devoir être fort et trouver un exutoire. Il se lance alors dans un blog qu'il intitule: Un père en colère. Sa détresse va faire écho à d'autres personnes comme lui et lentement créer le buz... L'occasion de réparer? Ou bien cette initiative se retournera contre lui?



Une écriture agréable, un sujet fort, une vision très rude de la vie. C'est un roman que j'ai lu d'une traite. Je ne pouvais pas m'arrêter. Ce que Jean-Sébastien Hongre écrit est une peinture de la réalité dans certaines cités. Ces parents aimants et déboussolés, dépassés par l'attitude de leurs enfants. Comment admettre que nos propres enfants empruntent le mauvais chemin? Comment les en détourner? Nathalie et Stéphane ont voulu le meilleur pour Fred et Léa mais ils n'ont pas forcément fait les bons choix ni poser assez de limites. La faute à la société? Peu importe au fond. Il n'est pas question dans ce roman de les juger (et à travers eux tous les parents concernés par ce problème), chacun fait comme il peut (et surtout comme il veut), élever des enfants n'est pas chose aisée. Stéphane veut rétablir un semblant de schéma familial, sauver ce qu'il reste de sa famille. Mais n'est-ce pas trop tard? Il ne se cherche pas d'excuse, ne se cache pas la vérité. Il accepte ses erreurs et veut tenter le tout pour le tout pour sauver les siens. Parfois, il se souvient des moments heureux comme sa rencontre avec son ex femme, ses souvenirs deviennent son moteur, sa force pour se battre. Et si tout pouvait encore s'arranger? Une nouvelle vie loin de la cité, loin de la drogue et des mauvaises fréquentations?

Mais Stéphane est seul, il n'a personne à qui se raccrocher. Sa colère est son carburant pour avancer.

Un père en colère est un roman efficace et tendu où l'on espère jusqu'à la fin que les choses rentrent dans l'ordre mais... est-ce encore possible?

Un roman à découvrir...
Lien : http://parfumsdelivres.blogs..

Un livre qui parle de la difficulté d'élever ses enfants notamment dans des quartiers défavorisés. Une critique de la société et des médias (Internet, télévision), toujours faire attention à ce que l'on montre ou dit... La colère d'un père dépassé par les événements... Une belle découverte qui est tout à fait d'actualité !
Un peu plus sur mon blog...
Lien : http://lectures-et-loisir.bl..