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sur 282 notes
J'ai découvert l'auteur, Anna Hope, avec La salle de bal. J'avais aimé cette lecture explorant la vie d'un asile d'aliéné dans le Yorkshire des années 1910, sur fond de réalité historique.

Ici avec le rocher blanc, il faut s'attendre à une tout autre lecture, plus personnelle pour l'auteur et un poil chamanique.
L'auteur mêle plusieurs personnages et plusieurs histoires mais toutes tournent autour, sans mauvais jeu de mot, de ce rocher.

A travers, l'écrivaine, le chanteur, la fille, le lieutenant, enfin le rocher blanc, parce que lui aussi est un personnage à part entière, on a à la fois un passage autobiographique, un passage biographique, pas de spoil, je vous laisse découvrir de qui il s'agit, la découverte d'une tribu mexicaine, et même la découverte du nouveau monde.

Un peu comme des nouvelles, toutes en 2 parties, avant et après le, toujours central rocher blanc.

Je n'ai pas apprécié de la même manière toutes les histoires, j'en ai préféré certaines plus que d'autres.
J'ai bien aimé la construction du livre, mais je suis assez mitigée sur l'ensemble, malgré la découverte du peuple Wixarika, ou du passage du chanteur au Mexique, je n'ai pas été emballée par cette lecture.

J'ai eu la chance de pouvoir rencontrer l'auteur grâce à Babelio, ces explications et sa ferveur m'ont heureusement donné un autre angle sur cette lecture et m'ont aidé à la terminer.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
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Une ou des histoires ?

Le Rocher blanc, qui existe bien, est le point de rencontre entre 4 histoires.
La première, celle d'une jeune femme, écrivaine, anglaise, qui voyage avec sa petite fille de 3 ans et son mari, en mini bus, avec une dizaine d'autres personnes, dont un Chaman.
Chacun est là pour une raison qui ne sera pas développée.
Pour cette femme, écrivaine, et son mari, il s'agit, sur la prescription du Chaman grâce auquel, pensent-ils, ils ont enfin pu avoir cette enfant, de remercier…..

Le premier chapitre nous la présente donc, une écrivaine, (l'autrice ? quelle part d'elle-même ?).
Elle réfléchit à sa vie, pense à ce qui se passe en Angleterre, son père, en fin de vie, le Covid qui effraie tout le monde, la planète qui court à sa perte. Et puis, que fait-elle là, elle, finalement ? Sinon chercher, comme tous les touristes, tous les colons, à tirer un profit.

Chapitre 2 : 1969 - le chanteur.
Lui aussi, en quête de quelque chose. Pas heureux du tour que prend sa vie, même s'il est reconnu, adulé, il est seul, drogué, en recherche permanente de reconnaissance. Il vient ici, près du rocher, pour se cacher, pour fuir. Mais il est reconnu, …..


Chapitre 3 : 1907 – La fille
Nos héros n'ont pas de prénom.
Histoire intéressante, très bien documentée, à travers l'histoire d'une jeune fille Yoemem, touchante, une histoire de génocide, d'extermination d'une population qui ne demandait rien, mais que les colons ont déplacés en masse pour les exploiter et les laisser mourir sans avoir à les exécuter eux-mêmes.

Chapitre 4 : 1775 – le lieutenant
Un personnage sans panache, formaté, passif, ni heureux ni malheureux.
Beaucoup de descriptions très savantes et assez intéressantes : navigation, géographie, astronomie, géométrie, de l'époque.
Un personnage plus intéressant, un autre lieutenant qui prend conscience, auprès de ce rocher, de ce que lui, et ses compagnons espagnols sont venus faire là. Exploiter, détruire, piller, tuer. Il devient fou.

Mais que veut nous dire l'autrice ? Quel rapport entre les 4 histoires? J'avoue n'avoir pas vraiment trouvé.

Peut-être le lieutenant fou nous donne-t-il l'idée? Face à une humanité qui détruit…quoi d'autre que devenir fou?
Ou, comme dit l'autrice « Renoncer à l'obsession de savoir comment l'histoire se termine »

Je remercie Babelio et Gallimard de me permettre de rencontrer Anna Hope pour mieux comprendre
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« On pourrait dire la vérité, main sur le coeur, expliquer que la femme est écrivaine. Qu'elle est ici au Mexique afin d'effectuer des recherches pour l'écriture d'un roman, un roman qu'elle ne sait comment entamer. Mais même ça ne serait pas toute la vérité. La véritable histoire commence bien des années plus tôt. »

Une écrivaine effectue un pèlerinage au Mexique en compagnie de son mari et sa petite fille. Un chaman les escorte qui fait partie de la tribu des Wixarikas. Ils sont une dizaine dans ce minibus qui les conduit vers le rocher blanc au large d'une petite ville du bord du Pacifique. l'écrivaine est venue effectuer des recherches et entamer l'écriture d'un roman. Mais l'on comprend vite qu'en réalité elle accomplit une promesse qui concerne sa fille, un rituel qui consiste en offrandes faites de calebasses, de bougies et de cire qu'elle va déposer au pied de ce rocher blanc Car ces terres sur lesquelles ils arrivent sont sacrées et les Indiens Wixarikas considèrent cet endroit comme l'origine de la vie, « notre mère l'Océan ». Au fil des pages, d'autres histoires vont se greffer sur ce premier récit, toutes liées au rocher blanc. En effet, ce lieu sacré pour les Wixarikas a aussi été le port d'où les navires des forces coloniales espagnoles sont partis au 18 ème siècle explorer et revendiquer le nord de la Californie et le Nord Ouest pacifique. Ainsi, une seconde narration s'attache à la vie du lieutenant Miguel abandonné sur les lieux pour avoir perdu la tête. le troisième récit évoque le séjour en 1969 d'un chanteur dans un hôtel de la même ville devenue station balnéaire. Librement inspiré de Jim Morrison, ce chanteur fuit sa vie passée, essaie d'exorciser ses peurs pour ensuite retourner mourir en Europe. Quant au quatrième récit, il s'attache à l'histoire des Yoemen déportés au début du 20ème siècle parce qu'ils s'opposaient à la dépossession de leurs terres ancestrales. Débarqués en face du rocher blanc, ils furent vendus comme esclaves et emmenés travailler dans les champs de sisal du Yucatan. le récit relate la lutte d'une jeune fille et de sa soeur pour la survie. Chacun de ces personnages, à l'instar de l'écrivaine, livre un combat, cherche un sens à sa vie. L'écrivain qui a tant lutté pour que naisse sa fille est venue remercier. le lieutenant Miguel, lui, se bat pour ne plus faire le sale boulot colonial, les deux jeunes filles affrontent l'adversité avec force et courage. Quant au chanteur, il se bat contre ses vieux démons. La spiritualité est donc au coeur de ces récits où le sacré imprègne la douleur. Si les chapitres sur l'écrivaine ont sans doute à voir avec l'intimité et l'histoire personnelle de l'auteur, ce sont les trois autres récits qui constituent les temps forts du roman et en forgent l'originalité. Par delà les siècles se perpétue la folie des hommes. le roman s'achève sur la pandémie de 2020 tandis que les compagnies minières continuent leur ignoble exploitation des gisements d'argent de la montagne sacrée des Wixarikas et les déchets toxiques des explosifs vont contaminer le sol pour des années.

Ainsi le monde court à sa perte et la folie des hommes n'en finit plus.
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J'ai découvert beaucoup de choses avec ce beau livre ambitieux, peut-être trop visiblement ambitieux à mon goût, l'auteure se regardant parfois écrire à mon avis.
Deux des quatre histoires qui tournent autour de ce rocher blanc mexicain aux pouvoirs cathartiques m'ont paru particulièrement fortes et possèdent une vraie ampleur : celle de deux soeurs déportées avec des milliers d'autres indiens Yoemes en 1907 pour un long voyage qui les conduira à un travail harassant dans les champs ou à la mort et celle du lieutenant espagnol qui lors d'une expédition en 1775 devient « fou ».
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Le rocher blanc de Anna Hope est une histoire de croyances, de puissances plus ou moins conscientes comme pour dire la vanité des hommes qui convergent vers ce lieu sacré.
Le rocher comme origine du monde selon la légende du peuple autochtone des Wixárikas, qui émerge dans l'océan Pacifique au large de San Blas au Mexique.
Le rocher blanc qui lie les destins de quatre personnages à des périodes distinctes.

L'écrivaine tout d'abord dans un monde contemporain. Il y a beaucoup de l'autrice dans ce roman. Elle s'interroge sur l'origine du monde, ou plus exactement sur ce qu'il est devenu. Nous sommes au Mexique peu de temps avant qu'une pandémie ne se déclare et que les frontières ne se referment, dans un monde où les combats écologiques se gagnent à coup d'actions médiatiques. En compagnie de sa fille et de celui qui est encore (mais plus pour longtemps) son mari, elle est venue rendre grâce pour la naissance inespérée de cette enfant.

Le chanteur ensuite. Les notes de l'autrice nous confirment qu'il s'agit de Jim Morrison. A la fin des années 60, il est venu se cacher dans ce coin du Mexique, fuyant ses démons, la célébrité et se réfugiant un peu plus dans les paradis artificiels et l'alcool.

La fille, pour raconter l'histoire des Yoemem, chassés de leurs terres, déportés et réduits en esclavage au Yucatan au début du XX° siècle.

Et enfin le lieutenant, arrivé d'Espagne à la fin du XVIII° siècle, navigateur, découvreur, naturaliste mais aussi synonyme de dévastation à venir.

Quatre personnages, quatre époques pour raconter la fin d'un moment tout en laissant entrevoir un renouveau. D'un côté la violence des hommes, leur folie, de l'autre la beauté et l'espoir.

La construction de ce roman choral peut être déstabilisante. J'ai cherché des liens entre les histoires, puis j'ai fini par me laisser porter par cette écriture qui nous ramène à l'essentiel : la vie.
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Dans un minibus qui roule au coeur du Mexique, l'écrivaine voyage avec sa fillette et son mari. Elle pense à sa vie et à la séparation prochaine. Toutes les personnes autour d'elle ont pour but de se rendre au Rocher blanc, un endroit où l'on remercie les dieux en leur faisant des offrandes. Avant elle, autrefois, ont été rattachés à ce lieu mystique d'autres personnages, tel que le chanteur (fin des années 60), ou le lieutenant (au XVIIIème siècle). Les destins se mêlent à travers le récit qui, en ce qui concerne notre époque, se déroule sur fond de pandémie (COVID 19).
Malgré la promesse d'un voyage extraordinaire, l'enchevêtrement des divers récits fait décrocher le lecteur, qui se retrouve à lire plutôt des nouvelles, s'éloignant du fil conducteur initial On s'attend à un final spectaculaire... mais c'est décevant.
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Merci à Babelio et Folio Gallimard pour la rencontre avec cette belle auteure même si je dois reconnaître que j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre.
Entre roman et nouvelles, la structure est intéressante, et certains passages très beaux mais, pour moi, l'ensemble manquait de liant.
Autour du Rocher Blanc, lieu mythique au Mexique, « L'endroit où le monde est né », quatre histoires se construisent à quatre périodes différentes.
Nous commençons en 2020 avec l'écrivaine qui vient rendre grâce pour la naissance de sa fille, après un épisode chamanique, et en pleine pandémie. Puis vient le chanteur, en 1969, référence à peine dissimulée à Jim Morrison, suivi de la jeune Yoeme en 1907 envoyée avec ses semblables comme esclave, et enfin le Lieutenant en 1775, membre d'une expédition scientifique et colonisatrice.
La deuxième partie du livre reprendra les mêmes personnages, jamais nommés mais dans l'ordre chronologique inverse.

De la lutte pour sauver sa vie, et sa culture, à celle pour préserver les beautés de notre terre, beaucoup de sujets s'emmêlent et montrent finalement les incertitudes permanentes, et chaque histoire laisse la porte ouverte à notre propre perception d'achèvement.

C'est un texte très riche, trop peut-être !
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L'auteure de « la salle de bal » a écrit ce roman pendant la pandémie. Il a un goût de réflexion sur l'humanité et son destin. le Rocher Blanc est une île sur la côte Pacifique du Mexique. le roman est écrit autour de 4 destins; on commence du plus récent au plus ancien avant de faire le voyage dans l'autre sens. Au centre, ce rocher sanctuaire qui a fasciné toutes les époques. Les personnages n'ont pas de nom. On retrouve une écrivaine en 2020, dans une crise familiale alors que la pandémie Covid va fermer toutes les frontières; un chanteur dépressif en 1969 (on reconnaît facilement Jim Morrison); une enfant indienne en 1907; des marins espagnols en 1775.
Le rocher, immuable, attiré, fascine, rend fou, détruit, réinvente…
C'est une construction originale qui m'a séduit. Mais Anna Hope fait le choix parfois déstabilisant de laisser ses personnages au bord de leur destin, sans nous dire totalement l'issue de leur voyage… c'est à la réflexion ce qui séduit dans ce roman; l'impression que oui, la nature est immuable et à des pouvoirs qui transcendent les générations, mais aussi que les humains ont un choix et un destin à accomplir.
Un roman plus difficile que « la salle de bal » mais très intéressant.
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Grand admirateur d'Anna Hope, j'ai été plutôt déçu par ce qui est un recueil de quatre nouvelles plutôt qu'un roman, malgré leur savant agencement. Toutes sont construites de la même façon. Une situation initiale : nouvelle n°1, un minibus de touristes (de pèlerins?) en route vers un site sacré du Mexique (le Rocher Blanc) en 2020 ; nouvelle n°2, Jim Morrison incognito et seul dans un petit hôtel mexicain (près du Rocher) dans les années 60 ; n°3, un bateau chargé de futurs esclaves à l'approche du même Rocher au début du siècle ; n°4, un capitaine espagnol devenant apparemment fou alors que son bateau appareille juste en face du toujours même Rocher à la fin du 18ème siècle. Ces situations initiales demandent des explications, et donc de longs (très longs) retours en arrière. Quand le lecteur les a enfin obtenues, les nouvelles s'interrompent l'une après l'autre et laissent place à une sorte de bref poème en l'honneur du Rocher. Puis, dans l'ordre inverse (du 18ème siècle à 2020) les récits reprennent, et narrent une grande scène qui se produit donc…. vous savez où.
Cette unité de lieu ne change rien au fait (à mon avis) que ces nouvelles restent complètement indépendantes les unes des autres, et d'un intérêt variable (j'ai nettement préféré les n°3 et 4, qui se situent dans un passé plus lointain, et franchement détesté les errances de Jim Morrison).
En refermant le livre, on se dit qu'évidemment Anna Hope a voulu prouver, construire, magnifier quelque chose à travers ce fameux Rocher, lieu sacré, vénéré, vénérable. La construction du livre, telle que je viens de la résumer, ainsi que le style, particulièrement travaillé, chargé de métaphores, poétique, épique, plein de surprises, de ruptures, devraient provoquer une sorte d'exaltation intemporelle…. Or il n'en est rien !
Les personnages autour desquels sont construites les nouvelles ( "l'écrivaine", "le chanteur", "la fille"! "le lieutenant") sont médiocres, passifs, peu attachants, ils ont la tête vide, ils sont portés vers ce Rocher par une sorte de sombre destinée à laquelle ils se laissent aller. Les pratiques chamaniques évoquées dans la nouvelle contemporaine ressemblent à des tours de passe-passe grossiers, les offrandes laissées sur le site sont minables. Quant au Rocher lui-même…. « Il atteint le rocher, sent son odeur de crabes, de pisse, d'eau de mer et quelque chose d'ancestral, de troublant, de magnifique ». J'avoue tristement avoir beaucoup plus gardé en tête l'odeur de pisse que la magnificence. Dans quelle galère Anna Hope a-t-elle eu exactement l'intention de conduire ses lecteurs ?
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Étonnant, grisant.
On devine dans ce livre, un moment , un lieu, une réflexion très personnelle pour l'auteure.
Elle nous embarque dans son voyage au Mexique, attirer par une île, une plage, là où gît face à nous, LE ROCHER BLANC.

Nous partageons, quatre époques, 2020 l'année du Covid, l'écrivaine, sa fille et son mari. Des tensions, des souvenirs et peut-être une séparation… puis passons en 1969 avec le chanteur et pas des moindres, la star mythique. Seul dans son hôtel, imbibé d'alcool du matin au soir, fume de l'herbe, espère être une autre personne, se transposant sans cesse dans un autre corps. Trouver une sortie à cet élan de musique et de reconnaissance. Il se prépare à une triste fin, il touchera le rocher blanc
Passons ensuite à la fille, la plus émouvante des histoires. 1907, sur une embarcation, deux soeurs sont prisonnières et vont vivre un voyage dans la souffrance, la peur, l'espoir de survivre parmi tant de personnes comme elle perdues au pied du rocher. Un lien les unies, les prières, les dons, les rêves.
Et enfin la dernière aventure, 1775, l'époque des grandes traversées, des découvertes des territoires. On fera le procès d'un lieutenant qui tout d'un coup n'assure plus la gouvernance de son galion. Guidé par les messages du rocher blanc. Un épisode très romanesque de ses colons qui aspirent au pouvoir et à la richesse.

Nous avançons dans l'histoire comme une ascension découvrant ses quatre histoires puis le rocher blanc, reprenons une descente avec tous ses personnages, déchus, fatigués, usés d'espérance et perdus.

Une écriture envoûtante, des détails subtils, poétique, parsemée de chamanisme. On voyage, on rêve, on se perd également dans chacun des vertiges des personnages. Celui du mieux-être et de la sérénité. L'endroit où le monde est né. Pas sûr pour moi que cet endroit m'aiderait à recommencer. Mais par contre il fut un élan à la plume d'Anna Hope, et merci pour cet abandon des pensées…

Une rencontre dans les locaux de Folio, les ressentis de l'autrice en direct, ses sourires, ses partages … merci Babelio pour cette dédicace !
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