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EAN : 9782072973208
Gallimard (21/09/2023)
2.96/5   275 notes
Résumé :
Un lieu, quatre siècles, une odyssée audacieuse et irrésistible au cœur de l’histoire de la civilisation occidentale. Entre permanence de la nature, rêve et folie des hommes.

Comment une petite dizaine d'individus du monde entier se sont-ils retrouvés à l’intérieur d’un minibus aux confins du Mexique, sur des routes brinquebalantes et en compagnie d’un chaman ?
S’ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu locale des Wixari... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
2,96

sur 275 notes
En lisant le Rocher blanc, je me suis laissé emporter par l'écriture d'Anna Hope, bien traduite par Élodie Leplat. Comme j'avais bien apprécié La salle de bal et Nos espérances, je voulais poursuivre l'aventure avec cette autrice et je n'ai pas été déçu.
Autre source de motivation, notre rencontre, avec cette écrivaine britannique aux Correspondances de Manosque 2022. J'avais été intrigué par la présentation de son nouveau roman bâti sur un défi familial ramenant Anna Hope et son mari, bien loin, là-bas, sur la côte pacifique du Mexique malgré un voyage difficile à bord d'un minibus.
Ce fameux rocher blanc existe et fait partie de la culture d'un peuple indien, les Wixárikas qui pensent que c'est là que notre monde a émergé des eaux. Comme les Yeome, ce peuple a été décimé, réduit en esclavage par les colonisateurs ainsi que cela s'est produit sur la majeure partie du continent américain.
Au cours de ma lecture, j'ai apprécié qu'Anna Hope remette en évidence quelques mots d'usage courant, mots encore utilisés par ces peuples, me faisant aussi partager leurs souffrances, les atroces persécutions infligées par le pouvoir mexicain au début du XXe siècle.
Cette partie, de loin la plus poignante, arrache des larmes au plus endurci. Elle se déroule en 1907 et s'intitule « La fille ». Si je commence par son évocation, c'est parce que les deux parties qui y sont consacrées me semblent les plus importantes à cause de ce génocide relégué dans les oubliettes de l'Histoire.
Cette fille et sa grande soeur, Maria-Luisa, ont été arrachées à leur village parce qu'elles ont voulu aider les rebelles. Sans ménagement, elles ont été déportées, entassées sur le pont d'un bateau qui les a débarquées près de ce fameux rocher blanc, à San Blas, côte nord du Nayaritan, au Mexique. Anna Hope fait bien ressentir la solidarité entre ces enfants, ces femmes et ces hommes dont la disparition est programmée, le moins pire étant l'esclavage… le Rocher blanc est d'abord, il faut le dire, une histoire familiale, celle d'un couple qui ne parvient pas à avoir d'enfant. Par chance, un voyage au Mexique, justement près de ce rocher blanc, la rencontre avec un chaman a, peut-être, permis à « L'écrivaine » d'être enceinte. Aussi, leur fille a trois ans quand, avec son mari, ils vont, ensemble, honorer ce rocher blanc, même si le couple va se séparer...
Avec ça, Anna Hope me plonge, en 1969, dans la vie d'un chanteur mondialement connu, Jim Morrison, comme son groupe, les Doors, sans les nommer. Pour fuir toutes les contraintes de la célébrité, cet homme qui boit et se drogue au maximum, tente de retrouver la paix près du rocher blanc. Pour moi, c'est le volet le moins intéressant.
Le quatrième élément de cette oeuvre littéraire remonte un peu plus le temps pour revenir en 1775 avec « le lieutenant ». J'ai bien aimé cette partie qui permet de côtoyer ces hommes formés pour naviguer mais dont la principale tâche est de dresser la cartographie du monde, en suivant les côtes. S'ils sont financés par leur pays d'origine, l'Espagne, c'est surtout pour s'approprier de nouvelles terres et donc imposer ce qu'ils pensent être la civilisation avec les conséquences désastreuses qui en découlent.
Anna Hope conte magistralement leur formation, leurs échecs, leurs espoirs, leurs luttes fratricides qui trouvent leur apogée, justement, dans la baie d'où émerge le rocher blanc. Comme elle a choisi de le faire pour « La fille » et « le chanteur » ou même « L'écrivaine », son principal personnage n'a pas de nom, désigné simplement par son grade dans la marine.
Le Rocher blanc est un roman instructif, émouvant, vite addictif qui m'a emmené dans un lieu mythique, chargé d'histoire où la magie côtoie le drame et les espoirs fous. Tout cela est conté avec beaucoup de pudeur car la crise du couple, celle du coronavirus et ces civilisations menacées de disparition ne peuvent que tenter de se raccrocher à cet élément solide impressionnant émergeant de l'eau : le Rocher blanc.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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°°° Rentrée littéraire 2022 # 40°°°

« Il y a un rocher blanc là-bas, dans l'océan, où les indiens disent que le monde est né. » Ce rocher blanc existe, côte Nord de l'Etat de Nayarit au Mexique, il émerge de l'océan pacifique au large de San Blas. C'est un lieu sacré, rattaché à la cosmogonie du peuple autochtone des Wixárikas qui venère toute cette zone sous le nom de « Tatéi Haramara » ( « Notre mère océan » ). Personne n'y viendrait par hasard, imagine Anna Hope.

Son roman symphonique se compose en quatre tableaux, quatre récits de vie qui se répondent à travers les siècles autour ce rocher blanc. Anna Hope les orchestre très audacieusement : quatre premières parties dans un ordre chronologique décroissant ( 2020, 1969, 1907, 1775 ) puis le chapitre central sur le rocher blanc, avant de repartir du passé vers le présent ( 1775, 1907, 1969, 2020 ). Cette construction atypique est risquée car elle coupe et découd le flux du récit. Elle peut fortement dérouter en faisant croire à des nouvelles, mais c'est elle qui offre de l'ampleur au récit justement, apportant de la hauteur au lecteur, un temps de recul qui accentue l'aspect contemplatif et méditatif du roman.

2020, ce sont les chapitres de l'écrivaine en laquelle on ne peut s'empêcher de voir un double de l'autrice : dans son bus brinquebalant pour touristes occidentaux accompagnés d'un chaman wixárika, elle semble être là en quête de sens à un moment de sa vie difficile, au bord du divorce, à moins que cela soit un pèlerinage mystique, ou encore pour trouver l'inspiration.

Les deux chapitres 1969 mettent en scène le chanteur, jamais nommé même si on reconnait aisément un Jim Morrison en perdition, venu à l'hôtel Playa hermosa ( là qu'il a écrit LA Woman pour les fans ) pour se ressourcer et fuir le monde.

Les chapitres 1907 sont ceux qui m'ont le plus touchée, sur les pas d'une fillette yoeme arrachée à sa terre qui s'accroche à sa soeur, à son enfance, à sa culture pour tenter de survivre. En cette année, sous Portfirio Diaz, les Yoemen, peuple amérindien originellement établi dans l'Etat de Sonora au Mexique, ont subi une terrible déportation : vendus comme esclaves dans des plantations du Yucatan afin de laisser place libre aux immigrants américains sans entraver le « progrès ».

En enfin, en 1775, nous voguons aux côtés d'un lieutenant espagnol ( inspiré de Juan de Ayola ), premier européen à découvrir la baie de San Francisco et à la cartographier, qui va faire l'expérience de la folie et de la désillusion avec son capitaine.

De prime abord, il est difficile d'appréhender aisément où veut en venir Anna Hope avec ces différents personnages et ces différentes temporalités ainsi structurées. Difficile également d'interpréter en quoi le rocher blanc peut constituer un véritable point de rencontre.

Dans ce voyage à travers le temps et l'histoire, le rocher résonne avec le tragique des destinées humaines, une force immuable face à la folie des hommes, témoin silencieux de leur volonté de déprédation et de la vanité de leur existence. Ce n'est ainsi pas anodin que les deux histoires les plus anciennes ( 1775 et 1907 ) mettent en lumière la brutalité de la conquête coloniale et du capitalisme en Amérique latine, alors que les deux dernières ( 1969 et 2020 ) présentent ironiquement des représentants de l'Occident en quête de spiritualité auprès de peuples que leurs ancêtres ont tenté d'anéantir, qui plus est dans un contexte sombre d'épidémie et de réchauffement climatique.

L'oeil aiguisé d'Anna Hope et l'élégance de son écriture font merveille dans ce roman atypique, sans doute le plus intime et le plus personnel d'une autrice anglaise qui ose sortir du confort d'un romanesque classique.
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2020, un mini bus sillonne le Mexique , à son bord des bobos désoeuvrés avec les sacs remplis d'offrandes. le coronavirus c'est installé, la planète va mal, peut-être qu'une bougie, des galets ou des prières chamaniques pourront rassurer. (C'est drôle parce que il y a plus de cinq cents ans des européens convaincus de leurs bons droits ont massacré des peuples entiers, ont mis au pilori des croyances et ont évangélisé par la force.)
1969, le chanteur a pris la poudre d'escampette, a mis la clé sous la porte et laissé son groupe rentrer en Californie. Il se retrouve dans un hôtel près de la plage,le soleil couchant salue le rocher blanc,laissant la place à la lune depuis que le monde est monde. le poète en transe est prêt pour le sacrifice il est Tezcatlipoca il attend la lame d'obsidienne du prêtre qui l'immolera. Ce serait un titre pourquoi pas qui annoncerait la fin du cygne ou plutôt du roi lézard.
1907, la fille et sa soeur Maria -Luisa, sont sur le bateau qui les emmène vers un endroit qui sent la mort et la douleur, la fille entend les fantômes qui errent depuis des siècles sur le rocher blanc . Les indiens Yoeme n'en peuvent plus, les pueblos se vident, seule les grands-mères restent aux villages soignants aux passages les combattants qui résistent aux « rurales ».
1775, quatre navires du rois d'Espagne ont jeté l'ancre pas très loin du rocher blanc. Leurs buts est de cartographier la baie de San Francisco, en attendant les vents favorables et le ravitaillement. Les nouvelles recrues sont inquiets, on dit que l'endroit est hanté.
Le rocher blanc de Anna Hope est une histoire de voyage, dans quatre époques. J'ai trouvé étrange cette narration, elle fait penser à un recueil de nouvelles avec en fil rouge ce rocher blanc, mais les époques se croisent, se télescopent. Autre particularité les personnages principaux n'ont pas de prénoms, le chanteur, l'écrivaine…
Deux époques m'ont particulièrement touché qui sont reliées entre elles par l'histoire du Mexique, le peuple Yoeme et la colonisation espagnole avec ses méthodes barbares. 1775 et 1907, Deux héros que tout sépare l'une indienne l'autre espagnol,deux voix l'une pour crier la liberté et la voix de Miguel pour crier la folie.
Ce roman me laisse un goût amer, j'en attendais peut-être un peu trop, j'ai découvert une écrivaine , je n'ai pas été convaincu. une autre fois j'aurais plus de chance . Merci à la maison d'édition «  le bruit du monde « (très jolie couverture) merci à babelio pour son opération masse critique.
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En terminant "La salle de bal", je savais que je reviendrai tôt ou tard vers Anna Hope. Ça aura été finalement plus tôt que tard, puisque "Le rocher blanc" m'a fait de l'oeil lors de ma dernière visite à la bibliothèque, bien mis en évidence sur l'une des étagères. Anna Hope change ici totalement de style, tant dans la narration que sur les sujets traités.

Roman à quatre voix et se déroulant sur quatre temporalités, il y a tout de même un dénominateur commun : le Rocher blanc. Situé sur la côte nord-ouest du Mexique, il est considéré comme l'origine du monde par la tribu indienne wixárika. Lieu sacré, il est un site de pèlerinage, encore de nos jours.

2020. Alors qu'une crise sanitaire touche son pays, l'écrivaine anglaise est au Mexique, mais pas uniquement pour se documenter en vue de son prochain livre. Avec sa fille de 3 ans et son mari, elle est des pèlerins se rendant au Rocher blanc, afin d'y faire offrandes et sacrifices selon les rituels du peuple wixárika. Pour cette partie, j'ai cru comprendre que l'autrice s'était un peu servi de son histoire personnelle.

1969. Chanteur quelque peu provoquant, dont la notoriété n'est plus à faire, après un concert à Mexico avec son groupe, il se rend au Rocher blanc, seul, par un besoin de s'échapper, de couper ses liens. J'ai eu un doute sur l'identité de ce chanteur tout du long, qui m'a été finalement confirmée dans les notes de l'autrice en fin d'ouvrage. Je tairai son nom, mais je pense que les fans (ou pas d'ailleurs) auront tôt fait de le reconnaître après quelques lignes (pour ma part, je pense avoir une bonne excuse : je suis née alors qu'il était mort depuis plus de dix ans).

1907. Les Yoemem, parce qu'ils s'opposent à la dépossession de leur terre ancestrale, sont déportés par milliers, entassés dans des bateaux et débarqués en face du Rocher blanc, avant d'être vendus sur place pour la plupart des enfants, ou d'entamer une marche forcée de plus de 300 km, puis montés à bord de wagons à bestiaux, vendus comme esclaves et emmenés dans les champs de sisal. Peu d'entre eux sont arrivés à destination bien portants. Les enfants, personnes âgées et malades mouraient bien avant, souvent pendant la marche. La fille est l'une d'entre eux, avec sa soeur Maria-Luisa.

1775. Lieu sacré pour les Wixárikas, le Rocher blanc est aussi un avant-poste pour les Espagnols. C'est d'ici que partent les navires pour explorer le Ouest-Pacifique. le lieutenant est le commandant de l'un de ces navires.

Si je suis assez dubitative en ce qui concerne la conclusion de chacune de ces quatre histoires, je reste en revanche subjuguée par la jolie plume d'Anna Hope, toute en puissance, quelque peu poétique et envoûtante. Quelque soit l'époque dépeinte, elle réussit à nous y emmener. J'ai nettement préféré la partie avec la fille, beaucoup moins celle avec le chanteur. Mais dans tous les cas, on peut se rendre compte de son travail de documentation pour chaque époque relatée.

Il y règne une aura bien particulière, un peu mystique, en grande partie due aux croyances wixárikas. C'est un bout de leur histoire, à travers le temps, qu'elle nous conte, leur culture, les us et coutumes, les rituels, les différents conflits avec "l'envahisseur", les drames qui en découlent, tels que le génocide du début du XIXe siècle. Pour moi qui ne connaissais absolument rien de l'histoire de ce peuple, ce fut très enrichissant.

Je n'ai pas aimé la façon dont l'autrice a terminé l'histoire de chacun des personnages, qui m'a laissé sur ma faim à chaque fois. Si l'on peut tout de même imaginer le sort de chacun, j'ai trouvé que c'était bien trop vague, pas assez clair, peu concluant à vrai dire. J'ai trouvé également que ce qui les reliait, à savoir le Rocher blanc, était bien trop mince, pas assez consistant, rendant les quatre intrigues trop indépendantes les unes des autres.

Mais sinon, je n'ai vraiment rien d'autres à lui reprocher. C'est très très bien écrit et décrit. Les intrigues sont parfaitement bien implantées dans leur contexte historique. Les sujets abordés, et notamment tout ce qui touche au peuple wixárika, sont intéressants.

Globalement, la lecture se veut prenante, parfois même ensorcelante.
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Me voici, après la lecture du dernier roman d'Anna Hope, bien décontenancée.

Voilà un projet de roman intéressant : une unité de lieu (un rocher quasi magique) et des scènes liées à plusieurs époques dans ce même endroit. Mais …

On commence par le portrait d'une écrivaine, qui semble bien être le reflet de l'autrice elle-même. Et elle est mauvais point cette écrivaine : dotée d'une fille à qui elle passe tout (comme regarder des dessins animés sur le téléphone portable de sa Maman, mais qui ne l'a pas fait ?) et en passe de ne plus être dotée de compagnon (il semble que celui-ci prenne la tangente à l'issue de leur voyage) la voilà embarquée pour une destination improbable au Mexique, en bus, afin d'honorer une promesse faite à un chaman de suivre un rite ancestral afin de le remercier de son intervention spirituelle qui lui a permis de tomber enceinte alors qu'elle s'épuisait en tentatives vaines jusque-là.

Bon.

Mais cette femme est anglaise, elle a sa famille en Angleterre, et elle attend d'avoir du réseau pour avoir des nouvelles d'Europe. Il faut dire qu'on entend dire qu'un méchant virus sévit là-bas, et qu'il semble qu'on ne puisse plus trouver à manger dans les supermarchés.

A peine s'est-on intéressés à cette femme et à tous ses soucis, qu'on passe à la page 63 à une autre histoire. Celle d'un chanteur qui, en 1969, a fui les paparazzi et la foule qui le traque pour débarquer dans cette île au bout du monde. Et oui, vous l'avez compris : il (on découvre assez facilement qu'il s'agit de Jim Morrison) a entendu parler du fameux rocher blanc, et mise sur ce voyage improvisé pour tourner une page et préparer un nouveau départ. Mais …

Et puis on plonge page 97 dans l'histoire sans doute la plus touchante.
Nous sommes en 1907, la fille s'appelle Maria -Luisa et nous suivons la trace de cette fillette yoeme arrachée à sa terre qui s'accroche à sa soeur, mais aussi à tout ce qui la rattache à son origine et à sa culture. Il faut dire que cette tranche de l'histoire est détestable : la période de 1907 a connu il s'agit d'une atroce déportation où le peuple Yoeme s'est retrouvé vendu comme esclave dans des plantations du Yucatan avec de nombreux morts en conséquence, avec pour objectif alors de « faire de la place » aux américains.

S'il est indispensable de remettre cette période historique en visibilité pour rappeler l'horreur de la situation, Anne Hope nous la fait revivre au travers du personnage de Maria-Luisa, habitée par le personnage de sa grand-mère, et entourée de fantômes qui vont la guider dans son parcours lorsqu'elle arrive près du Rocher blanc.

Et puis on part encore en arrière, avec une histoire qui se situe en 1775 : là, 4 marins formés à la lecture de cartes marines, s'apprête à partir cartographier une partie de l'Amérique du Nord encore méconnue à cette époque. Entre eux règne un mélange de solidarité et de compétition, mais le départ va être source d'aventures imprévues au pied du Rocher blanc.

Je comprends le projet d'Anna Hope : partir d'un lieu unique, et retracé les évènements phares dans l'histoire qui ont pu s'y dérouler.
Mais je suis désolée, je n'ai pas adhéré aux différentes histoires qui nous sont comptées.

L'histoire du chanteur en compagnie de ce gamin des rues qui l'emmène chercher son alcool et sa drogue s'étire en longueur et n'en finit plus. A l'inverse on aimerait en savoir plus sur les marins et sur leurs rêves de carte marine. Ou bien encore lire un documentaire sur cette population Yoeme décimée.

Mais c'est l'écrivaine qui pose le plus de problèmes. Tout semble fichu : le couple, la famille, le virus qui advient, et même le rite en compagnie de ce chaman local semble une mascarade, un alibi pour ne pas reconnaître que tout est foutu. Il paraît – selon la Quatrième de Couverture – qu'elle réfléchit à la course du monde, et à l'écriture de son prochain roman. Je crois surtout qu'elle cherche désespérément un sujet pour son roman et qu'elle ne parvient pas à écrire.

J'avais été déjà mal à l'aise après la lecture de « Salle de bal », et je dois dire que ce « Rocher blanc » m'a bien déconcertée. Malgré les critiques louangeuses de plusieurs de mes amis Babeliotes, je reste sur ma faim, contemplant un rocher particulier face à une mer dans laquelle je n'aurais pas plongée.

Le rendez-vous avec le rocher blanc est un rendez-vous raté pour moi – dommage.
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critiques presse (6)
LeJournaldeQuebec
21 novembre 2022
Actrice de talent, écrivaine primée, la Britannique Anna Hope raconte une quête de sens et d’histoire lors d’un étonnant pèlerinage au Mexique en compagnie d’un chaman dans son nouveau roman, Le Rocher blanc. En compagnie de son mari et de sa fille, elle s’interrogera sur l’origine du monde, fascinée par l’aura de mystère entourant un lieu sacré.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Culturebox
06 octobre 2022
Ce roman d'Anna Hope fait résonner les destins tragiques de ses quatre personnages autour de ce Rocher blanc, métaphore d'une force immuable, témoin muet de l'agitation des hommes, de leur volonté effrénée et insatiable d'amour, de puissance, témoin aussi de l'inévitable vanité du monde occidental. La romancière jette un œil tranchant sur la brutalité des conquêtes coloniales du 19e siècle, et sur la société occidentale, matérialiste, à la recherche d'une spiritualité à l'autre bout du monde, chez ces peuples mêmes qu'elle a tenté d'anéantir au nom du progrès deux siècles plus tôt. Elle nous fait traverser le temps et l'espace, autant que l'intériorité de ses personnages, dans un roman qui se lit comme un "page-turner".
Lire la critique sur le site : Culturebox
Elle
13 septembre 2022
L'offrande littéraire d'Anna Hope étourdit par sa volonté d'affronter des massacres longtemps dissimulés, ainsi que par sa subjuguante sincérité.
Lire la critique sur le site : Elle
LeFigaro
01 septembre 2022
Depuis Le Chagrin des vivants, ou Nos espérances, Anna Hope a montré qu’elle aime et sait circuler dans la matière du temps.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
19 août 2022
Quatre histoires, centrées sur quatre figures, vont nous être racontées. Figures parce qu’elles nous sont présentées comme des entités sans identité - alors que leurs véritables contours, voire réalités, se devinent peu à peu.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Culturebox
19 août 2022
La romancière anglaise Anna Hope nous embarque dans une fresque qui traverse les siècles et jette un œil aiguisé sur la brutalité des conquêtes coloniales et sur la société occidentale, héritière de cette histoire.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
(Les premières pages du livre)
L’Écrivaine - 2020
Maman ?
Oui, ma chérie ?
Tu sais quoi ?
Quoi ?
Un milliard c’est beaucoup plus que des tonnes.
C’est vrai. Tu as raison.
Maman ?
Oui, ma chérie ?
Je peux regarder un autre dessin animé ?
*
Il fait très chaud à l’arrière du minibus.
La fillette de l’écrivaine, avachie à côté d’elle, casque sur les oreilles, les yeux rivés sur l’écran crasseux de l’ordinateur portable, regarde un dessin animé avec trois enfants en tenues de super-héros. Ils ont un totem ailé et un engin volant. Un garçon coiffé d’une mèche grise et une fille sur un hoverboard sont leurs ennemis. Ils sont respectivement habillés en lézard, en chouette et en chat. Dans cet épisode le garçon habillé en lézard perd sa voix, ou la retrouve, l’écrivaine ne sait plus, même si elle l’a regardé d’un œil plus d’une fois. Cinq épisodes téléchargés à la hâte dix jours plus tôt dans une chambre d’hôtel étouffante de Mexico, c’est tout ce qu’elle a eu, tout ce que sa fille a eu, une fois que les cahiers de coloriage, les encas et le jus de fruits ont perdu leur attrait, pour se distraire du trajet interminable.
La femme remue sur son siège, les miettes de biscuits salés sur ses genoux tombent par terre. Elle a le dos raide. Tout est raide. La peau tannée par le désert, les lèvres gercées. Elle a veillé toute la nuit dernière autour d’un feu, avec les onze autres passagers de ce minibus, à plus de mille mètres d’altitude dans les montagnes de la Sierra Madre occidentale. Avant l’aube, ils ont jeté de la terre sur les cendres à coups de pieds, rassemblé leurs affaires, leurs duvets, leurs couvertures poussiéreuses, leurs chapeaux et leurs sacs, qu’ils ont ensuite descendus, avec les enfants, à flanc de montagne. Désormais, après presque sept heures de trajet, après les pins, après les montagnes, la végétation change, il y a des palmiers, des bougainvilliers, et, peintes sur la façade de petites tiendas en bord de route, des publicités gaies, maritimes, pour Pacífico, la bière de la côte : une ancre et la mer encadrées par une bouée de sauvetage.
Elle devrait vraiment essayer de dormir, mais comme les épisodes du dessin animé doivent être changés manuellement, si elle s’assoupissait, il lui faudrait se réveiller après onze minutes. Ce qui serait à coup sûr pire que de ne pas dormir du tout. Sans compter que, bientôt, d’ici deux ou trois heures, peut-être moins, ils ne seront plus dans ce minibus, mais dans la ville de leur destination, un vestige colonial ensommeillé, et lorsqu’ils auront achevé la dernière étape de ce voyage, il y aura une chambre d’hôtel, un lit, la climatisation, une Pacífico bien fraîche, de quoi manger. Et ensuite, peut-être, dormir.
Sur l’écran de l’ordinateur portable, le générique défile. La femme appuie sur pause et tire sa fille vers elle. La fillette se tortille. Elle est chaude. Elle a les joues rouges. Son haleine tiède, semblable à la levure, sent l’absence de dentifrice et le trop-plein de sucre.
Tu veux manger quelque chose ?
Elle se penche en avant, farfouille dans la poche du siège. Maigre récolte : des crackers de la veille. Une pomme. Des chips épicées.
Sa fille secoue la tête. Ses yeux vitreux retournent à l’écran. Lait, dit la fillette. Du. Lait.
Du lait, elle ne veut boire que du lait. Pas d’eau. Du lait d’avoine si possible, sinon d’amande. Trois, quatre, cinq fois par jour, à même la bouteille. Ce qui a nécessité des arrêts fréquents dans les épiceries de bord de route.
On n’a pas de lait, ma puce. On va bientôt s’arrêter et j’irai en acheter. Promis.
Sa fille fait la grimace. On dirait qu’elle est sur le point de pleurer. Ou de taper quelque chose. Je-Veux-Du-Lait.
La plupart du temps, durant ce voyage, là sur cette banquette double qu’elles ont partagée pendant des kilomètres et des heures d’autoroute mexicaine, c’est cette moue qu’a faite sa petite fille. L’écrivaine ne lui en veut pas. La plupart du temps, durant ce voyage, c’est aussi l’humeur qu’elle a eue.
Je. Veux. Du. Lait. JE-VEUX-MON-LAIT !
Mon cœur. On n’a pas de lait. Je viens de te le dire. Une histoire ? tente-t-elle en tendant la main vers son Kindle.
Une fois, quand sa fille était toute petite, elle s’était rendue à un groupe de parentalité, où on avait bien fait comprendre aux mères présentes l’importance des affirmations.
On présente trop de choix aux enfants, avait expliqué la femme qui dirigeait l’atelier. Ils sont complètement déboussolés. Comment sont-ils censés savoir ce qu’ils veulent pour dîner ? On pense être de bons parents en leur donnant des alternatives, en formulant les choses sous forme de questions, mais en réalité c’est tout l’inverse.
Des affirmations. Pas de questions. Tout le monde s’en portera bien mieux.
L’écrivaine n’a jamais vraiment réussi à choper le truc.
Non ! s’écrie à présent sa fille en secouant la tête. Pas une histoire. Un autre des-sin a-ni-mé.
Sa fille, en revanche, à trois ans, maîtrise parfaitement la phrase affirmative. La femme hausse les épaules. À ce stade du jeu, elle a renoncé à toute autorité et sa fille le sait.
D’accord, dit-elle en pianotant sur le clavier. D’accord.
Elle trouve l’épisode suivant et voilà les mini super-¬héros repartis, libérés de leur léthargie digitale, fusant à travers l’écran en laissant des traînées de vapeur dans leur sillage. On dirait qu’ils vivent dans une ville française, ces super-¬héros de gamins, qui bondissent par-¬dessus des maisons grises anarchiques aux toits mansardés éclairés par une froide lune septentrionale. Sa fille fredonne la chanson du générique en martelant le rebord du siège avec ses mollets.
Au cœur… de la nuit… vous aider… quiii… héros… an justiciers… Pyjamasques lala Pyjamasques…
Sur le siège de devant, la Sénégalaise se tourne à moitié et sourit en entendant le refrain. Dans l’interstice entre les sièges, l’écrivaine voit la fille de la Sénégalaise profondément endormie, pelotonnée contre sa mère, le visage lisse et détendu. Les lèvres entrouvertes.
Il y a beaucoup de choses qu’elle aimerait apprendre sur le rôle de mère : elle aimerait apprendre, par exemple, comment cette élégante Sénégalaise parvient à garder sa fille calme et sereine pendant toute la durée de ce trajet éreintant sans l’aide d’un écran. Comment elle parvient à être stricte sans être méchante. Comment elle semble ne jamais être à deux doigts de disjoncter. L’écrivaine aimerait aussi apprendre comment, chaque fois qu’ils sont arrivés dans un nouveau lieu, même les endroits les plus improbables, la Sénégalaise a aussitôt réussi à se mettre en quête d’une casserole, à faire bouillir de l’eau, à la verser dans une bassine, puis à déshabiller sa fille pour la laver.
La première fois qu’elle a assisté à cette scène, elle est restée abasourdie en voyant la fillette immergée à hauteur de genoux dans la bassine en plastique rouge au beau milieu du désert. Elle avait une ceinture en cuir attachée autour de la taille.
C’est pour la protéger ? demanda-t-elle.
Oui, répondit la Sénégalaise tout en lavant sa fille de ses mains fermes et assurées, sans en dire plus.
De quoi ? aurait-¬elle voulu savoir.
Ce qu’elle aurait aussi voulu demander, c’était : Où ¬pourrais-¬je en trouver ? Pour ma fille, pour moi ?
À la place, elle demanda à emprunter la bassine une fois qu’elles eurent terminé.
Après ces ablutions, la fille de la Sénégalaise était habillée de vêtements propres, sa peau massée avec une huile au parfum sucré, tandis que la fille de l’écrivaine retournait directement jouer dans la poussière – l’épaisse poussière du désert qui n’en était pas vraiment, plutôt du sable et de la terre, qui recouvraient tout : les cheveux, les habits, les poumons. Sa fille adore cette poussière : au moment d’allumer le feu le soir, elle insistait pour dormir par terre plutôt que bien emmitouflée dans les couvertures et les duvets de ses parents. Si on ne cédait pas à sa volonté, elle protestait, hurlait, pleurait, se lamentait. S’ensuivait alors, devant tout le monde, une étrange saynète, où l’écrivaine et son mari tentaient de ramener la fillette, à force de cajoleries, à la sécurité des duvets, loin des flammes.
Invariablement, pendant chacune de ces scènes, la Sénégalaise et sa fille dormaient à poings fermés, pelotonnées ensemble sur une couverture à même le sol, où elles restaient, sans bouger, toute la nuit.
À l’extérieur du minibus, le soleil frappe. Les pieds de maïs projettent leur ombre sur les champs écrasés de chaleur. La route est désormais droite – ce matin, ils ont longuement suivi les méandres du Río Grande de Santiago, mais à la dernière ville ils ont traversé le fleuve, et l’ont laissé suivre son cours plus au nord.
Ils auraient dû, peut-être, s’arrêter pour essayer d’acheter du lait dans cette dernière bourgade, mais sa fille dormait alors ; tout le monde dormait alors, sauf l’écrivaine à l’arrière et son mari et les deux hommes, un Mexicain et un Colombien, près de lui à l’avant. Ils bavardaient, ces trois-là, et comme il n’y avait pas de musique, elle réussissait à les entendre : ils parlaient d’un événement qui s’était produit récemment tout près de cette petite ville paisible, quand les membres du cartel Jalisco Nuevo avaient, apparemment, descendu au lance-¬roquettes un hélicoptère de la police. Les hommes évoquaient cela d’une voix sobre et étouffée tandis que le minibus traversait lentement la place, passait devant l’église, devant des petits enfants en uniforme qui rentraient de l’école main dans la main, leur cartable tressautant sur le dos.
La violencia, disait le Mexicain en secouant la tête, alors qu’ils reprenaient la route principale. C’était trop, trop dans les écoles, trop dans les rues. Il envisageait de quitter Guadalajara, sa ville natale, avec sa femme sénégalaise et son enfant, pour aller en Espagne.
Mais c’était il y a une heure environ. À présent ils passent de la musique à l’avant et l’ambiance est différente, festive. Son mari parle, raconte une histoire, gesticule au volant
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Elle a peur, cette femme, pour ses enfants, pour elle, sa peur dégouline, forme une flaque autour d'elle, sur le pont. La fille voudrait éloigner Maria-Luisa de la peur de cette femme, mais il n'y a pas de place pour bouger. Sa sœur doit rester assise là, tout comme d'autres doivent s'asseoir dans les flaques que font leurs enfants, parce qu'il n'y a nulle part où aller ; seul le soleil les sèche. Mais le soleil n'assèche pas la peur, il ne fait que l'étirer.
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Peut-être est-ce sa fille qui peut lui enseigner comment exister : comment se ficher du sable dans sa culotte, de la poussière du désert partout sur ses habits, comment la rencontrer, se rouler dedans, la laisser vous pénétrer, vous changer. Et si elle possédait déjà nombre des compétences nécessaires pour ce qui les attend ? La sagesse de tenir cette vie brève avec autant de douceur et de révérence que possible. Savoir où placer la calebasse. Modeler le sable avec ses mains aux larges paumes. Jouer à cet endroit où l’eau accoste le rivage.
(page 314)
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Le lieutenant s’empare des rames et se met à souquer.
Voilà longtemps qu’il n’avait pas ramé. Étrange, la rugosité des rames dans les paumes, sa sensation de ses bras qui les tirent dans l’eau, du petit canot qui répond.
Plonger, tirer, pousser, plonger, tirer, pousser.
La sueur perle sur sa peau.
Silence. Plus vite maintenant : ne reste que son souffle dans l’effort, le bruit des rames dans leurs tolets.
(page 219)
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Dans sa tête, elle les évalue, les survivants de l'Apocalypse.(...)
C'est sur la Sénégalaise qu'elle parie.Elle sait cuisiner au charbon de bois et préparer un repas avec trois fois rien en deux coups de cuiller à pot.Elle sait dormir à poings fermés sur une couverture à même le sol.Elle sait garder son enfant propre.Elle trouverait le moyen de prospérer.Elle gagnerait sur tous les tableaux. L'écrivaine, elle, arriverait en bas de la liste.Son besoin de solitude.Cet atroce désir, si handicapant, d'avoir du confort, d'avoir un lit.Sans compter qu'en cas de crise, personne n'a besoin d' une écrivaine.

( Folio, août 2023, p.47)
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Découvrez Anna Hope, écrivaine et actrice (Doctor Who) britannique. Son premier roman, "Le Chagrin des vivants", a été présélectionné pour le prix du meilleur écrivain de l'année 2014 aux "National Book Awards". Son deuxième roman, "La Salle de bal" (The Ballroom), publié en 2016, se déroule dans un hôpital psychiatrique anglais au début du XXe siècle. le Dr Fuller y organise des bals hebdomadaires pour ses patients, convaincu des bienfaits de la musique sur leur guérison. C'est dans ce contexte que John Mulligan, en proie à la dépression après la perte de sa fille, et Ella Fay, internée pour insubordination, tombent amoureux. L'histoire est inspirée par l'arrière-arrière grand-père d'Anna Hope, lui-même interné dans un asile du Yorkshire. Dans cette interview, Anna Hope partage son parcours d'apprentissage de l'écriture, sa méthode de travail et donne des conseils précieux aux écrivains débutants.
Les sujets abordés : 00:00 Position sur l'enseignement de l'écriture créative 01:48 Durée d'apprentissage de l'écriture 03:11 Processus de travail sur les romans 04:42 Les agents dans le monde de l'écriture 08:29 le travail d'équipe dans l'écriture 09:33 Importance de la lecture pour écrire 10:57 Modèles littéraires 11:32 Importance de la recherche 15:26 L'organisation de son travail 16:59 Réécriture et ajustements 19:12 Conseils pour les jeunes écrivains 20:47 Impact de l'intelligence artificielle sur le travail des écrivains
Cette interview a été réalisée lors du Littérature Live Festival le 12/05/2023. Interview : Julie Fuster - Caméra : Amoreena Winkler. Montage : Ryu Randoin.
Chez les Artisans de la Fiction, basés à Lyon, nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture. Notre objectif est de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires en se concentrant sur les bases de la narration inspirées du creative writing anglophone. Maîtrisez la structure de l'intrigue, les principes de la fiction et la construction de personnages grâce à nos ateliers d'écriture.
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